Publié le 29 Novembre 2015
Vous fais-je une liste d'excuses bidons pour expliquer mon retard dans la rédaction du compte-rendu de Villefranche? Non. Et sur celui de Chambéry? Non plus. Je vous épargne ça! Pour remercier ceux qui m'ont fait part de leur impatience à les lire!
Allez, tentons un double retour dans le passé et mélangeons tout ça. Et ce n'est pas parce que j'ai mis du temps pour publier... que je me suis appliqué... Même si on s'est mis à 3 pierrots pour boucler le truc.
- J'étais un peu KO ce lundi, c'était le 12 octobre.... (Ah, oui, déjà... je suis quand même vachement à la bourre) et l'envie de rester dans cet état m'a effleuré dans l'après-midi, surtout avec la petite route à faire dans ce sale temps automnal, qui ne donne pas envie de se griser (puisqu'on frôle l'overdose). Cette petite idée, comme beaucoup de choses, m'a effleuré et a été chassée, dans le grand, han, han, han, grand vivier de mes oublis (oxymore?)... Café, thé, vitamine, re-café, j'étais calé.
- Non, c'est moi qui étais un peu KO ce jeudi, c'était le 12 novembre et .... et faudrait qu'on pense à faire une cure de juvamine nous trois, ou une cure à la Bourboule... ou à Challes Les Eaux... "Chambéry, c'est un peu comme la Bourboule" dira Murat lors du concert de Chambéry.
- C'est bon je peux parler? Y'a des gens qui attendent mon avis depuis 6 semaines!
Guidé par mon papa et ma mââman abonnés du théâtre, je me glisse sans vague mais avec classe (humour locale) dans la rue principale et étroite de Villefranche. En passant par un joli porche, nous traboulons pour accéder à la place où se trouve le théâtre. Mes parents sont surpris: il y a du monde qui s'agglutine devant les portes... et oui, pas de places numérotés, et il faut surtout éviter d'avoir à monter les escaliers pour se rentre au balcon, c'est la terreur des abonnés sept-et+-uagénaires !
- Olalala, le Carré curtial, le ciné, les coursives, le lieu est original (si bien qu'il y a un immense monte-charge à l'arrière- en extérieur- pour élever le matériel à hauteur de la salle qui est à l'étage, pratique...). Mais bon sang, c'est pas où qu'on rentre... Maman! Papa! Je me suis perdu sans vous... Je trouve finalement une porte dérobée: mince, je suis peut-être arrivé un peu tôt. Pour l'heure, c'est la présentation de la saison de l'espace Malraux... un 13/11!! (du fait des difficultés financières de cette institution). Je m'oriente plutôt vers l'espace d'expo photo et attend sagement l'heure du verre de l'amitié, profitons-en... et des retardataires, le gang isérois. Il nous restera un long moment à discuter (du fait des places numérotés) : le concert est programmé à 21 heures, et sans première partie: pas de Matt Low!
- Pas très intéressant ces commentaires.. Sachez qu'à Villefranche, par contre, tous les lyonnais ne sont pas présents... mais on retrouve le moitié auvergnat (car il est de Thiers) chanteur des Dory 4, et Sly Apollinaire, dont j'ai fais connaissance au festival de Bourgoin. Les Fidèles du centre isère sont là ainsi qu'une suissesse bien connue, que je soupçonne d'avoir été attirée ici par l'envie de voir la terre de B. Biolay. Elle ne manquera d'ailleurs pas, car elle n'en manque pas une, d'en faire allusion auprès de JLMurat. Cette gente dame m’avait gardée ma place devant, mais finalement, je rejoue Tanguy, soucieux de ne pas laisser seuls mes parents dans l’épreuve… Je fais aussi la bise à mon ancienne prof de français, qui notait bien mes rédactions au collège... Elle n'est donc peut-être pas pour rien dans ce blog.
Bon, que ce soit clair : je n’les avais pas poussés mes parents à venir. Je ne suis pas du tout prosélyte dans ma vraie vie, et peu de monde sait que je tiens ce blog d’ailleurs… Ma mère s’est tout de même sentie obligée de prendre des places, elle a tellement adoré Camille dans ce même théâtre par exemple... mais bon, évacuons le sujet : bien qu’il applaudisse à la fin de chaque morceau, quand Murat a chanté doucement pour faire dormir le jeune enfant du 2e rang, « dodo fais dodo », j’ai cru que c’était pour mon Daddy… Le nez piquait grave à chaque morceau. Faut dire qu'avec leur vie de patachons. Ils étaient la veille à Bernard Bruel chantant Brel... et ils ont adoré. Quand je leur ai dis, histoire de mettre la..., que Murat ne pensait pas du bien de Brel (c'est à relativiser en fait), je les ai choqués (c'est toujours aussi bon).
- Se moquer de ses parents, c'est moche .... Il y avait aussi un "soir de première" à Chambéry, avec le cousin d'Isabel... Disons le tout de suite: l'auditeur de France Musique a trouvé la prestation suffisamment intéressante pour qu'il y revienne.
- Oui, j'ai un peu honte... Reprenons: la première partie de Matt Low est un peu difficile puisque c'est down tempo, mais les parties orchestrales sont vraiment chouettes, et il s'est avéré que j'ai gardé longtemps les morceaux en tête (plusieurs jours), notamment du fait de ce très joli final (avec lumière qui va bien), et le lancinant, répété ad lib : "au creux de tes bras, tout devient vrai" ("misty" présent sur le EP).
- Donc pas de première partie pour Jean-Louis à Chambéry et c'est tant pis... mais pour la peine, j'achète le CD de Matt Low que je n'avais pas encore dans ma collec Starlett.
Je rentre dans la salle quelques minutes avant le début du concert... Ouah! C'est grand! 950 places et ça semble plein!
- Puis, c'est un autre inédit: Comme souvent, ça démarre avant que ça démarre par un petit gratouillage, et c'est Chris qui lance: "yeah"... Rythmique rapide, intro mais pas trop... Premier couplet qu'on a du mal à comprendre, mais le refrain que Jean-Louis chante pourtant à grande vitesse nous donne quelques idées de sens : "quel malheur pour des parents d'avoir mis dans leur lit ses chiens de Californie" ... Le refrain est "attrapant", d'autant qu'il est suivi par un petit pont musical très réussi, notamment du fait du piano. Le 2e refrain est suivi d'une nouvelle variation sur la phrase titre très réussie: "quel malheur pour des parents, quel malheur pour les parents"... Petit solo de piano... La batterie est d'enfer. Le rythme du chant s'accélère on dirait, alternance ultra rapide de couplet et de refrain. 3e pont musical et toujours différent. Murat se chauffe, et pousse la voix en faisant des variations sur le refrain, avec cris... Oui, un murat comme j'aime... tout en restant calé sur le tabouret.... le tout en moins de 5 minutes.
45 minutes de concert. Gros applaudissements...
- Ah... tiens... bon... A Chambéry, on est passé direct aux frelons!
- Lalalalère! On a eu une chanson en plus à Villefranche!
Sur "les frelons d'asie": Jean-Louis tout seul, très ralenti... un brin de guitare.... "dans la forêt..." et le groupe intervient: tuyaux d'orgue.... Moui... deuxième couplet trainant, mais ça monte un petit peu ensuite... et toujours un peu plus; toujours les claviers très en avant... mais ça ne s'emballe pas vraiment. On ne peut pas dire que Jean-Louis n'assure pas, mais bon, je m'ennuie un peu.
- Ca débute pareil mais il me semble qu'on a droit à une version nettement plus énergique ensuite. Je remarque les choeurs de Chris.
- Voilà "Long john"... assez dépouillé. avec accompagnement piano. La chanson avait démarré tout doucement, avec Murat qui siffle un peu. Le public apprécie.
- On a encore "un merci beaucoup"... et Murat qui débute, là encore tout doucement... Une trentaine de secondes... C'est très jolie... avec une note de piano ou deux...puis Murat s'arrête après une phrase que je ne comprends pas pour présenter Stéphane à la batterie, puis ça reprend.... là où on en était. Murat fait un peu de guitare solo, alors que le piano a repris la mélodie... Là, pas de Murat qui siffle, mais le public apprécie aussi... et Murat remercie encore... Et présente Gaël... puis parle encore un peu: "on va vous interpréter 3 ou 4 nouvelles chansons, on en a déjà joué deux je crois,et là on va vous faire une 3e, pour les débutants"... Et Murat de continuer sur des considérations météorologiques en s'éclaircissant la voix: "c'est dingue ce temps, on s'enrhume. C'est bien ici: vous allez bien, personne tousse. Je fais une étude quasi-médicale tous les soirs. Avant-hier, on était à Arcachon: ils toussaient tous. C'est pas sain. A La Bourboule, personne ne tousse. C'est ma référence. Vous êtes pas mal vous vous. En tout cas à Arcachon, ils nous ont fait dormir à côté d'une usine qui utilise de l'ammoniac, ça puait la merde... Maintenant la bagnole c'est un chiotte..." Et Murat de se gratter encore la gorge fortement. "Donc une nouvelle chanson, je fais toujours un petit préambule parce que... ça peut surprendre. Donc, je vais reprendre deux fois l'intro... pour vous imprégner de l'information". Nouvel éclaircissement de voix et tourné vers Stéphane: "tu vois ce qu'on va faire?... C'est un savoirien."(sous réserve).
Et ça débute: "j'ai eu le cafard, c'est quoi le cafard, difficile à dire". Il s'arrête ça applaudit. Et nous dit: "si le monde était mieux fait, ça suffirait comme chanson", mais il reprend de suite... et on oublie de suite la petite séquence humoristique.
- Ah, vous avez eu de la chance... nous pas de blabla:
Quelques notes de guitares, en solo, avec du siffletage encore (pas totalement maitrisé), avant que basse et batterie interviennent doucement. "J'ai eu le cafard, c'est quoi le cafard, difficile à dire". Je suis surpris par ce premier vers, et curieux... mais j'ai ensuite du mal à comprendre, et je suis frustré. Gaël joue quelques sons d'orgue, et également de piano par moment... Le morceau est un peu lancinant, sur quelques notes. On a droit à un mini mini solo de guitare en douceur. Le morceau s'étire (7 minutes)... et je m'ennuie un peu, même si le "face à caméra, coupez hé" qui clôture est assez joli.
- A Chambéry, je suis plus rentré dedans. L'impression d'entendre plus la guitare ne me lâche pas de tout le concert, alors que j'étais frustré de ce côté-là à Villefranche. D'ailleurs, ensuite: petit mouvement de main, guitare saturée: Murat chantonne "hard days night" en passant au milieu de la scène... Puis livre encore riffs vibrants.... Puis est rejoint par les coups de Stéphane... C'est "qu'est-ce que ça veut dire". Ouah... Ca déchire... Deux très longues parties instrumentales au coeur du morceau... et le public applaudit même sur la dernière alors que JL nous joue enfin le guitare héro. Murat présente encore les musiciens, mais on n'est pas frustré parce que ça n'arrive pas comme un coïtus interruptus, le morceau continue presque sur le même rythme, et on a un beau final.
- Et bien...A Villefranche, "Qu'est-ce qu'au fond du coeur?"... elle était très ralentie, très doux au départ... Au début, Jean-Louis chante un refrain presque en solo... et le groupe reprend, plus fort... De très longues parties musicales, avec une guitare slow hand... Ca ne s'emballe pas, d'autant que Jean-Louis présente les musiciens... Gaël se met en évidence. Ca reste un bon moment, avec beaucoup de variations, d'autant que la chanson reprend son cours, et on a quelques claps dans la fin de la part du public, et Jean-Louis élève enfin un peu la voix... mais ok, on s'attend que Jean-Louis se lâche plus sur ce titre...
- Des applaudissements durant le morceau ? Et bien à Chambéry, malgré un concert plus chaud sur scène, c'était finalement presque plus froid (notamment peu de gens debouts sur le rappel)... alors que Murat et le groupe semblent vraiment ravies et témoignent d'une belle union (Après des accolades, Murat fait le geste d'étrangler Stéphane c'est dire) ... mais le rappel est quand même réussi.
Une fois le silence revenu, quelqu'un qui croit au Père Noël réclame "mustang". Sans réaction.
"on rentre en studio dans 15 jours avec mes petits camarades", ce qui suscite quelques applaudissements. On a quelques petites chansons de chauffe, de répétitions, et on va vous en interpréter une... qui ne sera pas sur le disque, hein! Je ne veux pas être interdit d'antenne. Ca s'appelle les chiens de californie... Spécial dédicace à Stéphane [Bouleau]"...
- Et bien, voilà, les chambériens y ont droit...
- Yes! Ca m'aurait frustré! Impossible de savoir de quoi ça parle, mais soit... Quel tempo... Jean-Louis fait des "ouh ouh ouh" stoniens, puis quelques cris façon toutous sur la fin mais pour aller sur un final finalement presque plus blues qu'à Villefranche où le morceau s'arrêtait brutalement (pas de gros écart de durée).
- Après un rappel chaleureux, "Tu ne t'es pas endormi?" dit Murat.... Mon père sursaute, mais cela s'adresse à un enfant devant (qu'il avait déjà embrassé ou salué au moment du rappel).
Il susurre: "dodo... dodo"... Puis reprend le cours ordinaire de la chanson, tout en douceur. J'entends derrière : "c'est magnifique".
- A Chambéry, tout calme aussi... Mais après les chiens de Californie, j'ai un peu de mal... D'autant que... Murat se retire... et le concert se termine déjà...
- Ah!! Ah! A Villefranche, on a terminé sur "le blues du cygne"... Jean-Louis a déserté le tabouret... et flâne côté jardin ou cours je ne sais plus... du coup, le groupe nous fait une intro longue durée.. la guitare arrive, et on a enfin droit à un peu de gratte, mais toujours avec le clavier aussi puissant... A plus de 3 minutes, Jean-Louis se met à chanter.... mais là, c'est très en dessous de ce qu'il nous peut livrer... ah, un peu de cris.... mais le groupe l'emporte sur l'interprétation... D'ailleurs, Jean-Louis se trompe... et butte... Du coup, on part ensuite sur un long pont musical pas degueu. 7 minutes 50... Y'a pas à dire : le groupe est d'enfer... mais c'est comme si Jean-Louis jouait avec un filet de sécurité... sur un coussin. Je l'aime sur le fil, près de l'abime... D'autres trouveraient qu'il peut ainsi se consacrer à son interprétation, et à la voix, et ce n'est pas faux, Jean-Louis fait plus que jamais le crooner.
- C'est ça ta conclusion?
- En partie. En cours de concert, j'ai pensé aux "chansons qui puaient la chaise", et c'est vrai qu'assis dans un théâtre, avec un chanteur sur un tabouret, je regrettais un peu l'ambiance et l'énergie donnée dans la grotte de la petite coopé par exemple. C'est musicalement excellent, les orchestrations bien que toujours soumises à variation et à humeur sont soignées et réussis, mais l'amateur de "jaguar" et du Murat rock ne trouve pas totalement ce qui lui plait. Surtout avec la base des chansons de Babel... dont on commence à avoir fait le tour (même si on prend plaisir à écouter les versions de certains titres sur lesquels on avait des a priori négatifs, comme le Col de Diane). Et puis, même si, à la guitare, c'était service minimum, Murat assure côté voix et interprétation. Il prend plaisir de se faire accompagner par ce groupe de toute évidence. On espère qu'il l'inspirera pour ce nouvel album... même si cela l'envoit plus vers le jazz, le groove, que le rock.. Hélas.
- Sur Chambéry, je ne sais pas si c'était une question de sensations (le voir debout), de sonorisation, mais j'ai plus entendu la guitare, j'ai senti Murat plus énergique sur son manche... Il était de toute évidence content de jouer devant une telle assemblée, d'où ses flots de "merci". L'ensemble semblait donc un peu plus up tempo... Et j'ai donc préféré. On a passé ensuite quelques minutes avec Murat, assez chaleureux. Après le rituel " t'es pas en Allemagne, toi?", en me signant mon "live au pias nites", nous parlons de son médecin (... à suivre). Puis à la question de savoir qui était ce "Stéphane Bouleau" auquel il a dédidacé "les chiens de californie"... il nous fait le coup de la devinette aux fans, se tournant vers moi en disant: "lui, il doit savoir"... mais je ne vois pas. Parlait-il de Gilles Bouleau? Le mystère reste entier. Il a été ensuite interrogé sur l'éducation scolaire des enfants. Confirmant ainsi ses propos d'interviews, Murat a indiqué qu'il suivait de près ses deux enfants sur la question, nous parlant du prof de français très sévère de Mademoiselle, ou d'un voyage à Rome à vocation éducative durant les dernières vacances...
- On en reste là? Vous voulez dire qu'on termine 2 ans de Babel là-dessus? Pffu... C'est votre derniers mots?
Et bien, entamons la traversée du désert, la période de soudure, de l'entre-deux... Et rendez-vous au printemps pour de nouvelles aventures... (bon, d'ici là, on trouvera de quoi s'occuper, ne vous inquiétez pas).
PS: J'ai été très silencieux sur les événements récents. Matthieu a permis que nous en parlions ici (article précédent). Je voulais juste signaler qu'un ancien de la maison de disque V2, avecAlain Artaud, a été assassiné. Il occupait maintenant des fonctions chez Universal. Il était ainsi un collègue de Marie Audigier. J'ai également vu qu'Anne Sylvestre que Murat aime beaucoup a perdu un petits-fils. Une pensée à toutes les victimes et à leurs proches, et continuons d'aller aux concerts.