Jean-Louis Murat/ Laure Adler... confidences sur France Culture
Publié le 22 Décembre 2014
ET voilà, c'était ce soir sur FRANCE CULTURE... Une rencontre inédite me semble-t-il avec LAURE ADLER... Inédit? Étonnant pour une Laure... qui a écumé les radios publiques... et la télé dans des émissions culturelles. J'ai pourtant cherché... Le passage de Jean-Louis Murat dans "le cercle de minuit", c'était quelques temps avant qu'elle en prenne les commandes. C'est Eric Reinhardt, le copain, que Madame Lefigaro choisit pour la rencontrer, alors que Murat rencontre Cinthia Fleury... .
La rencontre promettait donc... entre la biographe de Duras et Murat (qui a cité INDIA SONG, écrit par Duras, comme une de ses chansons préférées en 94)...
En direct, quelques points forts à la volée:
Pas de round d'observation (Y a-t-il du montage? peut-être, car ce n'est pas en direct, mais c'est bien fait et tout est fluide) : on est tout de suite sur le divan... Laure Adler ne tire pas la couverture à elle, et pas besoin d'aller chercher Murat... Il a envie de parler
On a le droit à des souvenirs rares: Murat qui raconte que les filles se moquaient de lui à l'école parce qu'ils puaient la vache, les souvenirs de l'internat du lycée (une "fugue" pour aller à une expo Picasso...).
Laure Adler l'amène ensuite sur la peinture, puis sur la naissance de sa vocation (la découverte de son imagination dans un travail de rédaction au collège, et dans le désir aux femmes)... ce qui amène Jean-Louis à évoquer "l'instinct de mort" un titre d'une de ses chansons...
D'un fil à l'autre, Murat évoque la drogue qui a décimé des proches, des amis de la Bourboule... en disant qu'il n'était pas lui tombé dedans... (il n'a pas tout-à-fait dit ça il y a peu)... du fait de son imagination... et que le vie mérite d'être vécue puisqu'Otis Redding existe...
Question sur l'usage de l'anglais dans la chanson.... une collaboration dans cette société de consommation... qui dérive sur le travail d'écriture... Jean-Louis Murat explique qu'il écrit beaucoup, puis qu'il réduit pour garder la moelle et le son... et rend un hommage (étonnant) à Bashung et Gainsbourg.
Jean-Louis raconte l'anecdote "Nicholson" avec des détails, épisode qui l'aurait "construit", comme le divorce des parents, le décès des grands-parents ou la naissance de son premier enfant.
La question qui tue: "êtes-vous une femme?"... Représentation de mousse noire, symbole du micro... Murat ne saisit pas la perche, grosse ficelle. Le coup de mou de l'émission.
"J'aime dominer", être le chef.... et "j'aime bien qu'on m'aime" (le terme "fans" ne le dérange pas).
Arrêter les concerts? "c'est 50/50"... "J'aimerais bien faire autre chose"... et c'est la séquence dégommage... Et pour conclure:
Murat finit par avouer qu'il a une ambition... celui d'écrire.... "je préfère l'écriture"... mais qu'il a peur de se casser les dents. "Je ne devrais pas le dire".
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Murat a indiqué deux fois qu'il était réticent à accepter l'invitation, par peur de trop devoir en dire... Mais il n'a pas été réticent, allant jusqu'à parler comme très rarement... notamment cet aveu, de polichinelle peut-être, sur son ambition littéraire... Comme s'il devait un peu dire à Laure Adler qu'il faisait partie de son monde... Évidement, on pourra noter quelques contradictions ou quelques discours un peu entendu (devenir paysan, avoir des vaches), mais c'est néanmoins une interview marquante que les quelques lignes ci-dessus ne résument que très partiellement... si bien que Jean-Louis s'étonne pour finir que cela soit déjà terminé...
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