Matt Low, embarquement pour un "banzaï"(chronique)!

Publié le 8 Septembre 2015

Matt Low, embarquement pour un "banzaï"(chronique)!

J'ai eu la chance d'écouter l'EP 4 titres de Matt LOW intitulé "Banzaï". Si! 3 semaines avant sa sortie chez PIAS.

Un Mat Low qui te propose un "banzaï": on se dit que la traversée sera tourmentée. Promesse de kamikaze ou d'une préciosité façon "arbre nain japonais" ? ou bien encore profession low fi?

On a la réponse dès les premiers instants: Matt Low ne joue pas les gros bras de celui qui prétend prendre le large tout en sirotant un pernod. Il assume d'être un marin d'eau douce ["rendu au port je me sens comme une mandarine"], et il nous embarque (souvent sans rimes) sur un canal anglais, Bergheaud, le parolier, jouant plus que jamais avec quelques mots d'anglais dans les textes. Car rappelons-le : Matt Low s'offre les services du parolier de Françoise Hardy, Julien Clerc, Indochine, Vartan... et de Jean-Louis Murat bien sûr que Matt accompagnait dans l'aventure BABEL. Et les mots coulent aussi... aidé par le flow nonchalant de la voix de Matt, et ce folk sans stress, down tempo. D'ailleurs comme le dit la chanson Blow, il faut apprendre à "blow it away", à défaire, à ne plus faire la gueule... tant pis si on ne comprend pas tout au reste des paroles. Le chant et la voix font penser à Bertrand Belin, même si c'est moins assuré (eh, c'est un tout jeune chanteur!). La voix additionnelle féminine est à ce titre une vraie réussite: dans ces temps de duo, la voix masculine se fait plus douce et crooner (notamment sur "mandarine").

La petite mélodie de "Blow" est une vraie réussite, avec ce beau refrain légèrement plus rythmé, suivi de jolis moments de guitares.

Les deux titres suivants sont plus sur le fil:

- Le très calme Banzaï est très joliment orchestré avec longue intro et parties musicales, notamment avec l'intervention de différentes guitares (saturée et claire).

- Misty est une chanson à l'ambiance plus brumeuse et plus âpre. On est pour le coup vraiment dans une ambiance très muratienne, façon tristan et guitare sèche vibrante, pont musical compris. C'est pourtant une belle chanson d'amour qui s'illumine tout doucement sur la fin avec cette phrase multipliée; "nu, aux creux de tes bras, tout devient vrai".

Mandarine enfin est un petit délice sucré débutant à la guitare acoustique, qui donne envie de dodeliner doucement de la tête avec un air niais.. mais on s'élève dans un magnifique séquence musicale avec batterie et le violoncelle lâché en pleine nature du grand BONGIRAUD Guillaume (partenaire chez les THE DELANO ORCHESTRA, aussi présent sur le titre Banzaï). Très grande classe...et très belle chanson qu'on a du peine à lâcher.

4 titres qui permettent de teaser et de nous faire espérer d'un format long qui lui seul permettra d'établir véritablement l'artiste, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler. Ce n'est pas semble-t-il pas programmé, même si Murat a fourni suffisamment de textes pour un album et aller se confronter à la scène. Ceux que l'on découvre dans l'EP sont courts, assez primesautiers et collent parfaitement aux balades folk de Matt. Même si la comparaison est inévitable et l'univers musical proche (à l'intro de Banzaï, on s'attend que surgisse la voix de l'homme du Sancy), il est très intéressant de découvrir ces nouveaux textes de Murat, qui a semble-t-il voulu aller sur des mots souvent plus simples, une certaine limpidité. et laissant l'amertume, la rugosité, la révolte, de côté. Pas de doute que cela plaira aux amatrices du Murat chantant l'amour. C'est le programme! Amis muratiens, faisons du disque un succès et glisser ce EP à celui du LIVE AU PIAS NITES dans votre panier à la fin du mois... ça fera un album complet!

Précommande:

http://www.amazon.fr/Banzai-Matt-Low/dp/B014LGR7VI

Premières chroniques:

http://www.aficia.info/musique/actualite-musique/en-bref/matt-low-bonzai-46800

http://www.soul-kitchen.fr/59269-matt-low

http://extendedplayer.fr/chroniques-disques/matt-low-banzai

Texte promo PIAS:

Qui sait de quoi Matt Low a bien pu parler avec Jean-Louis Murat quand il s'est agi pour lui, en tant que membre du Delano Orchestra, d'accompagner le plus exigeant des chanteurs d'ici ? Pour que l'aîné des deux Auvergnats confie tant de mots précieux aux mélodies du plus jeune, une rencontre a dû se jouer dépassant usages et attendus.

Et ainsi Matt Low, riche des paroles de Banzaï, rimes collées au cœur, harmonies devant autant aux grands espaces de Londres qu'à ceux du désert, scrute l'amour. Géographe élégant de nos affections, il habille d'une pop de coin du lit les états de l'âme, le regard et le chant entre l'intime et l'horizon.

L'entourent d'autres amis, d'autres compagnons sûrs : Olivier Perez, le leader de Garciaphone avec qui il a joué en France et aux États-Unis, Guillaume Bongiraud dont le violoncelle et les claviers impressionnent en touches légères la musique du Delano Orchestra, Peter Deimel enfin, ingénieur du son complice.
Le disque inséré dans la platine, une idée d'une pop lettrée s'élève des enceintes, tandis que l'on se réjouit entre les arpèges. Une voix, sans apprêt inopportun, nous parle.

Matt Low grandit entre les plaines d'Auvergne et les disques de ses parents, peuplant les longues après-midi adolescentes de rêves de voyage, à scruter cartes et atlas le tourne-disque en surchauffe. Depuis Clermont-Ferrand, il s'est jeté, guitare ou basse en main, dans toutes les aventures où l'amitié domine, accompagnateur fidèle de sa riche scène folk. De fil en aiguille, ses propres chansons sont venues tenir compagnie à celle des autres, concoctées discrètement par cet amoureux de la mélodie en ligne claire, héritier de l'orfèvrerie pop, incapable de décider quelles rives de la Manche ou de l'Atlantique ont sa préférence.

Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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