De la chronique comme s'il en neigeait...
Publié le 29 Novembre 2017
Comme s'il en neigeait, et pourtant, les chroniques sur la N89 sont peu salées, on ne l'assaisonne pas! Du bon écho donc... Et de mon côté, l'automne était tout près de la fin, mes enfants, j'aimais de plus en plus… ce travaux (c'est sûr)... même si je préfère la Comtesse à Marquise. (comprenne qui pourra).
1) Du côté de x-Silence:
Extrait:
[...] On sait que Jean Louis aime se lancer des défis, mais je suis persuadé que personne n'aurait pensé qu'il se mettrait au vocoder. Il cherche, il expérimente, accompagné par ses copains de toujours (Alain Bonnefont & Denis Clavaizolle) ou plus récents (Matt Low, Morgane Imbeaud ou Sonia Hizzir), et nous offre là un album résolument électro. Oui, vous avez bien lu.
Loin du power trio minimal qu'il affectionne tant ou des incursions avec Delano Orchestra (dont fait partie Matt Low d'ailleurs), l'album a vraiment de quoi suprendre. Autant "Chansons de Sade" qui clôt l'album aurait presque sa place sur Cheyenne Autumn avec une douce saveur nostalgique, autant les titres qui précèdent sont on-ne-peut-plus actuels.
& le pire, c'est que ça marche plutôt bien. On est tout de suite dans le bain avec "Les Pensées de Pascal", sorte de trip-hop boiteux, jouissif, sur lequel le natif de Chamalière pose son flow mélancolique, un délice expérimental, du jamais vu. C'est assez fabuleux ce mélange presque anachronique, ses moments de sifflements couplés avec ces beats plutôt lourds ("Cordes"), tout le disque s'échine à faire différent. Mélant rythmique tribale & vocoder à outrance ("Coltrane"), il ose tout. Le mec n'a rien à prouver, il fait ce qu'il veut, et le fait drôlement bien (preuve avec le génial "Quel Est Le Problème Moïse"). C'est certes déconcertant, on est loin des chansons cartes postales auxquelles il nous avait habitué, (et encore, on en retrouve quelques bribes à diverses endroits), mais nous propose à la place des électro-comptines ("Le Chat", "Garçon") voire du quasi électroclash avec le court "O Sole Mio".
Jean Louis Murat s'amuse, sort des sentiers battus de sa campagne qu'il a parcouru de long en large pour ce nouveau disque, qui est une vraie réussite, il faut bien le dire. Immédiat, surprenant évidemment, et terriblement bon aussi. Surtout.
2) Chronique de Charlu plus "expressionniste": https://leschroniquesdecharlu.blogspot.fr/2017/11/murat-17.html
3) Merci à Hubert qui m'a fait passer l'adresse de son article sur Travaux:
https://lamouetterouge.blogspot.fr/2017/11/murat-attention-aux-travaux.html
Extrait:
Il y a donc de superbes moments en effet, d’agaçantes et frustrantes ruptures qui conduisent à revenir à ces passages. Métaphore du zapping perpétuel de nos sociétés ? Finalement c’est une forme de boucle qui se construit : et si écouter l’album en mode repeat était la solution ? Dans les paroles certains mots nous rappellent bien l’univers habituel de JLM : « Coltrane », « Travaux sur la N89 » ( et son superbe piano d’intro, si brève l’intro…) ou encore « La vie me va ». Qui connaît Murat en concert ne sera pas surpris de voir le chamboulement car enfin, il a toujours cassé les codes et envoyé valser la bienséance de concerts formatés se ressemblant au risque de l’effroi du spectateur-auditeur venu entendre les tubes radios : Muragostang en est le meilleur exemple, mais pas l’unique. La tournée en duo guitare batterie, superbe réussite, témoigne, elle aussi, d’une capacité hors norme à tout bouleverser. Paradoxalement, cet album si peu évident à écouter nous invite à la réécoute et agit par strate. Des lignes de basses, des nappes, des moments aériens, d’autres bien plus terriens, nous ramènent à l’évidence du talent mélodique de l’auteur. Et nous invite à dire « Encore ! »
4) Pour sortir du net, voici l'article de Rolling Stone (paresseux):
LE LIEN EN PLUS
- J'étais déjà tombé sur ce site qui me parait être à disposition des attachés de presse net... rien d'intéressant, mais histoire d'être complet:
Dans la même veine: https://www.evous.fr/Sorties-CD-albums-de-la-semaine-en-France,1164397.html