Week-end auvergnat : Coyo belle et coteaux beaux (Clichés n°62)
Publié le 9 Décembre 2023
bonjour,
L'occasion fait le marron (chaud de décembre) : virée en Auvergne le week-end dernier! Release Party d'Adèle COYO, écoute d'artistes et échange avec le Fotomat pour un prochain événement en juin 2024, conf de rédac avec ma acolyte (sous le regard bienveillant de Matthieu, qui veille toujours sur les amateurs de musique clermontois dans son couloir)... et randonnées.. Presque 10 ans tout juste après une autre petite virée plus rapide: le concert matinal des 10 ans de France Inter, le premier avec les DELANO, avant BABEL.
PREMIERE PARTIE NOCTURNE:
On s'attendait à une belle assistance au Fotomat pour le concert de sortie du premier album d'Adèle Coyo (le vent décide); avec Sophiane Productions (Cocoon, Rogojine...) aux manettes, je pensais que le petit monde de la musique clermontois se déplacerait. Non, c'était intime... et la neige sur Aurillac a empêché quelques supporters de la cantalienne de venir. Ce qui n'était pas le cas de quelques muratiens! L'ami JLL de Paris et Laurent de Marseille ont fait le déplacement! Je n'y suis pas tout à fait pour rien et ça me fait donc plaisir. Le talent d'Adèle n'avait pas sauté aux yeux de Stardust pour le CD aura aime Murat, et une petite argumentation avait été nécessaire de ma part. La livraison du titre "tout est dit" est venue clore tout débat! D'où la bonne place sur le CD (avec le streaming, on constate que les premiers titres des disques sont très largement plus écoutés)... Adèle a ensuite fait vivre sa version via un joli clip... et continue de l'inclure dans son tour de chant en présentant la chanson comme une étape importante de son parcours. D'ailleurs, il est question d'AURA Aime Murat dans les articles qui lui sont consacrés (Francofans, L'humanité magazine... ) et là, encore, je ne boude pas mon plaisir. C'était malgré tout ça, une surprise de voir dans le livret de son nouvel album la mention de Jean-Louis Murat. Il y a peut-être un peu de storytelling là-dedans (elle ne le cite pas dans une interview récente), une volonté de la raccrocher un peu à la montagne auvergnate (cf pochette), alors que l'inspiration est par moment plus "marine"(je parle de l'eau)... même si le vent, la nature, les orages, sont bien présents et nous rappellent l'univers muratien. En terme de promotion, j'aurais sans doute moi choisi d'évoquer plus encore le courage, comme une nécessité, qu'elle a eu de se lancer, la trentaine bien tassée, dans la musique, en abandonnant son poste d'éducatrice... alors que "les jobs à côté" (comme il disait) devient un peu la norme chez les artistes Indé.
En tout cas, "intemporel, touchant, j'ai été touché" a déclaré Didier Varrod sur cet album.
Voici le mot qu'elle écrivait le 26 mai dernier :
Il y’a des rencontres qui nous marquent plus que d’autres.
La première avec Jean Louis Murat s’est faite comme beaucoup, à travers ses chansons.
Puis lors d’un concert sur la tournée Babel, je découvrais un homme sans filtres, un musicien talentueux, un immense poète, et une désinvolture unique qui m’a touché.
Lors de sa dernière tournée j’étais invitée à un concert et à le rencontrer après dans la loge…
J’avoue que j’étais heureuse mais pas 100% sereine !
J’ai écrit quelques mots en rentrant chez moi, parmi eux :
« J’ai rencontré un homme sincère empreint de sensibilité et poésie…. Sûr nos chemins se recroiseront… ».
Je me souviendrai longtemps de notre échange, de ce môme éternel, de ce qu’il m’a dit ce soir-là …
Triste de le voir partir.
Les chemins qui mènent à Jean-Louis Murat sont et seront encore nombreux mais le vide qu’il laisse aujourd'hui est à la hauteur de son héritage … immense.
Bon, alors, cette soirée?
Invités par Talk Back Studio (Louis Fayolle alias Delayre, musicien et arrangeur d'Adèle) qui travaille avec eux, nous avons eu deux premières parties agréables : en premier, une membre du duo lyonnais Bleu Lagon a dû improviser un petit set solo (sa collègue était malade), et on a découvert une excellente musicienne (guitariste). FFAR ensuite, a chanté son troisième EP ("la traversée"), à la guitare avec de belles orchestrations enregistrées, les compositions sont sympas.
Adèle Coyo a ensuite rejoint la scène associée à Delayre (machine) et Laurent Berthon à la 2e guitare (Laurent joue également avec le groupe Arcwest avec Jack Daumail). Là encore, c'est bien agréable et la Dame chante très bien. L'assistance un peu clairsemée n'aide pas à ressentir de la chaleur, et Adèle reste sur la réserve, devant les yeux de Fred Roz (Directeur artistique et coach scénique, dont elle avouera qu'il l'a parfois fait pleurer). Ce soir, le regard d'un des historiques du rock clermontois semble d'une grande bienveillance sur sa protégée. On apprécie quand le set s'aventure dans le plus rythmé (avec une version "concert" de "touché coulé" il me semble, qui rentre en playlist sur FIP ).
On attend une session live filmée, avec Denis Clavaizolle. Je partagerai!
Voici la version du soir de "tout est dit": (pour le live au fotomat: on préférera la vidéo du 24 juin dernier -avec les choeurs du public-, pour le son: le live en studio et pour les images: le clip de la version du disque)
- On reparle prochainement de DELAYRE dont on a apprécié le talent d'arrangeur avec FFAR et Adèle...
- DEUXIEME PARTIE DIURNE:
Il y a la nuit, il y a le jour... où l'appel des sommets est irrésistible. Mais avec la neige en abondance et l'état des routes, difficile d'accéder à nos points habituels (Guery, col...). Je m'arrête avant Orcival, sous le lac du Servières.... et on voit où ça nous menera.
Arrivé au point Embrasse moi paysage: "Dernier nuage Aperçu sur l 'Aiguiller Derniers feux" , mais pour constater que "l'Ouire est blanc, il a neigé", il manquera quelques pas et un coin d'éclaircie...
Entre Douharesse et Servière: ça se dégage quand même un peu...
vue inédite pour moi:
Les eaux du lac sous un soleil timide offrent presque un arc en ciel:
Je suis parti comme tu le sais à l'improviste. Pas eu le temps non de faire mes adieux.
Pas vilains ces petits puys... Peut-être que demain?
On change d'ambiance le lendemain... et effectivement, pour ne pas aller trop loin, ça sera Puy de la Vache, et de Lassolas, que j'avais fait en été. Mais ça se mérite, + 200 mètres à gravir avec des escaliers...
Panorama du Puy de la Vache:
(en zoomant, on voit même l'arrivée du téléphérique du Sancy)
Entre brumes et soleil... Le Dôme a choisi
LE LIEN EN PLUS
On retrouvera tout ça chez l'ami Laurent Guillaume (chroniques d'en haut) sur France 3 le 28/01/2024. Ils étaient de tournage ces jours ci là bas, après avoir consacré une émission au monde de Jean-Louis Murat.