Ouest France, Le Monde et l'Observateur
Publié le 9 Mars 2020
Bon, on va faire ça dans le désordre...
- Ouest France: Et le sempiternel article du fidèle Michel Troadec...
« Baby Love » met du disco et du rose dans la vie de Jean-Louis Murat et la nôtre. Une réinvention complète et réjouissante.
Il y a un peu plus de trois ans, Jean-Louis Murat avait intitulé « Travaux sur la N89 » le premier volet d’un triptyque qui se clôt ce vendredi 6 mars avec « Baby Love ».
Fin de chantier, donc, et réinvention complète de son univers sonore, avec le rose comme couleur dominante d’un album qui groove comme jamais chez Murat. « J’en avais marre de réfléchir aux chansons, je voulais d’abord m’amuser et me mettre hors contrôle. Cet album concentre toute la musique que j’aime, en particulier celle qui me donne envie de danser, comme le disco. Car je suis un danseur invétéré
», raconte l’artiste au magazine Les Inrocks. Il a mis en veilleuse le Neil Young qui sommeille en lui et poussé à fond le son d’Earth Wind & Fire qu’il confie avoir écouté en boucle tout au long de la création de ce « Baby Love » enregistré avec la complicité du multi-instrumentiste, comme lui, Denis Clavaizolle.
« Baby Love », c’est aussi l’écho d’une rupture et des sentiments nouveaux qui s’ensuivent. Les titres à eux seuls racontent ça : « Ça c’est fait », « Le Reason why », « Réparer la maison », « Si je m’attendais », « Princesse of the cool ». Le poète Murat est à son meilleur, qui dit (toujours aux Inrocks) : « Je raconte tout, je suis d’une impudeur totale… « Baby Love » m’a l’air gratiné et particulièrement chargé en vécu. Il y a trois mois de vie dedans
».
Un bonheur n’arrivant jamais seul, notre homme, fieffé cycliste, attend maintenant avec impatience les coureurs du Tour de France qui doivent passer juste derrière sa maison d’Orcival : « J’aurai dû patienter plus d’un demi-siècle avant de voir le Tour en Auvergne. Je connais tous les virages par cœur. Je pourrais même faire le parcours de l’étape à reculons », se vante celui qui chante « Le Mec qui se la donne ». Tout lui.
En 1991, à Pessade... Le Blues est de retour...
- Merci à Florence et Samuel qui nous ont trouvé le petit mot de Stéphane DAVET dans LE MONDE:
Ce n'est pas dithyrambique... Le journaliste ne retient que "quelques cruelles réussites"...
Jean-Louis Murat Baby Love
Ruptures et sentiment amoureux n’ont cessé d’irriguer la profuse discographie de Jean-Louis Murat, comme l’ont rappelé les récentes rééditions vinyles très soignées de Cheyenne Autumn (1989), Le Manteau de pluie (1991) ou Dolorès (1996). Une grande partie de Baby Love, 23e album du troubadour auvergnat, résonne à nouveau des douloureux échos d’un clap de fin. Après avoir retrouvé dans Il Francese, son précédent opus, une grâce mélodique et un goût de l’expérimentation marqué par l’avant-garde du R’n’B contemporain, Murat et son éternel complice Denis Clavaizolle imprègnent ces chants de désamour d’autres groove afro-américains. Remontant cette fois à la soul et au rhythm’n’blues qui faisaient frissonner et danser la fin des années 1960 et le début des années 1970, le duo peine à en saisir la magie. Manque de moyens (cuivres et cordes respirent l’artifice numérique) ? Manque de vélocité instrumentale ? La soul-funk des Clermontois – plus à l’aise dans le blues-rock languide (Le Reason Why, Rester dans le monde) – dégage peu de swing charnel. L’impudeur métaphorique du chanteur abandonné ciselant malgré tout quelques cruelles réussites (Réparer la maison, Montboudif). Stéphane Davet
Et oui, comme d'habitude, tout le monde n'apprécie pas et chez les fans également, même si certains sont prêts à ranger le disque parmi leurs préférés. Pour moi, c'est un peu tôt pour le dire... On doit juger de la longueur en bouche avec un peu plus de temps... surtout que ce Baby Love pourrait faire penser à un bon beaujolais... Pour un vin de garde, il manque peut-être une ou deux vrais grandes chansons, émotionnantes. On apprécie beaucoup Yes Sir, Autant en faire quelque chose... mais la magie des jours du jaguar, du Mont Sans Souci, de l'irrégulière etc etc... l'avons-nous sur cet album?
En tout cas, si, ici, on accepte et on parle des critiques "critiques", et parfois on les apprécie... que dire de ce que dit Sophie Delassein dans l'Observateur? J'en avais parlé un peu vite il y a deux articles de cela...
Pourquoi se moquer du "storytelling" autour de l'album? Certes, à l'instar de la rencontre entre Murat et la journaliste de Magic qui se demande en fin d'article :"Murat m'a-t-il paru attachant?", la sincérité de Jean-Louis est toujours délicate à cerner. Il a trop joué de son insaisissabilité... mais il dit que ces chansons lui sauvent la vie! Sophie préfère les interprètes comme "julien", qui joue la comédie en chantant l'Amour... Murat lui est un auteur qui livre ses fulgurances... (selon la formule consacrée et ressassée) "comme on purgerait des vipères"... et avant tout un musicien... Et pourquoi pas écouter ces chansons et prendre du plaisir sans y penser? C'est peut-être l'Album de Murat pour le faire! Tapoter des pieds sur une fausse trompette, frétiller des doigts sur un zigouigoui synthétique, saisir une expression franglaise et s'amuser avec un pétillant yaourt...
Allez, c'est tout pour ce soir... Je vous ai fait un bon teaser pour l'article de Magic.. Il est trouvable dans les bons et grands marchands de journaux... A DEMAIN SI JE LE VEUX BIEN... avec de la chronique internet...