je vous emmène dan le SUD : VAR MATIN!

Publié le 4 Avril 2020

 

Le chanteur auvergnat, Jean-Louis Murat, est de retour avec "Baby Love", un album sous le signe du groove dans lequel il a décidé de s’amuser. Et de nous apporter un peu de rythme et de poésie... Le brave homme!

Encore un nouvel album pour Jean-Louis Murat. Décidément, le chanteur de soixante-huit ans garde l’inspiration intacte et la motivation inébranlable.

Et cette livraison 2020 démarre bien la nouvelle décennie, après six disques, parfois inégaux, dans la précédente. "Je ne sais pas moi-même quel est le numéro de cet album, s’amuse Jean-Louis Bergheaud, son vrai nom. Certains m’ont dit vingt-sept, j’ai lu vingt… ça fait cinq disques que je sors et qu’on me dit que c’est le vingtième!"

 

Un paquet de chansons, quoi qu’il en soit. Créateur frénétique, le Jean-Louis? "C’est pas de la frénésie, c’est les autres qui lambinent! Moi, j’ai le rythme traditionnel depuis que l’industrie musicale existe. Dans les années 1960, c’était tous les huit mois…

Plein de romanciers sortent un bouquin par an, c’est quand même autre chose que de pondre douze chansons de trois minutes."

Dans Baby Love, en l’occurrence, ce sera onze. Onze titres que le natif du Puy-de-Dôme a concoctés avec son vieux complice Denis Clavaizolle (Alain Bashung, Jane Birkin, Daniel Darc) et un mot d’ordre: être "comme des débutants en quête d’un premier contrat discographique", prévient l’artiste dans la présentation de l’album.

"Dans ces métiers, nous précise-t-il, il faut avoir une énergie primitive et spontanée, il faut se battre un peu. J’ai gardé cet esprit presque guerrier en allant d’un style à l’autre. Je fais une promenade dans l’histoire de la musique du XXe siècle.

Si on n’arrive pas à m’identifier, j’en suis très content! Tous les matins, quand je prends ma guitare, je suis un débutant. C’est là que jaillissent les choses les plus pures, quand on ne se pense pas comme un mec d’expérience."

Leonard Cohen ou Earth, Wind & Fire

 

Cette promenade musicale, entamée au début des années 1980 avec le très optimiste Suicidez-vous le peuple est mort, Murat la poursuit donc au fil de ses envies. Chanson, rock, musique plus expérimentale, blues…

"Il y a des gens qui me prennent pour un chanteur folk, ou un chanteur piano-voix tristus, un petit Leonard Cohen, un petit Robert Wyatt, c’est très gentil mais… je ne suis pas que ça! (rire) Je dépense beaucoup d’énergie à essayer d’être incasable", insiste l’animal.

Et cette fois, avec ce Baby Love tout de rose recouvert –visez la pochette–, qu’il a composé en écoutant du Earth, Wind & Fire en boucle, Murat nous entraîne dans un univers mi-groove mi-blues. Une mélancolie légère teintée de funk, voire de disco.

"Les années 1960-1970, c’est un peu là que tout a commencé et, peut-être, que tout s’est terminé! C’était une sorte d’âge d’or. Il y avait des choses rudement intéressantes, je ne suis pas sûr que ce soit le cas maintenant…

J’ai toujours aimé le disco, très lié au blues, au rythm and blues. Et puis, il faut danser. Ça fait du bien. Il y a une joie de vivre, une exubérance dans cette musique-là."

 

"La poésie s’évente aujourd’hui. On a du mal à sentir l’alcool fort qu’elle peut être”

Avec ce nouvel album, Jean-Louis Murat avait envie de s’amuser, de transformer le quotidien. A travers la musique. Et à travers les mots.

Celui qui a, projet après projet, développé une écriture bien à lui, un champ d’images aussi intimes qu’énigmatiques, s’en est donné à cœur joie dans ce nouvel opus.

"Cet album, c’est, disons, la chronique d’un divorce et je n’aime pas trop raconter ma vie... Je ne suis pas pour la pratique d’une langue pragmatique qui évacuerait toute métaphore." La poésie, encore et toujours, comme échappatoire.

"Je n’ai pas forcément envie que les gens comprennent de façon évidente ce que j’ai à dire. J’ai toujours trouvé que ce qui m’agitait comme sentiments devait passer dans une forme poétique, c’est ce qu’il y a de plus noble, de plus respectable, pour celui qui écoute", poursuit l’artiste.

C’est d’ailleurs ce qu’il avait fait, aussi, en chroniquant en musique et en mots le mouvement des Gilets jaunes au moment des manifestations, sur sa page Facebook. Sans trop d’échos, il faut bien le dire. "La poésie n’a plus aucun poids. La poésie s’évente aujourd’hui. On a du mal à sentir l’alcool fort qu’elle peut être."

Quand cette étrange période sera derrière nous, on aimerait bien savoir quelle saveur aura la cuvée Murat. Avec humour, il vient d’en donner un petit avant-goût en vidéo, en chantant, à l’invitation du magazine Les Inrocks, une chansonnette d’actualité: "C’est cool le confinement, ça évite les emmerdements..." Vu comme ça, allez, on en reprendra bien une rasade.


ET CA SANS COMMENTAIRE ET VANNES...

MAIS JE REVIENS SANS DOUTE TOUTE A L'HEURE!

Rédigé par Pierrot

Publié dans #Baby Love

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P
Salut.<br /> Si Var Matin ( journal de mon département) s'intéresse à JLM,c'est qu'en ce temps de confinement, un 3 avril,ils n'ont plus rien à se mettre sous la dent...<br /> "Après 6 disques ,parfois inégaux...",pourquoi ne pas dire 12 !<br /> Le reste sent un peu les infos de l'AFP,même si la journaliste parle des Inrocks-En confinement et des Chroniques ,où parle-t-elle des chansons de ce disque...?<br /> On peut être positif en pensant mieux vaut être mal relaté que pas du tout. Pour Var Matin,parler de Murat est déjà une summum culturel.
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