... Dure, dure, la journée, avec cette petite nuit... et cette petite pression durant toute la journée : qu'est-ce que je vais pouvoir leur raconter? Qui plus est, vu le taux de blogueur au m2 hier soir, il va falloir souffrir de la comparaison! D'ailleurs, Laurent Cachard a été le premier à dégainer... mais je décide de ne pas lire son billet avant d'avoir fini le mien... Vous trouverez le lien ci-dessous.
A vrai dire, j'étais déjà fatigué hier soir.... Durant la première partie d'Amélie, une sorte de Bridget Jones airs folks et imitation de Bjork réussie (sympa, mais elle sing en english.... shade...), je sentais dans le fauteuil rouge mon corps s'assoupir, malgré la légère exiguité des emplacements... Je n'allais pas jusqu'à me demander qui de moi, ou de la grand-mamy, à droite, allait sombrer en premier... Au contraire, cette présence à côté de moi, était légèrement stressante... tout autant que celle d'un Dolo historique à gauche... Mise à part quelques chers abonnés "je ne sais pas ce que je fous là" du 4e âge, on trouvait une petite poignée d'enfants. En plus de se trouver face à un public assis, je me demandais si ça n'allait pas inciter Jean-Louis Murat à jouer avec la pédale wah wah de frein... Qui plus est, j'ai vu que sa petite fille lyonnaise était dans la salle, j'étais dans l'expectative: Jean-Louis n'aime pas jouer devant ses proches... mais j'imaginais aussi qu'il aura à coeur de montrer ce qu'est un papy rock en roll...
Enfin, soit, j'étais pile face au micro de Jean-Louis (et oui, il faut toujours se mettre à gauche de la scène)... et il fallait prendre son mal en patience.
La salle a mis un peu de temps à se remplir mais elle me semble désormais pleine : 300 places.
Entracte. Je salue un auvergnat lyonnais le chanteur des Dory 4, grand fan de Murat... qui m'évoque le soir du transbo, un soir de mustangotour "1ere génération", où pas mal de gens quittaient la salle... C'est pour lui une des raisons qui expliquent que Murat n'a plus jamais eu l'occasion de jouer dans une grande salle à Lyon... Tricard quoi... Il m'explique également que Stéphane Pétrier des Voyage des NOZ, que je croise habituellement quand Murat joue en ville (et au delà), ne sera pas de la partie : il préférait travailler sur le never ending Album "Bonne espérance"... Il parait qu'il est fini.. Enfin, les fans de Noz sont comme St-Thomas... c'est le fruit de 20 ans d'expérience...
Allez, fini de papillonner... ça commence...
"Bonsoir, Merci" ... et c'est parti pour Ginette Ramade... Tour de chauffe... La longue intro dominée par les claviers permet à Jean-Louis de s'acclimater... je ne descelle pas de particularité particuliarisante dans la version jouée ce soir. Ce titre, placé un peu plus tard dans le set, une fois le groupe et Jean-Louis lancés, aurait sans doute une toute autre "ampleur"... Jean-Louis ouvre les yeux... Un pupitre devant lui, mais je ne remarque pas au cours de la soirée qu'il regarde son aide-mémoire.
"Merci". Ca s'enchaine sur "la mésange bleue". Beau solo en cours de morceau... ça réveille... même si on repart ensuite sur un "taïga"... Sans surprise.... Quand le son de l'orgue s'élève au coeur de la prière, on apprécie... même si, je continue de goûter moyennement le nappage des claviers (excepté quand ils remplacent les violons de "se mettre aux anges" ou "falling in love"...).
Jean-Louis a l'air détendu. Très en forme.
Je vois arriver "Pauline à cheval" avec excitation... enfin, ça va chauffer! Je guette le premier saut de Fred... Il arrive rapidement... Bon, j'avoue, le synthé n'est pas mal non plus sur la longue intro... avant les premiers couplets extras de cette chanson... avant que le cheval enchaine les galops... On rentre dans le dure : 16 heures... intro d'enfer...2e saut de Fred... Cela devient assez insupportable d'être assis... Si je remue trop, j'ai peur de réveiller ma voisine...
Après "16h. ", une pause s'impose... c'est "Falling in love"... La voix de Jean-Louis est chaude. Petit pont musicale où la guitare de Jean-Louis fait merveille tout en douceur, comme sur Ginette Ramade. En écrivant, j'écoute Odyssud en même temps pour comparer.... Les versions sont très semblables je crois.... mais sur Falling in love, il me semble que Jean-Louis nous crédite d'un peu plus de guitare... Jean-Louis Murat est moins sur l'improvisation sur cette tournée, les chansons gardent globalement leur rythme d'origine, je remarque toutefois que les 3 musiciens sont extremement vigilants à Jean-Louis, pour le suivre... Sur "Mousse noire", cela se fait avec un certain nombre de regards et de sourires complices, plutôt sympas.
A la fin de ce morceau, petite pause. Comme souvent, c'est une personne du public qui va solliciter la parole de Jean-Louis... "ca va?"... Jean-Louis répond avec bonne humeur, oui, "vous avez l'air d'être en forme"... si vous n'êtes pas pompiste, ça va".. Et il choisit de reprendre le fil du set assez brutalement... sur l'ultra-doux "chanter est ma façon d'errer".
Longue intro... Jean-Louis a pris l'harmonica... Premières notes de guitares au bout de deux minutes... solo....Voix au bout de 4 minutes.. "la mort est dégueulasse"... la mort est dégueulasse... coupe la mort... C'est bien sûr "TAORMINA".... un peu moins jaguaresque qu'à Clermont et au Bataclan, mais toujours aussi excellent... Emporté par la musique, je ne m'aperçois même pas qu'il ne dit pas le mot "Taormina" (quelqu'un va me le faire remarquer après le concert). Il s'amuse moins sur sa voix qu'à odyssud... mais nous délivre une version plus longue... il reprend en bouche l'harmonica, il place ses mains sur la manche de sa caster.... jeux de larsen.... Superbe.
La set-liste est sans surprise : Yes sir ensuite... Toujours avec sa version que je trouve lassante du fait des deux notes jouées par Denis à intervalles réguliers. Puis, c'est le train bleu... seule vraie pioche dans le catalogue pourtant si riche... et c'est bien sûr un petit regret... mais soit, il est normal que Jean-Louis veuille défendre les titres du "cours ordinaire des choses", qui n'a pas eu le succès qu'il méritait. Certes, certes, j'allais oublier qu'il y avait "yes sir" et "pauline à cheval" ... deux inédits ("pauline à cheval" ne l'est plus depuis lundi), ce qui est déjà quelque chose... mais redécouvrir un ancien titre dans une nouvelle orchestration, est un vrai grand plaisir... et la version du "train bleu" est un bon exemple. La guitare est réellement funkie en intro. Puis, quand il ne joue pas de sa guitare, et qu'il se concentre sur son chant, Jean-Louis retrouve sa plus belle voix... J'aime beaucoup ce titre qui m'évoque quelques souvenirs, quelques retours de Suisse.. et quelques spleens... Je me dis alors que j'ai bien fait d'avoir choisi le CD promo de ce titre pour me le faire dédicacer...
Depuis Taormina, il a gardé son harmonica... il délivre quelques notes.. c'est je pense une petite particularité du soir.
Là, j'ai arrêté de prendre des notes... Je pense que c'est le rappel...
Ensuite, c'est Baudelaire.... naturellement magnifique, pour enchainer avec... ah, super... l'autre inédit.... petite surprise : "quelle encre tire de ma bouches ces invincibles vérités?" (invincibles? indicibles seraient plus logiques... ).
Après vérification sur LE LIEN DEFAIT, il semble qu'il ne l'a pas encore joué... et pourtant, j'ai l'impression de la connaitre... C'est un des titres de la BO du téléfilm de Masson (avec Biolay) qui sera diffusé.. enfin, on l'espère... sur France 3 (mars 2011?). Nettement plus intéressant que "saurais-tu par coeur"... notamment du fait de cette phrase très longue dont Jean-Louis Murat doit s'extirper à chaque refrain... Titre assez rock.
Enfin, deux autres titres: "comme un incendie"... peut-être encore expédiée et là, encore, Jean-Louis Murat sautant les mots "comme un incendie"... Puis "se mettre aux anges"... mais là, je suis dans le désordre... (les papys et mamys à côté de moi n'en pouvaient plus " quand est-ce qu'il va s'arrêter de chanter?" et étaient verts d'être coincés au milieu d'un rang... Ils ont bondi dès la lumière allumée.
Alors, alors, le fait d'être fatigué et assis ne m'a pas permis de rentrer plus que ça dans ce concert. C'était pourtant du haut-vol, même si, oui, on peut toujours considérer que Jean-Louis pourrait parler un peu plus... on m'a fait remarquer qu'il enchainait rapidement entre chaque chanson, j'ai remarqué moi surtout les saluts de fin au public un peu court : se mettre avec ses musiciens, faire un salut de "théâtre" serait quand même une manière courtoise de conclure ... Là, c'est un merci et au revoir... Concernant les paroles, on a été relativement gâtés : au cours du rappel, "vous êtes vraiment sympas"... et au cours du concert, un petit épisode où Jean-Louis a évoqué qu'"on était entre voisins", puisque c'est musiciens étaient de St-Chamond, et lui même d'un autre coin de la Loire tout proche!! Au dernier concert, ils étaient suisses...
En fait, qu'il ne parle pas plus, ne me choque pas trop... Les Syd Matters n'ont pas parlé plus la semaine dernière... même si je comprends que face à Jean-Louis Murat, qu'on sait si drôle et caustique, le public s'attend à un peu de dialogues.
A la fin du concert, même s'il s'est montré disponible, il avançait régulièrement vers la sortie, avec sa valise à roulettes... Accompagné de Fred.. alors que Stéphane et Denis étaient partis très vite.
... et ... euh... ah, le titre de l'article... Ca peut être un symbole des concerts de Jean-Louis Murat : deux personnes ont réclamé "TAORMINA" au cours du rappel alors que le titre avait été joué une dizaine de minutes avant... Ils n'ont pas reconnu le titre réorchestré et tronqué d'un bout de refrain... Des fans débutants sans doute... Les anciens évoquaient dès la sortie la possibilité de le revoir à st-Chamond le 12/11.
Commentaire de Dory Faye sur FB :
hello m'sieur pierrot alors ce concert du Jean Louis ? Perso j'ai bien aimé l'esprit rock un peu cold, la section rythmique hyper carrée et efficace et le JL inspiré, rock et habité... un brin de communication en plus de sa part ne m'aurait pas déplu. bon évidemment le côté siège en mousse et radiateur à donf ça casse ...un peu l'ambiance. mais qu'on se le dise, en France le boss c'est pas JoJo c'est Berjo :)
et de Brigitte:
Faut pas exagerer, il a signé et heureusement pour lui, et pour nous d'ailleurs, que ces salles existent et acceptent le ronchons créatif, talentueux, qui rechigne pas sur le chéque à la sortie, et qui fait comme les autres, de la vente de cd de tee hsirt, etc à la fin du concert -
A part cà, soirée extra, il ...a ssuré autant dans le rock que les mélodies
Le public n'était pas non plus trés dynamique et expressif..
J'ai un petit bout d'enregistrement, je vous le mettrai un de ces jours.
Et maintenant que j'ai...euh... "torché"... oui, carrement, mon devoir... je me précipite pour lire ce qu'en a dit Laurent...
http://laurentcachard.hautetfort.com/archive/2010/10/22/jean-louis-clavaizolle.html
Bon, je reviens ici... après ma lecture de l'article (toujours aussi bien écrit) dont je partage certaines impressions... mais je me range auprès de ceux qui aimeraient entendre une deuxième guitare à côté de Jean-Louis... enfin, non, je voudrais entendre une deuxième guitare, un clavier... ou un vrai piano plutôt, des cordes, une section de cuivre...
Quant à l'attaque sur Florent Marchet, je ne la relève même pas (mais je me lance de suite sur une chronique sur Bertrand Betsch)... Au contraire, puisque Laurent évoque l'article sur la carte blanche lyonnaise, la plus visitée de l'histoire de son blog, je prends le pari que chers muratiens et cher Lien défait, nous pouvons battre ce record!! Allez, tous sur le blog de Cachard!
LE LIEN EN PLUS :
- Un concours pour gagner des places pour TOURNAI en BELGIQUE ;La scène française peut heureusement encore s’appuyer sur Jean-Louis Murat, dernier pilier entièrement crédible de la musique française. Après l’excellent Tristan, l’artiste n’a attendu qu’une petite année pour sortir un nouveau disque.Enregistré aux Etats-Unis dans le Tennessee, Le Cours Ordinaire Des Choses entretient la classe de l’opus précédent mais se montre encore plus ambitieux musicalement parlant. La voix mystique de Jean-Louis Murat survole en poésie le son fiévreux et mythique de Nashville. Indispensable pour tous ceux qui rêvent d’entendre de la variété de qualité.
Il sera en concert à la Maison de la Culture de Tournai le mardi 26 octobre à 20h. La Première vous offre des places.
http://www.foudeconcours.com/forum/concours-sans-question/141565-des-places-pour-le-concert-jean-louis-murat-tournai-rtbf-lapremiere-23l10.html
- Curieux: mais que vient faire Jean-Louis Murat dans un article sur un rappeur US sur l'express.fr?
http://www.lexpress.fr/culture/musique/hip-hop/comment-kanye-west-fait-buzzer-son-business_928709.html
Il n'est pas, non plus, le premier à offrir sa musique sur le Web. Jean-Louis Murat, Radiohead, entre autres, l'ont précédé. La nouveauté est que le rappeur adopte cette stratégie de proximité avec son public des semaines avant la sortie de son disque. Il recueille ainsi les adresses e-mails que ses auditeurs doivent donner avant de pouvoir télécharger les morceaux. Courtisé, le simple amateur de musique venu faire un tour sur le site du chanteur se transformera ainsi en fan, puis en acheteur. CQFD.