Publié le 30 Juillet 2016
M. n'est plus ici, même s'il a toujours été ailleurs... mais il a laissé en réserve du matériel. Dont cette article.. dont nous avons souvent parlé ensemble. Me mettait-il au défi? Je ne sais pas. Je me rappelle soudain que ce blog a failli s'appeler: jenaimepasjeanlouismurat, et que mon premier article s'intitulait ainsi... une façon de célébrer la liberté d'expression, raison d'être de ce blog à ce moment-là. Après, il a grandi... J'ai ménagé il est vrai parfois les susceptibilités, refusé de faire de la publicité à des gens nauséabonds, mais l'actualité a toujours été traitée. Et dans l'actualité et les archives, force est de constater qu'on trouve souvent des gens qui n'aiment pas Murat. Si! M nous propose donc une petite compilation... et l'été, c'est l'époque des marronniers dans les médias... Ils pleuvent ici (des marrons niais?). Ames sensibles, attention...
Dix bonnes raisons de détester Jean-Louis Murat
Crash-test
Peut-on rire de tout ? Le droit au blasphème inclut-il les chanteurs de variété ? Est-il permis d'être susceptible quand on admire un provocateur ? Jean-Louis Murat a-t-il vraiment toujours été le chouchou des journalistes ? Quid de la liberté de dézinguer un artiste sur un site qui lui est entièrement consacré ? Le rancherisme est-il un humanisme ? Et la muratophobie, un voltairisme ? Hootchie !!!
"La liberté d'expression, c'est d'abord pouvoir dire du mal…"
[Jean-Louis Murat, le 2 mai 2016].
En guise de préambule prise de tête et superfétatoire...
En septembre 2013 paraissait aux éditions Écriture Les Funambules de la ritournelle de Patrice Delbourg, copieux ouvrage regroupant cent portraits de chanteurs francophones, tous genres confondus, depuis (notre) Béranger au début du XIXème siècle jusqu'à (notre) Camille au début du XXIème siècle. Usant délibérément d'un ton subjectif et incisif, l'auteur – déjà connu pour quelques mémorables éreintements – nous offrait, dans cette somme de plus de six cents pages, ce qui reste à ce jour la charge la plus dévastatrice, corrosive et réjouissante contre Jean-Louis Murat. S'il est en effet courant de rencontrer des personnes qui ont une opinion mitigée sur l'artiste (par exemple, des gens qui aiment ses chansons, mais pas sa personnalité – ou l'inverse), la particularité de Delbourg est qu'il n'aime (à peu près) rien de Murat.
Ce texte, qui n'est mentionné nulle part sur les sites de référence dédiés au chanteur, a rapidement suscité en nous l'envie d'aller faire un tour du côté obscur de la force, chez celles et ceux que Murat insupporte. Mais entre 2013 et 2016, deux faits ont infléchi notre démarche. La publication d'un essai biographique sur JLM a provoqué chez certains de ses admirateurs des réactions tièdes, voire hostiles. Indépendamment des lacunes de l'ouvrage et de la personnalité clivante de son auteur, dont la probité n'est pas la qualité première, sa parution a confronté ceux qui suivent Murat de près à cette désagréable impression que l'on peut ressentir lorsqu'un intrus (ou supposé tel) met le nez dans des affaires intimes (ou jugées telles). Voir sa vie raconter sans son consentement par un étranger, que ce soit dans un dossier d'instruction judiciaire, un rapport médical ou un ouvrage biographique, a toujours quelque chose de traumatisant ("Il est incroyable que la perspective d'avoir un biographe n'ait fait renoncer personne à avoir une vie", écrivait Cioran) et l'on peut estimer, avec du recul, que certains muratiens ont vécu (à un degré moindre) une expérience voisine.
Autre événement, d'une ampleur sans comparaison, les attentats meurtriers contre Charlie Hebdo ont réactivé l'éternel débat sur la liberté d'expression et ses limites, marqué dans ce cas par une injonction lancée à une partie de la population à davantage d'autodérision (sur le thème : ces gens-là devraient apprendre à accepter qu'on se moque de leur Dieu...). Or, il faut bien reconnaître que chez les fans en général, quel que soit le domaine (et cela vaut aussi bien sûr pour l'auteur de ces lignes), le manque d'humour et de recul est parfois spectaculaire, sitôt qu'on égratigne l'être adoré – y compris lorsqu'il ne s'agit que d'un humain. La susceptibilité est donc un travers largement partagé, dont aucune communauté ne détient le monopole – même si, et c'est heureux, elle ne débouche pas à chaque fois sur la violence armée.
C'est pourquoi, le texte qui suit se voudrait tout à la fois un pot-pourri de critiques négatives émises au fil du temps sur JLM, un joyeux divertissement rancheromasochiste, mais aussi, en creux, un éloge de l'autodérision et de ce "penser contre soi-même" si souvent prêché, si rarement pratiqué. Voici donc dix – excellentes ! – raisons de détester Jean-Louis Murat...
AVERTISSEMENT : Toutes les citations utilisées ci-dessous sont authentifiées et sourcées (cf. infra). Leur sélection, leur agencement, leur mise en scène et les commentaires qui les entourent sont en revanche inspirés par une mauvaise foi flagrante et revendiquée. Bête et méchant, qu'on vous dit...
RAISON N° 1 : SES TEXTES. Tombé dès l'enfance dans "l'étang limoneux de la poésie logorrhéique", Jean-Louis Murat a produit depuis "des dizaines de ballades hypnotiques, souvent brumeuses, au verbe pompeux, sans âme ni ligne mélodique, [qui] peinent à retenir l'attention du badaud. Dans ce bric-à-brac sonore, le démiurge cueilleur de myrtilles fourre au chausse-pied les termes suivants : cormoran, rhubarbe, gastéropode, Poulidor, gentiane, réséda, testostérone, jaguar… Ce n'est plus de la chanson, c'est du Scrabble en duplicate. Avec 'fanfaron' sur un mot triple…" Cette analyse philologique de Patrice Delbourg pourrait au premier abord paraître sévère, mais ils sont en réalité plusieurs à émettre des réserves sur les textes de JLM. Le professeur de musique Christophe Sibille, par exemple, n'hésite pas à se gausser des "paroles insanes de tes merdes, que je ne pourrais nommer 'chansons' sans éclater de rire". Affinant sa description des étrons sus-mentionnés, il précise : "Ce seraient des chansons sans texte dont on aurait enlevé la musique, et d'où toute voix et sentiments musical serait absents". Déjà en 1992, Thierry Séchan ironisait à propos "des audaces de style qui ravissent midinettes et gogos" de celui qu'il surnommerait plus tard "le Cioran de la chansonnette". Il est vrai que les textes de Murat ont de quoi déconcerter : "Ce que Murat raconte, c'est vraiment pour moi devenu un vrai mystère […] J'ai l'impression d’entendre Frédéric Nihous qui a avalé de travers Les Nourritures terrestres", jugeait ainsi Christophe Conte lors de la sortie de Grand Lièvre. Jérôme Pintoux le suit dans son analyse en relevant "un goût prononcé pour le décousu, l'ellipse [qui] rendent ses textes souvent énigmatiques." Au point que même les meilleures volontés s'y épuisent, telle celle de la journaliste Guillemette Odicino : "Cheyenne Autumn, c'est un album que j'ai écouté et sur-écouté, pour vraiment le pénétrer, mais celui-là [Grand Lièvre], j'ai pas envie de passer outre cet hermétisme de départ. [...] Les paroles hermétiques, cette poésie un peu chamanique et tout [...] moi ça me fatigue, vraiment, là définitivement, Murat, ça me fatigue." Une telle lassitude se comprend d'autant mieux que, non content d'écrire des textes plus obscurs les uns que les autres, le parolier auvergnat souffre d'une tare bien repérée par Sophie Delassein : "Son problème, c'est qu'il lâche le thème du début, en général, à la fin. C'est-à-dire qu'il peut commencer une chanson d'amour et finir sur le saucisson, c'est assez bizarre quoi, il devrait se relire peut-être." Se relire... ou travailler davantage. Pintoux regrette ainsi "une certaine désinvolture dans l'écriture, un peu par-dessous [sic] la jambe". Ce que reconnaît Murat lui-même : "Je n'ai jamais été un fanatique du travail sur les textes". Il n'y a donc aucune raison sérieuse de faire passer pour poète un simple rimailleur, suffisamment lucide pour déclarer : "Moi, j'ai un niveau de seconde/première en français, c'est tout ! C'est pas plus compliqué que ça ce que je fais…" Tout est dit. (Et encore, on ne vous parle pas des paroles de Golden Couillas...).
RAISON N° 2 : SA MUSIQUE. Il arrive qu'un parolier médiocre se sauve par des compositions particulièrement inspirées. Las, Murat n'a pas ce talent non plus. Delbourg : "Longtemps, il n'a paru accorder à la musique qu'une fonction accessoire de support balistique, décor plus ou moins escamoté devant lequel sa voix, ses textes occupaient sans partage les premiers rôles. Il aimait à composer dans sa grange, du foin dans les amplis, et enregistrer dans des studios de fortune au cœur des monts d'Auvergne de grandes tartines sonores à la petite semaine, où il se regardait le nombril à la loupe…" La situation a-t-elle évolué favorablement depuis ? Rien n'est moins sûr. S'il fut un temps où Benoît Sabatier considérait Murat comme une possible "alternative à la variété avariée", il estime désormais que "Jean-Louis incarne la chanson française de qualichié." Et force est de constater, avec Delbourg, que "sa musique de caddie pour intellos ramollos continue à défiler comme les cartons ajourés d'un limonaire." En fait, le principal défaut des compositions de JLM réside dans leur platitude, dans ce côté déjà-mille-fois-entendu qui provoque immédiatement l'ennui. Olivier Lamm sait trouver les termes adéquats pour décrire ce phénomène : "Cette musique est tellement atrocement banale et continue qu'elle en devient pour moi [...] absolument impénétrable, je peux pas entrer, y a pas une seule mélodie qui m’accroche, c'est comme des blocs d'emmerdement". Murat admet d'ailleurs n'avoir jamais été un avant-gardiste : "Je pense que musicalement je me suis jamais amusé à faire des trucs d'acrobate..." Quant à ceux qui espéreraient que des ornementations subtiles et inventives puissent doper ces compositions indigentes, ils peuvent toujours attendre. Jean-Bernard Hébey, son premier producteur, est revenu depuis longtemps de ses illusions, lui qui déplore l'absence d'efforts dans ce domaine de son ancien protégé, aujourd'hui comme hier : "Il a encore sorti un album de maquettes, ça n'a toujours pas le son des productions des chanteurs de variété (au sens noble du terme). [...] De toute façon, même si vous lui donnez le London Symphony Orchestra, il fera une démo enregistrée dans sa cave." Delbourg a donc tout lieu de regretter que dans le répertoire de Murat, "tout baigne dans un rata frugal, souvent coupé d'eau chaude." Triste. (Et encore, on ne vous parle pas des BO pour Lætitia Masson...).
RAISON N° 3 : SON CHANT. Il se murmure que la voix de Murat déclencherait chez certaines auditrices des réactions physiologiques inattendues… Patrice Delbourg, chromosomes XY, ne connaît pas ce genre de plaisir et se fait le porte-parole de tous les autres : "Sa voix reste pour le plus grand nombre un puissant antalgique à action lente. Beaucoup de dégoût stagne au fond du palais. Il chante comme on s'exonère." Dominique A ne peut que renchérir en regrettant cette manière de "parfois chanter comme il parle : comme si ça le dégoûtait, que ça ne valait pas la peine de faire travailler ses maxillaires." Mais le fond du problème vient-il de la voix elle-même, de son timbre ou de la façon de chanter ? À lire attentivement Delbourg, le mal se situerait au niveau de l'articulation… ou plutôt de l'absence d'articulation : "Il chante un peu comme un épicier-bougnat, gardant les gros morceaux entre les dents et oubliant de rendre la monnaie. Tout ceci reste crispé et chiche, manquant nettement de générosité aux entournures." Résultat ? "Nombre de séquences psalmodiées sont expédiées d'un timbre ébréché en dégueulando." De son côté, Thomas Sinaeve insiste sur la "voix de crooner bourré" du musicien, tandis que Bruno Lesprit trouve celle-ci d'"d'une nonchalance endémique, complaisante dans la complainte." Mais au final, c'est peut-être Valérie Lehoux qui réussit le mieux à ordonner ce mini-débat entre l'organe et son usage : "On se retrouve avec ce garçon qui a une voix évidemment très particulière, mais qui parfois marmonne, avec une voix qui est traitée d'une façon très lointaine, donc qu'on capte pas [...] Je trouve ça regrettable, je trouve que c'est une des limites de ce disque-ci [Le cours ordinaire des choses] et de Murat en général d'ailleurs." Résumons : JLM a une voix singulière qui aurait tendance à endormir l’auditoire et il prend en plus un malin plaisir à la triturer et à ne pas articuler. Ajoutons à cela que ses chansons expriment pour la plupart un sentiment de frustration et l'on comprendra qu'Arnaud Viviant ait pu synthétiser autrefois "la discussion esthétique autour de Jean-Louis Murat [...] en ces termes : peut-on chanter l'ennui sans finir par être soi-même calamiteusement ennuyeux ?" On ne s'étonnera pas non plus que l'humoriste Wally ait avoué avoir piqué du nez en écoutant une Black session du chouchou de Bernard Lenoir. Que celui qui n'a jamais été gagné par le sommeil en entendant chanter Murat lui jette la première pierre ! (Et encore, on ne vous parle pas de 1451...).
"Le prince charmant", chanson parodique inspirée à Wally par Murat. À retrouver sur "À vendre" (cd ou DVD).
RAISON N° 4 : SA PRODUCTION DISCOGRAPHIQUE. Aux yeux de Patrice Delbourg, elle est marquée par la surabondance et l'uniformité. "Une flopée d'albums s'agglutine dans les rayonnages des soldeurs à un rythme plus que soutenu, plus d'un par Noël ouvrable. Beaucoup trop pour la bourse d'un fan moyen. Quelle chanson retenir dans tout ce capharnaüm ? Aucune, à première oreille." Certains attribuent ce rythme de travail au-dessus de la moyenne à la formidable créativité de l'artiste. D'autres se permettent d'avoir quelques doutes à ce sujet. Ainsi Jean-Vic Chapus émettait-il à propos de Lilith le jugement suivant : "Murat est aussi une grosse fainéasse (plus de la moitié de ces 23 morceaux semble à peine peaufinée) qui n'aime rien tant que se voir chanter, écrire et jouer de la guitare." Le chanteur serait-il parfois gagné par une forme d'onanisme ? Pour Christophe Goffette, c'est évident : "Jean-Louis Murat est un branleur, on pourrait même dire que tout son travail est établi sur une stratégie de la branlette assez sophistiquée." Beaucoup de chansons, pas assez travaillées... Au moins peut-on prédire que sur la quantité, certaines marqueront les esprits. À moins que... Hébey : "Il n'a pas du tout fait carrière, il a fait des disques les uns derrière les autres dont tout le monde se fout". Dans le même esprit, l'humour en plus, Laurent Gerra dépeint JLM en "poète dépressif autoproclamé dont personne ne peut citer la moindre chanson". Le blogueur Damie Chad se montre plus indulgent en sauvant tout de même un fragment de l’œuvre : "il existe un passage d'un morceau de Murat que j'adore, je ne sais pas le titre, c'est celui où vers la fin l'on entend un canidé aboyer. [...] Évidemment, avec le goût déplorable qui le caractérise, Murat l'a mixé en sourdine, faut tendre l'oreille pour l'entendre, mais tout de même ces quinze secondes canines sont le seul moment de sa discographie digne d'être retenu." Murat ne laissera-t-il alors d'autre trace dans l'histoire de la chanson française que celle d'un Stakhanoviste sans tubes ? Conscient du danger, Renaud Paulik avait eu la sagesse de lui conseiller dès 2005 de "lever le pied, voire de passer aux trente-cinq heures pour éviter le pire". Mais pour Delbourg, on y revient, le pire est déjà atteint et la cause devenue sans espoir : "Les albums s'accumulent, avec cette impeccable lucidité de savoir que chaque nouvelle livraison sera une défaite. Préférer l'abondance de cataplasmes musicaux à la compétence de l'expertise, n'est-ce pas un aveu d'impuissance ?" La réponse est dans la question. (Et encore, on ne vous parle pas de la malle à inédits planquée au grenier...)
RAISON N° 5 : SES CONCERTS. Avez-vous déjà vu JLM sur scène ? Non ? Quelle chance ! Vous n'imaginez pas à quoi vous avez échappé. Patrice Delbourg dresse un portrait précis de l'artiste en live : "Peu bavard sur les rares scènes qu'il consent à ses affidés, à la limite du coup du mépris pour les premiers rangs, il affirme chanter 'comme on fait un strip-tease'. Sorte de culbuto introverti, Zavatta narcissique, hésitant entre l'amour de soi, la rumination de soi et la délectation de soi". De fait, si les disques de Murat vous endorment (cf. point 3), ce ne sont pas ses concerts qui vous réveilleront. Dès 1993, Josée Barnérias rebaptisait JLM "le mou chantant" et confiait ses impressions de spectatrice en ces termes : "Lorsque le chanteur gratifie son public d'un 'merci beaucoup' languide en réprimant un baîllement, on se dit que la prochaine fois on apportera le café et les croissants." Et qu'en disait à l'époque le principal intéressé ? "J'ai répété sept semaines avec les musiciens, assis sur un tabouret. Puis je me suis emmerdé six mois, sur le même tabouret, à me répéter, moi". Vu ainsi… À la décharge de l'auteur de "Rouge est mon sommeil", il faut préciser que cette tournée était sa première véritable. Depuis, il a forcément progressé. Ou pas. Témoignage de Michel Kemper, docteur ès chanson française : "Un concert de Murat est-il préférable quand on connaît son Murat par cœur, sur le bout des lèvres ou faudrait-il, comme un opéra italien, donner la traduction du livret à l'entrée ? [...] On aimerait comprendre le texte pour moitié bouffé par la voix du chanteur, pour l'autre absorbé par le son. Au final nous n'avons qu'une monotonie irritante, agressive car forte, et hypnotique." "Languide", "hypnotique", on n'en sort pas… Patrick Ehme puisait dans le même champ lexical en 2015, dans son compte rendu pour La Montagne, lorsqu'il décrivait "cette voix lancinante proche de la léthargie" et regrettait que "chez Murat, les révoltes comme les douleurs semblent devoir rester monocordes à défaut de ne pouvoir rester muettes." Alors bien sûr, parmi les milliers de spectateurs qui ont assisté aux prestations de JLM depuis ses débuts, vous en trouverez inévitablement trois ou quatre qui auront eu droit à une performance honorable, un soir de fortune, aussi rare qu'un bon match de Paul-Henry Mathieu. Mais même un fan comme Yann Giraud devait reconnaître en 2009 que l'artiste qu'il admirait était sur le déclin : "Jouant soir après soir les mêmes morceaux usés et abusés, vestiges d'une gloire pas si lointaine ou d'un présent moins glorieux, accumulant les plans de guitare les plus éculés, chantant avec peu de conviction, il n'est plus que l'ombre du show-man qu'il était". Les vestiges du KO, en somme. (Et encore, on ne vous parle pas du Tristan Tour...).
RAISON N° 6 : SES DUOS. C'est bien connu, le talent consiste aussi à savoir bien s'entourer. Tout naturellement, au long d'une carrière de plus de trente années, JLM aura eu l'occasion de chanter avec des collègues et d'enregistrer plusieurs duos. Malheureusement, dans ce secteur non plus, le résultat n'est pas à la hauteur des espoirs. À l'origine de tout, il y a d'abord ce que Delbourg nomme "un duo risible avec Mylène Farmer – 'vilaine fermière' pour les intimes." Collaboration matrice que Thierry Séchan décrivait alors de la façon suivante : "Mylène égrène sa mélancolie. Récemment, elle a rencontré Jean-Louis Murat, son pendant masculin. Ensemble, ils ont enregistré Regrets. Pour le tournage du clip, Boutonnat leur a trouvé un beau cimetière. Mylène Murat, Jean-Louis Farmer. Ils s'aiment. Ils ne se quittent plus. Pendant que Jean-Louis enregistre du silence, Mylène apprend des grimaces à ses vieux singes. Ils s'emmerdent un peu, mais c'est la vie, hein ? Vivement la mort, qu'on se couche." Après un aussi piteux démarrage, il était sans doute inévitable que Murat s'enlisât. On eut donc droit à "une merde prétentieuse où il duettise avec Isabelle Huppert sur des poèmes signés Madame Deshoulières" [dixit Jean-Vic Chapus], au "chant sans saveur aucune de Morgane" sur Charles et Léo [Yann Giraud], à "des duos atones avec la femme en cour du moment, la murmurante Carla Bruni" [Patrice Delbourg], laquelle usait et abusait de ses "minauderies de voix proprement insupportable[s]" [Giraud encore], à des prestations répétées en compagnie de Camille et de ses "tics vocaux et autres feulements qui ne le sont pas moins" [Giraud toujours], enfin, tout récemment, à "un assez médiocre dialogue vocal avec la (jamais négligée, mais assez négligeable) chanteuse Rose" [Rocky Brokenbrain]. De là à en déduire que la médiocrité de Murat serait contagieuse... Si tel était le cas, ne lui resterait plus alors qu'à s'en tenir à des duos… avec lui-même, comme sur "Amour n'est pas querelle". (Et encore, on ne vous parle pas de la choriste de Taormina...).
RAISON N° 7 : SES INTERVIEWS (AUTREFOIS). Il y eut une époque où les entretiens que Murat accordait à la presse n'étaient pas particulièrement drôles – ou alors, ce n'était pas fait exprès. En ce temps-là, Thierry Séchan pouvait écrire ces mots qui surprendraient aujourd'hui : "Inquiétant en diable, ce Murat-Bergheaud, car d'un sérieux papal. Jamais l'on ne trouvera chez lui la plus infime touche d'humour, trace d'ironie." L'ironie, l'auteur de Nos amis les chanteurs pouvait donc en user avec délectation contre un personnage aussi maussade : "La dernière fois qu'on l'a vu sourire, Jean-Louis, c'était à l'âge de 3 ans, le jour où il apprit que les hommes étaient mortels." Le surnom dont il l'avait affublé de "Zavatta auvergnat" faisait donc moins référence à son sens de l'humour (inexistant) qu'à ses "déclarations débilo-mégalo dans les médias", comme l'expliquera plus tard un autre Séchan, Renaud. En ce début des années 90, Delbourg décrivait JLM en "prince de l'autocomplaisance", image qui inspirera bien après au chroniqueur Guy Carlier la définition suivante : "Murat Jean-Louis : Comment réussir dans la vie quand on est con et pleurnichard." Mais déjà, la perspicace Josée Barnérias sentait poindre sur scène un (petit) début de (minuscule) quelque chose : "c'est vrai qu'il est drôle, même s'il a encore besoin de quelques cours du soir pour devenir un vrai boute-en-train professionnel." Et justement, JLM prit des cours du soir et acquit une telle puissance comique que certains devinrent des inconditionnels... de ses interviews. Arnaud Viviant, par exemple, confessait en 2002 dans Les Inrockuptibles : "Avec le temps, on a fini par préférer ses interviews à ses albums". Un autre Arnaud, Laporte, exprimera un goût similaire dix ans plus tard, sur France Culture : "Je préfère effectivement le Murat interviewé que le Murat chantant." Comme le note Delbourg, "à défaut du sens du riff, il a celui de la formule désagréable qui fait mouche. [...] À se demander s'il n'a pas loupé sa vocation : bonimenteur de champ de foire." Murat aurait-il enfin trouvé son domaine d'excellence ? Hélas, les choses sont plus compliquées : si la situation a effectivement évolué, c'est pour... se dégrader ! (Et encore, on ne vous parle pas de la vaisselle avec Bayon...).
RAISON N° 8 : SES INTERVIEWS (MAINTENANT). Bien sûr, n'est pas Devos ou Desproges qui veut et pour le commun des mortels, Patrick Sébastien paraît plus accessible. Christophe Conte ose la comparaison : "Le lichen rare qui nourrissait autrefois ta prose terreuse et boisée t'aurait donc peu à peu transformé en petit bonhomme en mousse ?" Mais chez Murat, le sourire se change vite en grimace et l'on ne fait pas longtemps tourner les serviettes. Michel Kemper s'en offusque : "Chaque interview de Murat, depuis toujours, nous amène son lot de relatives ignominies : Murat n'aime personne si ce n'est lui, et encore. [...] Certes c'est pas Sartre, mais ça tient quand même parfois de la nausée, formules assassines et méchantes d'un qui se la pète plus haut que les volcans de son Auvergne." Même le doux Vincent Josse en vient à prendre en grippe "ce personnage éructant" qui déverse "un vomi médiatique au vernis libertaire", au point de suggérer un "boycott de la vulgarité et de l'aigreur" ! Alors certes, JLM ne donne pas dans la langue de bois, c'est une qualité qu'on peut lui reconnaître, mais comme le dit Renaud : "Si ta sincérité se résume aux conneries que tu balances, je me demande si je ne préfère pas l'hypocrisie." D'autant que, comme le fait fort justement remarquer Vincent Delerm, "tirer sur tout ce qui bouge, c'est un truc que l'on peut se permettre quand on fait des choses parfaites, ce qui n'est pas son cas." Et Delbourg de se ranger plutôt du côté d'une autre forte personnalité : "Dans le domaine de la déréliction crépusculaire, on est libre de lui préférer l'univers de Bashung. Plus de classe. Moins frelaté et tellement plus élégant dans le déjantage." Si bien qu'on est tenté d'en revenir à Patrick Sébastien pour lancer à Murat : "Ah... Si tu pouvais fermer ta gueule...". (Et encore, on ne vous parle du resto avec Olivier Malnuit...).
RAISON N° 9 : SON CARACTÈRE. Il est inévitable d'en arriver à évoquer le tempérament d'un artiste qui suscite autant d'irritation. Et l'on comprendra sans mal qu'une grande partie des problèmes vienne de là. Delbourg réussit le mieux à cerner ce mélange explosif de narcissisme et de misanthropie. Le narcissisme, d'abord : "Le chanteur se fait une montagne (plutôt un puy) de sa petite personne et veut montrer à qui en douterait qu'il en a. Quoi, au fait ? De la morgue, de l'indélicatesse ou de la balourdise à revendre ?". Un sentiment auquel vient se mêler la détestation des autres : "Allergique à la planète, à ses contemporains, mais toujours très inquiet du retour de sa propre image. Dans son miroir, le matin, l'ermite hirsute se veut prédateur, revêche et irréconciliable avec ses pairs. Le pari est gagné." Cette attitude n'est pas nouvelle et Jean-Bernard Hébey se rappelle son ancien ami, tel qu'il était déjà à trente ans : "Il avait un caractère de cochon : il savait tout, il connaissait tout, on ne pouvait rien lui dire, rien lui apprendre…" Il n'a dès lors pas assez de qualificatifs élogieux pour louer ce caractère délicat : "Il est insupportable", "le mec est ingérable", "chieur !", "c'est un beauf", "il est cinglé, de toute façon"... La réputation de Murat est ainsi devenue quasiment proverbiale du côté de la capitale de sa région natale : "Tu sais que t'es de Clermont quand tu croises Jean Louis Murat complètement pété en terrasse du Café des Beaux Arts et que tu crains soudainement pour ta vie". Michel Kemper n'est pas clermontois, mais en fin psychologue, il a bien cerné lui aussi le personnage, dont il dessine un portrait tout en nuances, quelque part entre Marc Dutroux et Mohammed Merah : "Murat est un loup solitaire qui haït le genre humain et le lui fait bien sentir, un asocial qui n'a pas assez de formules assassines pour ses congénères (à plus forte raison s'ils sont chanteurs et qu'ils ont réussi), d'une prétention, d'une suffisance sans bornes." Et ce sont précisément ses collègues chanteurs qui parlent le mieux du cas Murat. Benjamin Biolay s'interroge : "Pourquoi tant d’aigreur ? Le syndrome de l’artiste à la campagne, c’est un truc terrible à la longue… Un destin à la Shining assuré." Dominique A, lui, établit un constat attristé : "Personne ne fait plus de tort à son travail que lui, à force de la ramener, de jugements à l'emporte-pièce." Quant à Renaud, l'une de ses cibles favorites, il n'y va pas par quatre chemins et s'adresse directement à son confrère : "Essayer de plaire à tout le monde en n'adhérant surtout pas à des causes qui divisent, fuir celles qui rassemblent afin de se la jouer 'vrai rebelle' et distribuer de temps à autre, du haut de ta suffisance, les bons ou mauvais points à tel ou tel artiste. Quand cesseras-tu de les jalouser tous, les juger tous, les cataloguer tous ?" Au final, Murat ne réussit qu'à faire le vide autour de lui. Et Delbourg de commenter : "Le dandy agreste et arrogant subjugue les nouveaux venus, puis bassine tous ceux qui s'attardent en sa compagnie." (Et encore, on ne vous parle pas des cochons qu'il tuait à l'Opinel quand il était enfant...).
"La méthode charcutière a du bon" chante Murat. On retrouve donc ici
le "Boucher d'Orcival" dans son élément : un abattoir.
RAISON N° 10 : SES SOUTIENS. À survoler ainsi les mille et une tares de JLM, une question émerge pourtant : comment se peut-il qu'une personne aussi dépourvue de qualités (tant artistiques qu'humaines) ait pu accomplir ce qui ressemble, bon an mal an, à une carrière ? La réponse est simple : l'homme a ses inconditionnels. Malheureusement, s'ils lui permettent de vendre encore quelques disques et de se produire ici ou là, ils ne valent guère mieux que lui. "Jean-Louis Murat a pour fidèle attachée de presse l'espace culturel du journal Libération. À la moindre rage de dents, la moindre note d'électricité, un article pointe dans les pages 'musique'." Delbourg mentionne ici Libé, mais il aurait tout aussi bien pu citer Les Inrocks ou Télérama, "ces médias crétins-sectaires prétendument arbitres du bon goût musical", selon Renaud. Il est exact que JLM paraît bénéficier auprès de certains organes de presse d'une quasi-immunité. Chapus s'en amuse : "Tant qu'il y aura des sérieux pour prendre pour parole divine ses élucubrations, notre clown du Massif Central pourra toujours se serrer de la meuf." Sur un ton comparable, Goffette remarque que Murat se trouve "immédiatement adulé par la presse à tics qu'est toc (Inrocks et Magic), presse qui s'empresse de placer haut dans les cieux la pop floutée et truqueuse de ce beau parleur manipulateur". D'ailleurs, Hébey n'en revient toujours pas : "C'est la plus grosse bulle qui ait jamais existé sur un mec qui n'a jamais plu au public. Jamais, jamais, jamais."
Pourtant, il se trompe sur un point : Murat dispose bien d'un (petit) public. Mais alors quel public… Olivier Lamm affiche à son endroit une méfiance de bon aloi : "J'ai toujours un peu peur des fans de Murat, pour moi c'est comme les fans de Thiéfaine en fait, c'est des gens, on a l'impression qu'ils ont trouvé leur héros ultime et on a envie de les prendre par la main comme ça, de les faire voyager un peu plus loin". De tels jugements peuvent d'ailleurs s'entendre dans la bouche de proches du chanteur, lesquels semblent parfois penser qu'il est "dur d'être aimé par des cons". Il faut dire qu'entre celle qui passe son temps à faire de la psychanalyse sauvage avec les textes de l'artiste, cet autre qui pond des articles de trente mille signes où il projette sur son idole ses propres obsessions à coups de phrases interminables ou encore celui qui lui cire les pompes à longueur de site tout en se prétendant totalement objectif, Murat n'est pas gâté. Quant au fanzine en ligne de celui qu'un musicien clermontois appelait un jour "l'autre con de Pierrot", il mériterait à lui seul un onzième point... Mais n'en jetons plus, la coupe est pleine – et l'on sait qu'elle est loin des lèvres. (Et encore, on ne vous a pas parlé des bêtises de Cambrai...).
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SOURCES : Les citations de Patrice Delbourg (dont le texte nous a inspiré l'idée de cet article) sont extraites de son livre Les Funambules de la ritournelle. Cent fous chantants sur le fil, paru en 2013, aux Éditions Écriture. Entre exercices d'admiration et caricatures vitriolées, tout amateur de chanson française devrait éprouver du plaisir à parcourir cet ouvrage. Les citations de Thierry Séchan proviennent de sa série d'essais satiriques Nos amis les chanteurs, Nos amis les chanteurs 2. Le retour et Nos amis les chanteurs 3. La totale, tous parus aux éditions Les Belles Lettres, respectivement en 1992, 1994 et 1995. Les citations de Dominique A et de Jean-Bernard Hébey sont tirées du livre de Sébastien Bataille, Jean-Louis Murat. Coups de tête, publié aux Éditions Carpentier, en 2015. Les sources des autres citations utilisées dans l'article sont indiquées ci-dessous, par ordre d'apparition et précédées des initiales du locuteur (l'origine des dessins est signalée en mauve) :
(1) CS, "Jean-Louis Murat", Le Coq des bruyères n°170, août 2010 /// CC, La Dispute, France Culture, 06/10/2011 /// JP, Chanteurs et groupes français des années 90. Les désenchantés, Camion blanc, 2016 /// GO, Les sonos tonnent #45, www.telerama.fr, 28/09/2011 /// SD, Les sonos tonnent #2, www.telerama.fr, 22/09/2009 /// JP, Chanteurs et groupes français des années 90. Les désenchantés, Camion blanc, 2016 /// JLM, [Entretien avec Pierre Andrieu], Foutraque.com, 20/06/2003 /// JLM, [Entretien avec Pierre Andrieu], Foutraque.com, 17/10/2003 /// Sylvain Gibert [Illustrateur], Les Funambules de la ritournelle, Éditions Écriture, 2013 /// (2) BS, "Trop près du centre", Technikart n°78, Décembre 2003 /// OL, La Dispute, France Culture, 06/10/2011 /// JLM, [Entretien avec Sylvain Fesson], Parlhot, 06/11/2011 /// Luz, J'aime pas la chanson française, Hoëbeke, 2007 /// (3) TS, "Jean-Louis Murat – On achève bien les poètes", Le Golb, 15/11/2007 /// BL, "À l'Européen, Jean-Louis Murat seul entre ses murs", Le Monde, 03/10/2008 /// VL, Les sonos tonnent #2, www.telerama.fr, 22/09/2009 /// AV, "Murat : un berger en ville", Le Nouveau Quotidien, 01/12/1993 /// (4) JVC, Newcomer, 2003 /// CG, Compact #8, Novembre 2000 /// LG, RTL, 11/02/2015 /// DC, [Critique de Johnny Cash. I walk the line], KR'TNT 281, 11/05/2016 /// RP, [Critique de 1829], Magic, 2005 /// (5) JB, "J.-L. Murat, le mou chantant", La Montagne, 19/11/1993 /// JLM, "En route pour le mythe", L'Express, 26/09/1996 /// MK, "Murat muré en son art", Nos enchanteurs, 10/11/2013 /// PE, "Le trouvère ténébreux…", La Montagne, 21/06/2015 /// YG, [Discographie de JLM], Xroads, septembre 2009 /// (6) JVC, Newcomer, 2003 /// YG, [Discographie de JLM], Xroads, septembre 2009 /// RB, "Rose et Matt Low : Jean-Louis Murat au rabais après Babel", www.unidivers.fr, 16/09/2015 /// (7) RS, Platine n°150, Avril 2008 /// PD, L'Événement du jeudi, 18/03/1993 /// GC, Quand j'étais méchant, Le Cherche midi, 2007 /// JB, "J.-L. Murat, le mou chantant", La Montagne, 19/11/1993 /// AV, [Critique Le moujik et sa femme], Les Inrockuptibles, 28/02/2002 /// AL, La Dispute, France Culture, 06/10/2011 /// François Lasserre, Clermont tronches : cent dix-neuf personnalités auvergnates sur le gril, Éditions de Borée, 1996 /// (8) CC, "Cher Jean-Louis Murat", Les Inrockuptibles, 19/03/2012 /// MK, "Murat, la biographie-dossier qui fait coup de boule", Nos Enchanteurs, 11/02/2015 /// VJ, "Un beauf", Vincent Josse, Le blog, 26/09/2009 /// RS, Platine n°150, Avril 2008 /// VD, [Table ronde Delerm, Cherhal, Bénabar], Chorus n°50, Hiver 2004-2005 /// (9) Proverbe, "Tu sais que t'es de Clermont quand…", clermontmonamour.blogspot.fr, 05/11/2008 /// MK, "Murat, la biographie-dossier qui fait coup de boule", Nos Enchanteurs, 11/02/2015 /// BB, "Le talentueux Mr. Biolay", Libération, 13/09/2012 /// RS, Platine n°150, Avril 2008 /// (10) RS, Platine n°150, Avril 2008 /// JVC, Newcomer, 2003 /// CG, Compact #8, Novembre 2000 /// OL, La Dispute, France Culture, 06/10/2011 /// XX, Conversation privée avec l'auteur, 04/12/2014.
Nota Bene : Si certaines des personnes citées ci-dessus ne pensent effectivement pas beaucoup de bien de Jean-Louis Murat (Delbourg, Séchan, Sibille, etc.), d'autres ont à son sujet une opinion nettement plus favorable, dont nous n'avons volontairement retenu ici que le versant négatif – l'idée étant de faire feu de tout bois. Cette compilation ne prétend en aucun cas fournir un aperçu représentatif de la pensée de tel ou tel sur JLM. Précisons enfin que certaines citations sont tirées de textes écrits et publiés, tandis que d'autres le sont d'interventions orales, souvent en direct, ce qui explique les différences de niveau de langue pouvant exister entre les propos des uns et des autres.
M., Juin 2016, pour www.surjeanlouismurat.com.
Merci M pour cette bonne rigolade (et PSDT)...
PS: Je me rappelle lui avoir demandé de taper un peu plus fort sur moi...
L'article complet de Delbourg :