Au lieu de fusée, on se paye le buzz, et le dernier album (et le premier) en chroniques!
Publié le 25 Avril 2019
1)Bon, alors que Murat se fend d'une chanson inédite toutes les semaines, il aura suffi d'une interview aux inrocks pour que ses propos soient repris... Ceux sur Macron? Un peu, mais surtout sur PNL et Johnny (en accroche)... Comme quoi, on sait ce qui est important chez les boites à clics qui relayent...
Voici est choqué:
(repris dans différents sites dont yahoo)
http://www.chartsinfrance.net/Jean-Louis-Murat/news-110032.html
Des propos particulièrement choquants...
C'est en décembre 2017 des suites d'une longue maladie que Johnny Hallyday est décédé à l'âge de 74 ans. Un décès qui a donné ensuite lieu à de nombreux hommages des fans de Johnny, dévastés par sa disparition. Et encore aujourd'hui, plusieurs mois après son décès, les hommages se poursuivent, témoignant de l'amour des gens pour le Taulier.
Mais tout le monde n'est visiblement pas du même avis.
Jean-Louis Murat soulagé par la mort de Johnny
C'est lors d'une interview donnée aux Inrockuptibles que le chanteur n'a pas hésité à donner son avis sur Johnny et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne mâche pas ses mots !
« A cause de la popularité des chanteurs minables et ringards comme lui, c’est comme si on avait cultivé l'abrutissement en étendard national. Pourtant, le jour de sa mort, ce fut comme un soulagement. A cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans. »
Des propos qui évidemment sont volontairement polémiques et ne manqueront pas de faire couler beaucoup d'encre. Loin de s'arrêter en si bon chemin, Jean-Louis Murat a ajouté qu'il était heureux d'être resté un outsider dans le monde de la musique en France car il n'aurait pas aimé être « adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny Hallyday ou Patrick Bruel. »
Et de conclure que la France reste le pays « de la revanche des médiocres. »
Laura Smet quant à elle a déclaré le même jour que sa "colère est immense"... mais ce n'est pas à ce sujet! (ici)
« Il y a une force réelle dans les hommes de cette race, une sève amère, acerbe peut-être, mais vivace comme l’herbe du Cantal », écrivait Jules Michelet dans son Tableau de la France pour définir les Auvergnats. Si l’on peut sans doute trouver bien des contre-exemples à ce portrait, Jean-Louis Murat n’en fait pas partie.
Le chanteur, né à Chamalières (Puy-de-Dôme) et actuellement en pleine promotion de son nouvel album, Innamorato, a distillé sa « sève acerbe » tout au long d’une interview parue ce mercredi dans le dernier numéro des Inrockuptibles.
« Des chanteurs minables et ringards comme Johnny Hallyday »
L’artiste, qui se considère comme un « outsider » se réjouit de ne pas figurer parmi les plus connus du pays. « Je ne dirais évidemment pas que j’ai recherché l’insuccès, mais être adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny Hallyday ou Patrick Bruel m’aurait sacrément embêté », balance-t-il.
Au sujet de l’interprète d’Allumer le feu, il déclare un peu plus tôt : « A cause de la popularité de chanteurs minables et ringards comme Johnny Hallyday, c’est comme si on avait cultivé l’abrutissement en étendard national. Pourtant, le jour de sa mort, ce fut un soulagement. Comme un 6 juin 1944 [le jour du Débarquement en Normandie] pour la musique. A cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans. »
Le Puydomois, qui ne lésine pas sur l’hyperbole, n’a pas forcément plus d’égards pour les artistes de la jeune génération. « PNL est au rap américain ce que Richard Anthony était à Bob Dylan. Autrement dit, une vaste et funeste blague, cingle Jean-Louis Murat. Ce sont des petits Macron qui essaient de faire du pognon en ayant le QI d’une fourchette ! PNL, c’est du niveau du Club Dorothée. Même La Bande à Basile, c’était mieux. »
« Farouchement "gilet jaune" »
Dans la bouche du chanteur, être qualifié de « Macron » n’est pas un compliment. « Au départ, je n’avais rien contre ce président, il fallait bien lui laisser la chance du débutant. Après deux années au pouvoir, Macron s’est malheureusement révélé être un vulgaire apprenti, un faux intellectuel et un vrai méchant », estime Jean-Louis Murat qui assure être « devenu farouchement "gilet jaune" ».
Il a d’ailleurs enregistré et mis en ligne six morceaux inspirés par ce mouvement. « Chroniquer l’actualité devrait faire partie du job », pense le chanteur qui ne cesse de démontrer que sa prose est suffisamment armée pour être un redoutable éditorialiste.
20 minutes au moins diffusent une des chansons de "la chronique d'un mouvement en chanson"... comme le huffington post. Comme toujours, les parties "commentaires" donnent une certaine idée de l'effet de l'interview... D'ailleurs, je m'épargne d'aller sur twitter....
ET un groupe facebook de fans de Jojo appelle à pourrir le compte twitter de Murat... et de se "lâcher sur lui"... ça leur offre une distraction entre deux nouvelles juridiques sur l'héritage.
2) Allez, revenons-en à du plus sérieux, la chronique de Baptiste Vignol
https://delafenetredenhaut.blogspot.com/2019/04/ce-vache-de-chanteur.html
EXtrait :
[...]Ce qui m'intéresse c'est d'avoir une discographie qui se tienne...» Qu’attendre d’autre de la part d’un condottiere? Revenu en odeur de sainteté, Murat fit donc le job, vendredi, au théâtre Jacques Cœur. Les vidéos circulant sur la prestation du «Johnny Frenchman» montrent à quel point l'animal, dans son auvergnate sobriété, le cul posé sur un tabouret, est un musicien fabuleux. INNAMORATO, son nouvel album live, est sorti ce même jour. Cette voix, la vache. Non mais cette voix! Et ses courbes serpentantes... La plus belle de la chanson française, on le sait. Mais quand même. Fut-elle jamais aussi joueuse et souveraine? Langue de lave (Il neige, et son sifflement d’oiseau…). Qui s’écoule en cascades lentes (Marguerite de Valois). Gronde, rougeoie (Les jours du jaguar). Surgit en fontaines (Gazoline). Et subjugue illico (Je me souviens, a capella, balancée tout en nonchalance). «Je me souviens de matins pas"peau-rouge » et poste des chroniques musicales inspirées par la colère des gilets jaunes. Etrange, mais nul autre chanteur, pas un, ne se sera montré chambardé par cette fièvre… Jadis, Ferré, Ferrat, Higelin, Anne Sylvestre, Lavilliers en auraient fait quelque chose, eux. Mais la chanson française aujourd'hui ronronne ou pleurniche. Hormis Murat. Gilet #6, l'ultime épisode de ce feuilleton contemporain, a donc été noué ce 20 avril au piquet des bruyères. «Oh Manu, Manu, tu désoles même les lapins...» Sans doute faut-il l'avoir pioché, son lopin de terre, courbé, en bleu de travail, pour dégoter ce flash-là. Comme l’écrivait récemment Sophie Delassein pour chroniquer JIMY, le premier EP d'Aloïse Sauvage: «ça change de la petite pop électro» qui, sous des sobriquets cloches, enflamme la critique actuelle. Sauvages et sans pareils, Aloïse et Bergheaud. Quarante ans les séparent. Une étincelle.
Baptiste se range du côté des inrocks qui en phase de préparation de la sortie du numéro de cette semaine déclarait qu'il fallait absolument écouter "innamorato"
Inépuisable, Jean-Louis Murat poursuit son œuvre à la cadence infernale d’un album par an. Ce vendredi, il sort Innamorato, disque composé de huit chansons extraites de sa tournée Il Francese, qui a majestueusement traversé 2018, ainsi que quatre inédits enregistrés en décembre dernier. Parmi ces grandes inconnues, on retrouve l’entêtante Autant en faire quelque chose, dévoilée il y a quelques jours.
Magic se fend aussi de quelques lignes:
http://www.magicrpm.com/orouni-fat-white-family-wand-ca-sort-aujourdhui-et-magic-aime/
Innamorato («amoureux» en italien). De qui ? De quoi ? D’un blues éternel, semble nous souffler Murat dans cet album hybride. L’Auvergnat y revisite notamment son récent Il Francese, qu’il débarrasse de ses oripeaux synthétiques pour une formule guitare-basse-batterie. Bonne idée.
Illustration datée de 2004... rappel : Les relations Murat/johnny :
http://www.surjeanlouismurat.com/johnny.hallyday-jean-louis-murat-collaboration-points-communs
2) Allez, revenons-en à du plus sérieux, la chronique de Baptiste Vignol
https://delafenetredenhaut.blogspot.com/2019/04/ce-vache-de-chanteur.html
EXtrait :
[...]Ce qui m'intéresse c'est d'avoir une discographie qui se tienne...» Qu’attendre d’autre de la part d’un condottiere? Revenu en odeur de sainteté, Murat fit donc le job, vendredi, au théâtre Jacques Cœur. Les vidéos circulant sur la prestation du «Johnny Frenchman» montrent à quel point l'animal, dans son auvergnate sobriété, le cul posé sur un tabouret, est un musicien fabuleux. INNAMORATO, son nouvel album live, est sorti ce même jour. Cette voix, la vache. Non mais cette voix! Et ses courbes serpentantes... La plus belle de la chanson française, on le sait. Mais quand même. Fut-elle jamais aussi joueuse et souveraine? Langue de lave (Il neige, et son sifflement d’oiseau…). Qui s’écoule en cascades lentes (Marguerite de Valois). Gronde, rougeoie (Les jours du jaguar). Surgit en fontaines (Gazoline). Et subjugue illico (Je me souviens, a capella, balancée tout en nonchalance). «Je me souviens de matins passés hors de France…» Depuis six samedis sur son site, Murat le provincial «remonte la rivière en tenue de peau-rouge » et poste des chroniques musicales inspirées par la colère des gilets jaunes. Etrange, mais nul autre chanteur, pas un, ne se sera montré chambardé par cette fièvre… Jadis, Ferré, Ferrat, Higelin, Anne Sylvestre, Lavilliers en auraient fait quelque chose, eux. Mais la chanson française aujourd'hui ronronne ou pleurniche. Hormis Murat. Gilet #6, l'ultime épisode de ce feuilleton contemporain, a donc été noué ce 20 avril au piquet des bruyères. «Oh Manu, Manu, tu désoles même les lapins...» Sans doute faut-il l'avoir pioché, son lopin de terre, courbé, en bleu de travail, pour dégoter ce flash-là. Comme l’écrivait récemment Sophie Delassein pour chroniquer JIMY, le premier EP d'Aloïse Sauvage: «ça change de la petite pop électro» qui, sous des sobriquets cloches, enflamme la critique actuelle. Sauvages et sans pareils, Aloïse et Bergheaud. Quarante ans les séparent. Une étincelle.
Baptiste se range du côté des inrocks qui en phase de préparation de la sortie du numéro de cette semaine déclairait qu'il fallait absolument écouter "innamorato"
Inépuisable, Jean-Louis Murat poursuit son œuvre à la cadence infernale d’un album par an. Ce vendredi, il sort Innamorato, disque composé de huit chansons extraites de sa tournée Il Francese, qui a majestueusement traversé 2018, ainsi que quatre inédits enregistrés en décembre dernier. Parmi ces grandes inconnues, on retrouve l’entêtante Autant en faire quelque chose, dévoilée il y a quelques jours.
Oui, ce n'est pas nouveau... L'article date de 2004
Mon article autour des relations Murat/johnny va devoir être mise à jour: http://www.surjeanlouismurat.com/johnny.hallyday-jean-louis-murat-collaboration-points-communs
LE LIEN EN PLUS
Daniel Lesueur, le premier biographe de Manset ("celui qui marche devant") parle de Murat sur son blog :
https://culturesco.com/index.php/2019/04/22/le-premier-disque-de-jean-louis-murat/
Ce premier disque (EXCELLENT, vous pouvez-vérifier !) a été produit par mon ami Jean-Bernard Hébey… qui ne m’a pas caché qu’il lui avait été assez pénible de travailler avec Murat, très « imbu de sa personne », pour modérer le propos.
Nous sommes en 1981 … François Mitterrand vient d’être élu Président du peuple de France … « Suicidez-vous le peuple est mort » … une double provocation : une invitation de fait au suicide … une référence au peuple … qui vient d’élire … un homme de gauche au terme de 23 ans de gouvernance à droite sous la Cinquième République. Mais la chanson, hormis son titre, n’a rien de politique.
Le site bide et musique écrit ceci :
Un cas d’école, cette chanson. Une rythmique pêchue, qui donne envie d’enflammer les pistes de danse, une instrumentation riche et chatoyante, et surtout un refrain slogan à reprendre en chœur pour mettre une ambiance d’enfer dans les stades. Bref, tous les ingrédients du succès pour un jeune auteur-compositeur-interprète qui veut se lancer dans une carrière (ah oui, une pochette qui respire la joie de vivre aussi).
Pour arranger le tout, la chanson a été rapidement associée à une tentative de suicide d’une adolescente, et interdite d’antenne. Avec tout ça, on se demande comment Murat a réussi à refaire surface.
Hebey oublie toujours de préciser qu'il n'avait pas signé un contrat très très correct avec Murat (rappel: Hebey a accordé une interview dans le cadre du livre "Coup de tête" qui indique son point de vue, mais Zacha nous a parlé ici de la situation).