Bibliographie : "Le lien défait" de Franck Vergeade (Chronique)

Publié le 15 Mai 2024

Voici donc  Le lien défait par F. Vergeade chez Séguier, le troisième livre de cette rentrée littéraire singulière dont la deadline est le 25 mai (ce sale "anniversaire"). Après une première lecture mouvementée, une deuxième  m'a apporté un regard plus nuancé. Le fait est qu'il ne s'adresse pas forcement à moi, ou plutôt ne correspondait  pas à mes attentes. Il saura par contre conquérir le "grand public" et donner envie d'écouter Murat.

 

Certains n'ont pas aimé la photo de couverture, avec un chanteur un peu austère, renvoyant trop à l'image que le public en a, mais Richard Dumas a signé un cliché magnifique, avec les yeux perçants et clairs de Murat, malgré le noir et blanc, et le blue-jean qui nous envoie instantanément en Amérique... alors que celle de Les jours du jaguar de Pierre Andrieu l'ancrait en Auvergne (Marylin et Marianne, comment choisir ?). Quant au titre, reconnaissons la fidélité de F. Vergeade : il citait déjà "Le lien défait" dans ses "dix chansons qu'on devrait tous connaître par cœur" (livre de B. Vignol en 2013 - on y retrouve aussi les choix de Murat qui naturellement ne cite aucun de ses contemporains).

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Après une belle citation de Proust, et un "à Jean-Louis Murat", le livre débute par  : "Tu écriras ma bio quand tu seras mort". On voit avec quel poids sur les épaules Franck Vergeade a dû écrire ces pages, lui qui n'est pas habitué à l'exercice (c'est son premier, et il s'est laissé convaincre par un éditeur1)! Il avait déjà  toute la légitimité :  il est un acteur de la sortie de chaque disque ou presque de Murat, dans Magic et les Inrocks (depuis 1999), lui offrant plusieurs "couv". Mais à vrai dire, peu me chaut :  il faut juger  sur pièce.  Et puis - ah , mais j'ai toujours été tellement plein de soupçons envers Murat -  ce dernier usait sans doute de cette "caresse" amicale auprès de quelques journalistes (Jean Théfaine, Olivier Nuc...). D'ailleurs, après cette information, on pourrait s'attendre à ce que l'auteur nous dévoile une relation d'intimité, mais à part quelques propos "off" (visites post-concert, un passage à Douharesse...), il s'appuie essentiellement sur ses différentes interviews, les archives des Inrocks (seules sources citées), donc du matériel déjà à disposition du public averti (et cela limite donc l'intérêt pour moi).  En tout cas, cette ouverture prête à confusion : j'ai eu tendance à lire le livre comme une biographie... ce qu'il n'est pas tout-à-fait.

 

Dans ce livre, avec quelques illustrations,  Vergeade propose un parcours  discographique complet, sur une base chronologique,  sage2, dans un livre qui s'avère très court3.  Une affirmation au début sonne comme un paradigme : il n'est pas possible de dissocier "la plus belle voix caressante de chansons mélancoliques et l'homme à la langue de vipère. JLM était d'un seul bloc, entier et complexe, profond et impénétrable comme le Massif central4 ".   Cela lui permet donc de laisser très largement la parole à Jean-Louis et  les lecteurs seront contents de retrouver Murat, avec toute sa faconde parfois gouailleuse. Par contre, les multiples mentions des "Inrocks" et les "me confiait-il en ", "me racontait-il en", "me dit-il", "m'affirmait-il", "m'assener une salve", "dans un de mes entretiens", "admettait-il dans la même interview", "affirmait-il", "reconnait-il dans les inrocks", "s'énervait-il" - et je m'arrête à la page 63...  - sont un peu lassants à mon goût (De l'intérêt des notes de bas page, j'en abuserai donc ici).

Ce procédé pose avant tout un problème crucial : les propos en promo de Murat (l'homme public) sont-ils les mieux à même d'illustrer son œuvre ou de parler de lui ? (Olivier Nuc, confraternel, dans Le Figaro du 11/05/24 esquisse la même remarque sur les livres récents : "Murat n'aura cessé de dire tout et son contraire" et d'ailleurs, Vergeade écrit que Murat n'est "jamais à une contradiction près"). En premier lieu, le chanteur  avait  un "pitch", son storytelling,  pour chaque album5,  un discours un peu fabriqué auquel il se tenait souvent (pour le Cours Ordinaire des choses : les musiciens américains si bons par rapport aux français - ça marchait moins pour Babel). Le livre  mentionne trois fois aussi un projet de déménagement à Naples au moment d'Il Francese qui me parait être assez proche des moments où il affirmait vouloir devenir paysan ou arrêter la musique6.   On sait ensuite  que Jean-Louis aimait bien attendre l'interview importante pour lancer quelques propos polémiques (l'auteur cite quelques saillies), et le faire dans les Inrocks, était sans doute une  délectation pour lui7.  Franck parle à plusieurs occasions de "la franchise"(même "absolue") de Murat (je vois que Pierre Andrieu a aussi utilisé ce terme en interview dans Magic hebdo).  La franchise muratienne, c'était celle de l'instant... qui mixait selon lui une volonté de ne pas s'enfermer, de penser contre soi-même, une oralité flamboyante et sans limite, cette  culture (familiale et  auvergnate a-t-il dit) qui est aussi une volonté, de "parler avant de réfléchir" (comme il l'indique à F. Taddéi en 2012),  et selon moi, une mauvaise foi certaine par moment8.  Dès 1990, dans Fréquenstar, il indique  "chaque fois que je pense quelque chose, je pense presque aussi fort le contraire".  Cela implique de contextualiser au minimum ses propos. Ainsi, dans le livre, on retrouve une citation, "J'ai extraordinairement souffert à cause de Marie", qui n'est pas commentée. L'affirmation est certes vraie, mais le côté victimaire de Murat pourrait être mis en lumière (on peut se référer au témoignage de Marie Audigier dans le livre de Pierre Andrieu et ce qu'on savait de leur relation). Autre exemple, plus évident : ses propos contre le groupe de rap PNL sont cités, mais Murat a dit tout le contraire ensuite  (après les avoir écoutés) : "j'adore PNL, si j'étais jeune, je ferais cette musique"9.   Sur cet aspect "franchise", il est aussi décrit comme "refusant obstinément le moindre compromis".   Quid du best of, de son autocensure sur des titres qu'il ne voulait faire paraître qu'à sa mort, des séances dédicaces -"à quoi tu en es rendu mon fils!"-  pour parler des choses plus récentes ?  Ah, la complexité bergheaudienne, très chère à mes yeux ("le mystère Murat", ça a toujours été le seul credo de ce blog)... Morgane Imbeaud parle, elle, de posture... Je revois Jean-Louis Murat réagir avec véhémence à une question sur ce thème de Matthieu Guillaumond que je découvrais  - à la Fnac, Lyon, octobre 2009) . 

 

 Mais revenons-en au livre... 

F. Vergeade suit un fil chronologique mais en réalisant de nombreux sauts spatio-temporels qui lui permettent d'aborder différentes thématiques ou des sujets transversaux. C'est un attrait du livre et qui lui donne un côté foisonnant, riche et astucieux.  Ainsi, le journaliste relie ainsi Clara (dont la promo affichait la mention  "continental rock") au projet "fusée à trois étages"  : Travaux sur la N89, Il Francese et un troisième disque  qui aurait été enregistré dans des capitales européennes10. Je ne sais pas si on avait eu cette information (Murat avait parlé d'enregistrer avec des orchestres). D'autres "sauts" m'ont un peu perturbé  (l'auteur évoque la période du Moujik, et nous voilà avec une phrase sur Angèle - la phrase gentille, Murat dira ensuite des méchancetés). Un autre intérêt, c'est qu'après Andrieu qui préfère Mustango et Lilith, ici, c'est surtout Dolorès qui  est mis à l'honneur, ainsi que Cheyenne autumn.

Voici quelques autres informations (ou plutôt propos!) qui ont retenu mon attention (inconnues, peu connues ou que j'avais oubliées) : une chanson inédite "Vladivostock Tennessee", son idée de partir en Australie en 1984, mais c'est issu d'une interview de 2020 ("Si je devais manquer de toi" est expliqué comme une "lettre à France"), le fait que pour éviter que  la maison de disque se pointe pour l'enregistrement de Cheyenne autumn il ait dit qu'il serait à Cordes-sur-Ciel dans le Tarn alors qu'en fait, c'était le  château de Cordes à Orcival (Christophe Dupouy confirmerait-il?), le projet de disque de reprise de Sade, un tournage de film en Égypte où on le voit chanter en arabe et jouer du luth, l'histoire du titre "New-Yorker",  l'écriture d'un bouquin "qui ne ressemblera à rien de connu..." (son projet de livre sur la Bourboule ?), ou encore  le lien entre Taormina et Talk Talk, les évocations de Murat affirmant : "rééditer Cheyenne autumn, plutôt mourir", ou sanglotant en évoquant Christophe Pie. Enfin, il y a cette anecdote magnifique déjà racontée  (avec une petite variante) par C. Basterra à propos de la maman de Jean-Louis. J'aime aussi lire, à destination de tous les allergiques aux  reprises des chansons de Murat : "chez lui, c'est la chanson qui comptait indistinctement de son interprète"...  même si cette sentence se discute : il a dit reprendre des chansons pour comprendre le travail et le chant de l'artiste. 

Je ne développe pas pour que vous découvriez tout cela vous-mêmes!

 

Si on ressent naturellement le lien que Franck avait avec l’œuvre de Jean-Louis, avec Jean-Louis lui-même, son émotion (le prologue, le récit de l'enterrement et quelques mentions personnelles - la découverte de Cheyenne autumn à 18 ans, l'écoute du "Lien défait" lors de diverses ruptures),  le livre manque à mon goût un peu de singularité et j'ai envie de dire : de diverses sécrétions humaines - pour reprendre le côté dégueulasse cher à Agnès Gayraud (à la différence du livre d'Antoine Couder par exemple, qui ne manque pas de défauts,  mais très incarné, même si les deux ouvrages n'ont  pas du tout le même objet). Alors que les témoignages du livre de Pierre Andrieu dénouent la parole, et font le deuil,  c'est un peu comme si l'auteur n'avait pas voulu, lui, délier le lien finalement... Certes,   Vergeade ose parfois certaines piques, par exemple en qualifiant de "faute de quart" les chansons pour Indochine ou le duo avec Carla (Mais il y aurait tellement à dire sur ces deux sujets... Les Inrocks en 2005 ont fait la couverture avec ce duo... et le 3e titre pour Sirkis à paraître risque de modifier un peu les appréciations EDIT: ce titre était un FAKE! 🤔). Si c'est un livre de commande,  il a aussi un côté "biographie officielle"11 et qui ne s'appuie que sur les interviews Magic ou des Inrocks. Cédric Rouquette  de Magic (8/05/2024) résume :

"l'impossibilité pour l'heure de proposer une biographie en un bloc, nourrie à toutes les sources, assez complète pour poser un regard synthétique, distancé, définitif. Comme si le travail de deuil n'était pas achevé. Comme si, dans toute son espièglerie, Murat avait trop donné, à trop de gens parfois en totale contradiction, pour nous offrir le luxe de le connaître....".   Je trouve cela assez juste mais on ne pouvait pas s'attendre seulement dix mois après sa mort à avoir un tel livre... sans compter qu'il nous manque une partie de l’œuvre, dont les fameuses chansons que Murat n'a pas voulu sortir de son vivant.

Pour finir,  je dois dire que j'ai été agacé par plusieurs petites erreurs. Sans aucune volonté d'être péremptoire, je ne peux pas faire l'impasse, c'est vraiment le job, comme à l'époque apporter la contradiction à S. Bataille même si avec ce Monsieur, c'était une toute autre histoire.  On  avait déjà indiqué ce qui me semble des erreurs (et pas toutes!) dans son texte publié sur le site officiel à partir de juin dernier, et certaines sont encore encore dans le livre. C'est d'autant plus embêtant  que nombre de ces informations erronées font l'objet d'articles du blog qui ont apporté des éléments inédits... notamment grâce à Matthieu Guillaumond, qui a fait un travail de biographe (je remercie encore Pierre Andrieu de lui avoir dédicacé son livre).

Pour ce que j'ai repéré, Le festival de la Bourboule n'a pas eu lieu en automne 77 mais en août 78. La suite est à l'avenant : le concert à RTL n'a semble-t-il pas eu lieu, mais c'est Sheller et Hebey qui descendent pour un concert organisé pour eux (on reviendra là-dessus dans une prochaine interview), et Clara ne fait pas de première partie pour Sheller mais le groupe enregistre avec lui à Londres des jingles ou génériques pour Europe 1.  Tout ce qui est dit sur Mademoiselle personne me gêne  (le terme "bande-son" pour le disque éponyme car il y a à peine une minute  de celui-ci dans le film et non, il n'est pas invisible puisqu'on va le montrer pour la deuxième fois le 21 juin).  Il n'y a pas deux billets écrits pour Libération à l'occasion de la coupe du monde 1990 par JL Murat mais trois.  Il est indiqué que Marie Audigier serait sa compagne depuis Cheyenne Autumn, or ils sont tombés amoureux bien plus tôt. Enfin, si les Suisses ont envahi la Haute-Savoie, ils n'ont pas annexé pour autant ce département et Stéphane Reynaud est haut-savoyard (très Fier, entrée dans la Dranse,  corne d' abondance et autre Ripaille, je répare l'affront... de neige).

 

Quelques autres remarques et interrogations d'ordre divers que j'ai notées en cours de lecture :

C'est bien Jean-Louis qui a parlé de  la formation de Clara par petite annonce mais  les témoignages de Marie et Alain Bonnefont dans le livre de Pierre Andrieu indiquent une autre histoire. Si Bonnefont est bien mentionné dans le passage à propos de  Clara, il y a un peu plus loin la mention "vieux complice depuis "Suicidez-vous..."". Ensuite,   F. Vergeade parle du seul concert des Rancheros mais n'indique pas que c'était dans le cadre des fameux Koloko (ne pas mentionner cet événement annuel si cher aux fans me chagrine).  Petit oubli : l'inédit "la loi du sport" ("l'effigie de Didier Deschamps") sur une partie consacrée au sport n'est pas mentionné (mais l'auteur cite deux fois "Tourmalet tout va bien, que retombe la gloire", ce qui fait partie des quelques redites du livre). Appréciation : Les Delano Orchestra sont qualifiés de "Crazy Horse auvergnat" (sans monter sur mes grands chevaux : le Sparklehorse plutôt ?). Petit doute également sur "Bayon qui connaît Jean-Louis depuis "Suicidez-vous"". Il est établi la date de la première rencontre  en 1988 (théorie en cours de vérification: via l'entremise  d'une personne de Virgin - Marc Maréchal - dont  Bayon était proche EDIT: Bayon a raconté le choc de la découverte, c'était bien en 88). J'ai aussi relevé qu'à propos du "Venin", l'auteur indique que  "O gué" est "pioché dans le répertoire" de P.J. de Beranger (un exemple de  "saut" évoqué plus haut). Une source indique que Murat n'a découvert le poète qu'en 200012.  C'est donc sans doute plus une réminiscence chez l'amateur de Malicorne de  chansons traditionnelles, peut-être chantées par sa grand-mère  ("O gué vive la rose" immortalisé par Béart ou Dorothée).  La très juste remarque que Murat aura peu repris des chansons écrites par des femmes est à nuancer par les duos avec Mylène Farmer, Rose et Chloé Mons (ces deux dernières ne sont pas citées dans le livre il me semble). Interrogation encore (et je l'ai depuis la publication de cette phrase en 2021, j'avais fait des recherches à ce sujet, hélas infructueuses) : Murat indique qu'il a fait des télés en pays non francophones, qu'il a eu une demi-page dans El Pais. Malgré le travail pointilleux des Dolos à l'époque, on n'en a pas de trace et il faudrait donc vérifier ce propos.  Enfin, c'est un choix de la part de l'auteur  mais il me surprend : la discographie finale distingue "albums studios" et "autres projets" (où il range Madame Deshoulières,  Mademoiselle personne... alors qu'A bird on a poire est dans l'autre catégorie). Une discographie plus complète reste d'ailleurs encore à faire : collaborations, B.O., participations (le disque avec Trintignant...).  Dernier petit chagrin (valable pour le Andrieu aussi, je crois) : pas de mention de Claude Dejacques qui relie Murat à Barbara et Gainsbourg, et à Michel Zacha, même s'il a un peu foiré sur le disque de 1982 comme il le reconnaît.   Et encore un petit truc :  pourquoi utiliser le terme "muratophile" ?  Je trouve ça moche... On est célinien, proustien... et muratien !

 

J'arrête là, mais le livre a au moins le mérite d'ouvrir à de nombreuses discussions. Rendez-vous avec les différents auteurs à la Librairie Les  Volcans à 16h samedi 25/05 à Clermont-Ferrand...

 

Notes :

1- Sur France Inter, 8 mai 2024.

2- Il évite certains sujets polémiques : "peut-être faut-il y voir un aveu de résilience" dit-il à propos des "pharmacopées". Il parle également peu de ce qui a relié Jean-Louis à la "réaction", et ce qui peut l'en éloigner.

3-  208 pages, mais la rédaction du corps du texte prend 115 pages je pense (notamment du fait de pages blanches et des illustrations).

4- L'auteur a peut-être raté quelques cours de géographie... même si Jean-Louis Murat avait peut-être devant ses deux roches des songeries d'Himalaya en pensant à son héros Reinhold MESSNER.   Je suis  sévère me dit-on. Très certainement ! Mais cette expression me fait perdre le fil de la lecture. Comme quand il est écrit : "physiquement, Jean-Louis Murat est déjà reconnaissable entre mille" (à propos du premier passage télé)... mais il a déjà près de 30 ans!!

5-  F. Delmotte nous a raconté comme il préparait ses interviews en 1987/1989 / Concernant le pitch, Bertrand Burgalat a raconté qu'il avait des chansons, mais qu'il ne sortait pas de disque car pour donner de la lumière à un disque, il fallait absolument une histoire à raconter... Et pour Murat, il y avait certes un engagement artistique et des envies particulières, mais selon moi, il a su en jouer, et les médias ont toujours suivi aveuglement le discours (Pour Buck John,  on va ainsi retrouver des phrases comme "Ces BD lui ont inspiré douze titres"... hum...)

6 - Il faut se rappeler comment en 1990, il a fui l'Italie...   Raconté dans Libération en 1991

7 - D'ailleurs, on ne retrouvera pas les sentences peu amènes contre le magazine  que Murat a pu formuler. Trois phrases au moins mentionnées dans Coups de tête (pp.188-189 : extraits "ils ont tout faux", "une couv, ça s'achète", "quand on fait du Topaloff maintenant on se retrouve en couv"). Anecdotique oui, mais  j'aurais été intéressé par des détails de la relation Murat/Inrocks... même si F.V. n'en est un acteur que depuis 6 ans. Bon, ok, ce n'était pas l'objet d'un livre hommage.

8- Formidable entretien avec Frédéric Taddéi sur France Culture en 2012. Son discours sur les maisons de disque illustre tout-à-fait mon propos.   

9- J'y suis  sensible parce que j'ai passé  du temps sur twitter à essayer de répondre aux réactions de jeunes comme des "réacs"  sur cette phrase en indiquant que Murat était en fait un amateur de la scène rap (son goût pour cette musique est  indiqué ailleurs dans le livre). C'est une saillie qui lui a fait du tort, une parmi d'autres.

10- Aaah, et dire que j'avais dans mon souvenir fait un mail à Douharesse pour proposer une session à Cologne dans un studio d'une connaissance... qui est  devenu membre des Kraftwerk depuis (mon mail aurait eu plus de poids avec cette information).

11- Il a écrit le texte figurant sur le site officiel dont le livre est un long développement, auparavant des textes promos pour des disques je pense, cf aussi les remerciements.

12- Interview dans Le Monde 16 mars 2005

PS: V. Jeetoo est un peu l'oubliée. Une relation de 2 ans, un confinement, une chanson, "La princess of the cool". On pense à elle.

Merci à Florence pour ses relectures attentives.

 

LE LIEN DES FEES EN PLUS

Morgane IMBEAUD sort son nouvel album apparemment très réussi (Olivier Nuc très élogieux). Voici son nouveau clip... filmé là-haut... au bord du Guery*, même si c'est le SERVIERE qui l'a inspiré pour l'album intitulé "THE LAKE".   Release party : Vinzelles le 17/05

 

Si elle reste avec ROY Music, elle est il me semble associée avec  Matt Low et Alexandre Rochon dans BLEU NUIT (Matt Low, une vie cool, et le dernier album de Delano en 2021 déjà).  Est-ce un clin d'oeil à Jean-Louis Murat? Il avait écrit le texte  "Hanger Bleu nuit" sur le premier disque de Matt Low.

 

*En replay: Téléfilm sur France 3 diffusé mardi 14/05 entièrement tourné dans le Sancy et à l'auberge du Lac de Guery... C'est assez mauvais, mais les paysages sont là. Et pour parler des replay, sur arte, "Aurore" de L. Masson, avec la chanson "les ronces".

Rédigé par Pierrot

Publié dans #2023 après, #bibliographie

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A
Salut Pierrot! Mais si, je suis toujours là, moins présente voir quasi absente des commentaires de ton blog car un peu déconnectée depuis un an (quel coup de massue!) et décentralisée en sud Poitou dorénavant où je m'adonne enfin au jardinage pour moi (avant c'était chez les autres).<br /> Tu me permets de faire l'économie d'un livre non essentiel (je me fie à ton avis), je verrai sur place pour les deux autres le 25 mai. Est-ce que l'un d'eux parle du lien avec CharlElie Couture au début des années 80? J'ai conservé le mail de celui-ci lorsqu'il m'avait très rapidement répondu à cette question, au cas où...
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P
Pour Buck John, je complète que JL Murat avait toujours dit qu il détestait la bd (2014 focus en Belgique)
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M
Merci beaucoup pour ce beau travail, une fois de plus, Pierrot ! Je vais me contenter des 2 autres bouquins, que j'aime beaucoup. À tout bientôt !!!
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P
Ce n' est que mon avis, mitigé,...
L
Merci pour cette longue recension lue avec l'attention qu'elle méritait... Bisette
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