Concert d'AURAY
Publié le 15 Novembre 2014
Je peux vous dire pleins de choses sur AURAY ce matin: notamment qu'en même temps que Murat, la nouvelle SKODA est arrivée à la concession, et qu'une énorme manifestation de 20 personnes a bloqué le centre-ville hier (des manteaux jaunes se plaignant de l'augmentation des prix pour le bateau sur GROIX), et que la Mairie récolte des archives privées sur la guerre de 14/18... ce qui méritait bien d'être souligné ici, sur ce blog consacré aux Jean-Louis Bergheaud. J'allais oublier que l'équipe 2 sénior allait jouer contre Pontivy cet après-midi.
Alors, évidemment, vous attendiez autre chose... et moi aussi... Alors, merci à ceux qui étaient présents hier de nous faire part de leurs émotions...
Pour l'instant, j'ai trouvé deux petits retours très positifs sur FB: "excellent concert".... avec mention d'un MUJABE RIB en final (sans surprise).
Et on se retrouve pour l'instant en lien en plus qui justifiait cet article....
edit3: http://www.ouest-france.fr/le-poete-jean-louis-murat-si-bien-chante-sa-vie-2985635
EDIT: Compte-rendu de Carole! Merci à elle. Les Delano n'étaient donc tous là...
Retour d'Auray, jolie petite ville.
Arrivée de nuit à 18h30, éclairage hivernal qui donne une ambiance feutrée. Jean Louis Murat en répétition. On apprendra, après le concert, qu'il a passé l'après-midi à faire les balances car les techniciens sont des remplaçants arrivés 2 jours avant. Rencontre de Forbane Elle et Martine. On aimerait bien apercevoir le monsieur….
De retour à 19h30, la porte n'ouvrira qu'à 20h (entre temps on aperçoit Jacques Gamblin qui croit passer inaperçu avec sa casquette). Le concert débutera à 20h45, guitare dobro pour 2 ou 3 chansons de l'album ; je n'ai pas la set list mais je crois qu'il démarre avec "qu'est-ce qu'au fond du coeur", puis "les ronces", "j'ai fréquenté la beauté". Démarrage mélancolique, le temps de bien se sentir en pays breton et de nous dire quelques mots. ça y est…. il est avec nous, il troque sa dobro pour la stratocaster et il enchaine la partie électrique, toujours accompagné de cette trompette sublime. Dans le désordre on aura , "les ronces", "passions tristes" (il en profitera pour nous dire que les conflits du couple démarrent avec la femme).
Deux chansons "anciennes" : "Michigan" et "l'au-delà", superbes.
Il profitera d'une chanson pour nous parler de Bernard Hinault qui fête ses 60 ans et lui dédier la chanson en reprenant "Bernard" comme il l'avait fait lors d'un précédent concert pour un autre Bernard.
Il chantera également "dans la direction du Crest", "Noyade au Chambon", "chagrin violette", "frelons d'Asie", "blues du cygne", "Long John", "vallée des merveilles".
Puis il nous dit qu'il est tard, qu'on se couche tôt en bretagne, et en Auvergne aussi, il ajoute. Tiens, ça me revient, il a dit un truc qui a bien fait rire "un breton est un auvergnat qui travaille".
Le rappel avec une seule chanson mais une version unique. Il reprend sa dobro et nous fait un "Mujade ribe" de 10 mn, superbe, grandiose. Il nous donne tout.
Le concert a duré pratiquement 2 heures, accompagné de 3 musiciens (Christophe, Matthieu et Julien du Delano) et de Morgane Imbeaud.
On sortira les derniers avec Forbane Elle et Martine, toujours dans l'espoir de le voir, de lui demander une dédicace, en vain.
Un 1er concert de sa tournée très apprécié (un article de Ouest-france devrait sortir demain) et d'une très grande qualité. On est reparti comblé "il avait fait le job"
J'espère une autre date du côté de Brest….. j'ai une pochette qui attend sa dédicace
LE LIEN EN PLUS CINEMA:
Laetitia Masson continue les expérimentations... Non pas avec Murat, mais avec Mirwais... qui s'y connait en expérimentation. Elle évoque quand même Murat dans une interview.
Extrait:
Comment as-tu dialogué avec le compositeur ? Pour trouver et nommer les intentions ?
Pas de dialogue. Je l’ai laissé entièrement libre.
Quel est l’origine de ton rapport à la musique ? D’où vient ce désir de travailler avec des musiciens ? Avais-tu travaillé de la même manière avec Benjamin Biolay dans « Pourquoi (pas) le Brésil » ?
La musique est pour moi l’expression la plus immédiate, la plus pure des émotions que l’on ne peut pas définir avec des mots ou des images. On sent, et c’est tout. C’est comme un chant de l’âme. Le musicien dont le travail est le plus proche de mon âme est Jean louis Murat [présent dans « The End, etc.« , NDLR]. Quand il chante, je m’entends.
Mais pour certains films, ce n’est pas le chant de mon âme dont j’ai besoin, mais parfois celui de l’âme d’un personnage, ou le chant de l’âme d’une époque. C’est le cas pour ce long-métrage. Je voulais entendre le chant de l’époque, ce que la musique de Mirwais évoque tout à fait pour moi.
Avec Benjamin Biolay, c’était différent. Je ne le connaissais pas encore, et je lui avais demandé s’il voulait bien me « donner » des chansons de l’album Négatif que j’avais beaucoup aimé (« donner », car je n’avais que très peu d’argent pour le film). Et il a dit oui, de manière très généreuse. Sa chanson également intitulée Négatif était alors pour moi comme un autoportrait. Cétait comme si, parlant de lui, il dessiné fait un portrait de moi. Et le film parlait de moi, donc…
Propos recueillis par Emmanuelle Jay