A call de La Princess of the cool (et hommages en musique)
Publié le 5 Juin 2023
Au cours de ces jours agités, dans les sollicitations, témoignages, souvenirs qui me sont parvenus, le message de ["Ah, tiens, si je m'attendais..."!] Jeetoo, écrit de Rochefort-Montagne, va sans doute rester comme le plus émouvant pour ce qu'il disait d'elle, de Jean-Louis et... un peu de moi. Ce nom Jeetoo figure dans tous les articles récents dans les crédits photos, et même dans Buck John (le portrait de la pochette). J'en avais tiré la conclusion qu'il s'agissait du dernier amour de Jean-Louis Murat, la "princess of the cool". Une relation de deux ans, dont le confinement, qui s'est poursuivie dans l'amitié (elle devait manger avec lui dans la semaine). On s'est rencontré après les obsèques, et elle a passé l'après-midi avec nous, au côté de Marco, le vieil ami de Jean-Louis.
Elle a voulu nous transmettre des photos (prises avec son téléphone, comme celles de la promo, prises sur le vif)... et un texte. Inutile d'en dire plus. (Je garde pour l'instant deux photos pour vous les présenter le 23 et 24 juin).
Le contraste infini...
Jean-Louis était la quintessence de l’humain. Le pire et le meilleur. La gentillesse et la mauvaise foi. La finesse extrême, la pesanteur la plus profonde. La force la plus martiale et la fragilité la plus désarmante... Un gosse sous une carapace de guerre.
Je me suis attachée à lui comme on s’attache à soi-même.
Murat/Bergheaud ne faisaient parfois pas bon ménage.
Murat était parfois beau parleur, vantard, paternaliste ou donneur de leçon.
Bergheaud était toujours tendre, attentionné, fissuré par une fragilité qu’il tentait de cacher avec Murat.
Quand Murat donnait des leçons à qui voulait les entendre, c’était à Bergheaud qu’il s’adressait.
Il était trop vivant pour n’être qu’un.
La somme Bergheaud+Murat donnait un homme entier, trop parfois, dans des excès et des contrastes qu’il avait du mal à dompter.
Bergheaud m’a déjà dit en avoir marre de Murat. Mais il me disait aussi que Murat avait sauvé Bergheaud.
Murat le cavalier, le frondeur, le sniper...
Bergheaud l’homme simple, généreux, timide, le père aimant et attentif.
La transmission était son credo.
À tous les gens qui l’ont connu, de loin ou de près, il a transmis l’élan. Cet élan, il en avait tant qu’il ne pouvait faire autrement que de le partager. Il coursait la vie et nous a appris à courir presque aussi vite que lui.
Comme un résumé de l’humanité, du sol terreux il tentait de d’effleurer le divin. Et il y parvenait.
V. Jeetoo
(je me demande si une photo -ci-dessus- de ce type n'avait pas été mise sur instagram, mais ce n'est plus consultable - il n'y figure plus qu'une photo)
" c’est la roche Sanadoire vue de chez lui. Elle m’a toujours fait penser à son profil. Lui l’appelait ”L’Indien”.
Ci-dessous, "le genre de chose qu’il m’envoyait régulièrement, des images au gré de son humeur. Là, il était joyeux, Il me semble aussi qu’il avait pensé à ce genre de titre (Ooh Rooh ba doo) pour l’album Baby Love"
©Jean-Louis Murat
Les photos de V. Jeetoo que nous connaissions :
LE LIEN DEFAIT EN PLUS
Et samedi, aux Vinzelles -the place to be- (Volvic), en même temps que Mylène Farmer, et à la bouche d'air (cf article précédent):
F. LO et Bill Pritchard ont invité Denis et Morgane pour cet hommage.
Morgane Imbeaud lors d'une première partie le 30/05 avait déjà tenu à chanter un texte de Jean-Louis Murat: