Comme vous l'avez vu, j'étais à Clermont la semaine dernière... et en plus du Sancy, j'aime en profiter pour aussi faire des concerts... Et je n'avais pas trop le choix mardi... Cette ville où on ne s'ennuie jamais ne me proposait qu'une soirée dans une résidence étudiante... mais c'est bel et bien le choix que j'aurais fait! Oui, c'était gratuit certes mais pas que parce que... euh... Parce que c'était l'occasion de faire connaissance avec un nouveau groupe, les Montañita, des anciens de Niandra Lades, qui firent partie de l'écurie Kütü Folk. Je n'ai pas eu l'occasion d'en parler dans le blog ( sauf à dire que Matt Low avait parfois tenue la basse du groupe)... mais bon, c'est de l'histoire ancienne... Montañita, c'est tout nouveau, ils font ce soir-là leur deuxième ou troisième concert, après avoir fréquenté les charmantes VINZELLES de Volvic... Soirée déjà spéciale: la chanteuse qui s'accorde habituellement avec Alex Tacos n'est pas là... et figurez-vous qu'ils ont fait appel à MORGANE IMBEAUD pour la soirée... Hein? Mais non, ce n'était pas pour ça que j'étais là! N'importe quoi!
Et j'ai passé un excellent moment avec cette pop énergique avec un gros groupe: guitare acoustique, guitare électrique, clavier et une section rythmique où l'on retrouve le batteur des Dragon Rapide, participant d'Aura aime Murat. Ça chante certes en anglais, mais ça passe un peu derrière la musique, même si le travail harmonique à deux voix est aussi très efficace. Tout ceci a même réussi à faire remuer les quelques étudiants du Crous... Pourquoi tous les résidents n'étaient pas présents à bénéficier de cette belle soirée? C'est une énigme. On devrait en tout cas continuer à entendre parler des MONTANITA!
Des airs qui flottent comme dans un rêve éveillé, des effets au charme suranné enrobant une mélodie comme en apesanteur. Des guitares en apnée qui portent la mélancolie, tout cela porté par deux voix qui n’en font qu’une, prenant un malin plaisir à diffuser leur spleen en guise d'idéal. Montañita, une beauté à laquelle on ne résiste pas. A retrouver:
le 3/03 Durtol (durty old town)
le 4/03 Clermont (la goguette)
le 18/03 VIchy '(médiathèque)
le 8/06 Tulle (les lendemains qui chantent)
Quand à Morgane, elle joue samedi au "lieu dit" (ex poco loco), à 19h30 le 4/02 avant Jean Felzine
On continue de s'occuper en photos et citations... car je n'ai pas de retours du concert de Chasseneuil, et je peux juste vous dire que Meymac annonce complet.
Alors, après le coup de froid de l'article précédent, je vous réchauffe avec l'été 2020:
donne à la vallée. verse ta rosée
J'arrache les pierres Aux murs épais Du tombeau de terre où Tu m'as jeté
Je monte à grand peine Par les chemins Que prennent les reines
Il rejoint sa haute vallée du Mont-d'or [en l'occurence ici : le Mont Aigoual)
les paysans chantent loin d'Anatolie de Sibérie c'est la rumeur errante de leur désespérance.
Terre d'ombre au naturel, traces de violet. Émeraude en permanence, voilà le désir
Vert clair, violet, puis vert foncé. J'aperçois donc le vrai bonheur
Vert clair, violet, puis vert foncé. J'aperçois donc le vrai bonheur
On a vu le monde à l'envers
A peine remis de ce choc
Ils nous laissèrent un seul hiver
Pour tout r'voir, pour tout r'voir en bloc
mon lance-pierres était trop grand. je ne visais rien. ça je m'en défends. ce n'était qu'histoire. de cesser de te jeter de l'eau
Sexes qu'il faut ajuster. Sur la piste des beaux jours
Je vois nos os mêlés à la Prairie
C'est la bête elle-même. Qui me la dit
que la vipère que le corbeau disent pique-pendre sur ton dos mais tu as d'une salope le culot de me dire que tout est amour mais que tout est faux
Redresse le champ de blé. Reviens moissonner. Buddy. Je trouve mon bonheur sur ta couche
J'ai tant et tant jeté de ponts. Pour enjamber nos vies
Au Pont de la mort trouver son âme. Faut pas y compter.
d'où vient ce goût du vertige du spectacle pour Américains (sentier du vertige entre gorges du tarn et de la jonte)
Rapace déployé sur le vide des nuits
Des ailes que nous sommes. Par les branches du ciel.
Une petite pause en semaine m'oblige à interrompre le reportage "Gorges et Causses": j'ai enfin skié dans le Sancy... Et j'ai eu de la chance. Le temps annoncé était nuageux. Dans le téléphérique, j'entends qu'ils n'ont pas vu le sommet depuis un mois!
Les premières pistes sont géniales en haut et c'est assez désert. Mais le vent se met à souffler et là haut, ça fait affleurer la glace, et sur le bas, les canons à neige fonctionnement et c'est plutôt moyen... mais tant pis, je suis là pour le tourisme. J'apprends que la liaison vers Super Besse n'est pas très souvent ouverte... Dommage, je comptais dessus.
Deux salles, deux ambiances : du côté du Guery, la frontière entre nuages et soleil...
Si bien que le Servières est introuvable: j'étais assis sur un gros tronc dépassant de la surface gelée, à 50 centimètres du bord... et un Monsieur me demande où est le lac... "euh, je suis dessus"... Un peu plus tôt, je discutais avec l'employé du téléphérique qui fait le gardien de l'Espace naturel sensible du lac l'été. Il connaît bien Jérôme Pietri... IL me dit qu'il a voyagé un peu partout (Laponie)... et ça l'a aidé à comprendre qu'il n'y avait pas mieux que l'Auvergne.
Dans ce blanc, une tâche de couleur dans l'eau gelée: (je présume que c'est une trace du volcanisme du lieu... à moins que le moufflon puisse être atteint de castapiane).
Je n'ai pas envie de rester sur cette impression de grand blanc.... et je fais demi-tour pour aller au col de la croix-morand... comme si c'était un incontournable.
Pour s'occuper un peu pendant la trêve des confiseurs, j'ai eu envie de revoir mes photos de belles vacances autour des Gorges du Tarn, se goinfrer de soleil et de verdures et de pailles dorées, de rapaces dans le ciel azuré... pour supporter ce gris et ce froid en dehors. Et parce que... je vous les inflige! na!... mais je n'oublie pas Murat....
En descendant : au bord de La LOIRE...
Non, ce n'est pas le mien, c'est le sien.
Je vois partout dans la manière de vivre
La queue du chien qui va mourir
gorge profonde
Routes élevées. Idée d'infini. En être drogué
Seul dans l'étable Levacher. Soigne le veau de l'enragée. Grand-mère a mal c'est l'été. Dans le pays où je suis né. Le foin coupé
On va sans fin vers l'horizon. Tout bouffi de mémoire
File arracher le chardon. Que fais-tu ? Moi je crève. Dit [la sauterelle] mignon
La maison d'enfance m'est revenue
En forme noire embrasser Diane. Faut pas y compter. À nouveau le feu dans la montagne. Que la fée des eaux vienne à la faille. Faut pas y compter.
Comme le Mikado Oublie cette histoire
Ma contrée était de sable, mes sujets des ombres innombrables.
et quand brille sa lumière hors du commun
Quel village où suis-je égaré. Nu dans la grande transhumance. Reste aux lois de la gravité.
quand je n'ai pas pris le temps sur l'instant
de répondre à ton caprice d'enfant
j'étais je te jure innocent
de tout ce fatras qui empoisonnait l'adolescent
La campagne a des appas
[diaporama ci-dessous : causses]
Où finit le hameau. Tout là-haut. C'est la fin du village.
De formidables randonnées (ci-dessous: le Mont lozère de Mr Stevenson)
Sur le chevreuil tremble la feuille
Ma destinée est jonchée de paysages verts
le sublime. Sur la terrasse, sous les cimes [Point sublime]
Aubrac (un petit coin très auvergnat):
Nous voilà pèlerins à la chair périssable. La poussière de nos guêtres tombe au moindre mot. (sur le chemin de Compostelle)
Pierre Périllat de Vélo Magazine (décembre 22) signe un joli article sur une virée au Sancy avec l'ancien pro BROCHARD... et convoque Jean-Louis Murat... et pas qu'un peu!
Il est question de "députés biberonneurs" au lac Chauvet. "J'avais pas la réf", j'ai donc cherché: C'était le lieu de pêche habituel de trois anciens députés du Puy-de-Dôme : Joseph Planeix, Arsène Boulay et Fernand Sauzedde, ainsi que leur assistant parlementaire Michel Charasse. François Mitterrand leur rendait visite tous les ans (premier week-end du mois d’août), avec Anne Pingeot, y compris lorsqu'il était président de la République... et jusqu'à sa mort. Il a été fait un documentaire ("Le promeneur du Lac Chauvet" écrit et réalisé par Marc-Alexis Roquejoffre et Barcha Bauer) sur ces rendez-vous moins connus que la Roche de Solutré. Il y a une plaque commémorative au lac semble-t-il que j'ai dû voir, mais que je n'ai pas gardé en mémoire :
Interview assez longue et intéressante de Pierre Mikaïloff dans la dépêche d'Evreux: On pourra le retrouver à la médiathèque local le 27/01... et au détour d'une phrase:
« J’adore rencontrer des gens dont, parfois, je ne connais absolument rien. J’adore m’immerger dans leur travail avant de les voir. Parmi les rencontres que j’ai beaucoup appréciées et qui m’ont même donné une autre opinion du personnage, il y a, par exemple, Jean-Louis Murat. Un personnage extrêmement intelligent, extrêmement drôle à interviewer.
LE LIEN CONCERTS EN PLUS
Du côté du site les ENCHANTEURS, on a trouvé un ami belge pour faire figurer Murat dans son "best" des concerts de l'année 2022 :
Jean-Louis Murat(au Réflektor à Liège), avril 2022. Jean-Louis Murat enchaîne les albums (on a renoncé à les compter) et se produit sur scène sans discontinuer. Ce soir-là, entouré d’une équipe de fidèles, il nous a présenté un concert de rêve, mêlant blues-rock et country, avec quelques incursions dans la pop histoire de dérider l’atmosphère. Des chansons en majorité au rythme lent, pour nous emmener au loin, dans les montagnes de son Auvergne chérie ou dans les grands espaces américains. Une échappée comme seule la musique peut nous offrir. Murat est décidément le plus grand songwriter français.
Chansons terriennes, samedi 1er avril à 20 h 30 au Théâtre d’Annonay (de 5 à 18 euros). La forte tête du pop-rock fabrication française entre en scène avec son dernier album studio au « savoureux goût de western auvergnat ». Dans La vraie vie de Buck John, on retrouve ses thématiques favorites : les voyages, l’amour, la transmission, l’histoire…
Dans la Montagne, une toute petite mention du concert de Meymac dans un article sur les concerts autour de TULLE. Ambiance sans doute plus introvertie et rock avec le chanteur auvergnat Jean-Louis Murat, qui sera sur la scène du cinéma Le Soubise, à Meymac, le 3 février, avec son nouvel album enregistré chez lui et en petit comité, La vraie vie de Buck John. Après Montluçon, ça sera forcement un concert réussi : Si ça avance, si ça recule, comment veux-tu que je manque TULLE? s'est déjà dit le chanteur.
LE LIEN ELEVATION DE NIVEAU POUR NE PAS FINIR SUR UNE MAUVAISE NOTE
"Finir l'année et commencer l'autre avec Blaise Cendrars C’était un projet qui lui tenait particulièrement à cœur, et l’enregistrement, sur une idée de sa fille Marie, eut lieu à Bruxelles en 1990. Quand on entend aujourd’hui la voix de Jean-Louis Trintignant disant La Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars, accompagné par la musique de Jean-Louis Murat, on part avec lui, le train nous secoue, la petite Jehanne nous émeut, avec ses « Dis Blaise… » et Moscou est bien la ville aux mille et trois clochers, et Cendrars le « mauvais poète », « qui ne savait pas aller jusqu’au bout ». En plus d’avoir redonné vie à ce projet, présenté par le spécialiste du poète, Claude Leroy, les Disques du maquis y ont associé Enki Bilal, ami de Trintignant, joignant son talent dans ce livre objet musical, premier d’une collection de Bookson, qui met d’emblée la barre très haut et redonne à la croisée des genres tous ses sens ! Il faut dire que Cendrars ne cesse de surprendre et d’émerveiller : la preuve par cet autre poème, intitulé La fin du monde filmée par l'ange N.-D., fruit de « ma plus belle nuit d’écriture, ma plus belle nuit d’amour », dira Cendrars de ce moment d’exception du 1er septembre 1917 qui remit sa main (la gauche, celle qui lui reste) à la page. Le fac-similé des éditions de la Sirène (1919), où Cendrars était illustré par Fernand Leger, est publié par Denoël. Un superbe livre et une lecture ad hoc pour terminer l’année puisqu’il commence ainsi : 31 décembre : « Dieu le père est à son bureau américain »… début d’une promenade divine qui verra « toutes les villes du monde s’agglomérer Parvis notre Dame », et bien d’autres choses encore, sous l’œil de l’Ange à la trompette….
Il y eut un temps où Jean-Louis Murat n'avait pas totalement confiance en sa guitare... et à ce moment-là, souvent, il y avait Jérôme PIETRI. Dans Passions Privées, sur L'ange déchu ("J'en avais chié d'ailleurs, parce que je ne jouais pas beaucoup de slide [...] Il a gardé 3 gouzis à la fin"), le Matelot (le final qui n'existe pas dans la version edit du clip).
C'est Alain Bonnefont qui fit la connexion avec Murat... Et à son tour, c'est Jérôme (oui, c'est lui Jérôme) qui parla de Denis Clavaizolle à Murat... Est-ce que ces deux-là ne se seraient pas rencontrés sans cela? On peut penser que si, mais quand même, on peut retenir la belle histoire... D'autant que du côté de Jérôme, Jean-Louis a aussi été décisif: (quand Jérôme a failli raccrocher... )
Murat m'a remonté les bretelles, m'a dit « Viens courir », il m'a amené courir, je lui suis redevable. La course, ça te remet d'aplomb mentalement. Parce que le moral dépend du physique, contrairement à ce qu'on pourrait supposer, et c'est vachement vrai, mais quand t'es jeune, t'en as pas conscience. Jean-Louis était un adepte du footing. On y allait avec Alain régulièrement".
Jérôme raconte aussi très bien ce que le travail avec Jean-Louis Murat lui a apporté : la recherche du tempo, de la bonne tonalité.
'Moi, je me rappelle, comme il m'honorait de sa confiance en tant qu'instrumentiste, j'étais très touché et les deux semaines d'enregistrement chez Pathé, il m'honorait tellement que je me suis retrouvé avec toutes les parties de guitares à faire le dernier jour. Donc, j'ai fait pratiquement 24 heures de guitares non-stop".
Tout ceci, et encore plus, on le retrouve dans ces formidables interviews réalisées par Matthieu Guillaumond en 2014 (passionnantes sur le travail avec Murat) .
Et comme Jean-Louis, Jérôme Pietri se refuse à raccrocher. Last of the fishing days est sorti pendant le confinement... et on le retrouvera en concerts en 2023.
Et pourquoi que je vous en cause: J'ai pu assister à l'enregistrement d'un "blues café live" du site bluesactu.com jeudi dernier dans lequel il était invité, avec une session live, et j'ai été épaté... notamment par les premiers titres enchaînés. Un gros blues rock, parfois très ZZ Top (référence commune avec Murat) et un jeu de guitare impressionnant... et malgré le gros son, tout en finesse. Pour vous poser le bonhomme, je crois que le solo bien connu ci-dessous s'impose:
Les propos autour de l'écologie, tenus lors de l'interview m'ont également rendus très sympathique le bonhomme... et les quelques mots échangés ensuite.
Retrouvez prochainement cette session live sur le site bluesactu.com
Voici une vidéo que Matthieu nous avait fait en rétrospective et archive : on voit notamment PIEtri et PIE Chris accompagnés Calvin Russel... Quand j'ai montré la pochette de Passions Privées, Jérôme a eu une pensée émue pour Christophe, se rappelant son décès au moment où il partait en Guadeloupe. Ils ont travaillé ensemble pour Murat, Audigier, Too bad.
A l'occasion du concert " 50 ans de rock à Clermont", avec Yann Clavaizolle à la batterie (les deux étaient crédités dans Cheyenne Automne":
Une autre émission "blues live café" était enregistrée ce jeudi... Théo Charaf. Je l'avais déjà écouté aux Abattoirs cet automne... et surprise pour moi, RAOUL VIGNAL, l'un des grands représentants du folk en France, déjà vu aux Belles Journées en 2017 l'accompagnait! Deux voix, deux guitares, c'était vraiment magnifique. Ils vont sortir un disque en commun (je crois à partir de leur prestation live stream commune de 2020 à l'épicerie moderne) ... et on va sans doute en entendre parler! ET on se met à rêver d'un french CSNY...
Ah, ça, j'aime un article qui arrive tout fait, c'est parfait après les fêtes pour essayer de se reprendre en main un peu... Moi qui vous avait promis de l'animation à l'occasion des 13 ans du blog! Disons que j'ai juste un peu de retard... Un peu comme M.F. et son compte-rendu de Montluçon... mais OUI! MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS! Donc à bientôt pour pleins de choses "tard que jamais"... Si jamais faut attendre l'automne pour le nouvel album, ceci dit, faut pas se presser non plus... D'autant qu'ils annoncent de la neige...
Enfin, soit, un grand Merci à M.F.! Et on compte sur vous pour les retours pour les concerts de Meymac notamment!
Vague à l' âme sur l’embarcadère.
Murat de nouveau à Montluçon ! Je n'en croyais pas la rumeur. Avait-il croisé Rover lui vantant, après ces trois passages, les qualités du pâté aux pommes de terre et l'accueil extrêmement chaleureux des Bourbonnais ?
Un seul concert ici, en trente ans, les Betty boop avaient forcément changées mais leur enthousiasme était toujours intact et dans les campagnes environnantes, les bandes de fidèles parmi les fidèles seraient immanquablement au rendez-vous.
Enfin, pour une fois, nous n'aurions pas à descendre dans son fief, c'est lui qui venait à nous, pour sûr, c' était une bonne nouvelle.
Bref, il fallait se mobiliser, recruter quelques nouveaux adeptes ; ceux et celles passé.e.s sans le voir, appeler les quinquas acquis à la cause ; téléphone en surchauffe : tu sais quoi ?...
Perso, j'étais toujours sous l’emprise des vapeurs d' iode du concert estival en Charente ... Soit disant que ça lui ne réussissait pas la mer et l'iode au J-L, ses montagnes lui manquaient, tu parles Charles, loin des yeux, loin du cœur... jamais je l'avais vu autant frétillant, détendu, plein d'humour et séduisant avec sa chemise couleur fraises écrasées ! Faut dire que les conditions étaient réunies, un charmant festival de la chanson dans les dunes, chaleur d'été, brise du soir, une cause pour soutenir la recherche contre une maladie… Public conscient de leur chance et touché en plein cœur ; les ingrédients étaient là...
Je l’attendais avec impatience cette future soirée de décembre...le jour J, aucun bémol, les copines et copains au diapason, mais ce soir-là, comment dire... coté ambiance... à Montluçon, ce fut un concert un peu singulier, tendance surréaliste !
Le premier commentaire de J-L pris la forme d'une diatribe contre un journaliste local et son article de l'époque, il y a 30 ans... rancunes tenaces, quand elles nous tiennent... Ensuite, les intermèdes alternaient entre scuds envoyés par ci, par-là, saupoudrés d’humour potache, voire vachard, un brin acerbe suite aux propos, trop complaisants d'une sympathisante dans la salle... laquelle sans le vouloir, nous l’a énervé un peu plus.
En quelque sorte, rien de surprenant, le J-L qu'on affectionne aussi, plus ou moins habile selon l’humeur du jour, « aficionados » des joutes verbales, de l’ironie, des provocations, comme des propos éloignés du politiquement correct. A prendre avec des pincettes ou à ignorer, c'est selon les caractères.
D'aucuns diront qu'il semblait las, pas motivé, il dira lui-même avant de commencer qu'il fallait bien se mettre à jouer ! C'était le dernier concert de cette tournée... il nous l'a bien dit, pas de chance pour vous...flûte alors, Demi-soupir !
Cafardeux, fatigué ? Tout passe, tout lasse, tout casse... Soit.
Cependant, une fois rodé, l’Auvergnat et ses musiciens se lancent, assurent et enchaînent les chansons du dernier album avec raffinement et rythmique hypnotique. Petits détours par le chemin des poneys, rencontre éphémère avec un chat et une princesse of the cool, à Yvetot, la pharmacienne nous indique la route pour Monboudif, près du Ciné Vox, l'endroit préféré de Jean Bizarre afin de contempler l 'arc-en-ciel, puisdirection Taormina, pied au plancher.
Rien à redire. Toujours excellent notre J-L entre douceur introspective et énergie galvanisante.
Devant la scène, ça chaloupait, les quinquas et autre jeunesse en goguette retrouvaient leurs 20 ans. Manquait quand même la cerise sur le gâteau, la chemise couleur fraises écrasées !
Et puis, ce fut l'apothéose...A force de mauvaises ondes, les forces diaboliques s’abattaient sur la fin de la soirée, les mystiques ont même pu croire au châtiment divin. Soudainement, un claquement intempestif se fit entendre, les regards se tournèrent vers les spots, pas de fumée... Le concert continua, malgré un J-L et des musiciens dubitatifs. Les pétarades s’enchaînèrent, le bruit fut localisé, les amplis s’emballaient, la guitare fulminait, coupe, coupe...(Marcel !) fini par lancer J-L.
Console et enceintes endiablées furent éteintes. Cette fois, le fil conducteur s'était définitivement rompu, tout ça ce n’était vraiment pas courant, dépité J-L fit volte-face, lumières !
Une fin curieuse et écourtée, un public interrogatif, dans l’empathie pour l’artiste interloqué à juste titre et cette fois pour rien dans l'affaire...
Une traversée de soirée légèrement kafkaïenne, un peu comme un rendez-vous à part, un peu manqué, parcouru par ce sentiment de vacuité qui nous étreint parfois.
Dis, quand reviendras-tu ?
Peut-être pour le prochain album, histoire d’exorciser les démons et d'ironiser sur les surcharges électriques à Montluçon...
bon, je vous avais promis un mois de décembre un peu plus agité sur le blog, mais finalement, je n'ai pas tenu le rythme... mais en 2023... promis: ça repart! et je vous exprime tous mes voeux...
En 2023, prenez des couleurs!
Si le chemin semble difficile, foncez!
Mais si 2023 peut être une voie bien tracée... Je vous le souhaite!
En 2022 si vous vous êtes bien marais, et bien, continuez!
En 2023, même si la météo annonçait grand beau pour profiter du paysage et qu'en fait, il fait gris.. et bien, dites tant pis.
Bonne année au Jura, et aux autres massifs, et aux gens de la plaine!
En 2023, si vous croyez voir un congre sortir d'un arbre mort, consultez!
Qu'une cascade de tendresse et d'amour tombe sur vous, mais pas trop fort!
En 2023, des belles visites et de belles rencontres... comme le 24 juin par exemple...
En 2023, que votre regard porte loin!
Je vous souhaite que ça aille bien sur tous les plans!
(Photos du 31/12 du plateau d'HAUTEVILLE, Cormaranche en Bugey -marais de vaux au belvédère de planachat, 1234m, cascade du trou de la marmite et de la charabotte en repartant.)