Publié le 30 Juin 2016

Allez:  un peu de publireportage non rémunéré pour soutenir  les petits festivals... où l'on pourra se rencontrer j'espère... oui, toi!

 

1) Je vous avais parlé de la première édition du VERCORS MUSIQUE FESTIVAL l'an dernier avec la belle découverte d'ESKELINA.

Cette année, j'ai pris la vache qui fait le bleu du Vercors par les cornes et obtenu une accréditation... Au programme: Beaupain, Raphaëlle Lanadère (ex-L), HFT et Dionysos... pour les deux premières soirées... avant que les stars anglophones arrivent: Selah Sue et Charlie Winston. Programmation plutôt intéressante.

Bon principe pour le festival : offrir 3 heures de concert gratuit chaque jour à partir de 15h30, avant les concerts du soir payant. Bon principe pour animer un peu la station touristique et mixer randos et musique, d'autant que le programme gratuit est de qualité. Eskelina l'an dernier par exemple, et en 2016, une future tête d'affiche, curieusement programmée à 15h30, SEVERIN. A ne pas rater! Voyez ce qu'en dit Baptiste VIGNOL:

Non seulement son troisième album, ÇA IRA TU VERRAS, paru début 2016, est l'un des quatre ou cinq plus beaux disques de chanson française sorti depuis l'an 2000, non seulement son concert donné à Paris le 7 avril dernier aux Étoiles figure parmi les plus séduisants vus ces vingt-cinq derniers années, non seulement il possède tous les atouts pour devenir immense: la gueule, l'identifiable grain de voix, la plume claire et taillée, l'inestimable capacité de décocher des mélodies arc-en-ciel (il est probablement le meilleur compositeur français en activité), mais son nouveau clip, Les hommes à la mer, tourné par Aurélie Saada du binôme Brigitte, devrait déjà recevoir la Victoire de la meilleure vidéo 2016. la suite à lire

Et vous savez quoi? Il se pourrait qu'il soit  en interview ici même.

Un petite impression à la Arnaud Fleurent-Didier

Son précédent titre:

La Féline en repérage... en 2015
La Féline en repérage... en 2015

2) Deuxième rendez-vous et toujours une 2e édition: les Belles journées à Bourgoin, le 9 et 10 septembre.

http://www.bellesjournees.fr/

On en a parlé longuement l'an dernier, notamment avec l'interview de LA FELINE, et les belles prestations d'autour de Lucie, d'Aline, Robi ou encore H Burns... Une programmation de muratiens tout-à-fait étonnante (ça sera moins le cas en 2016).

Cette année, LA GRANDE SOPHIE est une belle tête d'affiche avec Armand Mélies le samedi. Le vendredi, on attendra ROVER et Grand Blanc, avant Dominique Sonic. Et bien sûr, on compte sur le programmateur Laurent Toquet (son inter-ViOUS ET MURAT-) pour avoir compléter l'affiche avec de belles découvertes : HAROLD MARTINEZ. Broken Back ou encore MENSCH (ça a l'air drôlement bien):

En prévente, le pass deux jours est à 25 euros et 18 pour les moins de 18!

On espère que cette 2e édition trouvera un peu plus son public et qu'il y fera beau les deux jours (l'an dernier, il avait plu sans discontinuer le samedi!)

Festivals in my land dauphinois!

3) L'autre rendez-vous de l'été dauphinois, c'est les RENCONTRES JACQUES BREL à St-Pierre de Chartreuse. Les têtes d'affiche plutôt word - folk ne me pousseront pas à faire le trajet cette année mais Dick Annegarn joue deux soirs de suite dans la petite chapelle de St-Hugues, connue pour ses peintures contemporaines. Le 19 et 20 Juillet.

4) Du côté des festivals où l'on a pu voir Murat ces dernières années:

- CLUSES: http://www.musiques-en-stock.com/ Le festival a commencé aujourd'hui! C'est gratuit. (Murat, c'était en 2007)

- Uriage-en-Voix: Le 3 et 4 septembre, on pourra y voir là encore gratuitement : Bertrand Belin et la Grande Sophie, Debout sur le Zinc.

- Quant aux Invités de Villeurbanne.... pas d'édition en 2016 (il faudra attendre 2017). On y avait vu Murat pour la tournée Babel avec The Delano Orchestra (comme à Uriage).

LE LIEN EN PLUS

Un petit coup de pouce aussi au petit MOULINSTOCK... L'an dernier pour cause d'orage, ils avaient bu le bouillon, et moi j'avais raté Mlle K.

Ce coup-ci, la programmation ne m'intéresse pas trop... Mais c'est familial, festif et pas cher (billet gratuit pour les enfants).

http://www.generations-moulinstock.fr/

 

LE LIEN EN PLUS EN PLUS HAUT

 

Plus haut  car pour cette musique là, il vous faudra peut-être monter: LA TOURNEE DES REFUGES 2017. Je vous en avais parlé l'an dernier à l'occasion d'une très belle soirée au refuge du Lavey, quelques jours avant que les musiciens hissent leur musique jusqu'au Mont-Blanc!   Les musiciens repartent cette année, avec les instruments sur le dos pour une virée de 40 concerts à travers le sud des alpes et l'italie (il était peut-être question de monter une randonnée de 100 dates... mais ça n'a semble-t-il pas été possible, et du coup, c'est un peu loin pour moi cette année).  -

http://tourneedesrefuges.fr/tournee_2016.html

Chaque année, un disque live enregistré au fil de la tournée-trek (une troukrnée donc) voit le jour. Il est possible de le commander sur le site.

Festivals in my land dauphinois!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 29 Juin 2016

 

J'ai eu du mal à me mettre à cette deuxième partie (la première partie ici) de chronique de ce 14e Koloko, concert 2016 de Jean-Louis Murat pour l'association Clermauvergne... Je m'en excuse mais j'adore me faire prier, et vous avez été nombreux à me rappeler à l'ordre, mais rappelez vous que je n'ai jamais cherché ici à faire autorité...  La preuve ci-dessous.

 

 

Un mauvais concert, un bon Koloko?

Samedi 18 juin, aux alentours de 20h30, petite coopé, le club  plein comme un sandwich subway. Ils sont tous là, ils sont venus, il sont tous là, du nord de l'italie - euh pas, à ma connaissance- et même le fils maudit... sans viser personne.

Et voilà le gang des barbus  (non, ça ne m'a pas fait penser à ... , non, pas du tout) : Matthieu LOPEZ, alias Matt Low, guitariste bassiste, et son fidèle Clément (ex Delano) et M. Garciaphone Olivier Perez. (groupe salué par Jean-Louis Murat dans Point de Vue images du monde).

C'est la 3e ou 4e fois que j'assiste à un set de cet artiste distribué par Pias je le rappelle.... et ça a été la prestation la plus convaincante. Comme côté Alexandre Rochon, la voix sera rédhibitoire pour certains... mais ça sonne vraiment bien, et c'est surtout un peu plus dynamique que précédemment (les nouveaux titres semblent efficaces notamment l'intro pop de "ça sera l'aventure" (titre sous réserve). Les textes de Jean-Louis sont minimalistes et jouent des répétitions, et c'est intéressant que Jean-Louis arrive à sortir de son style, même si ça n égale pas les textes écrits pour lui. Musicalement, les titres alternent les passages doux, lead back, et des ponts musicaux plus électriques, et rock. Rock mais cool. Rock et parfois vraiment rock (final du 3e morceau). Matt joue parfois un peu d'harmonica.

Matt Low est partie en studio (Black box) la semaine suivante pour enregistrer. On devrait donc reparler de lui à l'automne. Il nous fait vivre ses aventures sur son facebook.

Le public a été très attentif au set et semble avoir apprécié... Plus de 30 minutes tout de même, ça m'a paru presque plus court.

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Et après quelques minutes, Jean-Louis and co...

Quelques notes d'harmonica, guitare façon chemin des poneys... mais finalement, ça monte doucement... French Lynx, avec Morgane, et Stéphane. Deux fins de phrases mal assurées, un machouillage... mais la version est assez réussie. Quand la voix de Morgane et de Jean-Louis se marient, c'est joli. Petit tour de chauffe, comme d'habitude.

"Je pense qu'on va faire l'album Morituri en entier et dans l'ordre". Rires du public. Ce n'est pas une surprise.

Longue intro avec des "oh", "hein" langoureux de Morgane, avant que l'harmonica arrive... Ça me rappelle des choses. Frankie. Jolie intro. Jean-Louis est concentré sur l'interprétation, puis pousse un peu la voix... à la limite du hors-jeu. Gros coups de guitares avant de repartir d'aplomb. Encore un solo d'harmonica, avec les choeurs de Morgane... Je suis désolé, mais là, elle m'agace. C'est nettement mieux quand elle s'associe à Murat sur "que n'aurais-je pas fait...". Le morceau s'étire joliment, avec le son de la guitare de Jean-Louis. Très jolie version.... avec du Murat que l'on n'a pas entendu ainsi depuis un bail... C'est-à-dire avec sa guitare.

"Tarn et Garonne"... ¨Pas la version la plus débridée, mais j'aime.... Jean-Louis ne se livre pas trop sur le début... mais ça monte tranquille et l'accompagnement de Morgane sur le refrain donne une bonne puissance. Un peu court tout de même. Le public applaudit pour la première fois un peu plus chaudement.

Premier petit sketch de la soirée: Alain Bonnefont devait venir... Jean-Louis regarde en coulisse, mais il ne le voit pas. Ca sera donc sans lui qu'on chialera dans la cuisine... On entend d'ailleurs le public chanter cette phrase (Murat favorisera ensuite le mouvement)... C'est réussie, avec le petit solo de guitare minimaliste et muratien au milieu du morceau. Petite plantade de texte.... mais ça passe presque inaperçu. Là, encore, je passe un très bon moment.

Longue intro, avec un joli son de guitare... et ça démarre un peu bancalement avec "le chant du coucou".... . Mais Murat s'arrête avant la fin du couplet. Stéphane a un petit problème de batterie. Jean-Louis le charrie un peu sous les rires du public. Bon ça marche. ET ça redémarre toujours sur une intro (différente)... mais se plante avant la fin du premier couplet .... en montant vers les bruyères au lieu d'y marcher puis en chantant les "belvédères des mouflons" au lieu de "Au loin guettait le taureau Cornes prises dans la lumière".... et finit par chanter "et merde" (bissé). .. Il tente de reprendre. Il refait le premier couplet et arrive à le passer.... mais s'interrompt après le refrain, sous les rires du public et les applaudissements. Le deuxième couplet passe (avec une petite erreur)... mais c'est parti en cacaouettes:  Murat s'amuse à imiter le coucou, et pense surtout à chanter "tais toi tais toi donc"...et dit "aahh, ce coucou"... Un petit air d'harmonica pour faire cache-misère.... ça semble reprendre joliment... mais Murat termine par "coucou coucou"....et semble tirer sur l'animal par un "pfu" (de silencieux) pour conclure. C'était le sketch de la soirée.

On passe vite à la suite: "Interroge la jument" démarre franco avec quelques applaudissements du public. On est reparti du bon pied... et Murat pousse et franchit les difficultés (dans les aigus). Le morceau est néanmoins vite expédié sans pont et autres fioritures.

Ce qui n'est pas le cas de "tous mourus": longue intro... qui finit par retomber sur le "gimmick" originel du titre, sans pour autant démarrer immédiatemment. C'est réussi. La voix est impeccable...et le public chante:"Qu'est-ce qui nous a fait ça ?" et "oulalala".  On entend encore un petit "merde"... mais ça passe en douceur... Le rythme s'accélère un peu. Et bien, très jolie moment, avec les choeurs du public, une rythmique bien tendue, et un très joli final un peu "énervé", avec le public qui chante seul pour finir.... Assez unique et ça applaudit fort.

Murat pas très bavard enchaine rapidement.

En toute logique, c'est la chanson du cavalier qui doit galoper... Il vient de loin... Il prend son temps...et le chant débute alors qu'on ne s'y attend pas. Joli moment où Murat prend sa voix la plus douce... jusqu'à un nouveau "merde"... C'est cette fois un problème de micro... alors que tout semblait bien partie... Après un pont plutôt rock, il chante "un deux" "un deux".... puis s'arrête: "il faut changer ce micro"... Et voilà pour la chanson du cavalier... Il s'est planté. Murat ne le reprendra : "j'en ai fait les 3/4" sous quelques huées. "cégétistes" répond-il.

Nous v'là dans l'himalaya. Murat est passé dans la déconne et alors que Stéphane joue des fouets, blague sur "les oeufs qu'il en train de faire monter"... puis interpelle Morgane pour lui demander de venir... Elle obtempère. C'est plutôt joli, mais sans plus. D'ailleurs, le titre ne se prolonge guère.

Vlà enfin un bassiste qui a trouvé le chemin de la scène : Alain Bonnefont. Jean-Louis le présente avec quelques vannes... Et il y a de nouveau un petit problème technique et Murat déconne en chantonnant Morituri façon chamalow dans la bouche, puis en parlant de l'Asm "comment voulez-vous gagner le championnat?". Puis, "on a changé la tonalité, c'est une de mes blagues préférées" (pas drôle, le reportaient des anciens d'As Dragon). Et ça débute enfin... Très minimaliste, mais les harmonies avec Morgane passent très bien, et Jean-Louis a repris son sérieux. Alternance de passages vocales doux et les "appels à Cathy" plus électriques. Long pont où Murat reprend la mélodie à la guitare. Excellent et sérieux.

Murat présente cette fois plus sérieusement : "mon ami Alain Bonnefond, on s'est connu sous Giscard". "Il avait deux ans, il voulait déjà jouer dans Uriah Heep"

"Et voilà on a joué presque tout l'album... Bon, il reste le cafard... mais on le jouera après.... pour garder le morale jusqu'au bout"...

C'est donc le moment du chèque. Le gars de la coopé nous annonce que le concert était complet, et rappelle comme la coopé est attachée à cet événement (l'an prochain, cela fera sans doute plus de 100 000 euros récoltés" nous dira Laure ensuite). 7300 euros pour ce soir qui serviront à acheter des motopompes pour le nord du Mali, et servira à développer le maraichage.

Et nous voilà donc en 2e partie.... Le temps des surprises...

 

 

Un trio de batteurs:

 

Stéphane, Christophe Pie et Mathieu Pigné
Stéphane, Christophe Pie et Mathieu Pigné

Stéphane, Christophe Pie et Mathieu Pigné

 

"C'est sympa d'être venu pour mon dernier concert" commence l'holibrius... avant de s'installer longuement. 

"Donc pour que vous n'ayez pas de regret, avec mes petits camarades, j'ai fait une petite sélection... de mes 10 chansons  les plus chiantes..."  (rires).  Je me permets un : "y a le choix".. Alors que ça traine encore pour démarrer, un autre dit "ça n'a pas dû être facile".... Mais enfin, c'est parti.

Murat tranquille à la guitare et à l'harmonica... "maitresse".  Parfait, Jean-Louis à la voix... Morgane l'accompagne un peu sur les textes. J'aime. Petite pont à l'harmonica, avec les "ah ah ah" langoureux de Morgane. Je n'aime pas... mais l'ensemble est réussie.

Et voilà, "extraordinaire voodoo" sous les applaudissements du public.  On revient dans les choses récentes... mais les premiers vers  filent les frissons: on a suffisamment dit que c'était devenu un hymne muratien...  Petite phrase avalée mais sans interruption. La version est dépouillée,  ça accélère un peu, puis semble s'arrêter  par deux fois. Une version très différente  de celle qu'on a pu écouter.  Un peu déstructurée, sans la lente progression et un très fort emballement mais très intéressante. 6 minutes.

 

Morgane revient, avec Matthieu Lopez, il me semble...et Murat lui rappelle :  "la do si bé mol" "la do si bé mol".  Oulala, blues rock : en une très longue intro rythmée (près de 4 minutes)... avec le public qui accompagne au début. Yeah!! Murat fait du Neil Young (en un peu moins net)... mais je commence à désespérer: je n'aime pas les choeurs qui sont montés petit à petit, ah, ça me fait trépigner de dépit. J'essaye de penser à autre chose (pas facile d'autant que l'oeil est attiré je dois dire, 9 ans déjà depuis Murat Ferré, on ne le dirait pas).

"un deux un deux"...et ça part sur YES SIR...  Jean-Louis se lâche bien sur le YES SIR, et lâche  encore la guitare avant le deuxième couplet. Encore un coup de down tempo avant la fin et le dernier couplet...Et le public finit avec lui sur le "dernier YES SIR".  7 minutes 30, on n'explose pas les compteurs.

Quelques notes de guitare.. ah, qu'est-ce... qu'est-ce... ah, mon dieu : "et le désert avance"... une des réussites de MOCKBA. Murmures dans le public... On repart donc sur un moment plus calme...et ça fait énormément plaisir de la réentendre.  Bon, à mon avis, quelques passages au départ un peu raté, l'arrivée de l'harmonica aussi, et alors que l'interprétation s'enrichissait, encore une petit cafouillage... mais je chipotte... 7 minutes en live de grand plaisir, et le final est parfait!!

Murat débute en sifflant, puis s'interrompt pour parler aux musiciens. "c'est en mi", "fais semblant de jouer"...   Encore quelques notes de guitare, puis il dit "C'est bien ma chanson préféré mais j'ai un mal fou à la chanter, si certains la connaissent, ils peuvent m'aider"... Et vlà du moujik: l'amour qui passe....  et le public répond à sa demande. Les amoureux devant moi s'enlacent, il me semble qu'à droite, il y a un grand gaillard avec l'oeil humide. Ouah, quel cadeau...  "aime moi, aime moi"...   Toujours une petite impression de "boeuf", mais ça fait du bien par où ça passe.   Chauds applaudissements.

"On ne va pas abuser de notre temps" annonce-t-il ensuite alors que le concert a débuté depuis près de 2h30 (avec Matt Low). 

Alain Bonnefont revient. "C'est lui qui m'a appris à écrire mes premières chansons". Applaudissements. Puis, "c'est lui qui m'a toujours souffler doué comme il est:"faire carrière, c'est pour les cons" [...]  j'ai  toujours mis un soin particulier à   ne pas faire carrière". Il me dit toujours: "la réussite n'est pas une fin, c'est un moyen. Tu t'en souviens? Ou est-ce l'inverse?....". "Alors qu'est-ce qu'on joue?".

Morgane qui avait depuis le début son piano rouge devant elle va semble-t-il en jouer.... Mais Murat cherche le papier avec le texte, il finit par piquer celui de Morgane.

Longue intro en douceur... Ah, voilà "le cafard".  C'est joli... les petites notes de piano réussies... et vlà... le "merde"... Il reprend en arrière... puis décide de partir sur l'harmonica sur un long moment, avec des choeurs de Morgane... et il repart du bon pied... "on reste là-dessus" souffle-t-il aux musiciens... et passe aux remerciements alors que Morgane continue de jouer et de faire de choeurs, avec la batterie de Stéphane. Murat reprend la guitare... mais c'est un long final. Le public apprécie et applaudit chaleureusement, mais la version était tronquée.

Sans pause, ça repart sur quelque chose de plus rythmé... "Inutile de me chercher"... Bon sang, le cours ordinaire des choses!!  La batterie est excellente... et la version est un peu étonnante, très différente de l'original, notamment du fait des choeurs (qui finissent par partir en extase), mais c'est bon. Ca joue de plus en plus fort.  On aime Murat en live par sa capacité à réinventer des titres, et pour le coup, on est gâté.

 

Stéphane Reynaud cède sa place à Mikaélian à la batterie.

Encore une très longue intro... où la Fourme démontre sa capacité à tenir le rythme, alors que Murat délivre quelques gimmicks.Ca doit dépasser les trois minutes...et on avait reconnu: "si je devais manquer de toi". Version un peu jazz, avec un Murat qui nous le fait bien...  Ca tourne un peu funk côté guitare... Très long solo de guitare très réussi qui retombe pile poil sur les pattes de la chanson. "yeahhh yeahhh" hurle Jean-Louis...   Chouette!!! Même si on aurait pu espérer une ou  deux vieilleries un peu plus originales, voire un Taormina ou un Jour du jaguar,   le public applaudit longuement... mais la lumière se rallume.

 

Dans la salle tout le monde semble ravi par la prestation.

Jacques avait laissé ce commentaire il y a quelques jours: "Pour la première fois j'ai failli quitter la salle. Pourtant heureux de voir S Reynaud à la batterie (car si JLM est bon, c'est entre autres grâce à lui) et Morgane. Et puis, après trois morceaux, la miss disparaît. Bonnefond n’apparaît pas. Bref du bricolage désorganisé. Je suis la bête depuis 1992 et je ne l'ai jamais vu mauvais. Approximatif parfois. Mais là ça m'a gonflé!! J'aurais tellement voulu une version live du"cafard" au moins honnête. Ben non, c'est expédié en yaourt". La deuxième heure l'a un peu "retenu". Je peux comprendre cette frustration... mais c'est koloko. Pour le pire comme pour le meilleur? Comme me le disait un ami, "respecte-toi"... Parfois, on a envie de dire ça à Jean-Louis, comme on pourrait se dire qu'il a rempli la petite coopé, qu'il a fait de la promotion pour remplir la salle, et que ça mériterait un "travail de résidence" avant de jouer cette représentation unique (Alain aurait prévenu la veille qu'il allait jouer). Mais c'est Koloko, c'est le rendez-vous des amis...et ça marche ainsi puisque le chèque pour Clermauvergne est gros... et...et... perso, j'ai envie que ça dure ainsi.  J'ai pris énormément de plaisir à entendre ce "son murat",  ce petit tempo unique, fait d'un rien de guitare, avec des improvisations et des variations parfois désarçonnantes... justement ce qui pouvait me manquer sous l'air Babel et les ornements des claviers de Gaël.  Je retiens donc le commentaire de Mathieu Pigné, le batteur de Julien Doré, qui livre des sets si millimétrés  :"j'ai adoré mais vraiment vraiment, j'ai trouvé que justement ses approximations lui donnait un coté funambule, on ne savait jamais si le fil allait rompre et ça rendait pour moi l'émotion encore plus forte ... et puis il y a eu des moments tellement dingues, et il a joué " et le désert avance "... J'ai trouvé que c'était un concert totalement "libre ", et pourtant j'en ai vu et j'en ai fait ( sans vouloir faire le vieux combattant )... J'ai eu l'impression de le voir jouer comme un fleuve qui descend..ça débordait, ça ralentissait, ça accélérait , c’était maladroit mais ça coulait". Voilà tout est dit. Peut-être un sommet d'approximations ce soir, La Féline dirait peut-être que c'était crasseux par moment... et justement, c'est aussi "bien" ainsi, la petite musique est passée...

 

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Ah, enfin, le compte-rendu est fini!! Youpi!! ...ah, mince, l'after!  Que vous dire?   Ah, la petite demi-heure après le concert est un moment douloureux pour moi: tant de gens à voir et à saluer.... Une inconnue me dit "merci". Ca rebooste pour la suite...  Je fais la connaissance d'Eryk E, qui tient à me parler de "M" et la grande estime qu'il lui porte... Murat fait une apparition rapide, il me fait son traditionnel : "ah t'es là toi" en me tapotant le ventre, puis quand il se fait alpaguer par des amateurs de photos, il me sussurre: "je me montrerais bien plus, mais ça finit toujours par des photos... alors...".    Et il est déjà tard... et  les portes se referment rapidement.  

Nous nous retrouvons avec les Iséroises et Amparo dehors... et les discussions se poursuivent, et se poursuivent... Nous retrouvons l'hotel vers 3 heures du matin

Le traditionnel article du lendemain

Le traditionnel article du lendemain

On trouve des vidéos de la soirée sur youtube....

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 20 Juin 2016

14e koloko : les faubourgs du concert...

Je commence à m'y perdre sérieusement, en matière de Kolokos (entre autres choses d'ailleurs): il faudrait que je relise mes comptes-rendus... Apparemment, j'en suis à mon 7e de suite !  (vous trouverez en guise de lien en plus l'ensemble des articles qui ont été consacré à ce rendez-vous annuel - c'est malin: je me suis replongé dans les souvenirs au lieu d'écrire mon compte-rendu...).

 

Je m'y mets donc... au lieu de regarder le match de foot...

Alors, voilà, Loï en 14e koloko... Morituri en petite Bérézina, l'absence de tournée et la météo de ce mois de juin pourri, l'Euro, les grèves, les attentats, Laurent Wauquiez, l'absence de M. et les petits bisbilles entre clans : Fallait quand même se motiver un peu pour faire le déplacement en Auvergne cette année (car notez bien, depuis que c'est en Rhône-Alpes, c'est toujours aussi loin). Bon, l'absence de tournée, c'était plutôt un attrait de ce concert-là. Alain et Gilbert d'Isère, ont ainsi fait leur premier koloko après des années et des années de fidélité à Murat pour cette raison-là. Après la never-ending tournée de toutes ces années, et la date parisienne (Pias Nites), c'est l'unique rendez-vous en province. Koloko: un rendez-vous unique de chez unique donc cette année. Comme chaque année.

Les Isérois étaient donc en force... Je covoiturais moi aussi avec les grenobloises de service... et nous profitons d'un moment dans l'après midi pour une petite ballade en centre ville. Je voulais faire un tour à NE RIEN FAIRE, la boutique de la Kütü.J'ai demandé une pochette qui aurait été pliée par M... mais il n'y en avait plus. Je fais tout de même deux achats d'objets cousus main: l'Alexandre Delano et La Fille de la Côte (Yann Pons) pour faire marcher le petit commerce de proximité. Mes covoitureuses aventureuses, ont elles dans la démarche acheter un pack de bières... Chacun ses priorités (... les bières, je les avais achetés au supermarché la veille!). L'assemblée générale des Nuits debout rassemblent une foule immense de 10 personnes, alors que retentit de la musique: une trentaine de jeunes femmes se met à danser...  Mince, il faut rentrer; c'est l'heure!

 

J'arrive à 18 heures, devant la coopé. Martial et les "destinations JLMurat facebookiens" ont été royales pour le pique-nique: quiches, saucissons... jusqu'au gâteau d'anniversaire pour Marie-Laure. Un certain Pierre, en fumant des cigarillos proposent des schoko-bons à Christophe Pie (oui, c'est aussi ça Koloko). Le prix 2016 de la spécialité locale est attribué à Yseult, notre fidèle commentatrice, et à M. Yseult... qui nous offrent un joli Muscat ambré, accompagné de rousquilles.

La petite bande fait connaissance avec Jean-François Jacq, auteur de plusieurs livres, dont la biographie du groupe Bijou. Il m'apporte celui sur OLIVE (ex-Lili Drop) que je lui avais commandé. La discussion se porte sur toutes les informations que le livre comporte et ne comporte pas (les off) sur Jean-Louis... Jean-Louis Aubert. Jean-François a connu Olive, Bijou, Daniel Darc... et nous confie qu'il aimerait bien écrire sur Murat.

Matt Low accepte de partager un petit verre avec nous.

Naturellement, tout le monde me demande des nouvelles de M. et je leur donne... en inventant. Il nous aura manqué pour animer le pique nique, et convier certains à nous rejoindre. Laurent du Lien Défait arrive sur la fin (après des années d'absence). Pris par d'autres impératifs, il a lâché un peu l'affaire. Je l'encourage à s'y remettre (la partie concerts et oeuvre est une ressource bien pratique, le blog ne rend pas ce genre de services).

Petit retour à l’hôtel car j'ai oublié mon ticket là-bas. C'est à 5 minutes. C'est Five-hair, l'archiviste en chef, que je croise au retour.

 

Dernière rencontre avant concert, belle surprise: Mathieu Pigné, le batteur attitré de JULIEN DORE et Armand Mélies! C'est un ami facebook de longue date.  Murat avait écrit un titre pour son ancien groupe RADIOSOFA, sans doute via Bayon qui les avait mis en lumière dans Libé précédemment. Le titre est resté inédit (le groupe a splitté avant la sortie du disque). On avait bien sûr parlé de tout ça dans le blog. Il m'apprend qu'il consulte toujours le blog... mais aussi "tu ne vas pas le croire" que c'est la première fois qu'il peut voir Murat, souvent pris par les tournées ces dernières années. On comprend qu'il soit impatient d'autant qu'il aime beaucoup Morituri (et pas seulement parce qu'il est question d'Yvetot -il habite Rouen). J'en profite pour lui demander des nouvelles de Julien Doré: un nouvel album sortira en octobre. Mathieu joue également toujours avec le groupe Darko et il me parle d'un nouveau projet avec Helmut de la MAISON TELLIER... d'autres fans de Jean-Louis... On en reparlera!

 

Mais chut... le concert commence...

 

Teaser:

Alors, Mathieu Pigné, comment c'est passé cette première fois?

"salut Pierrot, écoute pour tout te dire j'ai adoré mais vraiment vraiment, j'ai trouvé que justement ses approximations lui donnait un coté funambule, on ne savait jamais si le fil allait rompre et ça rendait pour moi l'émotion encore plus forte ... et puis il y a eu des moments tellement dingues, et il a joué " et le désert avance "... J'ai trouvé que c'était un concert totalement "libre ", et pourtant j'en ai vu et j'en ai fait ( sans vouloir faire le vieux combattant ).

Je peux publier tes commentaires?

oui bien sur ! j'aime murat et j'en suis fier , j'ai eu l'impression de le voir jouer comme un fleuve qui descend..ça débordait , ça ralentissait , ça accélérait , c’était maladroit mais ça coulait"

 

(à suivre)

 

 

 

 

14e koloko : les faubourgs du concert...

LE LIEN EN PLUS

Le bel hommage de Matthieu aux KOLOKOs pour les 10 ans

Création du blog en décembre 2009 (je n'ai pas retrouvé trace de comptes-rendus que j'aurais pu faire sur le forum de mes premiers kolokos, j'ai peu de souvenirs... Le premier solitaire avec la famille au camping, puis La Banne d'Ordanche avec Madame La Rose N -bises-..).

2010 : Murat choisit le CANADA et les francos.

2011 9e    Découverte de Grand Lièvre

2012 10e  L'album Passions Privées dans la grande salle (première partie)

                deuxième partie

                 Bulletin officiel de l'association

Et le lendemain, je trainais et je m'ennuyais à Clermont

Ce qui m'a valu le courrier de Marceline De Blatin pour défendre "Clermont-Ferrand, aux couleurs chatoyantes de gris et noir".

2013 11e édition Le retour de Clara , + Ma belle rando à Chaudefour

et le petit clip de cette année-là: la petite idée derrière la tête

2014 (12e édition) Découverte de Babel et aussi le résumé, et sur l'after d'anthologie

2015 Pique-nique et after d'anthologie +ici

+le concert de 2010 à Clermont (tournée)

+ en dernier rappel: Murat et les concerts caritatifs à Clermont.

14e koloko : les faubourgs du concert...
14e koloko : les faubourgs du concert...
14e koloko : les faubourgs du concert...
14e koloko : les faubourgs du concert...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 18 Juin 2016

KOLOKO C'est tantôt

L'article d'il y a deux jours dans la MONTAGNE:

Merci à un certain M de Clermont... qui m'a également suggéré de reparler de NEIL YOUNG, avec les infos suivantes:

Vous le verrez ci-dessous avec Christopher Stills... pour lequel Murat a écrit (le fils de Véronique Samson... et du papa Stephen)... et c'était pour un concert caritatif (contre l'autisme)... De là, à imaginer que ce soir, on pourrait réentendre "on the beach", pour la 3e ou 4e fois de l'histoire des KOLOKO? Non, c'est juste un clin d'oeil...

KOLOKO C'est tantôt

Je n'ai pas pris le temps de vous mettre le lien de l'émission d'Assayas avec interview de NEIL dans le précédent article: https://www.franceinter.fr/emissions/very-good-trip/very-good-trip-12-juin-2016 ( Assayas parle du concert contre l'autisme où il se trouvait et décrit Christopher Stills comme "un chanteur et guitariste admirable").

 

 

LE LIEN EN PLUS faut pas que j'oublie mon tire-bouchon

 

A Koloko, on déguste parfois du CLARA par les oreilles... J'en ai donc pris pour les papilles pour notre pique nique traditionnelle:

A ce soir j'espère

A ce soir j'espère

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 16 Juin 2016

Neil Young and the promise of real, Lyon, 15 Juin 2016

Le ying et le YOUNG, l'alfa et jamais l'omerta/ Young est Rock-Rock est Young/Crescendo vers le Young/ Jamais OLD / Cure de jouvence... (ce à quoi vous avez échappé).

Deuxième concert de Neil Young pour moi, après Vienne il y a 3 ans... je vous fais un article, mais c'est surtout pour moi un moyen de prolonger la soirée, de réécouter et d'identifier les chansons... Pas vraiment un live report donc.

Le vieux Neil ne semble toujours pas prêt à prendre sa retraite, et il entame d'ailleurs une nouvelle carrière professionnelle: chez "Earth and Young", et son audit de la planète n'est pas folichon. Quelques stands d'organisations environnementales sont dressés à l'entrée, tandis qu'on nous distribue des tracts à l'entrée sur le "procès Monsanto". Le concert débute aussi par une mise en scène (un peu naïve et cheap... c'est la marque de fabrique?): deux fermiers sèment des graines, puis arrivent des "pulvérisateurs masqués" qui projettent de la fumée (en guise d'insecticides) sous les huées timides de certains (production américaine: il y avait des affiches qui avertissaient que du gaz carbonique sans danger pour la santé était utilisé sur scène) ... Ça sera à peu près tout en matière de mise en scène et de scénographie (mise à part des effets vidéos pour les deux écrans où est projeté la prestation, et des distributions de cerises par Neil Young aux musiciens et au public). Côté light show, c'est de l'éclairage, blanc, et parfois blanc, ou encore blanc, malgré les 6 ou 7 gars perchés à 20 mètres... et qui n'ont pas grand chose à faire). Donc, voilà, on est là pour de la musique, rien que de la musique.

20h50, pas de retard... Voilà Le loner, alone. Et boum pour une sacrée quadrilogie: after the gold rush, heart of gold, comes a time, the needle and the damage zone (guitare ou piano). Oui, quand même. C'est joli, impressionnant... mais il me prend un peu de court, à froid... A Vienne, après un chaos de deux heures, sur des airs peu connus, j'avais eu des frissons sur "heart of cold"... Là, je tergiverse... Je ne mesure pas ma chance sur l'instant.

Encore un titre ensuite, en solo, à l'orgue: Mother earth... cover de la "ballade irlandaise" de Renaud... non, je déconne (la chanson date de 90, celle de Renaud de 91.. mais ont bien sûr la même origine: un air traditionnel irlandais). Je ne connaissais pas la version de Young, mais c'est magnifique... et c'est bien sûr d'actualité: son nouvel album s'appelle "earth" (c'est un live).

Les petits jeunots le rejoignent ensuite... A côté de Neil, ils ont l'allure d'adolescents.Durant ses quelques titres, Neil semble leur laisser un peu les manettes: il garde sa guitare acoustique, puis prend une guitare semi-creuse, mais toujours sans se livrer à la guitare... Le groupe est bon, mais ça ne m'accroche pas tout-à-fait... Apparemment, je ne suis pas le seul. Le public lyonnais et de France (vu les plaques d'immatriculation autour de la salle) est encore plus calme que d'habitude... même si on peut aussi remarquer des anglais qui profitent de l'Euro pour faire des sorties culturelles.

Je vois arriver la gibson noire portée par un roadie... et je sens le frémissement dans le public... et là... et là... cela change tout.... Piano, guitare sèche solo, guitare sèche + groupe, guitare électrique lead back... et enfin la GIBSON.... Un crescendo d'une dizaine de titres... avant que le Neil Young électrique prenne le pouvoir.

Je ne me rappelle plus sur quel titre la bascule s'est fait... Mais je retiens la belle chanson "alabama"... et en rentrant, mettant "harvest" dans l'autoradio, je me dis que j'aurais dû réviser mon Young avec cet album... et pas avec le very best of... On a droit à 5 titres de l'album (!!) dont le joli words (l'autre album à l'honneur est "ragged glory" avec 5 titres aussi (mais pas l'"over and over" qui y figure, chers muratiens!. C'est "l'album qui a fait de lui le parrain du grunge").

Les autres titres:

out of the week-end (harvest)

from hank to hendrix (harvest moon 1992)

western hero (1994)

here we are in the years (1968) (je ne trouve pas de vidéo live récente sauf celle-ci de 2015)... ce qui explique que le fiston Nelson ait eu du mal à se rappeler de la partition... et ait du se reprendre!

Someday (1989)

winterlong (1977)

Like an inca (de trans de 1982...), pas de vidéo live dispo.

En piochant dans les vidéos récentes, je tire la conclusion que le passage au grand Rock s'est fait sur LOVE TO BURN (encore un titre de l'album de 90)... C'est parti pour les solos de guitare et les titres à rallonge... même dans la toute fin, où l'on croit que ça va s'arrêter, mais Neil rajoute encore une vibration, un larsen (fin de Monsanto years interminable)... L'ado, c'est lui...

Vient ensuite "revolution blues"... Je ne connaissais pas le titre, mais Olivier Nuc (dont j'ai fait la connaissance à la soirée livre unplugged) m'en parlait juste avant le concert... en me disant que c'était son rêve de l'entendre (NY l'avait joué à LONDRES)!!!  Je n'ai pas retenu le nombre de fois qu'il l'a vu en concerts (je crois plus d'une vingtaine) mais ce jour, il me disait que ce concert de Lyon avait été  "exceptionnel, vraiment". (J'ai aperçu également Michka Assayas... mais je ne vais pas l'embêter en lui parlant de ses deux collaborateurs pour le Dico du rock interviewés ici et ). 

de l'album ZUMA

Encore un titre de 90, avec cette chouette mélodie toute électrique: papa-pa-pa lala ou un truc comme ça...

(un peu génante cette cymbale au départ...)

Puis vient un tout nouveau titre... suivi de "monsanto years"

joli gimmick

Vient ensuite un titre de 2006 "after the garden" (je ne comprends pas l'anglais mais je me dis qu'il n' y a peut-être pas de hasard dans ce choix):

What will people do?
After the garden is gone
What will people say?
After the garden

On revient à du plus calme : harmonica et guitare sèche. Wolf moon (2015). Joli... mais finalement, on repart pour un tour dans l'électrique: Love and only love... Ci-dessous version de 20 minutes, on ne devait être pas loin du compte hier!! Quel final!

Après une telle débauche d'énergie, et vu l'heure (on s'approche de minuit), je me dis qu'on va en rester là... Le public en redemande... et les roadies réaccordent les guitares longuement... Et ça sera "cortez the killer" (1975 zuma)... semble-t-il peu joué sur la tournée (Je n'ai trouvé que cette vidéo ci-dessous datant de 9 mois). Et encore un bon quart d'heure... qui nous fait dépasser largement les 3 heures de set!!! Une chanson douce mais de quoi finir de se saouler d'électricité... magnifique!

Neil Young and the promise of real, Lyon, 15 Juin 2016
Neil Young and the promise of real, Lyon, 15 Juin 2016



Par rapport à Vienne, Neil nous livre plus d'une heure de concert supplémentaire... et n'ayant pas à l'oreille la très grande majorité des titres, je suis dans une situation un peu inconfortable. A défaut de "like the hurricane", j'espérais au moins "down by the river" et "rockin in the free world" qui sont souvent au programme de la tournée, mais on n'y a pas eu droit, même si je me dis que les titres joués hier n'avaient rien à envier à ces titres... et puis, j'avais déjà eu mon "hey hey my my" à Vienne... On ne peut pas demander ça deux fois.

Bon, je n'ai pas vu Mac Cartney l'autre jour à Paris, mais que dire de ce type (né en 45, qui sort des disques depuis 1965) qui crée encore cette musique là, avec cet engagement-là - sur tous les plans-? Bon, il y a Dylan, il y a Cohen... - et j'aurai vu les 3- et j'ai pensé à Murat qui disait récemment qu'il s'était senti trahi par le rock et les Rolling stones... Mais merde... là, on a envie d'y croire... surtout quand on voit Neil aux côtés de ces jeunes qui l'accompagnent, les rejetons de Willy Nelson. Quand les écrans les filment de côté, bien alignés, faisant les choeurs, je pense à CSN and Y... mais on les voit aussi souvent rassemblés au centre...

Neil Young and the promise of real, Lyon, 15 Juin 2016

Un autre avis d'un camarade de Facebook à lire ici

Murat dans chorus en 2002

Murat dans chorus en 2002

Bon, ce n'est pas tout ça mais j'ai ma valise à préparer pour le week-end moi!!!

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 11 Juin 2016

Promo pour KOLOKO (suite) : PILS

Equidistant, The Artist Formely Known As MURAT.

 

Après France bleue (pas de podcast), Jean-Louis assure la promo de Koloko avec PILS, le blog rock de France 3 auvergne. Il est filmé au musée d'histoire naturelle Henri lecoq (il me semble qu'on l'avait déjà vu à celui de Paris).

L'anecdote du lynx, petit mot de Morgane et Matt Low, et toujours l'épineuse question de la suite... ce qui nous vaut une petite réponse "qui n'aurait pas pu être donné par un autre"

 

« Je me situe à égale distance entre le sérieux et la blague, je suis équidistant, appelez-moi Equidistant". Et voilà pourquoi ici on prend toujours ses paroles avec une certaine distance! D'ailleurs dans le lien en plus, Télérama évoque une minitournée à l'automne (est-ce sérieux?).

 

 
 

http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/auvergne-le-blog-de-pils/2016/06/11/jean-louis-murat-je-me-situe-a-egale-distance-entre-le-serieux-et-la-blague.html

"Le 18 juin prochain, Jean-Louis Murat donnera un concert à la Coopérative de Mai au profit de l’association Clermauvergne Humanitaire, dont les  forces vives parcourent la planète à la rescousse des plus défavorisés. Pour ce concert qui sera l’un des seuls de sa tournée, il sera accompagné de Matt Low pour qui il a écrit quelques chansons. L’artiste nous a accordé un entretien dans l’ambiance feutrée de l’exposition « Nuit » du Musée d’Histoire naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand.

Jean-Louis Murat, encerclé par des oiseaux de nuit, était dans son élément. Pour cette interview, il a choisi le décor de l’exposition « Nuit » au Musée d’Histoire Naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand. Il est venu avec Morgane Imbeaud, à qui il a de nouveau fait appel pour Morituri et Mathieu Lopez alias Matt Low pour qui il a écrit quelques textes. Ce dernier sera à ses côtés sur la scène de la Coopérative de Mai le 18 juin prochain. Jean-Louis Murat n’aime pas les interviews et d’ailleurs, quand il nous dit que son métier aujourd’hui, c’est « plus d’emmerdes que de plaisir« , on a tendance à se dire qu’on fait partie des emmerdes. Alors du coup, quand je vois que ces animaux empaillés lui rappellent sa rencontre, dans ses montagnes, avec un lynx, je le laisse longuement nous évoquer ce souvenir car c’est bien la seule chose qu’il a vraiment envie de raconter".

 

(le "une fois n'est pas coutume l'artiste a invité Morgane Imbeaud. La chanteuse travaille régulièrement avec Jean-Louis Murat..." m'a amusé. 3 fois n'est pas coutume ne se dit pas certes).

 

 

PS  : MATT LOW est à PARIS au POP IN (PARIS)  avec Antonin Lasseur le 14 Juin à 21 heures (je rappelle qu'on peut découvrir une de ses covers de Murat sur le tribute to Mustango, un beau collector).

 

LE LIEN EN PLUS:

La sélection de Télérama des meilleurs concerts en streaming:

http://television.telerama.fr/television/chanson-a-la-carte-mathieu-boogaerts-gaetan-roussel-joue-bashung-arno,143130.php

"On ne dira pas tout à fait la même chose du concert de Jean-Louis Murat à La Maroquinerie (une date isolée, avant peut-être une petite tournée à la rentrée). Ici, zéro sophistication visuelle... ce qui n'aura pas échappé au principal intéressé, dont les mauvaises humeurs sont devenues plus célèbres que les chansons (« c'est quoi, cet éclairage pharmacie, salle d'opération, voire morgue ? »). Que cela n'empêche pas d'écouter Murat dégainer les titres de son dernier album, Morituri, mélancoliques et poétiques, subtilement politiques, qu'il chante d'une voix toujours aussi douce, sur Arte concert".

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 9 Juin 2016

Et bien désolé, chers lecteurs, l'information était visible depuis le 7... mais mes alertes n'ont rien donné et l'information n'a circulé sur fb qu'aujourd'hui: Jean-Louis était l'invité de France bleue Auvergne ce jour à 17 heures pour parler du concert pour Clermauvergne notamment, en présence de Miss Morgane Imbeaud et de Matt Low.

Pour l'instant, pas de podcast... Pas grand chose sur le contenu de l'interview sur les réseaux... Si vous avez écouté, merci de nous faire partager vos impressions!

Photo Christophe Noiseux

Photo Christophe Noiseux

KOLOKO Très bientôt...

- IL reste des places pour le concert, apparemment assez peu! Il est temps d'en profiter!

Nous nous retrouverons entre agréables muratiens, polis et accueillants, pour un "buffet espagnol" devant la salle à partir de 18 heures. N'hésitez pas à vous joindre à nous...

ERYK e. sera dans la salle ce soir-là. Pour tout ceux qui n'auraient pas encore leur "BLEU", son CD, avec les 3 titres signés Jean-Louis Bergheaud, il pourra vous le livrer en main propre. Ne ratez pas ce collector, avec au moins deux textes de Murat qu'il faut absolument posséder (le reste n'est pas mal non plus, mais on en a déjà bien parlé et là en interview par M... qui va nous manquer) ou encore ici.

Pour vous organiser ça : contactez-le sur sa page facebook.

Pour les retardataires: La nouvelle interview du blog est celle de Franck Courtès... qui nous a livré tant de jolies choses... de son coeur et de ses archives.

http://www.surjeanlouismurat.com/2016/06/inter-vious-et-murat-n-21-franck-courtes.html

 

 

 

LE LIEN EN MOINS

Ca l'embête que j'en fasse des tonnes...Alors, juste un petit mot en lien en moins...

 

Il me l'annonçait depuis un moment sans que je ne veuille y croire. Faut dire qu'il me menaçait souvent de faire jouer le mercato et d'aller à la concurrence. Mais il ne s'agissait - enfin, j'espère- que d'une espièglerie. Enfin soit, M. comme il signait ses articles, Matthieu alias le journaliste multipoche Fred Plainelle, a annoncé qu'il cessait sa collaboration avec le blog.

Certes, il ne faut pas en faire une tragédie, un drame personnel et s'en réjouir pour lui: il a sans doute beaucoup mieux à faire, et à donner au monde, que de passer des heures dans les archives à nous dégotter des informations inédites. J'avais parfois des scrupules à le voir travailler autant, à le voir se démener pour vérifier une information en contactant le monde entier si besoin, quitte à se fâcher pour défendre notre travail ou notre liberté. Pour autant, il n'aimait pas les gueguerres entre clans muratiens et rêvait sans doute d'un grand site où les archives seraient mis en pot commun, muratiens united, un peu de la façon dont il invitait tout le monde à partager nos piques-niques devant la coopérative de mai du mois de juin.

J'aimais pouvoir compter sur lui pour prendre conseil et veiller au principe d'indépendance de ce blog. D'ailleurs, il aura toujours refusé les petits avantages que j'aurais pu lui offrir (invitations). Intégrité qu'il conservait dans ses comptes rendus de concert, œil toujours critique mais avec le regard bienveillant sur les artistes que l'on veut avant tout défendre. Je lui avais filé un peu les clefs, lui permettant de soumettre ses articles et d'accéder au blog. Et je me disais que quand je serai fatigué, la maison serait à lui... Il s'est fatigué avant moi. J'avais le rêve d'un accomplissement de notre aventure commune avec une interview, celle de Jean-Louis, et enfin l'occasion d'avoir des réponses .... ou du moins de poser les questions qui nous trottent dans la tête depuis des années.

Je me rappelle de la première fois où je l'ai rencontré: il avait posé à Murat une question courageuse et philosophique sur le thème de la posture et l'imposture, suscitant une réaction un peu vive de Jean-Louis. Un beau moment. C'est par les mails que notre relation a ensuite véritablement démarré. Et c'est ce qui va me manquer sans doute le plus: les dizaines de mails que je pouvais recevoir, dont un grand nombre qui me faisait mdr, pdtr , et tant d'autres, qui me forçaient à étoffer mes connaissances.

Il aura fallu le concert en 2010 quelques temps plus tard pour qu'on se rencontre vraiment... et la discussion n'en finissait plus depuis...même si lui travaillait de son côté. C'est un petit regret que nous n'ayons pas signé réellement un article ensemble, même si pour soigner mon égo, il me laissait le soin de réaliser des introductions.

Son travail se diffusera encore un moment sur le blog (et j'ai un peu de stock). J'en ai la garde, et c'est de la responsabilité, la responsabilité de continuer, mais y aura-t-il encore quelqu'un pour me secouer dans mes périodes d'apathie et de doute?

 

Considération matérielle: nous perdons notre correspondant permanent à Clermont. Je fais donc un appel aux volontaires locaux... au moins pour être vigilant de l'actualité, surveiller les mentions de Jean-Louis Murat dans ZAP, ou Sept jours du Puy-de-Dôme . Et plus si affinités...  Je suis bien sûr preneur de toute bonne volonté ailleurs (notamment sur Paris).

 

Pour le plaisir: M écrivait

http://www.surjeanlouismurat.com/article-muratiens-ou-qu-est-ce-106222509.html

http://www.surjeanlouismurat.com/article-envoye-special-a-st-jean-de-vedas-fred-plainelle-deuxieme-partie-117119495.html

 

et son dernier article sur les concerts caritatifs que Jean-Louis a donné... avant les KOLOKO:

http://www.surjeanlouismurat.com/2016/05/article-concerts-caritatifs-en-cours.html

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 7 Juin 2016

Interview au long du cours dans le SOIR

Non, Murat n'est pas bâillonné... et il parle, il parle...

Quelques propos sont à retenir, même si les questions sont un peu bateau, et quelques trucs bâclés (quelle idée de citer dans les 5 dates censées être représentatives: 1996 À l’affiche de Mademoiselle Personne, avec Élodie Bouchez et Romain Duris... un film même pas sorti).

Même Murat (mais c'est moins surprenant) fait des approximations : ainsi, après "suicidez-vous...", il dit : "Tout le monde a eu peur de moi. Je n’ai rien fait pendant quatre ans"... oubliant ainsi le LP Murat et "passions privées". On pourrait parler d'occultation... si Murat n'avait pas repris il y a quelques années ce dernier disque, mais le fait est qu'on n'aura jamais lu ou entendu le nom de Zacha ou Dejacques dans sa bouche. Jean-Louis glisse une excuse dans sa réponse ensuite: "J’ai fini à l’hôpital, j’étais au fond. Dans ces années-là, on ne rigolait pas avec les substances, j’étais dans une merde noire, j’étais devenu SDF". Encore une formule qui laisse penser à une toxicomanie à l'époque, mais sans le dire franchement. Zacha n'avait pas voulu me répondre à ce sujet, même en off (c'est tout à son honneur).

Le passage que j'ai beaucoup apprécié voit intervenir sa petite-fille qui ose lui dire: "C’est dommage, papy, que tu gâches autant ton talent en te comportant comme ça". Je vous laisse découvrir sa réaction... même si je n'ai pas en fait tout à fait compris l'ensemble du propos dans les deux réponses. Il réexprime ensuite sa position :"Je pense que le système est pourri. Je le constate et je ne vois pas pourquoi, étant dans le système, je ne dirais pas qu’il est pourri. Je refuse ces méthodes fascistes et soviétiques où l’on ne crache pas dans la soupe. La soupe est pleine de glaviots, ça ne me dérange pas de cracher dedans".

Murat revient encore sur sa grande désillusion, sa défiance est totale : "on porte des valeurs qui s’avèrent toutes négatives"... "C’est comme si j’avais basé une bonne partie de ma vie sur quelque chose qui est bidon" (à propos du rock).

... L'interview se termine par un sale coup aux fans: "Quant au prochain disque, je ne pense pas qu’il y en aura encore un autre. Ça fait un bout de temps que je n’ai pas écrit de chansons, pour tout dire. J’ai envie de faire autre chose. Je peins, je prends des photos, je fais des collages… J’en ai un peu marre. Je ne vais pas continuer à faire des interviews où je ne parle jamais de musique et où tes collègues pensent que Van Morrison est une marque de bagnole". Allez, allez, chers lecteurs, ne tombez pas dans le cafard... ou venez tous à la coopé samedi prochain!!

http://www.lesoir.be/1232490/article/victoire/air-du-temps/2016-06-07/jean-louis-murat-il-ne-faut-pas-decourager-gens-qui-se-sentent-imparfaits

Le rendez-vous parisien est fixé dans un ancien hôtel particulier reconverti en hôtel, à 5 minutes pied de la place Pigalle. Un endroit charmant et discret où ont séjourné Toulouse-Lautrec et Louis Armstrong. Jean-Louis Murat, 64 ans au compteur, arrive quasi pile à l’heure. Réputé « bon client » par les journalistes autant par sa verve que par ses coups de gueule, l’auteur d’un récent Babel a fait preuve au cours des 60 minutes d’entretien, – l’unique pour la Belgique –, d’une rare et salutaire honnêteté.

Vous avez déclaré à propos de Morituri – votre nouvel album au titre latin qui signifie « ceux qui vont mourir » – que le directeur artistique du disque était l’air du temps. C’est la première fois qu’un de vos disques est nourri par l’actualité. Pourquoi aujourd’hui ?

J’ai beaucoup tourné après les événements de janvier, pas mal dans la France profonde aussi, et l’ambiance était très bizarre. J’ai écrit des chansons en me disant que ce serait pas mal d’arriver à capter un petit peu ce fond de l’air. Ce n’est pas étrange, c’est original. Tu as l’impression de vivre un moment historique. Il y a des romans écrits en 1939 qui décrivent un pressentiment étrange. C’est comme quand les baleines et les poissons se barrent quelques heures avant un tsunami.

N’empêche qu’une chanson comme Interroge la jument, où vous imaginez un massacre en terrasse et Satan qui se gondole, reste troublante…

C’est comme ça. Je ne sais pas pourquoi je voyais des massacres en terrasse en juillet et Satan ouvrir une nouvelle usine…

Vous n’êtes pas le genre d’auteur à connaître la page blanche. Est-ce plus difficile avec de telles thématiques ?

J’évolue dans un genre musical qui fait surtout attention à la forme. Je ne réfléchis pas trop, c’est peut-être pour cela que je ne connais pas l’angoisse de la page blanche. L’image projetée de moi-même, je n’en ai rien à foutre. Je parle souvent avec des gens de cette différence entre l’image projetée et l’image réelle de la personne. C’est une telle distorsion que si elle était musicale, je dirais que c’est une distorsion pourrie.

Pourquoi ?

Parfois, ça me joue des tours. J’ai des petits-enfants. J’ai une petite-fille qui a 14 ou 15 ans et un jour elle me dit : C’est dommage, papy, que tu gâches autant ton talent en te comportant comme ça.

Elle faisait allusion à des interviews où vous l’ouvrez un peu trop ?

Ça m’a beaucoup touché. Je lui ai dit que je pensais avoir une part de bêtise aussi forte que celle qu’il pouvait y avoir chez elle. Il ne faut pas décourager les gens qui se sentent imparfaits. Ce serait un rapport de pouvoir. Je ne crains pas les dérapages. C’est une guerre des tranchées entre ce qu’on est et notre image projetée qui arrive, dans mon cas, jusque dans mon cercle intime.

Ça vous a perturbé ?

Ce qui me trouble, c’est que ma petite-fille est aussi un produit de son époque et qu’elle dit que le talent, c’est le bon comportement. Et là, c’est pareil, c’est le triangle de la bourgeoisie. C’est tout ce que je déteste. On ne juge pas les gens comme ça. Il y a un fond d’humanité qui peut être jugé chez les gens qui passent par l’apparence, par la parole, par l’anticonformisme. C’est plus subtil que ça, donc.

Pour revenir à Morituri, ce n’est pas un hasard si le dernier morceau du disque s’appelle Le Cafard…

L’état d’esprit est quand même cafardeux. Et pas seulement parce qu’il y a des attentats, mais parce qu’on porte des valeurs qui s’avèrent toutes négatives. Pour ma part, j’ai l’impression d’avoir été cocufié par la musique que j’aime par-dessus tout depuis que je suis adolescent. D’où la chanson Le Chant du coucou. J’aurais donné ma vie pour un riff des Rolling Stones. Maintenant, je ne le referais plus. J’ai été un abruti.

Pourquoi ?

Parce que la musique ne portait pas les valeurs qu’on pensait qu’elle portait. Ça ne portait pas des valeurs de partage. Quand je pense que le rock’n’roll était le bras armé contre le néolibéralisme, ça me fout le cafard. C’est comme si j’avais basé une bonne partie de ma vie sur quelque chose qui est bidon. Je ne pensais pas que la mentalité libertaire que pouvaient porter les riffs de Keith Richards était la même que celle revendiquée par les traders aujourd’hui. C’est comme notre pourri à nous, Matthieu Pigasse. Celui qui a la moitié des journaux et un hôtel particulier avec des gens habillés en livrée. Pour bien commencer sa journée, il écoute un vinyle des Clash.

Et Joe Strummer se retourne dans sa tombe…

Évidemment ! Et c’est là qu’est l’enculerie. Si l’autre va puiser dans l’énergie des Clash pour enculer la terre entière et devenir multimilliardaire en trois semaines, ce n’est pas possible. On s’est fait avoir.

Sans revenir sur Charlie Hebdo et tout le débat autour de la liberté de la presse, on oublie qu’en 1981, à la sortie de votre morceau Suicidez-vous le peuple est mort, vous subissez la censure de plein fouet… Rétrospectivement ?

J’étais disque de la semaine sur Europe 1, qui faisait la pluie et le beau temps à l’époque. J’avais de grands panneaux sur les Champs-Élysées et ça a marché quinze jours. Jusqu’à ce qu’un père débarque à la station en disant que sa fille avait fait une tentative de suicide à cause de cette chanson. Je n’ai jamais su si c’était vrai ou pas. Tout le monde a eu peur de moi. Je n’ai rien fait pendant quatre ans. Ils ont repris mon contrat, ça a failli me tuer, cette affaire. J’ai fini à l’hôpital, j’étais au fond. Dans ces années-là, on ne rigolait pas avec les substances, j’étais dans une merde noire, j’étais devenu SDF.

Parce que finalement, l’essence de la chanson, c’était une façon de dire : à quoi bon chanter alors que le public n’existe plus ?

Dans un premier temps, j’ai écrit cette chanson pour décrire le sentiment d’explosion familiale que j’ai vécu en arrivant en ville : tu es élevé à la campagne, tu penses que tu vas être fermier et puis, tout d’un coup, la modernité des années 70 tue tout cela et te retrouves presque citadin. Tu habites dans une HLM, tu ne sais plus qui tu es, tu perds ton identité. Il a fallu que je me trouve une ferme en Auvergne et que je m’y réinstalle dans un truc vaguement familial pour commencer à me reconstruire. Dans un deuxième temps, voir cette espèce de faux Pétain qu’était Mitterrand représenter le peuple, c’était trop pour moi. Je voyais mon milieu familial exploser et cet enfoiré d’hypocrite défendre le peuple. Bon, j’étais dans une période où je faisais une tentative de suicide tous les six mois…

C’était plus par désespoir que par nihilisme ?

C’était du désespoir. J’ai tenu, je me suis battu avec le mec qui a enregistré le 45 tours parce qu’il ne voulait pas garder Suicidez-vous le peuple est mort, or, je savais instinctivement qu’il fallait que je commence dans le métier avec quelque chose de fort. Ce qui est le plus important dans un édifice, ce sont les fondations. Je voulais des fondations solides. Il y a tout moi dans Suicidez-vous le peuple est mort. Et tout ce j’ai fait par la suite. C’est là que des journalistes comme Bayon et d’autres, des gens influents en France dans le milieu, m’ont repéré. J’ai eu de la chance.

Un peu comme Miles Davis quand il rentre du Japon essoré au milieu des années 70 avant de revenir plus créatif que jamais par la suite. D’ailleurs, j’ai toujours pensé que votre parcours se rapproche de la démarche d’un jazzman. Vous adhérez ?

Je suis très content d’entendre ça. Je cherche le groove et la transe par le groove. J’aime la musique pour la transe. C’est pour ça que j’aime Al Green et Marvin Gaye. Mais j’aime aussi Miles Davis, John Coltrane et Pharoah Sanders.

Mylène Farmer, Isabelle Huppert, Camille, Jennifer Charles du groupe Elysian Field, beaucoup de femmes traversent en filigrane votre carrière grâce à ces collaborations. Vous aimez être le couturier de ces dames ?

Je n’ai jamais imaginé chanter avec quelqu’un qui ne m’excite pas sexuellement. Je crois que c’est le fond de la chose et j’en ai souvent parlé avec Mylène. D’arriver à ce que nos deux voix ne fassent qu’une et rechercher une espèce de fusion des corps et des esprits pour que les voix fonctionnent ensemble. Toutes les femmes avec qui j’ai chanté, j’ai bien voulu le faire parce que j’étais amoureux d’elles. Et elles étaient suffisamment pertinentes et intelligentes pour que tout se passe dans le non-dit.

Pour l’état civil, vous vous appelez Jean-Louis Bergheaud, en hommage à l’un de vos ancêtres, mort pendant la Première Guerre mondiale. Dans quelle mesure cela a-t-il été déterminant ?

C’était mon oncle. Le frère de mon grand-père, qui était un peu le héros de la famille. Il est mort juste avant la fin de la guerre. On m’a collé son nom et très petit, je voyais mon nom sur le monument aux morts ; c’est bizarre quand même. Ça m’a beaucoup influencé et ça m’a donné une idée historique de moi-même.

Et Murat, votre nom de scène, c’est pour Joachim Murat, le beau-frère de Napoléon Ier ?

Ça tombe bien parce que toute la famille de ma mère est de Murat (commune du Cantal, NDLR). Joachim Murat, c’est aussi le dernier grand chef de la cavalerie. Je ne chante pas pour rien La Chanson du cavalier sur ce disque. Le texte est très ressenti. Je me sens beaucoup plus de la civilisation du cheval que de celle du moteur à explosion.

C’est un peu aussi ce que vous chantez dans Interroge la jument…

Si tu veux savoir où en est le monde, vas-y : demande aux arbustes. Va demander à l’oiseau mazouté, à la jument ou au renard ce qu’ils en pensent, du progrès. Pour commencer, va voir tout ce que la modernité fait à la vie animale. De toute façon, je me sens d’un monde d’avant. D’un monde où l’on a du respect envers les animaux. L’homme commence à perdre l’affaire quand il maltraite les animaux.

Je ne suis pas un chevalier blanc, dites-vous, je vois juste la pourriture du système…

Les gens sont sympas, ils achètent mes disques et j’ai une vie assez cool et relax. Malgré tout, je pense que j’ai des obligations en retour. Comme prendre la parole. Je pense que le système est pourri. Je le constate et je ne vois pas pourquoi, étant dans le système, je ne dirais pas qu’il est pourri. Je refuse ces méthodes fascistes et soviétiques où l’on ne crache pas dans la soupe. La soupe est pleine de glaviots, ça ne me dérange pas de cracher dedans.

Une petite dernière pour la route : quid de la suite ? Du prochain disque ?

Je ne vais pas tourner avec ce disque parce que pour que ce soit économiquement viable, je devrais payer mes musiciens au lance-pierre et il est hors de question de les sous-payer parce qu’on doit réduire nos revenus d’un tiers. Et même si je tourne sans cachet, ça ne compensera pas les pertes. Quant au prochain disque, je ne pense pas qu’il y en aura encore un autre. Ça fait un bout de temps que je n’ai pas écrit de chansons, pour tout dire. J’ai envie de faire autre chose. Je peins, je prends des photos, je fais des collages… J’en ai un peu marre. Je ne vais pas continuer à faire des interviews où je ne parle jamais de musique et où tes collègues pensent que Van Morrison est une marque de bagnole.

Morituri, Jean-Louis Murat, Pias.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 7 Juin 2016

Franck Courtès photographe (suite)

Les meilleurs sont les plus courtes... mais j'ai envie, pour être exhaustif, de prolonger un peu la dernière Inter-ViOUS ET MURAT avec le romancier Franck Courtès. Dans la vie d'avant, il était photographe.

1) Sa première session avec Murat:

Franck nous a raconté ainsi sa première rencontre avec Jean-Louis à New-York:

"J'ai photographié J.L. Murat à New-York la première fois, dans un grand loft d'artiste intimidant qu'on lui prêtait. On a regardé ensemble mon travail le soir, et il m'a avoué préférer de loin mon travail personnel qui est une sorte de journal intime en photo, plutôt que mon travail de commande où apparaissait de nombreuses personnalités connues en train de faire leur promo. On était bien d'accord sur le côté vain et parfois pathétique de ces gens qui ne cherchaient qu'à paraitre le plus beau, le plus séduisant possible. Il est impossible d'y résister, même les personnes les plus dignes s'y vautrent. C'est bien pour cette raison que je pense qu'il faudrait en finir avec ces beaux portraits d'écrivains, de musiciens, de politiques. En tout cas, moi, j'ai arrêté (en même temps que le sucre d'ailleurs, c'est drôle, non ?). Bref, J.L. Murat et moi, on partait en silence sur de bonnes bases, parce qu'on était sans s'embêter à le dire, bien d'accord. On a bu et il a fini à poil dans le lit avec sa guitare ! Habituellement c'est le genre d'idée qui vient aux filles, ça m'a plu ce pied de nez à la promo, car évidemment les photos n'étaient pas publiables...".

Pas publiables?

Sur le net, on trouve la photo ci-contre avec mention de Franck COURTES/Labels, sur un article de RFI. Elle est présente dans quelques articles de l'époque, comme dans Cosmopolitan:

Franck Courtès photographe (suite)

Mais est-ce la seule photo exploitée?

Murat nu dans un lit? J'ai bien sûr pensé à cette photo:

en bas à droite: Franck Courtès.

en bas à droite: Franck Courtès.

Un autre cadrage pour BEST d'octobre 99 et Platine :

Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)

Elle illustrait la couverture du supplément des Inrocks "Murat en Amérique"... L'auteur est crédité à gauche.

- Et voilà que je découvre au cours de cette deuxième recherche dans les archives, ce qui m'avait échappé... une dernière photo... de Murat dénudé... Le nom de Franck Courtès est indiqué en haut. C'est dans TETU de Janvier 2000:

Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)

Ceci nous permet donc d'identifier sans doute l'auteur de cette photographie-ci également (dans TéléMoustique mars 2000)

Franck Courtès photographe (suite)

J'ai cru un moment que les photos présentées sous forme de montage (ci-dessous) dans quelques articles et dans cette couverture de Longueur d'ondes, pouvaient être issues de cette même session... mais il s'agit d'autoportraits.

Jean-Louis ira plus loin cette même année là, en se dévoilant entièrement nu dans le numéro d'octobre 2010 de Magic (autoportrait en pied... si j'ose dire).

 

 

2) La session à DOUHARESSE

"En Auvergne, c'était autre chose, il m'a fait écouter des démos magnifiques, il est une source inépuisable ! Et puis il a plongé ses mains dans une mare pour me montrer des oeufs de grenouille, on buvait de la tisane à la reine des prés, et il me répétait que c'était pas rien pour une plante, de s'appeler "reine des prés", qu'on devait y prêter attention. Et puis ma voiture n'a jamais voulu redémarrer, et on a fini les mains dans le moteur avec les pinces crocodiles. Sans lui, je ne repartais pas. C'était tout un symbole pour moi que Murat, avant de partir me refile de l'énergie, m'aide à redémarrer, mais je ne lui ai pas dit. Mon petit moteur intime tourne encore en partie grâce à lui..."

Dans les 6 photos inédites qui illustraient l'interview de Franck Courtès, 2 sont parues dans Magic en 1999, avec un ton jaune orangé (d'où ma question sur les filtres), mais j'ai trouvé également celle-ci, dans PLATINE de la même année, avec le même blouson de cuir. La photo est également dans le Murat en Amérique des inrocks (25/08/99).

et dans Nice Matin.
et dans Nice Matin.

et dans Nice Matin.

Dans le magic, une autre photo (plan large de celle-ci). Je regrette de ne pas l'avoir reçue de l'agence Vu'. Avec les montagnes derrière, un faux air de James Dean du Sancy :

http://www.magicrpm.com/souvenirs-magic-interview-avec-jean-louis-murat-en-1999/

http://www.magicrpm.com/souvenirs-magic-interview-avec-jean-louis-murat-en-1999/

Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)

Voilà ainsi reconstitué l'ensemble des portraits de JLM signés  Franck Courtès... du moins ceux qui ont été publiés  (des photos inédites de Jean-Louis, il y en a sans doute autant, si ce n'est  plus à découvrir, que d'inédits dans la malle du grenier:  il effectue un contrôle strict... au grand dam de Frank Loriou par exemple... qui se voit obligé de conserver quelques "trésors"). 

 

On peut juste remarquer qu'au moment où il fait deux rencontres avec des photographes qui vont l'aimer au plus haut point (Franck Courtès et Frank Loriou, ce dernier pour l'instant certes cantonné à l'artwork du disque mustango),  Murat commence à  préférer  délivrer  ses autoportraits et ses peintures pour illustrer des articles. Faut dire qu'on lui a aussi infligé  au cours de cette promotion de Mustango ça:

Rock and folk... qui justement ne parlera plus de Murat sous prétexte qu'il refuse les photos...

Je me suis demandé à un moment si cette dernière photo n'avait pas été prise photo avant l'effeuillage new-yorkais, mais Franck m'a précisé qu'elle n'était pas de lui!

Autre rencontre importante: Les photos crédités dans "murat en amérique" sont signées "L.D." qui deviendra ensuite LB... mais c'est une autre histoire, et une longue, celle-ci.

3) Quelques mots et photos sur la très belle carrière de photographe de Franck.

Franck Courtès photographe (suite)
Franck Courtès photographe (suite)

Dans l'interview, j'évoquais deux prix nobel dont Modiano.  L'autre était Nadine Gordimer. Ci-dessous l'article de libé de 2002  :

Franck Courtès photographe (suite)
John Le Carré
John Le Carré

"Oui, il y avait une véritable empathie pour les gens dans mes photos, parce que j'en ai beaucoup dans la vie en général. Je suis assez admiratif des gens, j'ai toujours l'impression qu'ils ont des qualités que je n'ai pas. Il m'arrive d'aimer quelqu'un alors même qu'on est pas d'accord, juste parce que son raisonnement est sincère. J'aime beaucoup la sincérité, même si l'idée exprimée ne me plait pas entièrement. Maintenant, est-ce qu'il y a un art de l'empathie, je ne pense pas. Il n'y a pas d'art de tout. Etre dans l'empathie n'a pas grand chose à voir avec l'art. J'ai connu de très bons portraitistes qui méprisaient leurs sujets. Leurs photos étaient vraiment belles quand même. Disons qu'avec moi, il y avait de l'amour pour mon modèle, et s'il n'y en avait pas de prime abord, j'avais tendance à en rechercher".

D'autres portraits d'écrivains ici... disponible dans un livre (25 euros, pas cher pour 250 clichés).

 

Le site de l'agence Vu' laisse découvrir beaucoup d'autres oeuvres... des portraits (on trouve Benjamin Biolay, Keren ann, Tom Hanks -couverture Optimum en 98-, Nick Cave, Brian Molko, Massive Attack, ou l'ami de JL, Eric Reinhardt.. et encore une très belle photo d'un Michel Serrault patibulaire).

On trouvera enfin, notamment  pour les lecteurs de son dernier livre "Sur une majeure partie de la France", de touchantes séries ("son "journal intime") : "Chroniques de vacances, Verdon", un Verdon dans la Marne, nettement moins touristique que les gorges du sud de la France et un "secrets de famille" de 2008 qui renvoit aussi à "Toute ressemblance avec mon père".  Elles convaincront tout le monde que Franck Courtès photographe n'est pas seulement un portraitiste. 

 

"Moi ça m’a pris vingt ans à faire le tour de mon travail photographique, il fallait que je passe à autre chose sous peine de tout perdre. J’y reviendrai peut-être un jour, mais je n’en suis pas du tout là".

 

Les livres de FRANCK COURTES.

 

Enfin, pour toutes celles qui trouvent Franck canon... une très belle photo de lui, grand comme la tour eiffel.

L'anglais John Berger                            c. Franck Courtès/agence Vu'

L'anglais John Berger c. Franck Courtès/agence Vu'

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 5 Juin 2016

1) Du 20 au 26 Mai, Morituri s'est vendu à 341 exemplaires physiques (142e du classement). C'est moyen, c'est moyen... On attend un 2e single pour que se prolonge un peu la vie de ce bel album.

Ps: Vous vous rappelez qu'il y a un concert à Clermont le 18 juin? On y sera!

2) L'Humanité aime toujours Murat. Dans l'humanité Dimanche de ce week-end:

Merci à Caroline B. pour la photo.

Merci à Caroline B. pour la photo.

 

3) Encore de la chronique:

 

- http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20160524.OBS1115/cosmic-machine-jackie-palmer-la-selection-musicale-de-l-obs.html?xtor=RSS-17

♥♥♥ "Morituri", par Murat (Le Label/Pias).

Le Murat de saison est arrivé. Noir et duveteux comme un cygne. Cette fois-ci, un album de ménestrel plus que de rocker. L’Auvergnat prolifique (des centaines de chansons dorment dans ses armoires) déroule son spleen langoureux. Le poète, entre Facteur Cheval et Verlaine, Bourvil et Neil Young, murmure plus que de coutume. Cafardeux ? Mais lumineux. Qui d’autre ose chanter marmotte, mouflons, giroflée, pont-levis, satin pâle, vent chaud, garde-chasse, vallon détrempé, chiendent, narcisse, jasmin. Et vaine espérance. François Armanet

- http://mescritiques.be/spip.php?article1981

Extrait : Il ne faut pas prendre la singularité de Jean-Louis Murat pour de la solitude. S’il sort depuis toujours des albums très personnels, ce sont aussi ses collaborations qui façonnent le son de toutes ses sorties. Après un long Babel qui signait une collaboration très fructueuse avec le Delano Orchestra, il signe son vingtième album en recrutant des musiciens au passé tourné vers le classique et l’improvisation jazz et ayant quelques belles références. Le claviériste Gael Rakotondrabe ayant déjà joué avec Antony and the Johnsons ou Pierre Lapointe et le bassiste James Thomas a côtoyé Ray Lamontagne. Citons aussi le retour de Morgane Imbeaud (Cocoon) aux chœurs.

Le résultat est donc bien moins champêtre que sur Toboggan et moins direct que sur Babel. Rassurez-vous, ce n’est pas trop lounge non plus. L’équilibre est donc très vite établi, permettant quelques moments à la coolitude bien réussie (Tous Mourus).

Vos lettres latines vous ont enseigné que Morituri désigne ceux qui vont mourir (et qui saluent César au passage). Outre l’universalité de notre condition de mortel, cette allusion est ici plus spécifique au monde paysan qui disparaît. Ce n’est pas neuf chez lui, ce thème avait déjà été abordé dans Vendre les Prés mais il est encore plus présent ici et il s’incarne dans d’inquiétants gimmicks (chialer dans la cuisine sur la Pharmacienne d’Yvetôt), dans une fausse trivialité (Tous Mourus), du bon vieux WTF des familles (French Lynx) ou un faux ton enjoué (Interroge La Jument).

Même si on a renoncé depuis longtemps à se lancer dans une exégèse poussée de ses textes, ils s’imposent d’eux-mêmes par leurs fulgurances et l’aplomb avec lequel il les livre. C’est sans doute pour ça que quelques bribes plus figuratives prennent une lumière particulière. Même s’il a été écrit le texte d’Interroge La Jument longtemps avant les attentats de Paris, on se rend compte que le mot ‘terrasse’ ne résonne plus de la même manière. La suite: ici

 

- Et une autre chronique tout fraiche... mais euh: c'est une chronique de CHEYENNE AUTUMN! Bon, y 'a pas de mauvaise date pour parler d'un disque: http://www.xsilence.net/disque-9835.htm

 

4)  Murat taclé?:

Vous êtes un auteur très demandé. Récemment Jean-Louis Murat, nous confiait qu’il avait un profond mépris pour ceux qui écrivent pour les autres…
La différence entre Murat et moi, c’est qu’il croit que son écriture est sacrée, pas la mienne. Quand tu écris pour Greco ou Hallyday, tu n’utilises pas les mêmes mots, les mêmes dictionnaires. Il faut se remettre en question. Peut-être que Murat n’en a pas envie…

C'est Miossec qui parle à METRONEWS.

 

 

5) Elysian Fields et la belle Jenny vient de jouer en France... On n'aura pas vu, je crois, Jean-Louis, du côté du Tremplin cette année (cf la dernière fois). Le progrès évoque JLM à l'occasion du concert de Bourg en Bresse:  

Jean-Louis Murat, expert en la matière, ne s’était pas trompé lorsqu’il avait invité Elysian Fields sur Mustango, l’un de ses plus beaux albums. Jamais fantômes n’auront été aussi sensuels, troublants, ouvert à tous les possibles. Joe Dassin avait raison. Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées.

Selon leur site officiel, ils reviendront en Europe à l'automne:  ils indiquent à "BOURDEAUX", qui est dans la Drôme.... mais il s'agit plutôt de  Bordeaux (salle Le Rocher De Palmer).

 

 

 

LE LIEN EN PLUS

Le nouvel album de Silvain VANOT  "Ithaque" vient de sortir, et je l'ai écouté avec grand plaisir, alors que sa voix habituellement ne me sied guère. En écoute :

http://03h50.bandcamp.com/album/ithaque

Un article dans POP NEWS

On rappelle que Silvain est aussi l'auteur d'une biographie de Johnny Cash. Le compte-rendu du dernier concert de Clermont par M à lire ici.

Il sera cet été sur Lyon en résidence à l'épicerie moderne, puis en concert à Marcy l'étoile, dans le cadre des Nuits de Fourvière. http://www.nuitsdefourviere.com/programme/silvain-vanot

  • le 18/07/2016 à 20h00 Domaine de Lacroix Laval, et c'est gratuit.

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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