Retour sur PARIS (La Madeleine, 02/12)
Publié le 3 Décembre 2019
Allez, y'a la soupe à faire, alors sans commentaire, voici le message de Florence ! Merci à elle
Madeleine le 2 décembre, quel concert !
Ca m’arrive rarement, mais j’ai vraiment regretté d’être dans un théâtre. Quelle frustration de se sentir cantonnée à son siège, avec des voisins sagement assis mais pas moins bouillants, alors que tout sur scène appelle à se lever et onduler ! Le corps se contraint à grand-peine. Et ni la sale gueule de Dupond Moretti sur les affiches alors que je discutais à la sortie (parce que, vraiment, il n’y a rien d’affriolant programmé au théâtre de la Madeleine), ni la côte de Belleville avalée à vélo par un froid piquant n’ont pu venir à bout de ce frétillement obstiné !
Alors j’avais quelques réserves sur Vincennes, j’avais l’impression d’en avoir assez de certaines chansons trop entendues au fil des concerts. Et il a suffi d’un intro à Kids, la chanson inaugurale, pour que tout à coup elle brille à nouveau de tout son éclat ; il a suffi d’un jeu avec un public partant pour que je me prenne à aimer Hold Up. Murat peu disert mais concentré, enchaînant les chansons, faisant ressortir la singularité de chacune, et le texte (ce qui n’était pas le cas à Vincennes me semble-t-il), a recréé tout au long du concert la surprise et le désir.
Comment fait-il pour lancer une magnifique intro qu’il dit psychédélique à Il neige et garder toute l’émotion et la poésie contemplative de cette chanson ? Comment Je me souviens peut-elle être aussi convaincante murmurée et électrisée par toute l’énergie du trio ? Et Voodoo, et Tarn et Garonne, et Autant en faire quelque chose…
Grande admiration, infinie reconnaissance pour savoir faire naître cette belle euphorie, qui dure et me porte !
(Et un joli souvenir de mon voisin de derrière qui trouve sa place au deuxième rang avant le concert et dit avec un accent indéfinissable : « je suis content, je suis content ». Et comme je me retourne, ravie, de se justifier : « parce que c’est un poète, faut pas rater… »)
Amitiés,
Florence
Les commentaires sur facebook sont du même avis (mise à part une personne qui regrette un peu ce gros "son", "saturé"). De ce que j'ai pu entendre (vous pourrez trouver aussi), Jean-Louis a effectivement rejoué de la pédale sur ce concert parisien, notamment sur une intro de 'il neige", c'était il neige à Détroit. Le "je me souviens" était aussi très électrique... et je reste sur ma version "grenobloise" qui était nettement plus gracieuse. JL a en tout cas joué les prolongations ave un concert d'1h45!
Aussi le billet de Baptiste Vignol : http://delafenetredenhaut.blogspot.com/2019/12/the-voice.html
Pas de tatouage à la con sur ses bras de bêcheur, pas d'énormes bagouzes aux doigts pour jouer les rockeurs, Murat n’a rien d’un roc, c’est un pays, irrigué d’influences protéiformes. C'est un maitre d’élégance et de sensualité. C'est un musicien exceptionnel doté d’une voix sans nulle autre pareille.
A vos commentaires! DItes nous en plus!
PS: Et puisque Murat, c'est toujours et encore le débat, j'ai reçu ce commentaire de Christophe sur le concert de St-Quentin:
Saint-Quentin mercredi. Quel ennui !!! Une première partie d'une heure incroyablement fastidieuse. Et un concert de 45 mtes non moins incroyablement long. Des chansons gâchées- à vous dissuader de replatiner les disques- et un Murat manifestement fatigué, excité à force de fatigue... C'était mon 13e concert de Murat. Le pire ! Basta Murat. Terminus. Économies...
Etonnant, non? D'autant que Christophe, un autre, me dit : Pour le concert de St Quentin il a duré 1h15 et je l’ai trouvé mieux que celui d’hier soir comme quoi 🤷🏼♂️!!
Alors, si on n'arrive pas à s'entendre même sur la durée du concert, où on va!!