Soleil Brun, Dory4 au Week-end Murat, yes sir! et le Tour de France de passage... 1
Publié le 10 Juillet 2023
bonjour,
On attend le lien qui était annoncé pour ce jour pour commander le numéro spécial de Magic (50 pages sur Jean-Louis Murat). Ah, c'est précisé lundi soir dans l'article...
1) En attendant, on se prépare pour l'étape du tour de France demain, sur les terres de Jean-Louis. Un rendez-vous a même été donné entre muratiens à Douharesse pour voir passer les coureurs.
C'est l'occasion de re-citer le bel article de l'Equipe du 25 mai (en fin d'article)
Le site du tour de France parle deux fois de Jean-Louis Murat pour parler de l'étape: https://www.letour.fr/fr/patrimoine/etape-10/sur-la-route
- Le chanteur Jean-Louis Murat habite à Orcival et a dédié une chanson à son village, « Lady of Orcival ».
- MURAT-LE-QUAIRE
Le chanteur Jean-Louis Murat, de son vrai nom Jean-Louis Bergheaud, a pris comme nom de scène le nom de ce village où il a grandi chez ses grands-parents. Jean-Louis Murat est un passionné du Tour de France, qui a intitulé l’une de ses tournées du nom de la plus grande course cycliste du monde. Dans le film tourné à l’occasion de cette tournée, il se grimait en coureur cycliste entre chaque étape et avait rêvé de faire coïncider ses dates avec celles du Tour de 1952, l’année de sa naissance.
Evocation du film "mlle personne"...
A noter que la revue cycliste 200 a elle aussi mis Jean-Louis Murat à l'honneur avec un article "Murat Sans souci": https://www.200-lemagazine.cc/
Dans la revue Auverhna, une page hommage par Gilles Dupuy également. Commandable ici.
2) et voici les prestations d'Antonin "soleil Brun" et des Dory 4:
Antonin a découvert Murat par son papa, simple fan, puis il a été assez proche de lui, visiteur des coulisses ou de Douharesse. Entre temps, il était dans la dolo, le forum sur internet sous le nom du jaguar. MURATIEN LILITHIEN donc, muratien - rock, il avait déjà participé au côté de Marjolaine Piémont qu’on verra demain à une soirée LIVRE UNPLUGGED à Paris en 2015.
Il a sorti un 3e disque cette année cette fois sous le nom de SOLEIL BRUN.
Voici l’hommage qu’il a rendu à JL :
Si nous vacillons tant depuis hier, c’est probablement qu’il y avait en chacun de nous qui l’aimons, un coin de prairie en jachère que Jean-Louis avait investi depuis que nous avions croisé son chemin. Il bêchait, semait, arrosait notre terreau fertile pour que nous puissions y récolter, ça et là, au détour d’un vers, d’une mélodie, un brin de réconfort. Nous attendions, un peu avides, cette moisson annuelle salvatrice qui nous aidait à trier le bon grain de l’ivraie dans la jungle des vies. Nous nous sentions alors un peu moins seuls dans ce monde décadent propice à la mélancolie.
De moisson il n’y aura plus.
Ce soir nous voilà seuls à la barre, le cœur comprimé comme un papier que l’on froisse, devant apprendre à naviguer en l'absence du capitaine. On aimerait pouvoir partager la peine afin qu’elle soit moins lourde à traîner. Mais, comme chantait Léo, on est seul, seul, seul, comme un saxo gueulant des chants désespérés.
On va tenter ce week-end de ne pas être seul… Merci à lui d’être venu de la côte d’azur. ANTONIN SOLEIL BRUN, avec Marjolaine Piémont pour commencer!
Et ce grand et beau émouvant final:
Sa prestation complète du vendredi soir avec notamment lettre de la pampa, l'"inédit" le coup de Jarnac, le cri du papillon, qu'est-ce que ça veut dire?, Le cafard, et des chansons à lui plus bas ...
En attendant, restons samedi 25 juin, avec les Dory4, les auvergnats immigrés à Lyon, qui étaient eux-aussi très émus. J'attribue l'origine de tout ceci (disque, soirée) à Jean-Philippe: c'est lui qui m'a, il y a très très longtemps parlé d'un tribute... et qui ne voulait pas renoncer à faire un concert sur les terres auvergnates.
Pour commencer le "brûle-moi" du disque Aura aime Murat, leur chanson sur JLM à retrouver sur leur dernier disque, et un "foule romaine" qui nous a permis de chanter...
Dans mes petits regrets, n'avoir pas pu placer ces petits mots sur FOULE ROMAINE (quelques minutes après avoir parlé du col de la croix morand: Murat : “C’était en fait la « Croix du Mourant » au départ, car un type a été pris dans une tempête de neige là-haut et avait juré d’y dresser une croix s’il s’en sortait. Le col s’est longtemps appelé le col de la Croix du Mourant, puis la contraction s’est faite. J’aimais bien cette histoire. Oui, quand je dis col de la Croix Morand, c’est vulgaire mais c’est le col de l’utérus, sans problème.”
Murat dans Le Soir : « J’ai toujours beaucoup aimé Rome. C’est la Ville du sexe et c’est un peu une chanson là-dessus. Tu passes ton temps à bander dans les rues, il fait beau, les filles sont belles… Quand tu es à Rome, tu te dis que chaque jour sans baiser est un jour perdu. Cette ville te remet au top de ton énergie sexuelle.
LE SET EN PLUS :
Voici le set complet de Soleil BRUN: (qualité sonore et visuelle médiocre mais c'est un beau souvenir)
Salutations aux juilletistes dans leur lit...
Pour ARCHIVES: L'EQUIPE 25 mai 2023
Mort ce jeudi à l'âge de 71 ans, le chanteur Jean-Louis Murat avait une vraie passion pour le sport, le cyclisme et le foot notamment. Passion qu'il exprimait parfois dans ses chansons mais aussi dans des interviews où son franc-parler faisait souvent mouche.
Un choc. Jeudi matin, le quotidien La Montagne a annoncé la mort de Jean-Louis Murat à l'âge de 71 ans, chez lui en Auvergne. Il aurait victime d'une embolie pulmonaire. Né le 28 janvier 1952 à Chamalières (Puy-de-Dôme), l'auteur-compositeur-interprète était resté fidèle toute sa vie à sa région natale. Musicien prolifique, Jean-Louis Bergheaud, de son vrai nom, avait enregistré plus d'une vingtaine d'albums dans sa carrière, un best-of (1981-2021) devait d'ailleurs sortir vendredi. Réputé pour son intransigeance artistique et son franc-parler en interviews, jamais récompensé aux Victoires de la musique, Murat avait toujours mis en avant son amour du sport, même à une époque où ce n'était pas forcément la mode en France dans le milieu culturel.
« Je vénère Deschamps... il faut toujours un fan de Sardou en équipe de France »
En 1994, dans L'Équipe, il l'avouait d'entrée : « Depuis gamin, ma vie a été rythmée par les événements sportifs ». À l'époque, avec son goût assumé pour la provocation, il s'était épanché sur le PSG époque Canal+ : « le PSG champion, c'est Keke Rosberg champion du monde en F 1 ». Il s'était moqué aussi de David Ginola après France-Bulgarie 1993 : « Nous, entre musiciens, quand il y en a un qui fait une connerie, un pain, on dit : ça y est, t'as fait une Ginola... » assurait-il. Mais il défendait le joueur, « un soliste » selon lui. En 1990, Libération l'avait envoyé en Italie pour suivre la Coupe du monde. Une expérience pas très heureuse à l'entendre quatre ans plus tard, évoquant un Argentine-URSS (2-0) à Naples. « Maradona jouait mal ; c'était le délire dans le stade, ils étaient tous pour l'Argentine, ça te filait la trouille. Ils étaient prêts à tuer les Russes. Cette ambiance hystérique et méchante, je ne la sentais pas du tout. Faut y aller dans les tribunes ! Pour moi, il y a différentes manières de voir le foot. On peut le lire dans L'Équipe, regarder Canal, ou aller voir une petite équipe à côté de chez soi. Mais le Stade-Vélodrome de Marseille... Kaï-kaï ! »
En 2009, dans un entretien à L'Équipe magazine, l'auteur d'Achille à Mexico, une évocation de Michel Platini blessé au Mondial 1986, était revenu avec plus de lyrisme sur sa passion pour le ballon rond : « Dans ma jeunesse, je baignais dans la légende de Kopa et Fontaine dont l'histoire semblait avoir été écrite par Homère ». Ou encore : « Platini était le vestige ultime de la Renaissance italienne. C'était Michel le magnifique, un descendant de Laurent le Magnifique égaré dans notre époque, qui a fait la renaissance du foot français. » Il assumait aussi un soutien paradoxal à Didier Deschamps : « Si on a été champions du monde, c'est grâce à Deschamps. Je le vénère. Il incarne les valeurs traditionnelles. Il faut toujours un fan de Sardou en équipe de France et il tenait ce rôle. » Parfois, il pouvait se montrer encore plus acerbe, comme en 2000 dans France Soir : « Après la Coupe du monde, les joueurs français se sont révélés assez branleurs. Tu ne pouvais plus passer nulle part sans voir Laurent Blanc vendre des frites, Barthez des McDo et Zidane de l'eau de toilette pour chien. »
« J'ai créé des tas de chansons sur mon vélo ! Je roule, je roule, je tiens une cadence de pédalage et les mots me viennent, les harmonies... »
Mais encore plus que le football, le cyclisme était la vraie passion de Jean-Louis Murat. En 1991, il avait chanté Col de la Croix-Morand, un de ses plus grands succès, une ascension franchie à six reprises par les coureurs du Tour dans l'histoire. « Le Tour de France dévoile une part très intime de soi. Il révèle chez chacun de nous une nostalgie, une pulsion de voyage..., confiait-il encore au magazine L'Équipe l'an dernier. Paysages, lieux traversés, souvenirs d'enfance, le Tour fait résonner l'histoire-géo en nous, c'est une passion de juillet qui dit beaucoup de l'étrangeté du Français. » Il avouait alors suivre la course sans le son mais avec des cartes et des encyclopédies... Il disait vénérer Marco Pantani, « un guitar hero fauché par une overdose en tournée » ou Federico Bahamontes, à qui il avait consacré la chanson Le Champion espagnol en 2011. Déjà, dans les années 90, il avait voulu faire coïncider les dates d'un de ses tournées avec le parcours du Tour de France 1952, le second remporté par Fausto Coppi. Et dans son dernier album sorti en 2021, La Vraie Vie de Buck John, on pouvait encore entendre Les Molteni, référence à l'équipe d'Eddy Merckx de 1971 à 1976.
Pour Jean-Louis Murat, le cyclisme n'était pas qu'une question de nostalgie. Il aimait ainsi Wout van Aert, qu'il comparait à la star américaine du hip-hop Kendrick Lamar : « C'est le même génie, ils excellent dans tout. Il se passe tellement de choses dans leur tête. Ils sont un point de rencontre entre l'homme et Dieu. » Et il continuait de s'intéresser à toutes les courses, de l'Étoile de Bessèges aux Mondiaux de cyclo-cross. Il roulait aussi. « J'ai créé des tas de chansons sur mon vélo ! Je roule, je roule, je tiens une cadence de pédalage et les mots me viennent, les harmonies... », racontait-il au magazine L'Équipe. En septembre 2020, il n'avait pas loupé non plus le passage du Tour dans son petit village d'Orcival, lors de la 13e étape, Châtel-Guyon - Puy Mary. Hasard ou coïncidence, son Auvergne chérie sera à l'honneur sur le Tour de France 2023. Le Tour de France femmes avec Zwift s'élancera ainsi de Clermont-Ferrand, le 23 juillet prochain. Deux semaines plus tôt, les coureurs du Tour, eux, se confronteront au mythique puy de Dôme, non emprunté depuis 1988. Comme un hommage prémonitoire à Jean-Louis Murat.