deux chroniques et Interview radio Sud Radio
Publié le 15 Avril 2016
... C'est ma grosse semaine de travail de l'année... Allez, allez, du courage... Et votez Hollande!
Et au fait, MORITURI est disponible aujourd'hui!!!
1) Encore et toujours les mêmes muratiens qui chroniquent...
http://www.longueurdondes.com/2016/04/14/jean-louis-murat-2/
Revue à télécharger gratuitement: http://www.longueurdondes.com/wp-content/uploads/2016/03/LO77.zip
"A peine remis du foisonnant Babel, voilà que débarque son successeur, plus modeste de par son contenu mais tout aussi emballant par la teneur de son propos et la finesse de ses compositions. L’Auvergnat y creuse inlassablement le même sillon et toujours ses mots évoquent nos maux avec justesse et lucidité. Le titre latin Morituri, dont la traduction est « ceux qui vont mourir », rend hommage à une France meurtrie par les attentats sanglants. Plus précisément, quelques allusions y font référence, en filigrane, notamment dans la chanson éponyme chantée en duo avec Morgane Imbeaud. L’album ne peut se résumer à cette seule évocation. L’univers paysan et son bestiaire cher à l’artiste est à nouveau évoqué, poétique et métaphorique. Les références géographiques, dont il est friand, abondent. Les musiciens sont ceux qui ont assuré la seconde partie de la tournée Babel, à savoir Gaël Rakotondrade aux claviers et piano, Chris Thomas à la basse et contrebasse et le fidèle Stéphane Reynaud à la batterie.
A écouter en priorité : « Le cafard », « Morituri » et « Le chant du coucou ».
ALAIN BIRMAN"
2) Chez Indierockmag, qui souligne que Morituri n'est pas un album qui se laisse charmer en une écoute.
http://www.indierockmag.com/article27398.html
Extrait:
Si ce prédécesseur s’orientait vers une pop jazzy mettant en scène cordes et cuivres, Morituri ("ceux qui vont mourir" en latin) voit le Français revenir vers une épure plus habituelle. Et comme souvent avec lui, la première écoute laisse à l’auditeur un certain goût d’inachevé. L’artiste ne tourne pas en rond mais, après autant de disques, il est forcément difficile de dessiner des trajectoires non redondantes.
Cependant, et c’est encore une constante avec lui, l’attrait de la réécoute n’est nullement impacté si bien que l’on revient rapidement vers ce disque et que, très rapidement, le charme opère. Jean-Louis Bergheaud est taquin et il a placé un "faux ami" en ouverture de l’opus. French Lynx, duo entraînant et malgré tout plus subtil qu’il n’y paraît sur lequel Morgane Imbeaud assure les chœurs et single déjà désigné, fait partie de ces morceaux envoûtants et dynamiques dont l’auteur de Mustango a depuis longtemps le secret.
Morituri est en réalité plus sombre, et si Jean-Louis Murat ne s’affranchit pas tout à fait de la veine jazzy expérimentée sur Babel, il est ici question d’une pop-jazz minimaliste et downtempo, qui lui permet d’accoucher de grands moments comme la reprise déroutante du refrain de Tarn Et Garonne, le sommet Tous Mourus ou la La Chanson Du Cavalier. L’artiste nous décrit de nouveau le quotidien d’anonymes ("Marguerite" ou "Francky", sans occulter "La Pharmacienne d’Yvetot") mais c’est pour mieux aborder le prisme du monde à un niveau macro-structurel.
En effet, si ce nouveau disque est moins allègre, c’est qu’il porte le sceau des événements de 2015. En ce sens, il ne renoue pas avec l’épure de Grand Lièvre ou celle de Toboggan, pour reprendre les œuvres récentes de l’artiste. Non, Jean-Louis Murat ajoute un nouveau chapitre singulier dans sa discographie.
Cependant, s’il fallait chercher une certaine similitude dans le ton, ce serait davantage vers Taormina, de dix ans l’aîné de ce nouveau chapitre, que l’on se tournerait. Le monde a toutefois évolué en une décennie, et Murat ne peut plus se contenter d’évoquer la chaleur des roches d’une ville sicilienne, aussi formidables en furent les extraits retirés (Au Dedans De Moi).
Non, ce monde occidental qui découvre à peine que la violence peut s’inviter sur son territoire ne peut qu’influencer, par contagion, le regard désabusé et cinglant du français, capable de partager son pessimisme sur la société lors d’un Nuit Sur L’Himalaya empli de ce spleen si caractéristique ("Tout est d’impuissance et de fausseté") qui apparaît également de manière plus directe sur Interroge La Jument" ("Sur la terrasse/Sur les cimes/Où tout bien pesé/On t’assassine"). la suite à lire
3) Une interview sur SUD RADIO est podcastable, émission LOFT MUSIC diffusée lundi 11 avril, c'était passé inaperçu! Les fans vont retrouver des couleurs après la douche froide dans LA MONTAGNE d'hier. Un Murat d'excellente humeur (Pour une interview avec Murat, la règle d'or pour l'avoir dans sa poche, c'est de choisir de la bonne musique).
http://www.sudradio.fr/Podcasts/Loft-Music/Jean-Louis-Murat-1
- quelques commentaires à l'écoute:
Présenté par Yvan Cujious, dans une ambiance intime et sympathique... et où l'on retrouve un Murat "travailleur", "sportif", "pas maso", loin du discours pessimiste d'hier dans la Montagne.
"la musique est une occupation assez facile, qui permet de vivre sans contraintes".
"la seule obligation, c'est la promo".
Yvan Cujious annonce la chanson "french Liiinnks" de "Mouritouri".
"je refuse [l'art de la communication] que l'on inculque aux chanteurs" (dans la promo).
Ecoute de quelques influences : Americana, Creedence, Young... réponse: "tout vient du blues" "comme le dit l'autre crétin"... "Fogerty, le seul artiste qui arrive à bander en chantant".
"Motion picture" de Neil Young... et Murat de raconter l'histoire de la chanson...
Petite interruption pour une interview de Sage (ex-Revolver).
4e pause de pub... Ah, vivement les interviews sur France Inter.
Ecoute de "la pharmacienne d'Yvetot"... qui parle tout simplement de la France.
Murat explique qu'il voulait sortir de quelques tics avec cet album, tout en disant qu'il en a gardé... "son style".
Il explique que son intention de "changement", de renouvellement, est une histoire de politesse pour les auditeurs... une façon de durer, comme en amour... puis parle de son imagination prolifique, dont il a eu conscience très tôt à l'école. "j'étais illimité dans l'imagination". "insaisissable et infinie"... mais "le tout et son contraire" aussi!
Après la bandaison de Fogerty, c'est Eros qui est évoqué pour Rolling Stones, "une philosophie".
On termine par:
"tous mourus"...