LE VOYAGE DE NOZ, concert au Château du Rozier, 2018
Publié le 1 Février 2018
Après deux dates au club RADIANT, qui aurait dû coïncider avec la sortie du nouvel album, plus rien... Grand silence. Juste cette date à Feurs, programmée il y a déjà des longs mois. Heureusement peut-être... et sans doute. Car chez les NOZ, on honore ses engagements... avec retard (il n'y a pas de mot plus fort, non?) certes, mais toujours. On ne jette pas l'éponge.
Concert donc, et enfin le nouvel album... qui a été mise en ligne partout le jour même, et qui était également disponible bien sûr en physique (avec sur le boitier, mon crâne en photo... Après, mon pied dans le clip du Signe, je suis mise en pièce...). "LE DEBUT-LA FIN-LE DEBUT"... un titre oh combien nozéen, puisque le troisième album s'appelait "Exit", le 6e "tout doit disparaitre", et le 7e, le fantastique "Bonne espérance", parlait d'une sorte d'histoire sans fin, avec beaucoup de "end" tout de même. D'ailleurs, sur le dernier, l'hymne central est "The End Of The Story" (qu'on retrouve en logo "EOFS" stylisé sur la pochette... et sur le tee-shirt rouge du chanteur (fin d'article).
Alors... depuis Exit part 1, où je leur avais même écrit une lettre pour leur dire de ne pas nous laisser tomber, j'ai fini de m'en faire... D'autant plus que leur discographie (même si elle peut paraitre mince pour 32 ans d'existence) m'a, disons, comblé. Y compris cet album... Il s'y mêle leur romantisme new wave progr' d'éternels adolescents à des considérations pessimistes sur l'avenir du monde : un futur proche où la vacuité technologique se conjugue à l'absence d'espérances, un monde où l'on n'attend même plus le signe. Stéphane, l'auteur, joue du double sens : la fin du monde,c'est aussi celui du couple qui se sépare... comme souvent chez les Noz, en se demandant ce qui a bien pu se passer. Dernière dimension de cette FIN : peut-être aussi celle de ce groupe, dans le cadre de cet accouchement d'album si difficile. Le livret se conclue en fin de remerciements par un "à bientôt?"... mais Stéphane indiquait hier sur un réseau social "d'autres infos prochainement"... Le début-la fin- le début. Et un grand merci à Alexandre Perrin, le batteur, sans qui peut-être l'album n'aurait pas abouti... On le remercie aussi pour son "son", énorme, associé à la basse de Pierre Granjean (l'auvergnat de l'histoire).
L'idée du concept album -semble-t-il dans les cartons au départ- autour d'ados activistes (pour saluer ceux qui dansaient dans le cimetière d'Orville -album "le signe"-) n'a pas abouti complétement (ne figure pas la chanson "17" qui avait été joué quelques fois). On retrouve ainsi des chansons plus marquées par la quarantaine (le cancer de Gilles, ou "la course à l'argent" dans une vie ordinaire (autre titre d'un ancien disque) dans "memento mori". Pas grave, on a ainsi tout ce que le groupe nous a fait vivre depuis 30 ans... Et puis, l'adn musical du groupe est bien là, avec la voix multiple du chanteur (la voix de tête de "the french boy in the english train", du talk over...), ce rock lyrique associé à des airs plus pop, et le vrai plus de l'album (faisant écho à bonne espérance): la voix féminine très présente de Nathalie Pétrier... avec ce sommet sur la séquence qui énonce: "les tests disent que nous sommes inaptes à ce monde-là"... encore une histoire de désintégration... Et le début... Je vais court mais j'espère qu'on y reviendra.
A écouter: http://www.deezer.com/fr/album/55818822
LA chronique de LAURENT CACHARD à lire ici
Allez, c'est parti pour les photos (j'aurais pu me rapprocher un peu pour la qualité...mais tant pis - attention, il y a certaines photos en diaporama)... Pour un concert dans une superbe petit lieu pour cette petite ville de la plaine du FOREZ au bord de la Loire: le Château du Rozier, un lieu à la programmation tout public et toute musique, où l'on mange d'excellents petits "pots". En fait, une maison bourgeoise, planté dans un parc (et ouvert sur lui), tout près du centre. Un lieu pas très loin de Clermont mais qui n'accueille pas beaucoup de musiciens de nos territoires annexés pour l'instant (bon, avec Wauquiez on a plutôt l'impression de s'être fait bouffer par l'Auvergne que le contraire...)
En vidéo "Cameron diaz", et l'un de leur premier "tube": "pierrot le fou":
"les fleurs" du dernier album, filmé par M. FAYET, des Dory4 dont on a parlé récemment pour sa chanson sur Jean-Louis Murat (ici)
et oui, MANU était là... en live... via FB... (l'ancien guitariste)
Belle souplesse du cheveu... comme de la voix...