BABY LOVE EN ECOUTE SUR TELERAMA.Fr
Publié le 5 Mars 2020
Les promos se suivent et se ressemblent, une petite interview à l'un deux semaines avant les autres, un clip chez l'un... et l'album en écoute en J-1 chez TELERAMA ce soir.
Le petit mot de présentation est intéressant, même si Erwan Perron nous conseille d'oublier certaines chansons... tout en concluant qu'aucun chanteur ne s'était autant approché de "Marvin Gaye".
Voilà plus de trente ans que cela dure. Chaque année, ou presque, avec la régularité d’un métronome, Jean-Louis Murat accouche d’un nouvel album ayant pour thème axial l’amour (et le désamour). Atteint d’un tel priapisme artistique, nul ne saurait être tenu à une constante qualité… Pourtant, l’Auvergnat, qui se réinventait déjà pour de bon sur son précédent, Il Francese, explorant sur fond de groove-électro un lien imaginaire avec le Murat de Napoléon, continue d’enchanter. Cette fois, avec cet humour distancié et cet art consommé de la métaphore inattendue qui font sa marque de fabrique, il invoque pêle-mêle « le long blocus à Cuba » ; le jeune Alain Delon, « pour moi l’amant de ma mère » ; le chanteur de charme Adamo, « là j’crois que j’en fais un peu trop » ; et un certain « John Lee dans sa beautiful car ». Sans doute fait-il référence à John Lee Hooker ? Il est un autre artiste hantant ce disque soyeux et dansant qu’il aurait pu citer : Marvin Gaye. Sur ses meilleurs titres — Le Reason Why, Réparer la maison, Montboudif et La Princesse of the Cool —, Murat emprunte beaucoup au Midnight Love publié par le crooner américain en 1982. Même son carré et digital avec utilisations de boîtes à rythmes (comme autrefois, au temps de Cheyenne Autumn ), mêmes ambiances nocturnes et rêveries langoureuses typiques de la soul mid-tempo… Oublions vite ses chansons aux cuivres funk trop faciles et massifs. On a beau chercher, on ne trouve pas d’autre chanteur de langue française s’étant approché avec une telle élégance du prince de la soul. Erwan Perron.
Après des longues minutes infructueuses, j'ai enfin pu accéder au player avec le wifi un peu faiblard. Et bien, vous savez quoi? Et bien, dans une première écoute, pour moi, Murat a fait du Murat! Bon, c'est toujours ce que je dis... Impressions à la première écoute: L'enrobage est certes synthétique, Murat allant jusqu'à encore jouer avec le vocoder mais on retrouve aussi de la guitare... et à la première écoute, les textes mes paraissent renouer avec la meilleure veine(même si on apprécie aussi parfois un texte plus explicite: type Mont-Sans Souci). Je note l'association "Marcel Irscher", "Gargamelle", Adamo et le retour de Poulidor dans la même chanson (Montboudif). Certes, "ça en est bien fini de l'éternel retour du blues" nous dit-il... jusqu'à la prochaine tournée? Mais pour autant, Murat en a-t-il jamais fait réellement? Et voilà t'y pas que Murat nous termine par un hommage à "Tony Joe" et "John lee"...
Des titres accrocheurs et rythmés: Montboudif, Rester dans le monde, le mec qui se la donne, Tony Joe,Troie.... Effectivement, beaucoup plus que d'habitude, mais est-ce vraiment dansant? Oui, on peut forcement dodeliner de la tête, voir taper des pieds car bien sûr, Murat n'oublie pas le tempo... mais Kool of the Kang, c'est encore loin, non? Xanadu est le titre qui nous amène peut-être le plus loin de nos repères... et on se dit que ce titre aurait pu ressembler à la "3 étage de la fusée" (Travaux sur la RN, el francese....). "ça c'est fait" nous ramène à du plus familier (en symbole, l'utilisation du mot "babe"), et on se rappelle que Murat a voulu faire un album qui se vende, de quoi financer la suite. Peut-il l'espérer? Comme je le disais le plus haut, ça manque peut-être d'un texte au sens accessible aux masses (Et je découvre 5 minutes après avoir écrit ça, la première critique négative, signée Sophie Delassein qui, ceci dit comme toujours, se plaint de l'opacité des paroles). Le fait est que le mélange entre électro et orchestration "soul" (cuivre, rythmique) me parait vraiment réussi... même si on se demande ce que ces titres auraient pu donner avec un vrai "band" derrière lui, choristes et cuivres et tout le toutim... J'écoute une deuxième fois, et le titre "le reason why" sur laquelle j'avais glissé m'accroche... Oui, il y a des choses à en dire sur cet album... et on s'annonce des belles semaines...
Murat et Télérama une longue histoire...
LE LIEN EN PLUS DE TOUTE A L'HEURE QUE LE WIFI MARCHE MIEUX MAINTENANT
Je suis à la montagne (les vrais, les Alpes)... Et voilà ce que j'ai comme déco:
... Pas moyen de vous oublier du coup... et l'envie d'être ailleurs non plus... dans les fausses montagnes...