CURE de LYON
Publié le 5 Novembre 2021
Jeux de Mots et à double détente pour un petit article pour parler de ma métropole.
1) RHÔNE/Fourvière (rapport à la faith... ) :
J'étais à l'Opéra de Lyon mercredi, plus précisément au sous-sol, dans l'auditorium, dans le cadre de leur programmation "opéra underground" gérée par Richard Robert (qui a du coup a lâché la programmation des "nuits de Fourvière"). Des artistes sont invités régulièrement à présenter leur "disque du siècle". Une trentaine de personnes (dont Stan Mathis, GuiMauve de SoulKitchen, et l'adjointe à la Culture de la ville) étaient donc réunies dans le noir noir de l'opéra (lumière éteinte) pour écouter un vieux vinyle de 1981... "faith" de THE CURE. Un album que je connaissais peu, même si les titres 2 et 3 ne m'étaient pas inconnus, peut-être souvenir d'un best of ou du concert qui m'a été donné de voir (mince, déjà, 2016... J'y avais retrouvé l'auteur de cette chronique!)
Une belle expérience au son de cette basse énorme.
La petite discussion préalable et finale était également bien sympathique. "Faith", c'était le choix du touche à tout Fabio Viscogliosi (on le retrouvait sur la compil hommage à Nino Ferrer (pour lequel Murat aurait dû ou pu reprendre « chanson pour Nathalie », et on le découvre amateur de Murat dans sa playlist spotify).
Il est touchant d'entendre ce Monsieur qui a de quoi avoir le cafard en Haute-Savoie se replonger dans sa chambre d'ado et dans les sentiments qui lui sont venus à l'écoute de ce disque... si forts qu'il a écrit quelques années plus tard sur le concert du groupe au Palais d'hiver (à écouter ci-dessous), et si forts... qu'il nous raconte qu'une baffe en était tombée sur le parquet le détruisant en partie.
La discussion finale (avec ma douce voix, surprise, à 12'47 (j'ai interrogé sur les textes): https://www.youtube.com/watch?v=m0I28JWyikw&t=17s
Un peu de musique de Fabio:
Tout aussi passionnant ensuite d'avoir l'analyse de Richard Robert, plutôt spécialiste du groupe (intervieweur de R. Smith en 1996 et signataire de quelques critiques de disque du groupe du temps des Inrocks) .
J'ai toujours retenu un propos de Vincent Ferniot (sur M6), pas encore cuisto, mais chanteur des CIVILS ("la crise économique") qui disait comme The Cure avait été un déclencheur: à peu près "mince, on peut arriver à faire de la bonne musique, même en ne sachant pas en jouer". Fabio Viscogliosi a eu à peu près la même remarque... mais en soulignant la qualité de la production et orchestration de cette formule trio.
Je me permets de relayer ce mot facebookien paru ce matin par RICHARD ROBERT:
Pour le clin d'oeil: même si The Cure est peu cité par Murat, on pourrait quand même se rapprocher de cette version de "la débâcle" au même moment:
"Murat avance en tombant, tel un Robert Smith dégraissé. Dont il a (outre la compagne homonymique Marie) l'air hérisson straight perdu Boys don't Cry 79 et les baskets avachies quelconques. Jean noir ajusté, hanches minces, blouson rouge bicolore bouffant sur chemise de menuisier pendante (justement) au goût de Cure (d'habitude, c'est la déjà célèbre chemise à carreaux trappeur), et l'odeur tiède de Bashung à qui il a pu ressembler parfois".
En 1995, dans les inrocks, auprès d'un certain Richard Robert, Murat disait (peut-être pour lui faire plaisir):
"Je ne veux pas faire du Kieslowski à outrance, mais tout est lié: le balladurisme, la popularité d'un type qui ose parler de la grandeur de la France et promet de ne rien changer, et l'état d'esprit dans la chanson ici. J'en ai un peu plein le cul. Parce que le complexe va se renforcer. Si on doit se cantonner à vie à notre rôle de perroquet, à écrire du sous-Warren G, du sous-Morrissey, du sous-Cure, du sous-Stones, quel désespoir"
Sosie correct?
Bon à part ça, rappelons que Richard Robert nous fait l'honneur d'être un artiste du projet "AURA AIME MURAT", sur "Terres de France", son talent mûr pour susurrer des chansons douces y assure. [les titres sont partis au mastering, on avance, on avance]. Ah tiens, il avait justement repris:
Restons sur l'OPERA UNDERGROUND: La carte blanche à deux camarades muratiens Bertrand BELIN et LA FELINE (inter-ViOUvé ET MURAT ici) ! https://www.opera-lyon.com/fr/carte-blanche-la-feline-et-bertrand-belin Au programme: concerts, rencontres... et il reste encore quelques places pour leur show dans la grande salle de l'opéra le 13/11 (j'y serai). Pour HOWE GELB le lendemain, c'est encore un peu vide! Alors, profitez-en! PS: HOWE GELB-GIANT SAND, enfonce-moi dans l'édifice!
Fabio Viscogliosi lui sera en concert à l'Opéra Underground le 16/12. infos [Edit: Et je vois que Fabio est sur le label OBJET DISQUE... de Rémi PONCET... alias Chevalrex, autre participant d'Aura aime Murat...]
2) SAÔNE/ Croix-Rousse (rapport aux Monts d'Or, à Caluire et la rue des feuillants)
Un peu après la grande période rock à Lyon, la WAVE à Lyon, qu'elle soit chaude ou froide, a été marquée par le VOYAGE DE NOZ auquel on a souvent accolé le nom des Cure, au moins pendant leurs deux premières décennies d'existence... Bon, ça se discute, mais il vaut mieux être Cure de Lyon que Cure à la Bourboule (clin d'oeil à Walter et Lavergne, soignez vos bourres, soignez vos boules, soignez-vous à la Bourboule, comme dirait l'autre) ...
Et bien, le Voyage vous le savez chers lecteurs, continue sa route (ma dernière interview). Ils ont rempli le RADIANT CLUB vendredi dernier (Murat sera dans la grande salle au printemps). Je ne pouvais pas y être, mais j'avais envoyé un photographe pour l'événement. Voici quelques photos (merci à Bernardo PEREIRA, insta: travelgram_bdlp et Bernardopereiraphotography)
Laurent Cachard et son traditionnel compte-rendu : http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2021/10/30/62-6346755.html
Crédits exclusifs: Bernardo PEREIRA
Les NOZ seront de nouveau en concert ce samedi 6/11, à
Hemingway’s, 1 Grande Rue des Feuillants, 69001 Lyon
PS: Stéphane Pétrier, le leader des Noz, participe aussi à @auraaimemurat , on retrouvera aussi la voix de Nathalie sur la reprise des Dory4.