ONE DAY, ONE NIGHT IN PARIS, Trianon - concert Jean-Louis Murat, 19/04/2022

Publié le 23 Avril 2022

ONE DAY,  ONE NIGHT IN PARIS,  Trianon - concert Jean-Louis Murat, 19/04/2022

Merci à Murat de me permettre de me faire des beaux mid-week...  Après une escapade au Sancy, je me suis offert Paris sur un plateau du Trianon...  Et toujours pas de burk jaune pour Buck John : Il se déguste sans fin, et avec appétit.

Après le concert de Bourgoin, at home, dans un cocon où j'ai vécu en solitaire le moment, et vraiment gobé mon pied,  j'étais curieux de sentir la chaleur et ferveur parisienne, pour la première fois. 

 

C'est à Paris, que je fuis chaque nuit                   Étranger à l'oubli, dans ma mémoire infidèle

La vraie passion de ma vie      Dors à Paris        De Clichy à Odéon            J'ai tant et tant jeté de ponts

Pour enjamber nos vies          Comme à Paris

 

Tout a commencé un peu trop tôt:  levé à 5 heures, pour pouvoir faire une visio de travail à 9h (j'ai un vrai travail, parfois) auquel j'assiste dans le hall de la gare de Lyon. Pas de chance : la vi-sio ne m'apprend rien, Je voulais juste un peu parler, choisir un train... Heureusement, vers 10 heures, la ville est à moi.  Je me rends compte devant la cinémathèque  qu'on est mardi... les fameux Mardi parisiens... J'avais prévu d'y faire des recherches. Je poursuis donc ma rando sur les lieux avec une autre idée en tête, en renonçant aussi à entrer à la BNF devant la queue aux portiques. Après  toutes ces marches, montée,  descente, je me dis qu'ils ont réservé la culture aux sportifs. 

Je prends quelques photos.  Je ne me prends pas pour Cartier-Bresson.

Quai Saint-Bernard à Paris
Derrière la gare Saint-Laz
are

 

Et je me retrouve après quelques kilomètres au Père Lachaise. Ce n'était pas un jour d'été comme on en fait beaucoup, mais c'était agréable.  Je fais le parcours touristique, mais je tombe (si je puis dire) sur Bourdieu, Bécaud -je l'aime de plus en plus, "c'est en septembre" me fout les poils, "l'absent"...-, Tiens Mano Solo, dont le Paris de "la Marmaille nue" est un peu celle qu'il défile sous mes yeux, durant un moment, je connaissais l'album presque par coeur... et Desproges, bien tristounet dans un rectangle aux herbes folles. "Je trouve insupportable, déplacé, que nous puissions mourir"  a-t-il dit, Bergheaud:  "C’est dégueulasse qu’on nous ait mis là pour qu’on disparaisse et qu’il ne reste rien". Rien? Non,  j'ai ressenti une grande joie quand ma fille m'a demandé la semaine dernière: "tu connais Desproges?"  Elle était en train de le lire avec plaisir! Malgré le souvenir absolument horrible de Murat alors chanteur à keffieh, de sa rencontre avec lui -d'où sa rancœur contre les humoristes de France Inter?-, ils avaient sans doute beaucoup de points communs: Peguy, Vialatte, la critique de la démocratie, sans oublier Zacha... et la capacité à sortir  la réplique assassine?).

 

Pitié pour les défunts       Est-il besoin de le dire

Horizons lointains       Courses à Paris

Tous disent               Bonjour grand cambriolé

 

Ensuite, un peu à la hussarde, je déboule sur  le Maréchal Murat histoire de voir si la stèle a bougé: il a peut-être décidé d'aller se souvenir au Trianon ce soir? aller se battre contre son double, cet usurpateur ou prendre possession de sa réincarnation?   Apparemment, non, de toute façon, il doit être bien coincé, avec  toute la smala sur x générations qu'on lui a collé par dessus. [NDLR : En fait, il s'agit d'un cénotaphe. Le roi de Naples a été jeté dans une fosse commune après son exécution. Malgré des recherches, ses restes n'ont pas été retrouvé.]

Une salutation à Marie Trintignant dont le décès a tellement touché Jean-Louis... et je termine par Marcel... qui n'est pas crédité sur "Lilith", mais ça aurait pu ("J'ai toujours Proust et Montaigne à portée de main. J'ai fait tout Lilith en lisant la Recherche" ( PS: On lit aussi dans cette interview de Libé. "Pour Cheyenne Autumn, c'était une pensée constante. C'est vraiment le disque que j'ai fait pour un pote, presque un truc de pédé, pour emballer". B?  Ce dernier descend le disque à sa sortie...).

 

On quitte presque difficilement ce monde des morts si vivant de Nature pour s'enfoncer dans les édifices, les boulevards  grouillants.  La ville me semble pourtant bien changée depuis mes dernières visites, en 2013 et 2015, avec ces pistes cyclables. Je passe sur Ménilmontant, et je me rappelle  de la belle soirée à la Bellevilloise (livre unplugged Murat), grâce à l'ami Pierre Krause.

 

Pour autant, je n'aime pas flâner sur les grands boulevards... avec mon gros sac à dos, et je me décide à me faire 4 stations métro-transporter... pour aller le poser. Oups, c'est un peu glauque cette chambre avec vue sur mur, et je ressors aussi sec pour un nouveau tour dans les rues dans lesquels Jean-Louis prenait ses quartiers.

 

Ps:  Bon, je vous fais le compte-rendu "murato-centrée"... mais je profite aussi de la randonnée urbaine.  

J'habitais rue Bondy
vous rue des Pyrénées

Je suis sur les rotules, et je vais quand même m'allonger une petite heure.

On se retrouve vers 18 heures avec quelques camarades des différents groupes facebook, united nation of Muratie pour les grandes occasions, Régis de Touraine, Martial et Marie-Laure de Dunkerque, Sylvie d'Alsace qui va vivre son premier concert, Eric Quénard de Reims, inter-Viouvé en 2013, La Barbara de Suisse et Amparo de Normandie, et Vivien d'Angleterre!    Et je fais connaissance de ma Madame D. , Florence.   L'auteure des articles sur l'histoire d'un ruisseau de  Reclus , et sur les animaux que vous avez tous appréciés  est, je l'espère, en passe désormais d'être une partenaire (ir)régulière du blog, comme Matthieu en son temps. On la retrouvera rapidement, et comme d'habitude, et comme M.,  elle élèvera un peu le niveau moyen d'ici (Bergheaud le mérite).  

 

je vis loin de Paris
et vous où je ne sais

 

Baptiste W. Hamon, qui assure la première partie, à partir de 19h30 est managé par Alain Artaud, 2e inter-Viouvé et Murat- de la journée, que je rencontre.  Le 3e,  je le vois de loin en fin de soirée:  Dominique Severac, fidèle  Parisien,  comme  Armelle Pioline (4e) qui a fini la soirée en loge, comme l'ancien "jaguar" du forum muratien, Antonin Lasseur (5e).   Je vois Lætitia Masson que je n'ose pas aborder... mais je passe quelques instants avec Benjamin Locoge de Paris-Match qui s'étonne du peu de médias... Olivier Nuc et d'autres sont  à Bourges, ou chez les Sparks.  Laurent du Lien Défait qui me demande combien j'ai fait de concerts sur la tournée m'indique qu'il avait fait 27 concerts de la tournée Mustango. Oui, je sais, je suis un petit joueur.  Chose amusante: le lendemain, pour "AURA aime Murat",  je réponds pour Hexagone à des questions sur les dolos et le Lien défait... Je ne suis pas le mieux placé... mais le fait est qu'ils sont encore une poignée à se retrouver avec plaisir 30 ans, 35 ans après les premières fois.  Il manque quelques vieux camarades comme Sy! ou Nicolas N... et quelques autres. 

  L'âme du monde       tant aperçue à Paris        me dit "mais que faites-vous là"

Voilà pour la partie people,   et il ne me reste plus qu'à aller sagement rejoindre mon strapontin en ligne M... en courant car je rate l'intro de Jean Bizarre après une petite pause au coin.  Je ne ferai pas un strip on my strap (on supporte bien son coton).

 

C'est le 5e concert que je vois, je ne pense pas avoir de surprise. Et pour ce tour de chauffe habituel, il n'y en a pas.

 

Elle doit bosser au 12e,       il doit bien être sergent,

Dieu comme semble laisse,         de le voir si prudent.

Le volume sonore reste très modéré même s'il faut remplir de notes ce grand théâtre (à l'inventaire des monuments historiques). C'est sûr que c'est autre chose qu'un cube de béton comme à Cluses... et quand la salle applaudit à la fin du morceau, ouch, ça fait plaisir. La contenance en configuration debout est de 1000 personnes, et là on est assis (certains se demandent pourquoi), et ce n'est pas plein sur les côtés. Donc, 600/700/800 personnes? Je ne sais pas. Je n'ai pas eu le temps de compter.  Tiens, il n'y a pas la rangée de projos sur pied, en fond de scène... qui ne servait pas à grand chose certes. Il me semble qu'on restera dans le ROUGE, mais ça n'appelle pas le sommeil.  Il parait que "Ça n’existe pas vraiment le parisien, il n’y a que des provinciaux à Paris, quand je passe à Paris j’ai l’impression de jouer que devant des auvergnats, que je reste l’enfant du pays qu’ils viennent soutenir", mais je ne vois pas de chapeau en feutre et de biaude.  Je ne vois pas non plus E. Z., l'ingrat.

Magnifique intro  planante. avec une cool guitare de Jean-Louis, on prend deux minutes pour que la Princess of the cool s'installe. Le deuxième vers est un peu avalé. On a droit à quelques cris tempo-rés pour lancer le refrain. Quelques "oohh", "aaahhh" ponctuent le long pont final, mais c'est la guitare qui l'emporte... avant que les voix des musiciens arrivent doucement et s'élèvent avec les "là là là là" avant que Jean-Louis  ne pousse un "encore encore"... mais on en arrive à la fin.  7 minutes. Version courte par rapport à Clermont. 

C'est l'heure du premier "merci".

Cinévox.  Murat est parfois à la limite dans l’aiguë dans cette chanson, surtout quand il pousse un peu la voix par moment en bissant quelques vers. Mais il reste assez sage. Il ne part pas longuement voire pas du tout sur du "qui ne peut feindre, qui ne peut feindre" comme à Caluire. C'est presque "se séparer" qui est mis en avant ce soir.   6 minutes. Elle avait fait 4 à Cluses il me semble, et 7 à Caluire (je précise pour les curieux qui n'ont pas encore compris que Murat interprète différemment chaque soir).

 Le public applaudit au bout de quelques instants, quelques sifflets, l'intro de "ma babe" assurée par le band, ça dure un moment avant que la guitare arrive, plutôt rock. Les claps s'arrêtent... Tiens, je ne suis pas un grand connaisseur mais j'ai les Talking heads qui me vient à l'esprit. Il y a un côté rock et punk dans cette mélodie simple, et le chant détaché et saccadé. Les choeurs et le refrain nous emmènent plus sur du funk ensuite.  Murat s'amuse et part en petite impro vocale que je ne vais pas tenter de retranscrire. Ça monte, ça monte... Un petit "ddrrrrriiii" comme je l'avais déjà entendu,  et je me dis que le concert est lancé, et c'est à partir de là que je rentre vraiment dedans.  Le public repart dans les applaudissements, mais les musiciens ralentissent, ralentissent... alors que Murat y va de ses marmonnements musicaux,  et ça dure encore  ainsi... On a  un léger crescendo, "ah ah ah AH AHAH",  avant que Murat ne parte dans une grosse partie de guitare qui fait redémarrer les applaudissements. La fin me parait pouvoir être meilleur car on était tout près de l'incendie, mais nouveau ralentissement un peu brutale même si le dernier "n'auriez pas vu ma babe" sous la basse de Fred est plutôt joli. 2e petit regret : Murat ne nous invite pas à chanter, comme à Clermont, et ça sera le cas sur tout le concert. Je n'ai pas entendu de chants de la part du public ce soir.  Mais soit, la version était super chouette quand même et je ne suis pas seul à avoir aimé. Presque deux minutes de plus qu'à Clermont si je ne me trompe pas.

"mercccii".

Pendant qu'une note ou deux de guitare retentissent sous les applaudissements qui ne finissent pas, du fond de la salle, retentit un "Souris un peu!!!" suivi je crois d'"un merde" je crois. Mouais... Murat était peut-être concentré au début, mais il ne fait pas pour autant la gueule. Murat entame alors dans le bruit "hello you". Et ça méritait un peu de calme... d'autant que ça toussoute un peu, ça remue dans les rangs.  Étant dans un couloir, je suis légèrement perturbé par des gens qui rentrent ou sortent...  n'hésitant pas à faire lever plusieurs personnes pour rejoindre ses places. Je suis un peu surpris. Du coup, sur ce début d'HELLO YOU assez joli, ça manque un peu d'intimité.

Bon ceci dit, Il me semble que JL arrive à imposer une belle écoute... notamment dans le moment de silence (pas très long) vers la deuxième partie où on entend un petit sifflement, puis le souffle du chanteur. Et tiens, gros changement: ce soir, l'intro ne s'est fait pas seulement avec le piano de Denis mais plutôt à la guitare. Peut-être un peu moins joli.  A la Clermont, on avait profité longuement de la petite mélodie en noir et blanc. Là encore, sur la 2e partie, la voix de Murat est juste à la limite. Sous les chœurs emballants qu'il continue de lancer "ouais, les choeurs", Murat s'amuse. 5.5.  Là encore dommage de ne pas faire chanter le public comme à Cluses.

"Ah ah ah ah" font les chœurs, sous les applaudissements du public, le son est monté. Là encore, c'est la guitare presque métal et un peu étonnante, qui fait taire un peu les applaudissements, elle nous emmène assez loin, mais la section rythmique s'impose et nous fait revenir sur nos pas pour que s'entame Maryline et Marianne. C'est très rock, et c'est curieusement, quand  ça a ralenti, que Murat scande doucement "avant Ravaillac, avant Kim wilde etc " qu'on se fait avaler complètement par le tempo... et d'ailleurs, ça applaudit... (à la demande de Jean-Louis je crois certes)... et ça applaudit fort... jusqu'à la reprise avec un gros solo de guitare... Avant que Jean-Louis ne soit pas loin de crier franchement... mais ça ne s'arrête pas : encore un joli pont exclusivement musical avec une guitare d'enfer, toujours sous les applaudissements avant un dernier petit tour de refrain... et non, ça continue... nouveau passage de guitare. "Marilyn! Marianne! Maryline! Marianne"... et ça se termine par un dernier switch, juste avec quelques coups de guitare, puis la voix nue:  "nu au secret de l'eau, sans penser, sans penser, sans penser, y laisser la peau-o-o-o-o" suivie après quelques instants d'une onomatopée un peu incongrue (j'entends un "gray", dont on aurait pu se passer).    A la sortie, je  qualifierai  cette version comme un des grands moments de ma soirée. 7 minutes (version longue ce soir)

Et on continue sur de l'enlevé avec Montboudif. Le public tape dans ses mains. Murat la joue un peu plus blues cette fois sur sa 6 cordes sur la grosse minute d'intro. On n'a pas droit à des variations sans fin sur Montboudif. Je pense que la version de ce soir est très rock, avec une grosse guitare et Murat qui pousse fort sur la voix, avant un passage plus calme pour terminer sur une guitare vibrante . Un peu plus de  6 minutes.

"merciii".  

C'est notamment avant "La pharmacienne d'Yvetot" qu'à côté de moi, ça discute, ça rentre, ça bouge... mais Denis joue longtemps au piano (Jean-louis lui a fait un signe de moulinet) pendant que Jean-Louis fait son traditionnel "dégourdissement" après un coup de cristaline.  Quand il entame, quelques applaudissements fusent mais laissent vite place à l'émotion. Murat bien sûr les yeux fermés, tient le micro, puis lève les mains, comme je le vois faire depuis un mois, et les agite doucement, parfois en offrande, parfois en repli sur soi, les laisse retomber sur son jean, ou les frappant, assez doucement ce soir, entre elles, avant "chialer dans la cuisine". Une grande respiration avant de reprendre un couplet.  La tête se balance doucement sur le piano de Denis. Cette fois c'est avec une main sur la poitrine qui interprète le "chialer"... Bon, rien à dire: c'est toujours à tomber. On n'est pas dans la comédie, c'est un peu maladroit et malhabile,désarmant, mais Murat est au service de son chant et de sa chanson.

Encore un petit "merci"... et on fait une petite pause "attendez, bon, je vous présente mes camarades quand même...le petit nouveau à la batterie : yann... Fred à la basse... et DENIIIS, au pianoooo"... et c'est FRANKIE. Jean-Louis tourne le bouton de sa guitare, elle va être lourde... un peu comme dans "il neige".  Murat y va de suite avec des mots, alors qu' à Caluire, c'était un démarrage purement instrumental de 3 minutes.  "encore".   Les chœurs sont légers... mais vous avez compris le principe, ça permet à Murat de s'amuser à faire le soul man avec ses cordes vocales... avant de reprendre les couplets.   9 min 30 bien maîtrisées, et assez sages, mais concentrées, et émotionnantes, et quand même foisonnantes (on ne s'ennuie pas).  Et que ça sonne!

On passe l'heure du jeu sous les applaudissements.... qui se prolongent sur "CHACUN SA FAÇON". J'entends quelques applaudissements mais c'est par bribes. Le morceau est joué sur un rythme d'enfer. C'est peut-être la version la plus courte que j'ai entendue sur la tournée, mais pas de frustration. C'est parfait. En entendant la chanson en direct à Bourgoin, je me disais que c'était quand même un sacré bijou sur l'association texte et tempo rapide (même  s'il y a quelques rimes faciles) : 

Jamais pensé en son bonheur
Croiser un jour la route du malheur
Jamais pensé la nuit en son courroux
Faire ses adieux au loving you
Jamais pensé autant crier
Pour bien sentir la bête que tu es
Alors jamais pensé en ta matière
Qu'un cœur solitaire vit en enfer
Chacun sa façon d'y croire ou non
De passer la montagne avec les mouflons
Chacun sa façon à travers les flammes
Chacun sa façon d'être mort dans l'âme
 
Normalement, à ce moment, comme c'est indiqué dans la set-liste de la tournée, Murat devrait chanter en solo "Si je m'attendais"... Alors, Yann et Fred commencent à se diriger vers la buvette... mais comme à Bourgoin, il les rappelle. Non, il n'a pas envie de "si je m'attendais".
Le temps que tout le monde se réinstalle, il fait une petite impro de quelques secondes... et se lance dans "le chemin des poneys"...
 
Mince, je me dis que c'est un peu tôt pour celle-ci... mais soit, le démarrage est plutôt réussi, et ça ressemble à Bourgoin (pas de longue intro instrumentale).  "je voulais vous dire pour ce qui s'est passééé...", Murat fait toujours sonner  sa guitare de manière étrange, ce soir, c'est comme un tambour militaire pendant quelques instants, avant de repartir dans un déluge (sans que le son soit trop fort). Peut-être la plus belle version des 4 entendues (assez courte).  Et dans les applaudissements, nouvelle présentation des musiciens... avant une petite reprise rapide.
C'est le rappel, le public se met debout! Succès. Ça dure peut-être un peu plus longtemps que d'habitude avant que Murat ne réapparaisse... mais ça enchaîne vite sur "l'arc en ciel", 2e piano voix de la soirée.  La reprise de Celentano épurée est très belle. L'entendre dans cette grande salle redevenue silencieuse est particulièrement émouvant, et la registre de la voix est parfaite.
 
"merci"
 
Et on passe à "TAORMINA"... changement d'ambiance... même si l'intro n'est pas des plus plombantes... pour démarrer... mais le caractère "inexorable" s'affirme "la mort est dégueulasse".  Elle dure un peu (ça n'a pas été trop le cas ce soir)... mais pas plus de 3 minutes pour autant.  C'est très réussi. Comme souvent, ça alterne moment de répits et chaos-cahot rock, mais ce soir, je trouve le côté "atmosphérique" réussie,  c'est plutôt rock progressif assez propre que  psychédélisme. "bonsoir, merci d'être venu"... et le morceau se poursuit alors que Murat poursuit les remerciements pour l'équipe.. surtout avec le synthé de Denis... et le morceau se finit sur une note comique (incongrue) avec Murat récitant avec une voix de plus en plus enfantine:  "dis quelque chose, je suis comment... s'il te plait.. dffgg.. chagrin... dors avec moi..." et  "merci" qui faire rire le public.
 
Rapides salutations (les sempiternels saluts avec le bras pour dire au revoir), vibrants applaudissements... mais quand rapidement se distingue la lumière de  la lampe de poche du régisseur faisant signe à la table, tout le monde se dirige vers la sortie.
 
 
J'ai passé une nouvelle fois un très bon moment... mais j'ai une petite frustration de ne pas avoir entendu batttefield chanté par tous ces spectateurs... et je ne me suis pas ennuyé, et j'ai trouvé ça court! Je suis presque étonné qu'on se retrouve  sur les 90 minutes syndicales. Après, malgré la chaleur des applaudissements, je n'ai pas trouvé le public parisien phénoménal, malgré la standing ovation. Excusez-moi... Il est vrai que  Jean-Louis n'est pas trop venu les chercher sur le chant, comme il a pu le faire sur d'autres dates... et ne s'est toujours pas décidé à parler un peu. C'est vrai qu'ainsi, il livre un set bien resserré, électrique, mais avec quelques ponctuations d'émotions et de respirations.  Définitivement une belle tournée... malgré un répertoire qu'on pouvait penser décevant eu égard à la relative indifférence que les derniers albums suscitent (par rapport à ce qu'on a connu) et les pépites enfouies dans l'oeuvre.   
 

Votre jeune coeur redoute

Un mal qu'on appelle amour.

Vous croyez qu'on ne le gagne

Qu'au milieu des jeux, des rires :

Il se prend à la campagne,

Comme il se prend à Paris.

 

Le foyer reste ouvert le temps de boire un verre. Tout le monde a l'air ravi,  mais on est poussé vers la sortie une trentaine de minutes après le concert.

Sur le trottoir, restent les camarades du before, et quelques autres (Christophe de la page fb "murat fan club", David G...),  et tout le monde semble décidé à attendre l'équipe.  Vers 23h30,  Jean-Louis apparaît, après Marie Audigier, encore présente. Sa fille lui fait un gros câlin avant de rejoindre sa chambre d'étudiante.  Heureux,  il tape la bise aux dames et sert les pognes chaleureusement. Il reconnaît ceux de 30 ans, ceux de 20, de 15, 10 ans ou quelques concerts.  Sagement au 2e rang, à nouveau, il vient m'adresser la parole à propos d'AURA AIME MURAT.  "alors, vous le faites quand votre concert? Faut le faire! A la petite coopé, avec le bar, ça sera super!"... C'est la 3e fois qu'il indique apprécier le Tribute.  

Rencontres amicales, bon concert, la salutation du patron... Tout le monde a le cœur léger... et on termine tranquillement avec quelques uns  dans un resto à côté... en pensant déjà à la prochaine fois et en s'interrogeant sur ce que Murat va nous proposer à l'automne.

 

 

LES PROCHAINES DATES:

 

3/05/22

Allonnes Salle Jean Carmet FR
Heure: 20:00.
04/05/22 Cholet Jardin de Verre FR
Heure: 20:00.
05/05/22 Ancenis-Saint-Géréon Théâtre Quartier Libre FR
Heure: 20:00.
06/05/22 Saint-Brieuc La Passerelle FR
Heure: 20:00. – Réserver mes places…
28/07/22 Notre-Dame-de-Monts Festival Ultrasong FR
Heure: 20:00.
22/09/22 Montpellier Théâtre Jean-Claude Carrière / Festival Les Internationales de la Guitare FR
Heure: 20:00. – Réserver mes places…
30/09/22 Yssingeaux Festival Le Chant des Sucs FR
Heure: 20:00.
06/10/22 Nancy Nancy Jazz Pulsation FR
Heure: 20:00.
07/10/22 Auxerre Le Silex FR
Heure: 20:00. – Réserver mes places…
14/10/22 Oignies Le Métaphone FR
Heure: 20:00.
18/10/22 Lillebonne Théâtre Juliobona FR
Heure: 20:00.
27/10/22 Dijon La Vapeur FR
Heure: 20:30. – Réserver mes places…
25/11/22 Mouscron Centre Culturel Mouscron BE
Heure: 20:00.
02/12/22 Saint-Egrève La Vence Scène FR
Heure: 20:00.
03/12/22 Montluçon Le 109 FR
Heure: 20:00.

Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN, #2021 Aura aime Murat

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P
je copie un message de Catherine L. laissé sur facebook : "Perso, n'ayant pas expérimenté d'autre concerts de cette tournée, j'ai été emballée par celui- là.... plus d'ailleurs que ne pouvait le laisser supposer mon intérêt assez relatif pour les 2 derniers albums ... j'ai vraiment trouvé que leurs chansons s'incarnaient sur scène,prenant réellement vie et sens ( je serais d'ailleurs ultra preneuse d'un live) ..<br /> Sur le côté droit du théâtre, peu d'allers- retours de spectateurs/ trices, peu de dérangements... j'ai apprécié car je déteste !<br /> A mes yeux, il aurait fallu peu de choses pour que l'osmose soit totale.... que JLM passe la barrière, tende le bras à un public qui, à mes yeux, n'attendait vraiment que cela, soit davantage dans l'échange....et ce serait vraiment parti ! Réserve, pudeur ? Mais il était, je crois, tellement concentré sur la musique et le chant.. et après tout, c'est ce qui importe !<br /> Très bon et beau concert ..."
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