La chronique du grand et celle des petits: Libé et le web

Publié le 16 Avril 2016

1) Voici la chronique de Libération parue ce jour... Hélas, elle n'est pas signée par l'amie Agnès Gayraud que nous avons interviewée cet été (LA FELINE). J'en profite pour indiquer aux lecteurs de passage (plus de 500 hier) que ce blog contient des interviews exclusives : les inter-ViOUS ET MURAT. (Malgré une présentation défaillante, une orthographe à la vaqueuejetepouss, des privates jokes que le lecteur qui me lit depuis 2009 aura peut-être une chance de comprendre, il y a parfois du fond ici! Plongez dans les archives!).

http://next.liberation.fr/musique/2016/04/15/murat-hagard-champetre_1446521

La chronique du grand et celle des petits: Libé et le web

2) Sur le web:

http://www.xsilence.net/disque-9796.htm

Note de 16/20.

Extrait: "...On est bien quoi. Bercé par la voix rocailleuse de l'Auvergnat, on écoute, on se promène dans les paysages sonores. "Frankie" en est l'exemple parfait. Une chanson délicate, toute en retenue, les balais caressent la batterie tandis qu'un piano se joue de la mélodie pour accompagner, pour magnifier les paroles. Un petit délice qui prend son temps, il en va d'ailleurs de même pour l'album dans son ensemble.

On retrouve le Murat qu'on connaît, celui qui se fout des modes, qui fait des albums qui se ressemblent tout en étant jamais le même. Il ensorcelle l'air de rien, "Le Chant Du Coucou" est d'une telle perfection, on pourrait presque se demander comment il fait pour être aussi productif, et maintenir un tel niveau au gré des albums. Bien sûr il y a des titres plus dispensables que d'autres ("Nuit Sur L'Himalaya" par exemple), mais prenez "Tous Mourus" un vrai drame susurré dans une ambiance de piano bar, ou "La Chanson Du Cavalier", une sorte de sensualité se dégage de ce Morituri, la chanson titre en est un bel exemple, en duo avec Morgane Imbeaud (de Cocoon), une douceur bienfaisante enrobée de clavec
in".

- Du côté de Rennes, on souligne qu'il est question de Bretagne dans le Cafard... mais on ne dit pas que ça.

http://www.unidivers.fr/morituri-jean-louis-murat-pias-le-label/

Extrait:

... Eh oui, il n’y a pas que l’Auvergne après tout. Sans doute moult Bretons auraient apprécié que leur région ne soit pas mentionnée dans une chanson intitulée Le Cafard d’autant qu’une autre chanson «régionale» se nomme simplement Tarn-et-Garonne… Néanmoins ne nous offusquons pas par réflexes chauvins. Le texte est beau, la mélodie ciselée (folk blues admirablement lent).

J’ai eu le cafard, c’te beauté fatale pour les gens paumés. Sa bottine noire, en quelque manière ma tête écrasait. Je suis en Bretagne, je reprends haleine à la dérobée. Ile de Bréhat, face caméra, coupé… (Le Cafard)

Le ton corrosif et l’humour nostalgique de Murat fonctionnent à plein et finalement bien mieux que nombre d’évocations aux âpres fumets folkloristes. Ainsi, après l’excellence du double album Babel (2014), les errances, on n’ose dire commercialo-renvoi d’ascenseur (voir notre article) Murat ressuscite avec la constance d’un Phénix métronomique. Pour notre plus grand bien il s’en revient avec un album quasi classique. Morituri ? un chant du cygne ? Souvenons-nous : son premier 45 tours (en la très utopique année 1981) s’intitulait Suicidez-vous le peuple est mort … L’optimisme ne l’a jamais étouffé Murat, c’est dans un certain réalisme poétique et mélancolique qu’il puise la joie et la beauté le rugueux auvergnat. Le communiqué de presse nous dit Morituri inspiré par l’année 2015 ? Sans doute. A l’écoute, néanmoins, on se dit légitimement qu’il est surtout inspiré par tout un cheminement ayant abouti à cette année là. N’en déplaise aux mânes de Gainsbourg, la chanson n’est pas un art mineur lorsque qu’elle se déploie sur les cimes authentiques d’une imbrication critique et poétique.

Si l’année musicale francophone a commencé sous les meilleures augures avec de nouveaux albums des illustres «aïeux» Christophe et Gérard Manset, c’est curieusement à certaines des mélopées d’un autre ancien, Hubert-Félix Thiéfaine, que fait songer l’excellent premier single French Lynx (et quelques autres résonnances au cours de l’album). Alors que Tarn-et-Garonne sonne Murat à la perfection, sorte de réminiscence de l’album Le Moujik et sa femme (2002). D’ailleurs, voilà qui explique pourquoi nous évoquions ci-dessus un long cheminement : Morituri donne une sensation d’un court panoptique de la carrière musicale de Murat… On retrouve les comptines hermétiques aux saveurs sardoniques (Morituri et son désuet clavecin final si charmant). Et si la fièvre du somptueux Taormina (2006), douce comme la peau et rugueuse comme l’écorce, n’est jamais franchement atteinte les arrangements renouent, après l’ampleur lyrique de Babel, avec la sobriété de Москва (2005) ou de Grand lièvre (2011). D’ailleurs (bis), qu’en est-il ? Fatigue ou volonté de reprendre l’oeuvre sur le métier : de ce gimmick de piano sur La chanson du cavalier qui rappelle tant Le Champion espagnol (l’un des sommets ésotériques de Grand lièvre) ou bien de Tous mourus qui semble prendre la suite de Rémi est mort ainsi ? Mais trêve de tergiversations. Morituri est un parfait album de Murat, âpre et suave, terrien mais jamais souchien (Le chant du coucou, Interroge la jument), grave et léger (La Chanson du cavalier, Nuit sur l’Himalaya), qui reprend le fil là où Babel était venu accomplir une salvatrice césure après l’intimiste Toboggan (2013).

- A part ça, on attend toujours la dépêche AFP qui fournira les rédactions faméliques et les paresseux... et les premières nouvelles du côté de FRANCE INTER.

- A part ça, j'ai reçu l'album (via la Fnac), il est bien joli... Noir et brillant. Joli boulot de Frank Loriou, comme d'habitude... Comment l'objet vieillira-t-il?

- A part ça, nous reprendrons l'antenne dès que l'actualité le nécessitera. Restez connecté... ou abonnez-vous!

PS: la page facebook https://www.facebook.com/Sur-jeanlouismurat-blog-non-officiel-sur-Jean-Louis-Murat-127146720701675/

Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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J
Pour le moment moi non plus... il faudra voir après plusieurs écoutes...
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S
J'accroche pas des masses à cet album... Suis la seule errer sur l'Himalaya ?
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P
Magali Brénon lui avait proposé qq chose en édition je crois... il a refusé...