Publié le 5 Mars 2015

montage (ça se voit un peu?) de JOSI

 

 

Jean-Louis Murat est en concert vendredi au pays de Murat Yakin, de Fred Jimenez et de Stéphane Reynaud (enfin presque).  Le Nouvelliste lui a passé un coup de fil... et lui dit par exemple qu'il n'écrit pour personne... hum. Enfin, soit : mangez des pommes!

 

http://www.lenouvelliste.ch/fr/societe/loisirs-et-culture/je-me-nourris-du-paradoxe-475-1424645 (abonnement nécessaire... mais gratuit)

 

"               "Je me nourris du paradoxe"

Le chanteur auvergnat sera ce vendredi soir au Théâtre du Crochetan à Monthey. L'occasion d'une discussion sans faux-semblants.

Jean-François Albelda

Eternel "outsider" de la chanson, auteur aussi délicat que ses colères sont homériques, Jean-Louis Murat a quelque chose d'indomptable, d'insaisissable. Sous le masque sardonique qu'il arbore souvent devant les caméras se cachent une pudeur infinie et une humilité à ce point farouche qu'on a pu parfois la prendre pour de l'arrogance. "Babel", dernier album en date dans sa discographie pléthorique le prouve encore avec force, l'auteur, compositeur et interprète auvergnat est tout simplement l'une des plumes les plus élégantes de son époque.

Vous avez pris le parti de centrer toutes les chansons de "Babel" sur la région du Puy-de-Dôme. Pourquoi cette approche?

J'ai bien aimé cette idée de travailler sur un périmètre restreint, sur une partie de l'Auvergne qui ferait la matière de chaque chanson. C'est un petit pari, un amusement. Il n'y avait pas forcément de grand concept derrière cette idée. Et comme j'ai travaillé en studio avec le groupe The Delano Orchestra qui vient aussi d'Auvergne, c'était rigolo de situer les chansons dans la région... J'aime bien aussi cette idée de géolocalisation dans cette ère de globalisation.

Vous êtes un auteur prolifique. Au fil des disques, avez-vous pu identifier d'où vient votre besoin d'écrire?

C'est toujours un peu mystérieux, je ne sais pas. Il vient peut-être du fait que je m'ennuie assez facilement. J'ai du mal à passer plusieurs jours chez moi sans écrire de chansons. J'ai du mal à comprendre, et d'ailleurs, ça ne m'intéresse pas tellement... J'écris des chansons comme le pommier donne des pommes. Je ne force pas ma nature.

Pour décrire votre univers musical, on a parfois parlé d'"euramericana", de l'americana avec une perspective européenne. Ç a vous convient comme définition?

C'est assez juste, oui. Je suis comme beaucoup d'autres, sous l'influence de la musique anglo-saxonne, plutôt américaine, c'est vrai. Au début, on imite les Anglais et ensuite on se rend compte que les Anglais eux-mêmes imitent les Américains. On finit par se pencher sur ce territoire. J'ai grandi dans une époque où le son et la construction des chansons sont le fruit de la culture dominante du moment. Ça doit transparaître dans ma musique. C'est vrai que mes musiciens préférés sont américains. C'est déjà une musique du melting-pot, totalement métissée, ce qu'on appelle americana. Je fais ma petite tambouille avec des éléments déjà extrêmement mélangés, en fait.

Il y a une quête d'élégance dans votre musique, non?

Je ne sais pas... J'espère que, comme dans le dessin, les traits deviennent de plus en plus précis et gracieux au fil du temps. Ça ne servirait absolument à rien d'enregistrer autant de disques et de chansons, si on ne cherchait pas une forme de grâce.

Comment vous sentez-vous dans un milieu de la musique tel qu'il est aujourd'hui?

Étonnamment, même si tout se casse la gueule, la situation est très confortable pour moi qui passe mon temps dans la marge. Le succès relatif que je peux avoir me va tout à fait. Tant que je peux continuer à faire des disques, je ne cherche pas la lune. J'ai plutôt une vision artisanale des choses. Je ne cherche pas le succès ou à faire un hold-up avec un disque ou une chanson.

Vous n'écrivez pas pour les autres car, pour vous, l'écriture est forcément intime. Pourtant, vous dites craindre de vous dévoiler dans vos textes. N'est-ce pas contradictoire?

Je sais que j'ai, depuis l'enfance, des comportements ou des propos qu'on juge contradictoires. Je ne conçois pas cette idée de contradiction. J'aime beaucoup avancer comme ça, en allant de paradoxe en paradoxe, de contradiction en contradiction. Ça alimente bien mon petit moteur. Beaucoup de gens ont du mal à comprendre ça. Moi, la contradiction me paraît naturelle. J'ai autant d'huile que d'eau dans la tête, ça ne se mélange pas, mais parfois, ça converge et ça forme une force positive. J'ai toujours fonctionné comme ça. Les gens autour de moi sont toujours un peu médusés... J'adore prêcher une chose et faire le contraire.

Si vous deviez garder une chanson sur votre répertoire, est-ce que l'une d'elles s'imposerait?

Non, en fait, je vis dans la logique de la prochaine chanson. Je m'envisage comme une personne en devenir. Je trouve que toutes les chansons que j'ai pu faire sont un peu foirées. C'est pour ça que j'en écris tout le temps, jusqu'à ce que j'en réussisse une..."

 

 

 

Des LIENS EN PLUS comme s'il en pleuvait  PARCE QU'UN PETIT PHONER NE NOURRIT PAS SON HOMME.

 

- Laetitia Masson dresse un petit portrait hommage de Joaquin Phoenix pour Arte, à l'occasion de la sortie de "INHERENT VICE" (de PT ANDERSON) dans les salles. Outre la très courte apparition de son amie ELODIE (B.), Laetitia convoque également Jean-Louis Murat via un "extraordinaire voodoo" pour accentuer son discours sur la "magie" de l'acteur Joaquin Phoenix. Jolie séquence.

- A l'occasion du concert de RIVE DE GIER, la rédaction de St-Etienne du Petit Bulletin a repris sans le prévenir l'article de Pascal DUCHENE (journal gratuit sur Rhône-alpes) qu'il avait écrit pour URIAGE. Il a l'habitude de nous livrer des jolis articles sur MURAT.... mais celui-ci contenait une petite erreur MONT D'OR au lieu de MONT-DORE. Je vous le repartage car il est joliment écrit.

http://www.petit-bulletin.fr/saint-etienne/musique-soirees-article-50503-La+Route+de+Babel.html

- Des nouvelles des DELANO... Le 11 mars, leur concert à la COOPERATIVE de MAI, est annoncé sous une nouvelle formule qui lavera encore plus blanc (les oreilles) : "ALEXANDRE DELANO et THE DELANO ORCHESTRA", avec le titre "EAU"... eau qui est un mot français si je ne m'abuse (je l'emploie très peu)...

Alexandre avait il y a quelques temps décidé de prendre un nouveau départ pour le label KÜTÜ... Également dans son travail artistique sans doute! Il devra sans doute répondre régulièrement à la question suivante: "est-ce que votre collaboration avec Murat vous a influencé pour ce nouvel album?"

Journal de bord d’une vie aquatique et amoureuse, virées méditerranéennes, ballades à vélo, voyages en train, comptines et jeux d’enfant… Le vent d’une insolente liberté souffle sur les chansons d’Alexandre Delano. Le tout délicatement arrangé par les musiciens du Delano Orchestra, au complet sur scène.

Alexandre ROCHON avait déjà signé un album sous le nom de Delano... mais "Derek Delano". Open Wide Your Eyes You Will See A Bird en 2006 (merci M pour la correction).

Interview suisse et une averse de liens!


RAPPEL:  MESDEMOISELLES, MESSIEURS, Les vacanciers, les étourdies, les dilettantes, et toi, oui toi, au fond près du radiateur :

- Vous avez peut-être râté trois articles qui valaient le détour (pour une fois!) :    Le premier (lien) sur un texte de Jean-Louis BERGHEAUD critique musical en 1976...  l'autre (lien) sur un duo resté inédit avec Marie Myriam que je vous fais découvrir, et enfin, les vidéos (lien)  de la soirée LIVRE UNPLUGGED.

On ne peut pas se permettre de prendre trop de retard! Soyez consciencieux dans vos études muratiennes, svp! Je préconise au moins  3 séances par semaine pour réussir son certif. Et pensez à la participation en classe, ça rapporte des points (ça se passe dans la zone commentaires!). On en reparle à la prochaine réunion avec vos parents. Muse, Rhiannon, Florence, vous avez droit à une image.  Les autres, prenez exemple. Et si quelqu'un a des nouvelles de Matthieu, qu'il prévienne ses parents, ils sont inquiets.

 

 

Sur ce, bon week end!

Sur ce, bon week end!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

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Publié le 3 Mars 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2007, Marie Myriam avait repris "PARS" (une bossa) de CHEYENNE AUTUMN sur son disque ENCORE, une jolie version ma foi. A l'époque, on se demandait sur le forum si la dernière française ayant gagné l'Eurovision avait demandé l'autorisation à Murat... Ce qu'on ignorait, c'est qu'ils avaient travaillé ensemble... et bien avant 2007.... Preuve en est cette version inédite de la chanson "la valse des adieux" en duo que je vous invite à écouter ci-dessous et qui n'avait jamais été diffusée, ni même évoquée!

 

On connaissait ce titre sur plusieurs versions déjà :

- Comme un outtake de DOLORES: Il faisait partie de ceux enregistrés à Londres, en 1995, avec Tim Simenon, la fameuse session d'espionnage pour Murat. "à Londres, Murat bosse deux titres avec lui: «"Ça m'a fait du bien. Tim travaille avec des batteurs, des mecs qui samplent tout... A la fin, tu as un son à tout casser sur 76 pistes et lui il se noie là-dedans, ça manque d'émotion"... Exit Simenon et retour à la case départ: la bonne franquette"(Libé 24/09/96) . "En travaillant sur deux titres, il avait rempli des pages et des pages de notes sur ses méthodes et les outils employés" (C.Dupouy)

- Murat a également versé au dossier une version antérieure sous le nom "les adieux" (avec mention "inédit 1991"). Jean-Louis nous avait fait cadeau de la chanson comme dernier titre de son calendrier de l'avent en 2000.

- Il existe également une version live (concert d'un soir sur RTL en 1998). C'est à ce moment-là (1998/1999) qu'il enregistrait avec Marie Myriam (selon les informations de celui qui m'a remis le titre). L'échec (ou la non parution) du duo lui donne sans doute envie de chanter le titre.

 

Cette succession de date est tout-à-fait étonnant (Le Lien défait l'indique d'ailleurs comme peu probable) : un compositeur peu enclin à regarder en arrière et à recycler (officiellement)  pioche en effet un titre datant de 91 pour DOLORES (95/96), et le repropose (?) encore quelques années plus tard à Marie Myriam. Cela marque-t-il  un  attachement important à ce titre?   Ou, au contraire, a-t-il choisi un vieux titre à faire "bosser" à Simenon (et à Marie Myriam) juste comme du matériel à brouillons, une étude ? Jean-Louis ayant diffusé plusieurs fois le titre, on peut pencher pour la  première proposition.   J'ai tenté de joindre Marie Myriam via une agence artistique qui semble s'occuper d'elle pour en savoir plus, mais sans réponse pour le moment.

 

Signe de ce parcours à épisodes, il existe deux dépôts SACEM: le titre "les adieux" référencé juste après ceux de cheyenne autumn et "la valse des adieux" plus tardif (cela confirme les dates de création).  Il se trouve qu'il existe quelques variations dans les textes. Le couplet "Je pense aux jours passés aux rêveries...." est absent pour "La valse des adieux (95)". Concernant Les adieux (91), l'architecture de la chanson n'est pas la même. Après "Nous irons nous fondre dans l’oubli......", il passe directement à "S’il faut servir de bétail aux dieux..." et le couplet "Nous resterons toujours interdits.." se retrouve en fin de chanson du coup. On retrouve encore quelques petites différences (Merci P.L.).   Le fait est qu'il "collait" bien à la thématique de DOLORES, peut-être trop...  Le texte sur murattextes

 

Petite précision: je ne savais pas trop quoi faire de ce titre car j'essaye de ne partager que ce qui a été "mise à disposition" officiellement, mais soit, je fais une petite entorse :  d'abord, nous l'avons fait écouter aux spectateurs de la soirée LIVRE UNPLUGGED samedi 21 février... et maintenant, via cette vidéo élaborée sans trop réfléchir j'avoue (mais vous avez l'habitude), sur le thème des adieux, des cheveux de Marie Myriam, et de la valse.

 

(Merci B.V.).

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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