Concert L'Astrada, Marciac
Publié le 23 Novembre 2014
Set-liste:
1 Qu'est ce qu'au fond du cœur
2 Les ronces
3 Col de Diane
4 Michigan
5 Frelons d'Asie
6 Dans la direction du Crest
7 Passions tristes
8 J'ai fréquenté la beauté
9 L'au-delà
10 Vallée des merveilles
11 Noyade au chambon
12 Long John
13 Blues du cygne
14 Mujade Rib
Merci Five.
- Une set-liste sans surprise...avec seulement 14 chansons (mais c'est pas du single de 3 minutes pour la très large majorité de celles-ci).
Yseult nous livrera son compte-rendu. Tous les avis peuvent s'exprimer en attendant dans la zone commentaires! Merci.
Le premier commentaire sur FB (de Virginie) nous dit: "On sort du concert de Marciac: du grand spectacle et un artiste hors pair, sensible et talentueux. A voir!" .
Rien sur twitter (c'était en province, on est dans la vraie vie en Province, on n'a pas le temps de commenter sa vie, on la vit).
EDIT: COMPTE-RENDU d'YSEULT:
JLM, Morgane Imbeaud & The Delano Orchestra in Marciac, 22/11/2014
Arrivés vers 17 h 30 à Marciac, petite pause après plus de 4 h de route, nous avons d’emblée pu récupérer la nouvelle affiche au « café des sports ». Posés sur le parking de l’Astrada, on distingue des ombres connues par la fenêtre au premier … On prend le temps … Puis on va faire un tour en ville avant le concert. Amusés par une statue de trompettiste on y fait quelques photos et juste après ça au coin de la rue, on croise Julien, Tiens deux trompettistes en très peu de temps ! On le salue et on lui dit à tout à l’heure, il est suivi par les autres : Christophe et Matthieu, Morgane et Guillaume … Pas d’Alex, sans doute …
On a quand même le temps pour une bière en terrasse. De retour à la salle, ça a commencé à entrer, de toute façon c’est placé : rang O, le premier de l’orchestre, on fera avec … La salle se remplit gentiment. L’Astrada a une jauge de 500 places je dirais que c’est plein à 80 / 90 %. (Salle récente, agréable, bonne acoustique.) On observe la position des instruments : Jean-Louis sera au centre et ça semble confirmer qu’Alex est absent. Nos voisins ont vu Murat à Lescar l’an passé et n’ont pas été super conquis mais ils aiment beaucoup Babel, ils suivent Murat depuis des années alors ils sont là … (Dommage j’aurai pas leur avis sur ce soir au final …)
Ça attaque rapidement après 9 h … vous connaissez déjà la set liste. Qu’est ce qu’au fond du cœur, Les ronces, Col de Diane, Michigan, Frelons d’Asie je danse assise, on fait ce qu’on peut … Après 4 ou 5 chansons il retire sa chemise et a droit à quelques réactions féminines mais argue qu’il a passé l’âge d’être sifflé (ce qui amuse Morgane). Il s’adresse un peu au public il est question de la cuisine du terroir qu’ils ont gouté … Il explique aussi que c’est le dernier « vrai » concert avec le Delano et que du coup ils en profitent pour nous jouer des morceaux qui ne l’ont pas été sur la tournée d’été, suivront effectivement Dans la direction du Crest, Passions Tristes (qualifiée de chanson de fille) et J’ai fréquenté la beauté (finalement il n’y a pas que les parisiens qui y auront eu droit !). Bon là il s’est passé un truc, on trépignait depuis un moment et tant la configuration de la salle que la toute petite barre de métal devant nous (qui nous séparait de l’allée) nous avaient déjà laissé entendre qu’on finirait pas la soirée là … Quand le groupe a entamé J’ai fréquenté la beauté mon partenaire m’a lâché, il a rapidement quitté son siège, est passé sous la barre dans un fosbury inversé du plus bel effet, et a dévalé l’escalier pour rejoindre les premiers rangs (ça faisait déjà plusieurs fois qu’il évoquait des places libres à l’avant et ici, le haut communique directement avec le bas). Bon je ne me démonte pas, prochains applaudissements je le rejoins, on se fait immédiatement virer de l’allée/escalier (où il m’a attendu !) et on s’installe donc naturellement au premier rang -on est vaguement invités à le faire- Nous y sommes … seuls !!! Toujours assis, mais devant ! Juste à temps pour les premiers accords de l’Au-delà et pour toute la suite du concert. Je ne boude pas mon plaisir, je continue de me dandiner. Le Blues du Cygne est annoncée comme l’ultime (car tout à une fin, on vous l’a pas dit ? nous annonce JLM même moi je suis sur la fin … puis quelques digressions sur Marciac et son festival Jazz, qui lui durera). Le Blues du Cygne, donc, avec ce signe qui ne trompe pas : la présentation des musiciens. Il quittent la scène on en redemande … Il nous annonce donc une dernière chanson bien plombante, pour qu’on puisse aller voir combien l’Argentine nous en mis. C’est Mujade Ribe : 13 minutes et un final crescendo puis explosif avec petits cris et répétitions une vraie bonne version live comme il sait les peaufiner et comme on les apprécie. Et c’est fini. Et comme justement j’apprécie, dans mon enthousiasme et toujours au premier rang, je me lève pour applaudir et j’ai droit à une poignée de main accompagnée d’un franc sourire. Il est 23 h 10, on n’a pas vu passer les 2 heures !
On aura l’occasion de donner encore un merci et un bravo à Julien venu récupérer sa trompette et on obtient la set liste de Morgane (fausse, c’est celle d’Auray datée du 14 et qui comporte 3 titres de plus (Voodoo en 6, Tout m’attire en 9, Chacun vendrait des grives entre Mujade et Le blues qui du coup était en final / mais si j’ai tout suivi ça c’est pas passé comme ça non plus là bas).
Dehors, ça discute et ça vapote, ça regagne les voitures.
Les ombres connues ont repris place au premier.
On rejoint notre point de chute, on a de quoi continuer un peu les festivités. On se retrouvera, à 00 h 20 à libérer le passage du camion noir bloqué à la sortie du parking VIP, par un poteau amovible récalcitrant qui n’obéît pas à Christophe Pie. Un petit signe, merci, et les voilà partis …
Bon alors … le job a été fait et le début du concert est, à force, bien rodé. Agréable donc de découvrir des morceaux qu’on a pas eu sur la tournée d’été (et pas à Koloko non plus). Mais on sent qu’il a envie de passer à autre chose, ça commence à moins l’amuser. Ça reste du super concert, tout le monde assure et la complicité est acquise. Public un peu mou, pas super réactif qui pourtant semble plutôt positif à la sortie (positif sur FB aussi) ... Ça se vit différemment désormais que l’album existe et tourne sur les platines, je suis assez contente d’être venue après quelques hésitations, c’était très différent de Koloko, où on découvrait, et de Lodève où on redécouvrait, sous les étoiles, souvenez vous !
EDIT2 : Pascal m'a fait également parvenir son compte-rendu. SANS RESERVES
Parti de Montauban dans la direction de la mythique et mondialement connue Marciac, j’arrive à L’Astrada, salle érigée il y a trois ans à peine.
Chaleureusement accueilli, Murat et les Delano arrivent enfin sur scène. Confortablement assis, le souffle du grave nous plonge tout de suite dans l’ambiance.
Guitare Dobro pour le premier morceau du set, Christophe martèle sa batterie, Mathieu nous pulse sa basse, Julien élève ses notes de trompette, Morgane au synthé pousse son chant aérien et Guillaume caresse son violoncelle. Tout est là, tout au fond du cœur.
Au synthé, sifflement et vent, tandis que La Dobro laisse place à la Stratocaster et la mélancolie aussi. Morgane, magnifique cygne à la robe noire déploie ses ailes et son chant lentement. Nous n’irons plus au bois ni au Col de Diane.
Ne voyez-vous donc rien venir ? Jason et les argonautes nous livrent bataille. Synthé lançant son ralliement, trompette lancinante, violoncelle sans son archet, les cordes frottées assenant un son métallique étrange, l’épopée moderne à l’état pur.
Seul dans la forêt, le chant du cygne devient admirable. .. Final accompagné d’imitation de brefs sifflements et bruits d’oiseaux ?
Chauds applaudissements et Murat qui remercie son public. L’occasion de souligner l’excellent accueil et la qualité culinaire de la région. Foie gras, cou de canard, joue de cochon, oreilles de lièvre au menu alors que d’habitude c’est plutôt « Mars, Nuts et Treets » , rire !
L’équipée repart doucement. Soudain la batterie donne l’ordre de marche et intensifie le climat. On traverse la forêt, on y est, on s’y croit.
« Encore une, qu’on ne joue jamais, ça sera la première et dernière fois, quasiment. Une chanson de fille, je crois. » Trompette à l’appui, le chant défile et prend forme, c’est le cinéma et toujours le même artiste !
A l’horizon de Latour, violoncelle et trompette mènent la danse, ni une ni deux, d’un pas à un autre, la petite mort nous invite en habit de fête et là, instant magique, nous voilà arrivés au pays des merveilles !
Le chant du cygne revient, c’est la noyade au Chambon, puis se transforme en chant de sirène, épopée homériques! L’éclairage balaye soudain le public tel un phare au loin, irrésistible voix, il est temps fuyons !
« Hélas tout a une fin…moi je sens bien que je suis en train de finir !... » En off, oserai-je cette pensée, les héros sont immortels !
Swing d’enfer et présentation des étoiles montantes, Morgane, Mathieu, Christophe, Guillaume et le « chevalier de ces dames » Julien. Quelle est belle notre constellation du Cygne !
Applaudissements, palabres et rappel :
« Il y a Jérusalem, New-York et Marciac »… « On ne va pas dire que c’est la Mecque, c’est Athènes, vous êtes connus dans le monde entier, Marciac est plus connu que Hollande ! »
« Chut… » « J’ai mauvaise réputation ! » … « Une petite dernière alors, une bien triste, bien plombante, comme ça vous pourrez rentrer et voir combien l’Argentine nous ont mis. »
Ça monte, c’est pesant, la trompette accentue l’atmosphère pesante. En final, « arrête de pleurer », déclamé, crié, extirpé, juste fracassant !
Salut au public. Quel Concert !
Sur le retour, juste avant Mirande, un panneau attire mon attention. L’inscription : « Camping à la ferme »
Pascal