Publié le 25 Novembre 2018

Non, ce n'était pas au Ciné Vox, ni même au Roxy, le bar-ciné de la Bourboule, pas non plus près du quartier des abesses, au studio 28 (et pas, mais alors pas) à l'Atlas, ni dans un quelconque multiplex,  et pas non plus à Clermont un dimanche après midi où on s'ennuie... mais Jean-Louis Murat était invité de la salle du Toboggan pour nous parler cinéma le vendredi 23/11 peu de temps avant son concert au même endroit. Il a choisi dans une carte blanche, que soient diffusés "L'or de Naples" et "Accatone". 

                                              Teresa De Vita dans L'or de Naples

J'étais loin d'être certain qu'il soit effectivement présent, malgré ce qui était annoncé (du côté de Nantes ou de Bourgoin, sur les "à côtés" des concerts, il s'était parfois défilé)... et effectivement, jusqu'à 17 heures, c'est resté très incertain. ET malgré tout, devant une assistance un peu clairsemée, dont beaucoup de retraités (3/4 personnes du toboggan sont réquisitionnés comme figurants), voilà que se présente Vincent Raymond du "petit bulletin" (gratuit lyonnais) avec Jean-Louis... souriant et tranquille.  Vincent Raymond nous le connaissions déjà pour avoir livré le même exercice lors de deux rencontres FNAC, il y a bien dix ans pour la première. Je suis surpris que d'autres fans ne se soient pas mobilisés pour ce moment sympathique. 

Je me décide de filmer avec mon téléphone, avant de me rendre compte que la mémoire est pleine... puis passe à l'appareil photo qui est dans le même cas (ah, je n'ai pas anticipé...). J'efface ce que je peux pour libérer d'un côté en filmant de l'autre... mais il manque donc une partie des propos.

Murat se décoince petit à petit, restant timide, s'adressant surtout à l'intervieweur, mais une très bonne impression se dégage et je pense que le public gardera une très bonne image de Jean-Louis (c'est moins certain des spectateurs du concert qui suivra).  Bien-sûr Murat se délecte à parler culture: référence mythologique et philosophique (extrait manquant), lien que constitue l'Italie du Sud avec la civilisation grecque,  "l'or de Naples" et sa séquence la plus dramatique... Puisque personne connaissait   le film, à leur grand étonnement, ils ne nous en disent pas plus.

 

Jean-Louis Murat parle cinéma (Carte blanche au Ciné Toboggan à Décines)
Jean-Louis Murat parle cinéma (Carte blanche au Ciné Toboggan à Décines)
Jean-Louis Murat parle cinéma (Carte blanche au Ciné Toboggan à Décines)
Jean-Louis Murat parle cinéma (Carte blanche au Ciné Toboggan à Décines)

En fait, dans ce "sketch" dramatique, on suit une mère dans une longue procession mortuaire de son jeune enfant. Elle offre le visage d'une extrême gravité, mais elle souhaite que tout soit parfait, ajustant fleurs et bouquets, choisissant les rues les plus passantes... Le masque va s’effondrer. Murat résume en une interrogation "que faire d'un enfant mort?".  Le "court métrage" laisse la place à plusieurs interprétations... mais Murat raconte qu'il a déjà quitté une fille parce qu'elle n'avait pas ressenti la même chose que lui au cinéma... alors chut... et lui d’enchaîner sur Toy Story 3 d'où viendrait le titre "toboggan" et qui le ferait pleurer (j'ai retrouvé un bout de séquence du film, à voir ci-dessous).

J'ai passé un excellent moment en tout cas, sur la présentation et durant le film, qui donne à voir Naples... si inspiratrice pour Murat, des ruelles à des bâtiments évoquant des temples grecs... Quant à Silvana Mangano, elle est magnifique...

Petit regret: j'ai quitté la salle avant la fin du film, il était 20h30 et j'avais besoin de respirer avant le début du concert... Je ne sais pas du coup comment se termine le dernier sketch: le petit peuple d'une rue, les gens de peu, les gens de rien (qui l'occupe en permanence car ils n'ont pas la place chez eux pour vivre, ni même pour manger) se plaint du riche noble qui souhaite passer en voiture dans celle-ci, les obligeant à se retirer lors de son passage.

(Je crois l'avoir déjà indiqué, mais à propos de Naples, il écrivait déjà beaucoup de choses, en 1990, même si la dépression guettait, et que l'amour du foot disparaissait: à retrouver ici, notamment le lien avec le patois auvergnat). Jean-Louis indiquait (cf article précédent) qu'il se "renouvelle"... mais Murat, l'Italie, le cinéma, la mort, traversent toute son œuvre. On comprend également et de plus en plus qu'il trouve son inspiration chez des auteurs ou des cinéastes (par exemple, il a ainsi dit récemment J’ai écrit beaucoup de chansons tirées de son livre sur la Jamaïque - à propos de VS Naipol).

Les spectateurs sont invités à rester pour le concert, et Murat en remontant l'escalier répond :"m'ouais, il y a le match de foot, allez-y"... En effet, le derby OL-ASSE va se dérouler 2 km plus loin...

Il avait déjà parlé à plusieurs occasions de Toy Story 3, voici le Toboggan:

On se quitte avec "Silvana", et n'oubliez pas en ce dimanche, vos prières:

Que Dieu me garde d'être un triste sujet du temps

Que Dieu vienne choyer son enfant

Que Dieu veuille agréer je dis pour ma fille aimée

Que Dieu vienne choyer mon enfant

Par la volonté de l'Homme

Toute grâce toute beauté

Je veux qu'un feu embrase son âme

Dieu veuille nous garder

Que Dieu me garde d'être un triste sujet du temps

Que Dieu vienne choyer son enfant

Que Dieu veuille agréer je dis pour mon fils aimé

Que Dieu vienne choyer cet enfant

Par la volonté de l'Homme

Toute grâce toute beauté

Je veux qu'un feu embrase son âme

Dieu veuille nous garder

 

Prière pour M...

Dieu des fleurs des ponts-levis
Dieu du rêve Dieu de l'ortie
Dieu des jeunes gens fugueurs
Amateur

Dieu de Sibérie
Dieu de la mélancolie
Dieu des peines de cœur
Laboureur

Dieu du jour Dieu de la peau
Dieu du masque Dieu du tombeau
Dieu des signes avant-coureurs
Dieu vengeur

Dieu des amants désunis
Dieu des larmes Dieu de l'oubli
Dieu du pigeon voyageur

 

Jean-Louis Murat parle cinéma (Carte blanche au Ciné Toboggan à Décines)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #cinéma, #le goût de qui vous savez, #il francese

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Publié le 25 Novembre 2018

Bon, avant de tenter de vous exprimer mes impressions de concert de Décines et de Clermont, voici un petit article qui était censé être vite réalisé... mais je constate que j'avais beaucoup de "matériel": Jean-Louis reste toujours aussi dispo pour assurer la promo en cette année 2018.   Je vous fais un autre article (plus exclusif) tout à l'heure si Dieu veut. Alors restez branché!

 

1) Retour sur Castres par La DEPECHE

https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/21/2910702-jean-louis-murat-le-talent-en-toute-simplicite.html

Jean-Louis Murat a fédéré 200 personnes au Bolegason vendredi soir pour un concert essentiellement orienté vers son dernier album «Il Francese».
L'artiste a pris possession de la scène sans chichi, distillant douceur et émotion à travers la signature de quelques compositions parfaitement huilées. Un univers feutré ! Discret sur les ondes ou le petit écran, Jean-Louis Murat est paradoxalement reconnu comme un grand auteur-compositeur de la chanson française, connecté à ses racines, la nature, à l'amour… l'essentiel pour ces aficionados, à l'image d'Agnès : «Une fidèle de la première heure», attendant en vain que le chanteur entame sa chanson préférée : «Parfum d'acacia au jardin». Ou encore Pierre : «touché au plus profond par l'artiste et par l'homme, capable de francs coups de gueule comme de moments d'intense sensibilité ou de profondeur».
En première partie, l'artiste Matéo Langlois a séduit le public pour la polyvalence de l'expression de son talent.

Ah, la pauvre fan qui attendait "le parfum d'acacias"....

 

 2) Dans le PROGRES:  22/11

La presse régionale des derniers jours, et une reprise par Thomas Louise


-Pourquoi le disque s’appelle-t-il Il Francese  ? Il n’y a pas de chanson de ce nom sur l’album…
« Il n’y a pas de raison. J’ai du mal à l’expliquer. Sinon que le Murat de Napoléon était roi de Naples et qu’il était appelé “Il Francese…” »
-C’est drôle parce que finalement, être français et chanteur, c’est un peu votre problème…
« Oui, c’est quelque chose que j’ai essayé de fuir. Je suis Français, je suis chanteur, mais les références que ça induit, c’est horrible. Je n’ai aucun respect pour les vaches sacrées de la chanson française, j’ai du mal à m’inscrire dans cette lignée. Comme disent les jeunes, c’est pas mon truc. En général, si j’entends chanter en français, mon corps fait un rejet. En fait, je suis complètement colonisé ! »
-Ou snob ?
« Non, pas du tout. La musique du XXe  siècle, celle que j’aime, est faite pour une langue, et c’est la langue américaine. On peut écouter un opéra en allemand ou en polonais, mais il manque quelque chose. Si ce n’est pas en italien, ça sonne un peu faux, comme une adaptation… »
-Avant de faire un disque, vous concevez une direction musicale, un projet ?
« Pas du tout. C’est, en général quelque mois après, en lisant les chroniques, que je découvre ce que j’ai fait, comment on peut le définir. Personnellement, je n’analyse pas, je fais. On sait bien que le jugement sur soi-même, c’est une foutaise. Surtout dans mon cas. »
-Vous avez des gens autour de vous, pour jouer ce rôle ?
« Le disque est dédié à mon ami Christophe Pie, qui est décédé avant l’enregistrement. Lui, il pouvait tout me dire. Notamment quand c’était nul. Il me manque beaucoup, parce qu’il osait, et il avait souvent raison. Il le disait avec bienveillance. Quand il disait “c’est nul”, ça voulait dire : “tu vaux mieux que ça” ».

3) Dans Lyon Capitale (NDLR: Paris, Succursale!!), on se fend d'une belle chronique : 

à lire ici : https://www.lyoncapitale.fr/culture/concert-murat-litalien-au-toboggan/

 

 Concert : Murat l’Italien au Toboggan

Il y a un moment que l’on n’avait vu Jean-Louis Murat se produire dans les parages – lui que, dit-on, les concerts ennuient. Mais il s’est décidé à venir défendre sur scène “Il Francese”, avec ce mélange d’humour, de morgue atrabilaire et de mauvaise foi qu’on lui connaît. Ce vendredi au Toboggan.

Insaisissable Jean-Louis Murat, qui clame un jour qu’il abandonne le format guitare-basse-batterie (Toboggan, 2013), y revient (Morituri, 2016) après un détour par des harmonies plus amples (Babel, avec le Delano Orchestra, 2014), puis qu’il va tout arrêter, lui le pisse-copie des monts d’Auvergne qui récolte une fois l’an ou quasi depuis 2002. Tout arrêter parce que après toutes ces années il comprend qu’il ne sera jamais compris tout à fait (gros vendeur, ça, il y a longtemps qu’il a fait une croix dessus). Avant de revenir avec un drôle d’objet électronico-expérimental en forme de suicide commercial (Travaux sur la N89, 2017), de tentative d’épuisement de la forme pour conjurer l’épuisement tout court. L’échec de Morituri, album post-attentat, étant passé par là, Murat décidait alors, comme il le chantait sur Grand lièvre, de “vendre les prés” et avec de solder son âme.

Quand Murat revient, quand même, malgré tout, en dépit des bravades, à la chanson, c’est pour démontrer qu’elle n’existe plus, que ce qui le passionne en ce moment c’est Frank Ocean et Kanye West. Et quand il continue d’explorer les grands thèmes qui font son œuvre – l’histoire, l’amour, la nature – qu’on pourrait penser remâchés, c’est pour mieux partir en quête de racines fantasmées : les indiens, les cow-boys, Marguerite de Valois, Silvana Mangano et bien sûr Joachim Murat, maréchal d’Empire et beau-frère de Napoléon devenu roi de Naples, avec lequel il n’entretient aucun lien de parenté mais auquel il voue une fascination réelle, jusqu’au dédoublement, à la schizophrénie. Je est un autre. Murat il Francese, c’est à la fois Joachim et Jean-Louis.

Bricolage sonore

Murat le Napolitain et le hip-hop américain, Geronimo et la reine Margot, le Ciné-Vox et la maison Stax, Kendrick Lamar et le terroir, voilà tout Jean-Louis résumé : artisan infatigable qui préférerait “ne pas”, Auvergnat sans façon et voyageur aux mille façons qui se pétrit depuis toujours le caractère de ses propres contradictions et change d’humeur comme on change de saison. Se réinvente une fois de plus après avoir tout rasé à coups de Travaux sur la N89. Et reconstruit sur les décombres. Car, de Travaux…, il reste sur Il Francese l’esprit d’aventure et certaines sonorités, si loin si proches de l’artisanat boisé-rock du Neil Young de Murat-le-Quaire. La différence, c’est que cette fois Murat est arrivé en studio avec des chansons, des mélodies, et ensuite seulement leur a fait subir les beaux outrages de son bricolage sonore, entre pop synthétique, indus et hip-hop, trafic de voix (Murat ose l’auto-tune), mise en boîte à rythmes et contrebande d’effets, en compagnie de son receleur de toujours Denis Clavaizolle.

Coup d’État permanent

Paradoxalement, le tour de force de Murat est de faire de cette renaissance une synthèse, dans ses obsessions historiques et littéraires comme esthétiques de ces trente dernières années, notamment lorsqu’il enfile Le Manteau de pluie (1991) du souvenir mélancolique de Cheyenne autumn (1989) ou de Dolorès (1996), fantômes d’une discographie qui connut déjà en son temps les écarts synthétiques justement et qui comptent parmi ses plus grands succès, tout en remplissant les vides du minimalisme organique de Toboggan. Comme souvent, Murat replie le passé sur l’idée toujours changeante qu’il se fait du présent. Et, s’il tente de nous égarer au détour des expérimentations, des excentricités musicales, dans une stratégie de l’éternel contre-pied et du coup d’État permanent, c’est toujours, consciemment ou pas, pour mieux nous embarquer, avec des titres comme Rendre l’âme, le bien nommé Hold-up ou le splendide Je me souviens, vers l’essentiel, qu’il fait semblant de ne plus vouloir assumer : ses chansons. “Qu’est-ce que tu viens nous chanter là ?” demande un Murat qui n’a jamais trouvé meilleur contradicteur que lui-même et tente peut-être de nous la faire à l’envers avec son braquage à l’italienne. Pour Murat/Bergheaud, roi d’Auvergne qui se rêve de Naples ou d’Amérique, si “je est un autre”, jeu l’est tout autant.

3) Dans NICE MATIN (merci Christophe C.)

J'espère que vous pourrez lire (sur mon ordinateur, c'est lisible). Un petit clash sur Manset... qui "rabâche", et ne lui parlez pas de Pérec pour "je m'en souviens"...

La presse régionale des derniers jours, et une reprise par Thomas Louise
La presse régionale des derniers jours, et une reprise par Thomas Louise

4) Un petit TOPITO en 4, pour la provence à l'occasion du concert d'hier soir. J'ai dû m'abonner pour vous le procurer (juste pour dire que je vais quand même quelques efforts pour vous sustenter).

https://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/5255040/quatre-bonnes-raisons-de-voir-murat-a-chateaurenard.html

Concert : quatre bonnes raisons de voir Murat à Châteaurenard
Demain, à la Salle de l'Étoile, il présente des chansons hip hop et funky
Par Fabien Bonnieux
Murat vient de sortir un nouvel album qui fantasme l'Italie, avec des sonorités surprenantes pour le chanteur.L'Auvergne, ses volcans, son accordéon d'ancien président, et plus que tout son chanteur taciturne de 66 ans, capable de créer des bijoux rugueux et éternels. Jean-Louis Murat, c'est tout simplement notre Léonard Cohen des montagnes, l'humour en plus. L'auteur de Si je devais manquer de toi ou encore Au Mont Sans-Souci est demain à Châteaurenard. À la Salle de l'Étoile, il vient défendre les chansons de son nouvel album, Il Francese. Une métamorphose de plus pour notre intrépide Auvergnat, qui fantasme ici l'Italie avec du hip-hop et des sons funky. Si si. Voici quatre bonnes raisons d'aller musarder chez Murat.
1) La nature au coeur de son oeuvre
Thématiquement parlant, la nature tient un rôle central dans son oeuvre (comme dans Les ronces). Dans une chanson, l'auteur du Col de la Croix-Morand comparait il y a quelques années la perte du père à la chute d'une branche malade. Laquelle redonne à l'arbre toute sa vigueur.  [
NDLR: je ne retrouve pas comme ça  de quelle chanson il parle, et pas le temps de chercher dans murattextes,  et vous? vous avez trouvé? ]
2) Une grande gueule à une époque formatée
Par les temps qui courent, dans les médias, les artistes apportent parfois un jugement démago sur des sujets de société qu'ils maîtrisent mal. Murat, lui, reste une grande gueule étanche. "Je trouve que les artistes desservent beaucoup ce qu'ils font en parlant dans tous les sens. Je refuse que l'on fasse appel à moi pour avoir un avis sur toutes sortes de choses qui ne concernent pas la musique". Quand on le questionne sur son refus de participer à des galas caritatifs, il fonce dans le tas : "Je trouve ce système dégoûtant. La vraie générosité, elle est silencieuse. Tu fais, mais tu fermes ta gueule. Ça ne doit pas devenir un élément de promotion". Murat aux Enfoirés (les Restos du coeur) c'est pas pour demain !
3) L'une de ses chansons a pour titre "Vaison-la-romaine"
En 2002, Murat l'insoumis dévoile sa chanson Vaison-la-romaine (qui figure sur l'album Le moujik et sa femme). Il y chante ces mots : "Je veux bien te chanter/le yellow submarine/alors plutôt façon Jennifer/Je peux aussi te faire Philippe Lavil/mais ça, ça va te coûter plus cher/Tiens vlà Vaison-la-Romaine..."
4) Il parvient à se réinventer encore
À 66 ans, son nouvel album Il Francese prouve qu'il est resté un sacré garnement. Qui d'autre que lui pour associer boîtes à rythmes, collages sonores et curseurs urbains hors sentiers battus. La parole est à l'équipe de son label Pias : "On y retrouve du "Dolorès", du "Mustango", un peu de "Babel" (trois de ses albums majeurs ndlr) aussi." Récemment, l'intéressé déclarait, fidèle à lui-même : "J'ai souvent fait l'erreur d'envisager cela (la chanson ndlr) comme une activité artistique, elle est au maximum pseudo-artistique. J'aime écrire, peindre, dessiner, dans la chanson, on ne mérite pas le label d'artiste, c'est du bricolage..
.

LA COVER EN PLUS

La cover de Thomas Louise, un artiste signé chez Warner, et managé par Virginie Borgeaud Bigot... (femme d'Yves Bigot faut-il le rappeler). Apparemment, il avait déjà sorti  un premier EP dès 2012, son dernier date de septembre, "l'eau de rose".

LES DEUX CHRONIQUES EN PLUS

1) Une jolie petite chronique... qui commence par le même propos exprimé il y a bien longtemps par Arnaud Cathrine: l'obligation de  cacher son intérêt pour Murat en 89 quand on voulait ne pas voir remettre en cause sa virilité.

http://www.unbruitblanc.com/culture/musique/il-francese-de-jean-louis-murat/?utm_campaign=shareaholic&utm_medium=twitter&utm_source=socialnetwork

L'intro : "En 1989, j’avais 19 ans et j’écoutais en cachette l’album Cheyenne Autumn de JeanLouis Murat. En cachette car il était peu judicieux pour un jeune mâle des classes qu’on appelle aujourd’hui populaires (à croire que le mot « pauvre » charrie une maladie verbalement transmissible) de revendiquer une passion pour ce chanteur aux yeux de biche qui susurrait sa nostalgie des Amours Débutants. Il y aurait largement eu de quoi susciter des interrogations sur ma virilité et quand on a 19 ans, la virilité, c’est une chose sérieuse. Sans compter que mes petits camarades écoutaient tous du « rock » et que, même si j’avais déjà des doutes, je n’osais pas encore affirmer qu’entre ce qu’on qualifie de « rock » et la danse des canards, la frontière est parfois ténue.  la suite

Près de trente ans plus tard, Murat est toujours là et il sort un des meilleurs disques de sa carrière, Il Francese.

2) Sur Forces parallèles.  http://fp.nightfall.fr/index_12174_jean-louis-murat-il-francese.html

L'INFO EN PLUS

Over and over qui est d'actualité puisqu'elle est chantée sur cette tournée, a fait l'objet d'un clip naturaliste naturiste filmé par Christophe Acker. On parle de lui en ce moment puisqu'il signe le dernier clip du jeune premier au paradis Johnny.

http://www.rfm.fr/news/Johnny-Hallyday-decouvrez-son-nouveau-clip-Pardonne-moi-14653

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 20 Novembre 2018

Rapidement, avant de partir moi-même, à votre rencontre, chères et tendres, et douces Muratiennes, et vous les gars, dans le cadre d'un parcours kolokomémoriel, qui me permettra de revoir Clermont, et Décines.... (et également Barbara Carlotti ce soir), je vous adresse un message d'union, et d'unité, et de saint-esprit. Amen (bon, je suis pressé). Et rejoignez-nous! Il reste de la place!

1) SUR FRANCE 3 AUvergne-Rhone-Alpes : un petit reportage et son petit texte de résumé. Un petit tour en voiture sur les routes du Sancy.... puis un magnifique final sur un fond de peinture impressionniste... totalement naturelle, ce qui nous permet de dire au revoir à l'automne...
 

Le chanteur Jean-Louis Murat se produira à la Coopérative de Mai, à Clermont-Ferrand, jeudi 22 novembre. Un concert inspiré de son dernier album "Il Francese" écrit dans sa ferme à la Bourboule dans le Puy-de-Dôme. 
 

Par D.Cros

Il parcourt toute la France pour donner des concerts. Jean-Louis Murat est en tournée. Il partage avec le public son dernier et 22ème album intitulé : "Il Francese" sorti le 28 septembre.

Un album qui fait voyager de l’Italie aux États-Unis. "Je suis un voyageur, j’ai habité dans pas mal de pays. Je ne suis pas un casanier qui reste enfermé dans son Auvergne" explique le chanteur.

L’Auvergne, une terre d’inspiration  


Son Auvergne comme il dit, il y revient pour créer. Originaire de la Bourboule, il trouve l’inspiration dans une ferme qu’il possède où il vient régulièrement. Jean-Louis Murat explique : "Ce ne sont pas les raisons sentimentales qui l’emportent le plus. C’est plus la commodité pour faire de la musique. Je travaillais mal à Paris. J’ai trouvé cette ferme familiale. C’est un peu le hasard qui a fait les choses. C’est un lieu pour faire de la musique tranquillement, pour héberger des musiciens et pour enregistrer à tout moment du jour et de la nuit".

Tous les matins, il se promène une heure trente autour de chez lui. "Je pars vers 7h30/7h45. Dès qu’il n’y a plus de touristes je viens là. J’adore être seul. Si j’habite ici c’est pour profiter de la nature autour. Je connais quasiment tous les oiseaux par leur prénom et les vaches aussi!" dit-il en souriant.

Jean-Louis Murat fait référence à l’Auvergne dans ses tous ses albums. "Dans la musique populaire, il y a toujours des références aux endroits. Le blues par exemple est bourré de référence géographique. La musique populaire, c’est aussi la musique des lieux. Ça parait naturel que je parle de l’Auvergne" conclut le chanteur.

 

2) Encore du Murat dans le classement des ventes  (celui n'incluant pas le streaming).

du Vendredi 9/11/2018 au Jeudi 15/11/2018

250 premiers Formats Longs Fusionnés

 
   
                               
Rang Rang -1 Genre Ventes Ventes Physique Ventes Download  Poids Physique Poids    Download TOP HEBOMADAIRE Evolution
Date Meilleur Classement
Entrée Rang Date
                       
184 140 Variété Francaise 266 249 17 93,6% 6,4% 01/10/2018 21 01/10/2018 -17%

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 19 Novembre 2018

Bonsoir L'Afrique! Bonsoir l'Océanie! Good evening North America!  Ola! 

 

Après le franco-français-franchouille "Valeurs actuelles" du précédent article,  on parle de Murat du côté de la France Universelle... celle de la Francophonie.

L'émission "300 millions de critiques" de TV5 monde a parlé d ' IL FRANCESE Murat! A revoir:

http://www.tv5monde.com/emissions/episode/300-millions-de-critiques-riad-sattouf-jean-louis-murat-christian-de-portzamparc-henri-lopes

Une petite  intro intéressante de Guillaume Durand sur le parcours de Murat,  sa singularité... et le fait que certains  l'ont un peu perdu de vue. Yves Bigot répond sur ce thème, mais pour rebondir sur "il francese", et salue comment il a intégré Lamar et Ocean dans sa musique, et parle de "rendre l'âme" comme une de ses plus belles chansons depuis 15 ans (hum).  Il dit ensuite que ses fans ignorent souvent qu'il est un grand fan de la musique noire des années 60 (Otis Reding...)...(hum hum... ah, je cherche toujours la petite bête).

Marie Christine Trottier de Radio Canada réclame son retour au Québec... "parce que c'est du bonbon" (un bon client en interview)... et finit par dire que malgré le côté moderne, c'est "la french touch" qui fera toujours la différence, et son timbre de voix incomparable.

Sylvestre Defontaine de la RTBF qui l'a interviewé aussi souvent, raconte : à la radio, il a fait  le bourru, était toujours contre moi, répondait à côté, mais à la pub : "t'inquiète pas, tes questions sont géniales, mais ce que veut l'auditeur, c'est du son, alors je vais continuer à te malmener".  Sylvestre s'interroge toujours à chaque album : Murat a un  côté cabot, imposteur, mais c'est l'aspect génial qui l'emporte toujours.  Il fait référence ensuite à muragostang.

Le 4e intervenant Michel Cerruti de la RTS avoue qu'il ne connaissait pas très bien, et n'aimait pas sa voix...et il a été attrapé... Et ça lui a même donné envie d'écouter Travaux... et ça l'a également passionné. Il salue son travail de renouvellement.

La dernière intervention concerne la présence de l'artiste sur les réseaux sociaux. La personne souligne la faible "communauté de suiveurs" (oubliant de signaler que la présence sur instagram est très récente), même s'il est tout-à-fait vrai que le facebook réunit très très peu de personnes par rapport à n'importe quel artiste établi (je crois que j'avais fait un article là dessus au début du blog, la situation n'a guère changée). Il est tout de même signalé la belle vie du clip (50 000 vues... )... bien que les commentaires soient plutôt négatifs. Là, encore, j'en ai parlé récemment...   Yves Bigot modère le propos en évoquant la petite communauté active... notamment autour d'un blog... veillant à prononcer de manière claire : sur-jean-louis-murat point com.   Un grand Merci à lui, c'est la première fois que je suis "vu à la télé" (je précise: il n'a pas touché de pot de vin, et notre amitié virtuelle l'est réellement: je ne l'ai contacté qu'une fois pour savoir si le fameux concert de Clara donné à RTL avait été enregistré... En plus, j'ai  émis quelques critiques sur le style de son dernier livre autobiographique - dans lequel il parlait de Murat).  C'est en tout cas un peu exagéré de dire que le blog est un lieu d'échanges importants... du moins en ce moment. Alors n'hésitez pas à laisser vos commentaires!

Sur TV5 MONDE....

LE petit petit LIEN EN PLUS

Matt Low sera présent sur plusieurs parties de Jean-Louis et aussi au POULAILLER près de CLermont. Au Havre, par contre, les spectateurs découvriront Pauline Denize:

https://actu.fr/normandie/havre_76351/avec-cest-carre-thv-havre-propose-afterworks-artistiques-mensuels_19592498.html

 

PS: Si vous découvrez ce blog  suite à l'émission ci-dessous... et bien... tant pis pour vous. Au delà du suivi médiatique, il est possible de retrouver  des interviews inédites de Françoise Hardy, Jeanne Cherhal, Holden (catégorie : inter-ViOUS ET MURAT)...  et des éléments biographiques inédits... 

http://www.surjeanlouismurat.com/2016/03/chanson-volet-2-jean-louis-murat-journaliste.html

http://www.surjeanlouismurat.com/clara-concert-murat-festival-bourboule-1978

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 17 Novembre 2018

Dans sa tournée automnale, Jean-Louis Murat fait le tour des éditions de la Dépêche. Hier à Castres, ce soir à Toulouse, où on espère qu'il ne sera pas en retard... D'ailleurs, il adore faire sauter tous les barrages... La preuve en mots où on retrouve un Jean-Louis offensif: 

https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/17/2908451-murat-libertin-et-sarcastique.html

Murat, libertin et sarcastique
Concerts - Chanson
Le 17/11/2018
Le dernier opus de Jean-Louis Murat, «Il Francese» s'affirme comme l'un de ses sommets. Le ténébreux Auvergnat aux yeux bleus sera ce soir samedi à la Salle Nougaro, à Toulouse.

Mélancolique à fleur de peau, sniper public et éternel amoureux, faux bougon et vrai tendre… On n'a pas fini d'explorer la complexe personnalité de Jean-Louis Murat. Et encore moins de faire le tour de sa vertigineuse discographie : 22 albums studio en 34 ans.
Après le déroutant «Travaux sur la N.89», vous revenez avec «Il Francese» aux mélodies, mais les bidouillages de son prédécesseur sont passés par là…
C'est exactement ça. Avec «Travaux…», j'exprimais mon ras-le-bol de faire des chansons dont tout le monde se fout – bon, à part quelques-uns… J'ai fait une cure de désintérêt pour la chanson. J'ai continué à faire de la musique tout en évitant le plus possible cette saloperie qu'est la chanson française.
Est-ce une nouvelle période, comme on le dit d'un peintre ?
J'aime beaucoup cette idée-là, mais il s'agit d'une renaissance en trois temps : «Travaux…», cet album-là et si ça suffit pas, et bien on dira qu'on a fait le tour de la question… Je suis allé faire un tour à Naples, toutes les chansons n'y ont pas été composées. L'album devait s'appeler «Napoli», c'était son titre de travail. Au dernier moment, on a changé le titre.
Vous citez Marguerite de Valois, Joaquim Murat – le monde actuel vous ennuie ?
Vous voulez que j'écrive des chansons sur qui ? Quand on voit les personnalités à la mords-moi-l'nœud d'aujourd'hui, ça donne pas vraiment envie. Je vais pas écrire une chanson sur Brigitte Macron, quand même… On vit une période affreuse : il faudrait se mettre au lit avec une fille habillé d'un scaphandre… Pourtant, la chanson française a une longue et belle tradition libertine, on a toujours chanté l'amour…
Ces identités que vous prenez vous aident-elles à adopter un autre point de vue, sur le monde et sur votre travail ?
C'est exactement ça. Les chansons, les livres et les films racontent souvent les mêmes histoires. Si l'on change le point de vue, l'angle, alors ça devient intéressant. Quand j'aurai pris tous les points de vue possibles, j'irai vers l'abstraction…
Il n'existe pas dans votre discographie deux albums jumeaux, comme chez Leonard Cohen…
Ça me fait superplaisir, ça, parce que je me fais suffisamment chier à ne jamais refaire deux fois la même chose. Une œuvre… C'est une idée fixe chez moi. Cela demande de changer souvent de point de vue sur le réel, sur ma façon de voir les choses, d'écrire…
Quitte à ne pas vendre autant que d'autres moins exigeants ou talentueux…
Tout ce qui m'importe est de faire vivre ma famille. Je n'ai jamais été attiré par une vie de vedette, j'ai vu ce que c'est, c'est pas pour moi. J'ai un train de vie modeste : quand je ne tourne pas, je travaille au jardin, je tue le cochon… Je n'ai pas de pression et je n'ai aucune envie d'être malheureux.
Acceptez-vous l'idée qu'une de vos chansons puisse changer une vie ?
Oui, car moi-même, je suis tombé sur des chansons qui ont changé ma vie. Mais la chanson française c'est quoi, sinon une espèce en voie de disparition ? Écoutez la radio : c'est le hit-parade des morts !
Jean-Louis Murat en concert samedi 17 novembre à 20h30 à la Salle Nougaro (20, chemin de Garric), Toulouse. Tarifs : 22 € et 24 €. Tél. : 05 61 93 79 40.
Propos recueillis par Yves Gabay

 

Autre article reprenant quelques phrases de l'interview:

https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/16/2907784-jean-louis-murat-ecoutez-radio-est-hit-parade-morts.html

Jean-Louis Murat sera sur la scène de la Salle Nougaro, à Toulouse, ce samedi 17 novembre. Le chanteur auvergnat revient avec un 22e album aussi fiévreux et magnifique que les précédents, "Il Francese", très inspiré par l'Italie et des personnages du passé comme Marguerite de Valois ou Joaquim Murat.

Toujours aussi sarcastique, Jean-Louis Murat dresse un sombre tableau de la chanson française : "C’est quoi, sinon une espèce en voie de disparition ? Écoutez la radio : c’est le hit-parade des morts !" Raison de plus pour aller applaudir un Murat bien vivant, éternel pourfendeur de la médiocrité. 

 

2) Voici la chronique d'Alain Birmann, toujours là pour parler de Murat, c'est dans Longueur d'ondes, le mag gratuit et qu'on n'achète pas... que j'espère trouver la semaine prochaine au toboggan ou à la coopé.

Le cri du papillon sur le scaphandre (Encore dans la Dépêche)... et Longueur d'ondes

LE LIEN EN PLUS
 

La coopé n'est pas encore pleine, alors on y va.... et on se retrouve!

https://www.7joursaclermont.fr/murat-linsaisissable/

Non mais allo quoi!!

Le cri du papillon sur le scaphandre (Encore dans la Dépêche)... et Longueur d'ondes

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 16 Novembre 2018

J'ai pour habitude de vous demander d'aller consulter les articles partagés sur les sites d'origine (c'est pour ça que j'utilise peu l'hypertexte pour les afficher clairement). C'est une mesure de courtoisie, et en 9 ans, j'ai eu seulement une ou deux remarques sur le droit d'auteur (ouf, espérons que ça dure). Je trouve important en effet de conserver en un lieu unique et public les archives... même si ce n'est pas très simple de les retrouver sous ce format de blog. Enfin soit... Concernant la presse non présente en gratuité sur internet, j'attends souvent que les éditions ne soient plus à la vente pour publier les articles, car la presse n'est pas forcement en forme... et qu'il faut donc l'acheter. J'ai moi-même fait l'effort d'acheter plusieurs éditions numériques...  C'est pourrrrrrqquuoii voici le jour de sa sortie l'article de VALEURS ACTUELLES... qu'on vient de me filer gratos. Inutile de vous déplacer, en plus, ils bloquent le pays demain... Enfin, pas eux, mais les gueux.

Et sachez que vous avez évité toutes ces années à un poisson d'avril que j'avais imaginé:  "Le VILLAGE D'ORCIVAL SOUHAITE CHANGER DE NOM: un référendum va être organisé concernant un changement d’appellation. En effet, les habitants ne souhaitent plus que leur nom fasse référence au directeur de la rédaction Valeurs Actuelles, François d'Orcival, qui ne met aucunement en oeuvre les valeurs de la France, une terre de respect et d'accueil, allant jusqu'à mettre un gilet jaune à la liberté guidant le peuple....  Nous avons rencontré Ginette R, caissière, qui nous a déclaré: "oui, on en a marre, déjà qu'on a déjà Jean-Louis Murat...".  Oui, je vous évite quand même un certain nombre d'idées saugrenues.... (on ne dirait pas mais c'est le cas).

Bon, à part ça, l'article est assez bien vu... même si évidemment, on ne manque de parler des "bobos parisiens". Pierre K. signalait que c'est signé du fils  du créateur de Rock and folk...  Le fiston a su retrouver les siens?

 

 

Chronique dans VALEURS ACTUELLES
Chronique dans VALEURS ACTUELLES

LE RENDEZ-VOUS EN PLUS

« Il Francese » de Jean-Louis Murat
Après quarante ans de carrière, l'auteur-compositeur et interprète français Jean-Louis Murat sort un nouvel album « Il Francese ». Comment ce nouvel opus s'inscrit-il dans son parcours artistique ? Éléments de réponse.

 

Ça sera lundi 19 octobre sur TV5, j'apprends par la même occasion que Guillaume Durand n'est pas mort, juste en exil sur une ile à plus de 40 canaux de TF1.

http://www.tv5monde.com/programmes/fr/programme-tv-300-millions-de-critiques-riad-sattoufjean-louis-muratchristian-de-portzamparchenri-lopes/57022/

LE RENDEZ-VOUS EN PLUS DE L'EN-PLUS

 

Dans les faubourgs d'ORCIVAL, tiens, il y a des jeunes qui font bouger le pays!

http://filmetonsancyfestival.com/presentation/

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 14 Novembre 2018

Je vous parlais des rééditions vinyles hier... et bien Pias a communiqué sur les réseaux sociaux: la date de sortie est confirmé. A vos crémiers!

1)  A l'occasion du concert de CASTRES:  une interview très PQR... dans laquelle Murat indique qu'il travaillerait bien avec CHRIS... (à suivre en 2)

https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/14/2905930-jean-louis-murat-artisan-de-la-grande-chanson-francaise.html

 

Je connais la région, Castres, peu, mais j'aime particulièrement Albi.

Est-ce que votre concert sera articulé autour de votre dernier album et quelle est la teneur de ce dernier ?

Oui, il sera essentiellement axé sur mon dernier album qui s'inscrit dans la continuité du précédent avec beaucoup de structures ; une façon ultramoderne et à la fois, ce soir-là, il sera présenté à l'ancienne avec mes musiciens.

Fidèle à votre équipe ?

Oui, j'y tiens, les musiciens, tout comme les techniciens, m'accompagnent de longue date.

Dans la série des étiquettes qui collent à la peau, est-ce que l'une d'entre elles vous irrite particulièrement ?

En fait, je m'en fiche un peu, mais c'est récurrent tout de même : «L'Auvergnat bougon», «La grande gueule auvergnate», voilà, pour eux, un Auvergnat, c'est bougon ! La connotation est négative. L'image est réductrice. Le régionalisme est vu comme un mini-nationalisme.

Vivez-vous toujours en Auvergne ?

Oui, entouré de ma famille, mes cousins, mes amis d'enfance. J'ai été élevé dans une ferme et je vis dans une ferme !

Si vous ne deviez retenir qu'un nom parmi vos collaborations artistiques ?

Je pense à Mylène Farmer, une collaboration très positive, liée aussi à la qualité humaine du duo qu'elle forme avec Laurent Boutonnat. La première collaboration a toujours une saveur particulière. Je pense aussi à Nicolas Sirkis d'Indochine. Je garde mes amis très longtemps. J'aimerais aussi collaborer avec la chanteuse Chris.

Quelle chanson vous procure toujours une même émotion intacte, une de votre répertoire et une autre ?

Chaque soir, je chante «Il neige» avec les mêmes sensations. Sinon, Joe Dassin m'a toujours interpellé à travers une certaine rigueur américaine. «Et si tu n'existais pas» me touche, tout comme «Marie-Jeanne».

Êtes-vous plutôt animé par le doute ou la certitude ?

Il faut douter… pour se remettre au travail ! Il faut supporter les hauts et les bas, sorte de yoyo.

Qu'est-ce que le talent ? Vous insurgez-vous toujours contre ces chanteurs façonnés par le marketing ?

(Il réfléchit et embraye sur ceux qui n'en ont pas). Avec pour seul moteur le pognon, il y a beaucoup de gens qui n'ont aucun talent ! À l'heure actuelle, il y a beaucoup de technologie. On amène des nigauds… qui occupent le terrain et qui passent du nirvana à l'enfer. De mon côté, je me situe entre les deux, comme un artisan !

Une navette gratuite sera mise à la disposition des Nord Tarnais au départ d'Albi.

Renseignement et réservation au 05 63 62 15 61 dans la limite des places disponibles.

Prévente : 23 € / Tarif réduit : 20 € / Abonnés : 18 €. Soir du concert : 25 € / Tarif réduit : 23 €.

www.bolegason.org

rééditions suite, interview express  et l'appel du pied à Chris et une chronique

Avec la vidéo donc de "perce-neige"....  Hasard?  Chris n'a à ma connaissance pas parlé de Jean-Louis de manière très précise... sauf à dire que "c'était la musique qu'écoutait ses parents". Ils se sont croisés au moins une fois à l'olympia, pour un concert pour LE MONDE.

 

3) LA CHRONIQUE

Dans Jazzaroundmag, mag belge. Né en 1995, Jazzaround a longtemps été le seul magazine francophone belge consacré aux musiques actuelles, sans frontières de styles et de genres. Le jazz est comme une éponge, il reçoit et donne sans cesse. Musique nomade, basée sur l’improvisation et la pollinisation croisée des cultures musicales, le jazz est la seule musique vivante pratiquée à l’échelle de notre planète. D’un cahier de huit pages, en deux couleurs, Jazzaround a évolué en qualité et en quantité, jusqu’à être distribué dans toute la Belgique, le Nord de la France et Paris ! En lien avec www.citizenjazz.com, Jazzaround oeuvre en ce moment pour développer un média à l’échelle de l’Europe, et ainsi mieux faire circuler l’information sur le jazz et les musiques improvisées. L’initiative de ce blog précède le lancement d’un nouveau site et d’informations hebdomadaires dans la presse quotidienne de Wallonie et de Bruxelles…

 à lire : http://jazzaroundmag.com/?p=19485

C’est un peu grâce à lui (mais pas que, on y reviendra) que la chanson française a regagné un peu de crédibilité. On remonte ici à l’époque d’un « Cheyenne Autumn » ou d’un « Manteau de pluie » jeté à la fin des années quatre-vingts sur les épaules d’un jeune gaillard aux yeux bleus, sorti d’une campagne auvergnate. La France fond (on est encore en période glacière à cette époque) et Jean-Louis devient une icône au franc-parler reconnu. Les temps ont changé. Qui n’avance pas recule. La crise du disque, d’autres stratégies de ventes, etc. Je me souviens avoir lu Murat qui se lâchait dans une interview accordée aux Inrocks : « Mon métier, c’est écrire des chansons, les enregistrer puis les présenter au public. Je fais ça à longueur de journées. Mon label (Virgin à l’époque, NDLA) veut m’en empêcher pour des raisons stratégiques. Je ne pourrais, selon eux, sortir plus d’un disque par an. Voire tous les deux ans : c’est frustrant ! ». Tout est là. Murat a beau faire de son mieux, la télé-réalité nous bouffe les espaces-temps culturels, les fans sacrifient leur argent aux abonnements du smartphone et téléchargent dessus, gratuitement, les chansons qu’ils souhaitent entendre. Fin d’une époque. A présent, Murat ne vend plus et n’est plus une icône (vu son âge peut-être, soixante-six ans, tout de même). Mais il exerce (toujours aussi bien) son métier de saltimbanque en multipliant les petites salles et les centres culturels de deux-cents places. Il a voulu tout arrêter. Mais il continue, vaille que vaille à écrire des chansons. Ses chansons personnelles, celles qui lui ressemblent. Comme pour Amélie Nothomb, à la rentrée de septembre, un nouvel opus de Murat nous arrive. Le « best of » de son travail effectué les mois précédents. Et si on ne se jette plus dessus comme à la belle époque, nous admettons qu’année après année, la qualité est plutôt restée constante. Chez Murat, on ne bâcle pas ! Aujourd’hui (oufti, ça c’est de l’intro) « Il Francese » débarque dans les bacs, le vingt-troisième album de l’Auvergnat. On s’attend, comme d’habitude, à entendre de belles mélodies qui soutiennent de beaux textes avec des gros morceaux de guitares et de batterie dedans. Tout juste pour la première partie de la description, mais cette fois, plus encore qu’auparavant, Murat a pris le risque de nous surprendre. Ou de se faire plaisir. Allez savoir. L’homme n’est pas connu pour faire des concessions à qui que ce soit. On frise un peu le désappointement lorsque l’on constate que les guitares sont plutôt discrètes, remplacées par des machines et des synthés. Les boites à rythmes et les bidouillages sur certaines voix remplacent l’épure « Murat » que l’on connaît. On repousse donc sur la touche « play » du mange-disques et, cette fois,  à notre étonnement, on passe tranquillement le cap. Les nouvelles chansons climatiques de Murat nous plaisent. On réécoute en boucle Achtung, Sweet Lorraine ou Marguerite De Valois. C’est du tout bon, on se délecte. Et si le message profond, le concept (ces histoires d’Empereur et de Napolitains) nous échappent un peu, on admettra aisément que « Il Francese » est à classer, sinon dans les meilleurs, au moins dans la première moitié de tableau de sa discographie. Pas mal pour un gars qui voulait tout arrêter !

Jean-Louis Murat sera en concert le 12 décembre au Reflektor de Liège et le 13 décembre au Botanique (Bruxelles).

 

LE LIEN EN PLUS

Deux chroniques sur l'album d'Eryk E:

http://www.zicazic.com/zicazine/index.php…

https://www.froggydelight.com/article-21251-Eryk.e.html

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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Publié le 13 Novembre 2018

-  REEDITION VINYLES (suite):  J'avais l'information de première main que la sortie des prochaines rééditions devait être repoussée... c'est pour cela que je n'en avais pas parlé... Mais après amazon, c'est maintenant la FNAC qui a été mise à jour et qui annonce une sortie... le 16/11... Est-ce possible que cela soit vraiment repoussé? Je ne sais pas... mais mieux vaut être prudent pour la précommande si votre budget est serré. En tout cas, on sait maintenant ce que les disques contiendront.

  LE MANTEAU DE PLUIE avec un disque de bonus, ainsi que le MOUJIK... et ses bonus, dont le fameux lp "l'au-delà".   Pas d'inédits véritables, mais des morceaux rares ne figurant pas sur des albums, mais sur des faces B ou projets diverses... mais des titres cultes, comme "Noël à la maison", et "entre Tuilière et Sanadoire", qui figuraient aussi sur  FACE NORD, le CD le plus difficile à trouver (offert aux nouveaux abonnés des inrocks).

 

Rééditions vinyle et les ventes

Merci Olivier pour les photos.

Rééditions vinyle et les ventes

Côté Le manteau de pluie: on pourra noter la présence du Mendiant à Rio, la reprise qui ne figurait que sur la première édition avant d'être retirée à la demande de Francks. "Qu'est-ce que tu voulais" est une reprise de Dylan.

Côté Moujik: Les disques ne me paraissent pas remplis comme "un oeuf", mais les titres "bonus" sont bien suffisant: là aussi, le lp l'au-delà était difficile à trouver à un prix correct.

https://musique.fnac.com/a12971055/Jean-Louis-Murat-Le-manteau-de-pluie-Vinyle-album

https://musique.fnac.com/a13043630/Jean-Louis-Murat-Le-Moujik-et-sa-femme-

2) LES VENTES DE  "EL FRANCESE"  (semaine du 2/11 au 9/11)

 

Jean-Louis est sorti du classement fusionné (physique-streaming- download), mais il figure encore dans le classement (physique et download)  avec 302 ventes et 19 download. Il est 140e (91 l'année dernière). Dominique A suit à une semaine de décalage la même route... alors que Miossec est juste derrière Murat (l'album est sorti le même jour qu'el francese).

 

LA VIDEO EN PLUS EN RAPPORT AVEC CI- DESSUS COMME QUOI JE FAIS UN TRAVAIL EDITORIAL PARFOIS ET QUE CA SE VOIT PAS TOUS LES JOURS MAIS QUAND MEME

Une curiosité:  Un monsieur fait des vidéos pour montrer des disques... Plusieurs concernent  Murat:

Il a une belle collection concernant FORT ALAMO:

Il me manque le cd je crois.

... mais pour "cours dire aux hommes faible", j'ai l'autre disque...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese, #vieilleries -archives-disques

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Publié le 12 Novembre 2018

Et oui, pas comme un lundi, car le ciel est bleu, les oiseaux chantent, on a du travail et notre Leader a rencontré le peuple et l'a regonflé à bloc.  Je parle du président, pas de Jean-Louis... quoi que... Il est en tournée, il nous parle de mémoire, de transmission... et  on l'acclame. Voyez plutôt à DIJON :

https://www.bienpublic.com/loisirs/2018/11/10/dijon-jean-louis-murat-etait-sur-la-scene-du-theatre-des-feuillants       On découvrira sur le lien deux photos de la soirée!

Une basse et une batterie pour l'accompagner, un power trio rock parfait pour apprécier le concert de Jean Louis Murat qui venait à Dijon présenter son nouvel album Il Francese sorti à la fin du mois de septembre. Le chanteur ouvre son concert avec, Achtung dans une version différente de celle de l'album. Il enchaîne avec Ciné Vox morceau « Muratien » par excellence, sa voix si pure et  particulière captive le public, le jeu de guitare est toujours reconnaissable entre tous. Il joue essentiellement son nouvel album mais les morceaux sont ralentis comme étirés sur la corde de l'émotion. Les versions de Hold-up, et Rendre l'âme sont magnifiques, entre langueur et ardeur. Il réserve pour son public quelques anciens morceaux, le très beau Il neige est à pleurer. Avec peu de mots échangé avec le public il parvient à tenir une sorte de fascination avec sa poésie et sa musique. On a la sensation d'un moment assez intime ou il nous offrirait ses réflexions poétiques. A 66 ans le dandy auvergnat continue de nous étonner et il offre en rappel une excellente reprise de Jour du Jaguar, chanson de 2003. Il a livré un concert rock, et touchant emprunt d'une mélancolie heureuse il ne reste plus qu'à passer l'hiver au chaud en écoutant le très beau  Il Francese et tous les autres. 

          Lydie Champrenault (CLP)

                                                                                 By Roxanne Gauthier

Voici un petit mot que l'on vient de m'envoyer (merci) :  "un petit aperçu de la set list capturée sur la console à St Avertin. Nombreux titres joués, concert complet, musique, voix et sons excellents. Pas de dédicaces. Chansons différentes que de celles du concert de Nantes. Bonne soirée. Laurence et Philippe"

 

1)   Le podcast de l'interview FRANCE INFO (8/11 le monde d'Elodie)  est dispo, même si le site n'est pas encore à jour à la page de l'émission, puisqu'elle affiche un alter ego de Jean-Louis au niveau de la drôlerie et de la magie (Eric Antoine).  5 minutes

http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/19063-08.11.2018-ITEMA_21886061-0.mp3?track=false

Quelques mots sur ses parents, encore sur Christophe... pour finir par "retourner dans le ventre d'une femme"... un tour d'une vie en 5 minutes....

2)  J'avais ça sous le coude depuis un moment, mais j'ai bugué:  je ne trouvais pas l'interview sur le site...  En fait, il faut cliquer sur les différentes photos qui sont en fait "les choix culture" de Jean-Louis.

http://www.vivelaculture.com/jean-louis-murat/  

Quelques goûts déjà cités (surtout Lamar et Ocean, Nietzsche, Murray, Houellebecq, la mode- et oui-, et Toy story, mais c'est quand même intéressant) et d'autres choix plus rares, notamment NAIPAUL qui dit lui avoir inspiré plusieurs chansons. Merci d'aller lire ça sur leur site, avec les références et des vidéos.

 

« Je pourrais tenir des heures à passer d’un artiste à un autre. Je suis là en programmation automatique pour parler de moi et de mon disque, c’est comme si j’étais un lapin pris dans les phares d’une voiture. Je suis sûr que dans cinq minutes je vais me dire : ah pourquoi je n’ai pas parlé de ça… » Nous avons rencontré Jean-Louis Murat, intarissable sur les artistes qui le passionnent, en septembre à la sortie de son nouvel album. Il est actuellement en tournée. Il Francese
Jean-Louis Murat
"En musique, je suis passé par une phase « j’arrête, c’est une activité à la con », et je suis reparti un peu de zéro. C’est bien de s’imposer à soi-même de repartir du zéro en soi. Après RN 89, où je ne voulais pas l’ombre d’une mélodie, pas une seule chanson, j’ai fait un disque avec que de la chanson pure composée au piano, je reste dans ces préoccupations : quels témoignages peux-tu apporter sur ce que tu vis dans cette période inédite ? Jamais des humains n’ont connu autant de choses que nous. On va « fêter » les dix ans de l’iPhone, en même temps, on constate un recul de la démocratie un peu partout dans le monde. Est-ce qu’il y a un rapport ?"

 

Houellebecq
Collectif

 

"La lecture de l’été, pour moi, ça a été Les Cahiers de l’Herne consacrés à Michel Houellebecq. Ce que j’aime chez Houellebecq, c’est son œil, il a trouvé une façon de voir les choses. Je ne suis pas sûr que ce soit un très grand romancier, ce n’est pas un très grand penseur, ce n’est pas un très grand moraliste, c’est le parfait contemporain. Etant très fan de Philippe Murray, il me fait relire du Murray, partir dans tous les sens, et du coup, essayer de me lancer un peu dans Schopenhauer dont je ne suis pas un fan absolu - je trouve que Nietzsche est un plus grand écrivain que Schopenhauer. Ces Cahiers de L’Herne sont passionnants, d’une grande réussite. Je les ai recommandés à une dizaine de copains. Passionnant."

En présence de Schopenhauer
Michel Houellebecq
"J’ai une théorie qui est que Houellebecq est le prolongement de Murray, c’est tout le talent de Houellebecq d’ailleurs. Je pense qu’il est parfaitement contemporain. C’est saisissant mais je pense qu’en une décennie, ses livres, par exemple Soumission, vont vieillir… C’est comme dans le disque, il y a des disques qui sont hyper efficaces au moment où ils sortent, et puis dix ans après ça ne marche plus. Même L’Extension du domaine de la lutte, en en reprenant des bouts, déjà ça date. Je pense que Houellebecq a deux points faibles : ce qu’il écrit vieillira rapidement, et on sent trop qu’il veut le Nobel. Ça n’empêche pas que je l’aime beaucoup. Il m’obsède assez en fait. Je suis comme lui, dans le contemporain direct, au jour le jour. Dans le train en venant je me demandais : sur quoi travaille t-il ? Ca serait un excellent sujet sachant que c’est un parfait observateur de l’époque, un ultra journaliste…"

 

Essais : L'Empire du Bien, Apres l'Histoire I-II, Exorcismes spirituels I-IV
Philippe Murray
"On aurait tort d’oublier Philippe Murray. Il faut lire tout Philippe Murray. Même le Céline, même ce qu’il a écrit sur la Troisième République ; comment il explique l’opposition de Victor Hugo et Napoléon III, qui se battent sur les mêmes meufs. Il est très, très, très fort, Philippe Murray. C’est une perte immense, infinie. Un de mes grands regrets, c’est de ne pas avoir mis en musique des poèmes de Philippe Murray. La poésie un peu bébête de Houellebecq, elle vient aussi de Philippe Murray. Il y aurait un gros travail à faire sur ce qu’il y a de Philippe Murray chez Houellebecq. J’ai la chance d’avoir une lettre de Philippe Murray, qui avait été sidéré que je parle de lui dans une émission sur France Inter."
Le Gai savoir
Friedrich Nietzsche
"Je l’ai en je ne sais combien d’éditions mais, Auvergnat oblige, je privilégie la traduction d’Alexandre Vialatte (indisponible, le visuel est celui de l'édition de poche Ndlr)."
Guérilleros
V.S. Naipaul
"J’ai une bibliothèque qui repose beaucoup sur V.S. Naipaul. Son livre sur les gens du Sud des Etats-Unis est absolument sensationnel. Son livre sur l’Afrique, ou son livre sur la Jamaïque, aussi. J’ai écrit beaucoup de chansons tirées de son livre sur la Jamaïque. Son discours à Stockholm sur Proust, et son essai sur la littérature, alors là, c’est formidable. J’en ai lu des bouts à mes enfants. Je ne comprends pas l’image négative que peut avoir Naipaul. Il y a quelque chose qui me dérange. Je trouve qu’à sa mort il n’a pas été célébré comme il aurait du l’être. Il a quelque chose qui fait penser à Houellebecq. Un observateur, un hyper journaliste. Dans deux siècles les historiens diront : voilà, si je veux savoir ce qui se passait dans la Jamaïque des années soixante-dix, c’est tout à fait valable."
La Langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec
Andrea Marcolongo
"Andrea Marcolongo est une jeune femme universitaire remarquable. C’est elle qui écrivait les discours de Matteo Renzi. Hier au soir, je discutais des philologues et de philologie, et un spécialiste me disait qu’il n’y a plus de formation de philologue maintenant. En lisant Nietzsche, je me disais que j’aimerais bien prendre le même itinéraire, mais on ne peut plus faire ces études. Ce livre d’Andrea Marcolongo est absolument magnifique."
You Better Run – The Essential
Junior Kimbrough
"Pour France Culture, on m’a demandé de choisir dix chansons, j’ai mis Junior Kimbrough qui est indiscutable. Il a eu une vie incroyable, il était garagiste, il réparait des tracteurs et tous les samedis soirs, il tapait le blues au fond de son garage transformé en club. Quand Junior Kimbrough, est mort, les Black Keys lui ont rendu hommage en sortant un six titres de reprises de ses morceaux. En discutant, on a aussi évoqué Crossroads, le film de Walter Hill sur la 30e chanson de Robert Johnson."

 

To Pimp A Butterfly
Kendrick Lamar
"En musique, je me suis entiché de Kendrick Lamar, au point que j’ai commencé un petit ouvrage sur lequel je galère, qui s’appelle Kendrick et moi. J’en suis à ça, plutôt à chercher un phare, en approche d’Alexandrie ! Existe t-il ? Et donc Kendrick Lamar me paraît être un assez bon phare, pour les Américains, c’est un peu un nouveau Dylan, ça m’intéresse de voir ce qu’il développe, quelle est sa mentalité, sa façon de voir les choses, et comment il arrive à se dépatouiller de préoccupations assez hautes et comment il arrive à gérer la vie intérieure avec une activité strictement matérialiste. Comment quelqu’un qui travaille une musique strictement matérialiste dans un univers, le rap, lui même strictement matérialiste, comment il va s’en sortir. C’est aussi des questions que je me pose : comment on peut faire passer l’intériorité de la bestiole en petite œuvre ou en petites chansons de trois minutes."

 

Blond
Frank Ocean
"En fait, mon grand engouement, c’est plutôt Frank Ocean. J’aime bien être complètement dépassé comme dans l’adolescence quand j’écoutais Leonard Cohen ou Neil Young et que, d’un seul coup, un monde me tombait dessus et que le temps de l’écoute d’un disque, je n’avais pas le temps de faire le tour de ce monde. Souvent on trouve des gens qui ont un tout petit monde dont on a vite fait le tour, c’est un F2, mais là, Frank Ocean, c’est grand. Je parlais de Jimmy Scott et je me rends compte que j’aime beaucoup les personnalités ou les voix androgynes. C’est comme si je ne voyais de la lumière que dans les interstices de l’indéfinition sexuelle, dans la sexualité indéterminée. J’ai toujours aimé ces voix-là, Anthony and the Johnson, Tiny Tim, Eddie Kendricks (The Temptations), - la maman de Kendrick Lamar qui était une grande fan d’Eddie Kendricks a appelé son fils Kendrick en hommage à Eddie Kendricks."
Exposition -
Gucci Garden
 
"Une chose me tient très à cœur, j’adore la couture et la haute couture. Ma mère est couturière, elle m’a appris à dessiner des pantalons et je sais coudre. Parfois je dis aux filles « vous voulez que je surfile ? ». Si je suis allé à Florence, c’était aussi pour aller au musée Gucci qui est fascinant, fascinant. Il y a notamment la robe de Björk dessinée par Alessandro Michele qu'elle portait dans le clip The Gate, sorti en 2017. Cette robe est sensationnelle. C’est pour ça que j’aime beaucoup l’Italie, pour l’amour des vêtements. Et surtout, en bon fils de couturière, pour la qualité du travail des petites mains. Mon père était menuisier et mes grands-parents, paysans, donc je vois bien ce que c’est la qualité des petites mains. Je peux rester un quart d’heure devant un col de robe, je pense à ma mère, je regarde comment c’est fait."
Toy Story
John Lasseter
"Plus j’avance en âge, plus je n’aime que les dessins animés. C’est étonnant. Même moi, ça me surprend ! Pour moi, John Lasseter est un dieu ! J’ai tout, je suis un fanatique absolu, j’ai même ses premiers courts-métrages. Je trouve que tout ce qu’il touche est d’une intelligence absolue. Je pourrais faire des cours de philosophie sur Toy Story ou uniquement sur les dessins animés."

 

LE LIEN EN PLUS

Allez, juste en clin d'oeil:   il est question d'aligot dans le New-York times... sans tabasco...

https://www.nytimes.com/2018/11/09/dining/sweet-potato-aligot.html

(merci Véro)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #le goût de qui vous savez, #il francese

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Publié le 10 Novembre 2018

En ce samedi 10/11/2018, voyons voyons ce que je vais vous mettre... un peu de ci, un peu de ça... j'ai quelques mets qui vont virer si je ne vous les fourgue pas, je garde le morceau de Rolling Stones paysan et le Rock and Folk truffé pour les fêtes - si ça vous fait saliver, c'est en kiosque-.  J'avais l'idée d'une revisit de l'interview sauce Inter, mais je n'ai pas été livré: il faut attendre la livraison (en podcast): la photo donnait bien en Murat bleu camouflé sur le canapé de la même couleur. 

Bon, allez, je vous fais la formule complète, vous avez faim il me semble.

1) Amuse bouche

LE TWEET EN PLUS

Toujours pas de  "live report" sur la tournée de Jean-Louis... Cela nous permet d'aller aux concerts en gardant un peu de surprise peut-être... un "je me souviens" à la guitare, un Murat "peu causant"... peu d'infos nous parviennent. Bon, c'est bien comme ça, je ne vais pas me sentir obligé non plus de faire mes comptes-rendus...

Allez, j'ai trouvé un petit tweet:

Laurent Geneix (linguiste et journaliste):

Le blues imperturbable de Jean-Louis Murat, aussi vénéneux que chaleureux. Le fantôme de Lou Reed planait sur Saint-Avertin ce soir. – impressionné

 

2) ENTREE

Baptiste Vignol, qu'on n'arrête plus (livres sur Barbara... et enfin son Delon) nous cause du disque de Nolwenn Leroy saluant la chanteuse ( Il se niche quelque chose d’authentique dans sa voix, d’indiscutable, d'apaisant, sans quoi Alain Souchon, Laurent Voulzy, Christophe Miossec ou Jean-Louis Murat ne lui auraient pas écrit de chansons.).  Il salue notamment le choix de reprise de "Hollywood" de Mc Neil, chanson que j'avais justement découverte  dans le livre de Vignol "le top 100 des chansons que l'on devrait tous connaître par cœur".

Comme nous, il regrette l'absence d'une reprise de Murat:  " Ne manquerait donc, s'il fallait pinailler, qu'un air de Murat, le plus sexy de nos folk singers ; Le monde caressant par exemple, sur lequel, à la brune, Nolwenn se serait promenée...".

https://delafenetredenhaut.blogspot.com/2018/11/femme-de-gout.html

3) PLAT PRINCIPAL  "Interview suisse en deux façons"

On retrouve un Jean-Louis toujours et encore charmant, en pleine forme!

- par Yann Zitouni sur RADIO PARADISO, qui date un peu: 11 octobre.  Je n'ai pas trouvé le podcast. Alors, je vous le mets en chargement.

LIEN

A partir de la 22e minute:

Murat indique bien qu'il y aura bien un 3e étage de la fusée et qu'il allait s'y mettre rapidement... Pour finalement dire qu'il aimerait bien faire "une immense danse de canard qui me blinde jusqu'à la fin de la vie"... Plus sérieusement, "j'ai une idée assez précise, mais je me la garde pour moi".

(longue séquence sur Rendre l'âme, et Christophe Pie, aussi sur Sweet Lorraine, Marguerite de Valois (Margot, c'est elle) ("j'étais très amoureux d'Adjani").  

Pour nos amis Suisse: il est dit que Murat est vraiment désolé de ne pas avoir de concerts dans votre pays...

- ET dans "Derrière les notes", 21/10/2018:  C'est un artiste empreint d'une belle poésie que l'on accueille cette semaine: Jean-Louis Murat! Très attaché à sa terre natale, il habite dans une ferme entouré de sa famille. Un être qui revendique une certaine liberté et qui se refuse à adhérer aux codes parisiens. Véritable artisan de la musique, il se plonge volontiers dans l'univers du cinéma, notamment le cinéma italien.  Jean-Louis Murat est un artiste authentique qui parle sans détour. Ce sera également l'occasion de découvrir son nouvel album "Il francese".

Au programme, beaucoup -beaucoup de musiques de JL, les séquences d'interview sont plus des petites  pastilles, mais ce n'est pas inintéressant. L'interview précédente était axée sur le disque, là, il est plus question de l'"environnement personnel".  Quelques notes:  l'Italie (et son côté "en sursis"), et sa relation aux Etats-Unis (le génocide des first nation, plus marquant pour lui que l'esclavage). Murat apprécie qu'on le compare à un amérindien pour le rapport à la terre, le côté contemplatif, le contraire de "time is money".  La journaliste lui dit qu'il rajeunit, et Murat indique que c'est la curiosité, l'hygiène, être amoureux et la rigolade... et essayer de se refaire une virginité. La journaliste lui parle de sa région qu'il lui donne un côté aérien... mais aussi terrien... Enfin soit. Jean-Louis indique qu'il apprécie autant travailler la terre que faire de la musique (50/50) mais qu'il ne veut pas passer pour l'auvergnat de service. "je suis bourré de contradictions": "je suis  énormément  de quelque part mais je désire énormément être de n'importe où, je suis macronien".

Murat se souvient que dans le train en venant, il s'amusait à se mettre successivement à la place de deux personnes à côté de lui: un serveur qui draguait une femme.  A la question de ce que cela a suscité, Jean-Louis indique : de l'excitation sexuelle...

Jean-Louis se souvient qu'il est tombé sur une psy en interview quelques jours avant et qu'elle lui aurait dit qu'il devrait faire une cure, qu'il était complétement timbré... "ça m'a perturbé".  [On n'a pas encore eu vent d'une interview de ce genre]. Il assure que c'est vrai : "elle était sérieuse", par exemple en lui disant "si vous dites que vous êtes entouré que de dingues, c'est ce que c'est vous qui l'êtes".  De là, il parle de la question qui l'interroge beaucoup : l'identité, notamment le flou de l'identité sexuelle, et qui est un thème du disque, et qui est un terre fertile pour la poésie.

Passage sur Silvana Mangano, encore une séquence sur son insaisissabilité, petite séquence sur sa vache et quelques autres propos pour terminer, face aux tourments du monde, par  l'affirmation de vouloir être un "nomade".

N

3) TROU NORMAND

Quelques mots sur le disque sur Musikplease:

musikplease.com/francais-albums-101188/

Si la vie est un éternel recommencement, ce n’est pas le cas de la discographie de Jean-Louis Murat. Moins d’un an après le téméraire « Travaux sur la N89 », voici « Il Francese ». L’heure du renouveau a (encore) sonné. Murat bidouille, expérimente des arrangements improbables. Pour en façonner des chansons empreintes de mélodies modernes et évidentes. #ChapeauBasLAuvergnat

 

4) FARANDOLE DE DESSERTS CINEMA

Du léger, du peu sucré pour finir le repas...

-  Encore et toujours Laetitia Masson qui utilise la musique de Jean-Louis :

 

 

 

- L'autre camarade Claire Denis sort un nouveau film (qui fait référence à un des cinéastes préférés de Jean-Louis, Tarkovski). Arte nous propose une longue vidéo autour de l'utilisation qu'elle fait de la musique... et bien sûr il y a du Jean-Louis. "scène culte" des films de Claire Denis... Ia séquence disparaissant parfois (en ce moment?) de youtube, c'est donc à ne pas rater.

LE LIEN EN PLUS DIGESTIF

Baudelaire toujours d'actu... Murat et l'ami Bertrand Louis

https://next.liberation.fr/musique/2018/11/09/baudelaire-du-temps_1691123

Jean-Louis Murat: «Charles & Léo» (2007) 

Toujours aussi iconoclaste, l’Auvergnat exhume d’une cassette remise par Mathieu Ferré, le fils, douze des vingt-deux poèmes sur lesquels le chanteur anarchiste s’accompagnait au piano. Si Léo Ferré avait enregistré Baudelaire à deux reprises (1957 et 1967), le temps lui a fait défaut pour s’atteler à un troisième volume. Murat s’en charge donc, en respectant à la lettre la structure mélodique de son aîné. Son timbre langoureux se marie notamment à merveille avec la nonchalance musicale de l’Horloge ou la convocation du souvenir (Je n’ai pas oublié). Morgane Imbeaud, l’ex-voix féminine de Cocoon, ne passe pas par hasard sur le vaporeux l’Heautontimoroumènos. Comme souvent avec Murat, un disque qui questionne de prime abord mais établit par la suite sa lente possession.

 

Bertrand Louis: «Baudelaire» (2018)

Il y prend goût aux radicales immersions poétiques, Bertrand Louis. Ne pas mettre ça sur un manque d’inspiration, parce que sa propre plume n’a jamais manqué auparavant de panache. Donc après Philippe Muray (Sans moi, en 2013, déjà une réussite), le voilà qui branche l’électricité pour le prince des nuées. Ici, le lyrisme de la harpe se confronte aux brûlures post-punk, motifs récurrents des dix chansons. Cette exploration formelle apporte une relecture insoupçonnée et captivante des textes. Un son terrien et orageux à la fois, rugueux ou caressant, tendu et happant. Bertrand Louis ose une mélodie aussi venimeuse qu’enveloppante pour embrasser la fugitive beauté d’A une passante, télescope l’anxiété et le sensuel sur Chansons d’après-midi. La voix, qui semble être revenue de tout, creuse les mots, élargit encore plus l’espace. Il paraît que Verlaine sera son prochain angle d’attaque. Si c’est de cette hauteur-là, on accepte volontiers de patienter encore pour des chansons originales.

 

ET bien, c'était un peu long comme repas de famille... Je crois qu'on a assez mangé pour deux jours. A bientôt pour une nouvelle édition.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #il francese

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