Reportage sur le JT d'ARTE, et encore un retour sur Strasbourg
Publié le 20 Décembre 2018
A 7'40 du journal d'ARTE, nous découvrons Murat avant son concert à Paris, balances, séquence live (dont "je me souviens" et aperçu de l'ambiance chaude: tout le monde a tapé des mains à Paris!) et petite interview... le tout en deux minutes
https://www.arte.tv/fr/videos/079054-253-A/arte-journal/
https://www.arte.tv/fr/videos/091504-000-A/murat-chanteur-en-perpetuel-devenir/
Et aussi donc, un article dans les DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE, merci Marie.
STRASBOURG - JEAN-LOUIS MURAT À LA LAITERIE
Retour gagnant
Discret ces dernières années, Jean-Louis Murat est remonté avec succès sur les planches
samedi à la Laiterie.
Après le flop d’un précédent album - Travaux sur la N89 - mal compris et très expérimental, notre
barde s’ouvre à nouveau sur le monde et signe en septembre dernier un Il Francese , salué par la
critique, groovy et plus accessible.
Ténébreux troubadour
Pour défendre sur scène cet album, Jean-Louis Murat envoie d’abord Julien Bouchard pour
chauffer la salle. Des cordes sensibles là aussi. La poésie est distillée avec fougue. Pari réussi.
Il Francese fait ensuite son entrée devant un public de connaisseurs et converti à cette cause
auvergnate depuis Cheyenne Automn (1989).
Certains se souvenant même de l’un de ses premiers titres Suicidez-vous, le peuple est mort
(1981), censuré sur bien des antennes.
Mais ce soir, l’heure est plutôt à la résurrection. Murat est bien entouré : Fred Jimenez, ex AS
Dragon à la basse, et Stéphane Raynaud, un fidèle, à la batterie.
Pupitre et tabouret suffisent au confort du ténébreux troubadour.
Un cow-boy solitaire pour son côté aventurier qui depuis 40 ans trace un singulier sillon dans le
paysage musical hexagonal. Mais il est également le dernier des Mohicans. De la trempe du défunt
Bashung ou du discret Manset. Le chanteur français, le dernier peut-être, par excellence.
Jean-Louis Murat est soigneusement mis en lumière. Et quand il se saisit de sa six cordes, le son
tutoie la perfection. Un support idéal pour y coucher son timbre de voix entrecoupé quelquefois de
sifflements. Cela vaut pour Achtung, titre de son dernier opus qui ouvre le bal. Mais aussi et
surtout sur Je me souviens dans un registre plus a cappella.
Le bluesman verse volontiers dans l’electro-pop pour balayer Il Francese et ensuite revisiter un
répertoire plus ancien.
Le public, conquis d’avance, se laisse bercer. Complicité et interactivité avec quelques notes
d’humour glissées entre les morceaux. L’artiste a assurément repris goût aux planches.
Allez, une petite vidéo de JULIEN BOUCHARD ("songs from la chambre"... qui fait bien-sûr référence à L.Cohen).
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Jean-Louis Murat
Avec lui au moins, on n’est jamais à l’abri d’une surprise, bonne ou mauvaise ! Et celle-ci fut bonne : au-delà de quelques textes cryptés, Murat a su renouer avec l’art des chansons limpides ; celles qui coulent sans anicroche, et dont les mots se gorgent un fort pouvoir d’évocation. L’album dessine une forme d’autoportrait, composite, qui doit lui ressembler.