3 chroniques canadiennes

Publié le 7 Novembre 2014

Ce soir, rappel: interview de Jean-Louis sur RFI sur la bande passante. Après avoir donné la parole à des critiques critiques sur Babel, Alain Pilot osera-t-il chatouiller Murat sur ce point? Vous le saurez en écoutant RFI... et sur le blog de Pierrot. Je crains que l'interview ait été enregistrée avant l'émission des critiques.

En vous dévoilant dans l'article précédent la vidéo du "blues du cygne", j'ai précédé l'annonce de "JLM officiel" et de PIAS qui s'appuyait sur cette vidéo. Il s'agissait d'annoncer que c'est ce titre qui sera le prochain single. Un titre un peu énergique pour sortir des "singles balades" habituelles...

En attendant l'actualizik de ce soir, 2 chroniques venant de l'autre côté... une minus et une grande.

Il est grand, le dernier disque de Murat. Pas seulement parce qu’il est double, mais aussi parce qu’il y avait un petit bout que la chanson française – de France – n’avait pas valu à ce point le détour. Les 20 chansons de ce Babel sont denses et lourdes, grosses d’une nostalgie d’Auvergne qui évoque la sinueuse route intérieure battue par la pluie qu’on appelle la vie. Les ballades tantôt folk, tantôt blues du Delano Orchestra accompagnent le voyage. «J’ai fréquenté la beauté», chante Murat. Merci de l’avoir endisquée, qu’on lui répond. – Sébastien Tanguay 2 chroniques canadiennes

  • A lire en suivant le lien (avec mise en page et photo):

http://lecanalauditif.ca/jean-louis-murat-the-delano-orchestra-babel/

Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra – Babel 6 novembre 2014 Par Stéphane Deslauriers

La vendange annuelle de Jean-Louis Murat, créateur chansonnier pertinent et d’une cohérence créative absolue, se poursuit cette année avec l’avènement de Babel; disque élaboré en association avec l’excellente formation folk rock orchestral française The Delano Orchestra. Enregistré au studio Palissy, situé en banlieue de Clermont-Ferrand (nos salutations à notre collaborateur Thomas Rideau), Murat et le Delano Orchestra y vont, avec ce Babel, d’un album double sophistiqué, guilleret et mélancolique à la fois. Sur ce Babel, on y entend un Murat inattendu, moins aérien qu’à l’accoutumée et c’est grâce à l’apport musical cuivré (présentant un folk-rock juste assez terrien) du Delano Orchestra. Les cordes et les cuivres du jeune groupe auvergnat confèrent à cette production une finesse/élégance qu’un album de Murat en mode esseulé n’aurait probablement pas obtenue. Une conception sonore à la longueur quasi préhistorique, mais qui a de la classe, de l’éloquence, de la ferveur tout en conservant le penchant «grands espaces» de l’œuvre de notre misanthrope préféré. Fidèle à son habitude, Murat propose des textes télégraphiques et hermétiques, faisant référence aux animaux, à la campagne française, mettant en vedette quelques ébats amoureux. Du Murat classique quoi? Et ça ne sert à rien de trop réfléchir sur le sens profond des textes du chanteur. Murat adore brouiller les pistes afin de laisser l’auditeur faire le tri de ces images poétiques fortes, mais parfois indéchiffrables.

Même si on avait préféré une création plus concise, le tandem Murat/Delano Orchestra prodigue une élaboration contenant une forte majorité de chansons de luxe; très peu de ritournelles font office de remplissage sur Babel. Musicalement, les structures chansonnières sont de prime abord élémentaires. Cependant, le Delano Orchestra, en y ajoutant son instrumentation habituelle, propulse les pièces dans un univers plus «groovy» que ce que Murat a l’habitude de nous proposer. On fait référence entre autres à la cadencée Qu’est-ce qu’au fond du cœur.

Babel regorge de pistes foncièrement délectables. Le rock prescrit sur Chacun vendrait des grives, la superbe valse folk rock J’ai fréquenté la beauté, la très Tindersticks titrée Mujade ribe, le frémissant arrangement de cordes entendu sur Vallée des merveilles, le petit penchant tribal de Neige et pluie au Sancy, le folk country touchant intitulé Tout m’attire ainsi que l’entraînante Camping à la ferme (avec les amusantes voix d’enfants en arrière-plan sonore) font partie des moments forts de ce disque.

Encore une fois, Murat, en s’associant avec un excellent groupe de jeunots comme The Delano Orchestra, fait la preuve que l’âge n’a aucune espèce d’importance quand vient le temps de créer. S’agit de vouloir sortir de sa zone de confort habituelle et c’est ce que Jean-Louis Murat accomplit de bien belle manière avec ce Babel. Un gros merci au Delano Orchestra! Ma note: 7,5/10 Jean-Louis Murat Babel PIAS France 94 minutes

  • Ce n'est pas du canada, mais il y a Julien Lepers...

http://samarrablog.blogspot.de/2014/11/babel-de-jean-louis-murat.html

 3 chroniques canadiennes

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

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E
Un peu plus sur le Lannionnais : http://www.ouest-france.fr/surprise-il-y-un-lannionnais-derriere-ces-pochettes-2961181
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Y
2coute de la bande passante en léger différé pour moi puisque le podcast a été disponible presuqe immédiatement après l'émission. Globalement, à la radio ça passe mieux qu'à la télé, toujours ...<br /> Pilot a tenté de pousser JLM à la faute en lui infligeant l'écoute de Souchon-Voulzy quand même ... Bon, il est pas tombé dans le panneau, il est resté sage même s'il n'a pu s'empêcher de lâcher un petit quelque chose mais bon faut faut bien l'avouer : comme à lui, la purée a failli me boucher les oreilles.
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M
Perso, j'aime bien le texte de Souchon (même si, je n'entrevois pas grand-chose derrière ses mots à lui, mais plutôt derrière ceux de JLM), mais Voulzy a fait un recyclage mélodique un peu trop évident de plusieurs de ses propres chansons. A croire que l'entreprise fut pour lui plus une demande marketing qu'un vrai duo, pour ne s'être pas donné le mal de faire une mélodie vraiment originale. Mais bon, à la limite, ça peut passer pour les auditeurs qui n'ont pas d'oreille musicale. Par contre sur la même émission de RFI, j'ai entendu Julien Clerc et là, le pauvre...c'est plus que la dégringolade côté voix. Il chante faux à présent en live (il était tout le temps au moins un quart de ton en dessous de son piano). Ce qui la fiche mal alors qu'il sort un nouvel album. Et du coup, Julien Clerc fait passer Souchon et Voulzy pour de grands chanteurs, car encore en forme pour chanter juste, y compris à la tierce. Il a beau n'avoir que 5 ans de plus que JLM, aïe, sa voix n'est plus du tout ce qu'elle a été. JLM à côté, a gardé son timbre et son phrasé bien modulé.<br /> <br /> Le pompon de la connerie française musicale apparemment revient à Bruel ces derniers temps, qui a osé lors d'un concert, reprendre une chanson de David Bowie, qui a bien sûr été une cata. Comment se rendre ridicule dans un concert à New York...
R
&quot;Camping à la ferme&quot; moment fort du disque ...faut pas pousser ;)
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P
un moment parmi d'autres... pourquoi pas?