Bientôt la REPRISE... Murat au Mythos et mashup
Publié le 3 Avril 2015
Et bien, sachez bien que je n'ai pas pris de vacances (enfin, presque)! Certes, aucune actualité ne s'est présentée depuis quelques jours, mais ce n'est pas pour ça que j'ai baillé sur Corneille, dormi sur Dominique A, somnolé sur HollySiz... En effet, j'ai bossé hachement dur sur une inter-ViOUS ET MURAT-... qui devrait être publié rapidement. Et puis, c'était bien d'avoir laissé Silvain VANOT en une quelques jours. Avoir des nouvelles de Silvain Vanot a fait plaisir à beaucoup de gens. Qui plus est, vu que la politique éditoriale, c'est "du sérieux, du sérieux, pas de blabla", je ne pouvais pas commettre de poisson d'avril.
Ce matin, je me suis dis que ça suffisait néanmoins. Vous commenciez à me manquer, et je sens que c'était réciproque... Non? rrrhoo... Enfin, soit, il se trouve justement que j'ai trouvé un peu de matière à vous proposer.
1) RAPPELEZ-VOUS: LES DERNIERES DATES PREVUES!
8 avril 2015 / Festival Mythos - Rennes (35)
9 avril 2015 / Festival Mythos - Rennes (35)
10 avril 2015 / L’Embarcadère - Montceau-lès-Mines (71)
11 avril 2015 / Les Abattoirs - Bourgoin-Jallieu (38)
13 avril 2015 / Le Palace - Paris (75)
Murat a annoncé que c'était sa tournée d'adieu, je vous le rappelle. Même s'il le dit depuis Tristan au moins, vous pourrez le regretter si vous n'en profitez pas maintenant!
2) Deux dates à RENNES donc s'annoncent...
- Vous pouvez en savoir plus sur ce festival avec l'interview de son directeur (Murat est juste cité):
http://www.radiolaser.fr/19e-edition-du-Festival-Mythos-decouvrez-la-programmation_a14223.html
- http://alter1fo.com/mythos-2015-jean-louis-murat-a-laire-libre-94341
- Unidivers, webzine culturel de RENNES, a refait circuler sur twitter un article sur le précédent passage de Murat à Rennes (avec une vidéo du concert sur "sans pitié pour le cheval").
Jean-Louis Murat, un rapace survolant les sommets et dont le vol est un chant d’amour
"Jean-Louis Murat ne fait pas le « show ». Il n’est pas là pour faire « spectacle ». Ce n’est pas le séducteur un peu lourd qui vient vous chercher, vous prendre par la main, voire vous la forcer. De ces « tapineurs » qui veulent à tout crin vous faire lâcher votre admiration. Pas de discours entre les chansons, pas de ces exaspérants et populistes « faites du bruit »… Au contraire. Rien donc qui vient faire obstacle entre les chants-poèmes et les auditeurs.
Une énergie rentrée qui se déverse en spasmes et s’élève en lave de volcan bougon. Il faut partir et le suivre. Le son tranchant de la guitare ouvre les chemins encombrés de ronces noires et de violet chardons. Si JLM est un grand lièvre alors il est d’une espèce fauve et sauvage, solitaire. Le « garçon qui n’était pas paysan » laboure une aride terre sonore, cultive les sons et les mots rétifs comme des plantes épuisées. Il nous lance, sans égard, sans presque un regard, brûlants, épiques, haletants, chaotiques les bouquets qu’il avait composés harmonieux.
L’enraciné authentique, aussi philanthrope soi-il, est toujours un exilé nostalgique et grincheux dès qu’il dépasse les limites de son « terroir ». Il faut l’excuser. Surtout s’il est colporteur de beau. Il est là sur scène, mais pas tout à fait, il est dans ses chansons. Il se tient debout, tendu, exaspérant pour certains à force d’être authentiquement viril, sans vulgarité ni machisme, d’une rugueuse sensualité. C’est elle qui rugit dans sa voix – suave et caressante, soudain stridence et déchirement – « le soufflet et la joue »…
Il aime la scène, il le dit et, qui plus est, le spectateur le ressent. Il aime jouer, mais jamais pour faire des courbettes du genre « vous êtes chauds ce soir ? » Refaire et défaire ses chansons, c’est pour ça qu’il est planté là ; bouleau rigide dominant la steppe de la scène. Pourtant ses branches souples enlacent la guitare pour la faire sienne dans une danse langoureuse. Refaire et défaire une fois destinée à être unique. Passées ses poésies de la matière à l’athanor de la fée électricité, aux vibrations ignées et ferreuses de sa guitare.
Presque tout l’album Grand Lièvre y passe. Remusclé, retendu, densifié. Il faut comprendre que nous n’assistons pas à un concert au sens habituel, le groupe joue comme il joue seul. Les musiciens peuvent comprendre cela, ce plaisir intense de jouer, cet amour qui circule en ondulations de notes, de consonances et de dissonances. C’est dans ce mystère qu’il faut entrer.
La vraie poésie est intérieure et personnelle, personnification d’un langage – l’outre-entendement comme disaient les avant-gardistes russes. Murat aime les sons et le sens de la langue ; il la fond dans le métal en fusion de sa guitare là, devant nous qui, immobiles, le suivons. Il aime, aussi, les onomatopées qui prennent chair et sens dans ce corps présent.
Avec puissance, ce corps dont l’âme et l’esprit se mêlent aux ondes musicales autant qu’elles les affrontent. Vient à l’esprit en le voyant une comparaison qui pourrait éclairer la consternation de certains à son égard : Neil Young, en particulier, curieusement, sur l’album « Le Noize »… La profondeur et l’exigence du verbe en plus !
Un concert de Murat c’est un combat ! la fin à lire: http://www.unidivers.fr/festival-mythos-jean-louis-murat-un-rapace-survolant-les-sommets-et-dont-le-vol-est-un-chant-damour/
3) A part ça, la grève à RADIO FRANCE a rapporté plein de pépettes à Murat... Pas sûr qu'il soit plus diffusé qu'un jour d'activité normale, mais sur twitter, en tout cas, il est souvent pris comme symbole de cette bande-son ininterrompue depuis 15 jours... qu'on est nombreux à trouver très agréable.
Le vrai scandale de cette grève de Radio France, c’est qu’ils ne préviennent pas avant de passer Jean-Louis Murat.
8H sur @franceinter : Message voix off + 5sec de blanc + Jean Louis Murat. On est bien sur le service public en grève
4) Bon, au bout du compte, je ne sais pas si j'ai bien fait de sortir de mon silence... mais j'y pense:
j'avais encore ça à vous faire découvrir: Mash up Murat / hendrix... amusant, et joli riff dans les violons.
(merci Sébastien)