Je prends le temps de vous donner quelques nouvelles! Je suis à fond sur les préparations du Week-end... mais on commence à y voir à peu près clair.
Il reste encore quelques places : billetterie (pass 2 jours et le vendredi : 3 sets concoctés rien que pour nous! Avec la participation exceptionnelle du très rare Bertrand Louis, multiples coups de coeur de l'académie charles cros, et de l'encore plus rare "Mlle Personne"!).
Infos pratiques:
Les portes ouvrent à 19 heures les deux soirs. Le fotomat propose des petits encas (pizza...)... et des nombreuses bières et du vin naturel...
Pensez à votre carte d'adhérent obligatoire pour accéder à la salle pour ceux qui étaient là l'année dernière, pour les autres, adhésion obligatoire à l'association à prix libre (Le Fotomat fonctionne sans subvention, et est un lieu d'expression pour toutes les cultures et expressions, notamment depuis quelques temps, pour la communauté LGBT+).
Nombreux stands : dédicace de Pierre Andrieu ("les jours du jaguar", du livret de la conférence de l'année dernière (par Pascal Torrin - si vous ne l'avez pas réservé, il sera disponible pour 5 euros-, Stand des Volcans (vendredi et/ou samedi) pour acheter des vinyles, et les livres, Des CD singles et/ou promos le vendredi, et aussi, le recueil d'interviews proposé par P. DUCHER! Si vous avez réservé des affiches auprès de moi, je ferai la distribution en fin de soirée (MERCI DE PENSER A AVOIR DE LA MONNAIE!). Et puis bien-sûr, vous trouverez les CD des artistes, notamment le dernier album des Dory4 paru cette année, ou les productions de Soleil Brun, ou l'Autre Philippe... entre autres! Merci de soutenir la musique vivante!
N'arrivez pas trop tard pour profiter de l'exposition, et de la scène ouverte (avec Pierre-Emmanuel qui pourrait se promener avec sa guitare, et Vivien au piano). Et soyez en forme! Les soirées vont se terminer tard, avec "mlle personne" en "cinéma de minuit" le vendredi... et un concert de plus de 30 titres le samedi!
Voici les affiches qu'on a vu apparaitre sur les réseaux sociaux cette semaine:
Le "all stars Mikaelian's band" clôturera la soirée:
Et voici les replays de la semaine:
LES ATTABLES REPLAY sur radio campus clermont. J'ai causé et TRISTAN SAVOIE également! IL révèle ses choix de reprise!
C'était lundi, et le jour suivant, c'est Pierre Andrieu qui a causé de son livre et de la soirée:
On s'y attendait, à cette nouvelle, depuis si longtemps... Déjà en 2015, Madame m'écrivait :"Merci beaucoup pour votre invitation [soirée Unplugged Murat], mais mon état physique m'empêche désormais de me rendre à tout spectacle", en 2021, qu'elle n'écrivait presque plus... Des années de souffrance et... cette loi sur la fin de vie qui est retardée encore et qui fut la dernière occasion de l'entendre si je ne m'abuse.
Depuis que Baptiste Vignol m'avait permis de réaliser une interview en 2010, moi qui débutait presque, j'étais si surpris et fier de pouvoir la réaliser... et découvrir ce mail qui s'affiche "HARDY -DUTRONC", quelle émotion! Je l'avais contactée trois ou quatre fois ensuite, et elle m'avait toujours répondu avec gentillesse. Et ils ne sont pas nombreux ceux dont on sait qu'on aura toujours une réponse, et c'est pour ça aussi qu'elle était dans le panthéon des "Grands"... la classe absolue, une icône totale, et que je n'aimais pas les critiques qu'on lui faisait. Comme Murat, elle avait sa liberté de ton... et c'est tout à son honneur.
En mai 2023, je l'avais sollicité pour participer à la libre antenne sur Europe 1 avec Moix (que je savais très fan):
"Je ne peux plus rien faire maintenant. En tout cas, je garde un très bon souvenir de la séance de Memory divine et j’adore toujours cette chanson que j’avais reçue alors que mon album (Rendez-vous sous la pluie, je crois) était quasiment terminé. Mais j’aimais trop cette chanson pour ne pas l’enregistrer in extremis. Dommage que vous ne me l’ayez pas demandé plus tôt. Bonne émission ! " (en 2021, elle m'avait quand même dit ne plus avoir écouté JLM depuis des années).
On avait ensuite échangé car Régis Pulisciano (Oomiaq, le musicien du Mustango tour, je pense à lui ce matin) m'avait demandé que je le mette en contact. Et elle avait acceptée... C'était un petit bonheur de faire ce plaisir à Régis dont Françoise est la chanteuse préférée. Françoise était la star qu'il ne fallait pas craindre de rencontrer (même si pour moi, ce ne fut que par mails)...
Voici quelques mots à cette occasion:
Sans son pygmalion Serge, Jane n’aurait jamais chanté, l’idée ne l’aurait sans doute pas effleurée. Mais Camille c’est très différent, elle est et a en tout cas été une géniale mélodiste et parolière, une géniale chanteuse aussi bien sûr. Pas besoin de pygmalion ! On m’a transmis que Serge aurait regretté que je ne lui demande pas de faire tout un album avec lui et j’ai répondu que si j’avais fait un album avec lui les chansons auraient été les siennes alors que je préférais que ce soit les miennes même si elles n’étaient pas aussi bonnes que les siennes.
Camille : qu’est-elle donc devenue, on ne l’entend plus ? J’adorais ses chansons et elle le sait bien. J’aurais aimé chanter un duo avec elle dans mon album de duos (commandé par ma maison de disques), mais je n'arrive pas à chanter correctement ce qui est très rythmique alors j’y avais renoncé. Vous savez ce qu’elle devient ? Je sais juste qu'elle a eu un enfant. (Dans cet album, il y a un duo génial avec un chanteur auteur-compositeur anglais Ben Christophers : My beautiful demon.)
Voici donc l'interview de 2010. Je lui avais transmis une série de questions, qu'on avait un peu complété je crois.
Inter-ViOUS et MURAT-, numéro 5 : FRANCOISE HARDY
Alors ce qui est bien, c'est qu'on pourrait se passer de présentation pour une fois... mais une personnalité de ce genre mérite "introduction", tapis rouge et canapés... Elle nous accompagne depuis les sixties (une période étrange sans doute située d'après mon enquête entre les années 1950 et 1970) et mène carrière en toute humilité.... malgré un statut d'icône mérité : Damon Albarn avec Blur, Malcom Mac Laren (qui vient de mourir) ont fait appel à elle pour des participations, et elle a écrit ou interprété des nombreuses chansons qui resteront... et qui, signe de leur qualité, font l'objet de nombreuses reprises: mon amie la rose, comment te dire adieu, fais moi une place, message personnel, au fond d'un rêve doré (nana surf), l'amitié.... Bien sûr, c'est à l'occasion de la sortie de "la pluie sans parapluie" où figure un titre écrit et produit par Jean-Louis Murat (memory divine) qu'elle a bien voulu répondre à mes questions... mais point question de promotion: elle aime réellement Jean-Louis Murat... et lui rend un bel hommage ici.
Baptiste Vignol a eu la gentillesse de vous parler de mon modeste blog et je suis très honoré que vous acceptiez de répondre à quelques questions (je suis dans mes petits souliers...). Le principe de "l'interViOUS et MURAT" est de faire parler une personne de son lien avec le sieur Murat et pour un artiste d'évoquer des points communs artistiques ou des divergences.
Voilà depuis janvier que je suis de près l'histoire de cette collaboration puisque l'info de l'enregistrement d'une chanson de Jean-Louis est sorti sur un forum qui vous est consacré un ou deux jours après l'enregistrement (janvier)... On en a, petit-à-petit, appris un peu plus... mais il reste quelques points à éclaircir...
-Etpour commencer, je suis obligé de vous poser une question (les Muratiens, acharnés des inédits, m'en voudraient trop si je ne vous la posais pas). Jean-Louis vous a envoyé 4 chansons et vous n'avez retenu que "Memory divine". Vous rappelez-vous des titres des autres chansons?
F. HARDY : Les autres chansons s'intitulaient : Tous les chanteurs sont malheureux,L'envie de vivre, La nature du moi. Mais aucune ne m'emballait autant que Memory divine or, à quelques exceptions près, je ne me lance dans l'enregistrement d'une chanson que si j'ai un coup de foudre pour elle.
- Vous avez reçu des maquettes assez abouties. Est-ce à dire qu'elles n'étaient pas des simples démos "guitare-voix"?
F. HARDY : Il y avait juste une rythmique, mais les guitares et l'ambiance musicale étaient si parfaites pour mon goût, que je ne voulais rien d'autre.
- Comment s'est passé le choix de confier la production à Jean-Louis Murat (Il est venu plusieurs fois à Paris et a enregistré la base rythmique à Clermont )? Vous avez dit que ça avait été"facile" et "hyper rapide": cela ne nous étonne pas de Murat... et sa "façon" de ne pas trop se poser de question en studio mais comment cela a-t-il été compatible avec votre perfectionnisme et votre anxiété naturelle?
F. HARDY : Mon album était presque terminé, nous avions des deadlines qu'il était impossible de repousser encore. Il fallait donc faire vite. Mais même si j'avais eu tout le temps devant moi, j'aurais tenu à ce que ce soit Jean-Louis qui refasse dans ma tonalité ce qu'il avait fait sur sa demo. Il m'a mailé la nouvelle rythmique qu'il a faite chez lui et comme l'intro n'était pas exactement la même que dans la 1ère version, j'ai chipoté à ce sujet pour finir par lâcher prise.
- Il était en studio avec vous. Avez-vous eu des discussions sur l’interprétation à proprement parler du titre ?
F. HARDY: Non. Je faisais juste à la fin une petite faute de mise en place que Jean-Louis m'a signalée. Par ailleurs, j'étais surprise qu'il ne reste pas pour le choix des prises de voix - il pensait sûrement que c'était plus de mon ressort que du sien - et qu'il n'assiste pas au mix du début à la fin – mais sans doute faisait-il confiance à son ingénieur du son auquel il avait dû donner ses instructions. Pendant le mix, nous papotions dans une sorte de petit salon : c'était une situation totalement inédite pour moi. Je connais des chanteurs que le choix des prises de voix et les mix assomment, Jacques Dutronc par exemple, alors que pour moi, il est inconcevable de ne pas y participer ne serait-ce que par ma seule présence.
- Jean-Louis avait donné un texte à Thierry Stremler (un de vos compositeurs) il y a quelques années. Ce dernier a-t-il joué un rôle dans cette collaboration ?
F. HARDY: Vous me l'apprenez. Si Thierry avait joué un rôle dans cette collaboration inattendue, il me l'aurait sans aucun doute fait savoir.
- Est-ce que vous avez été surprise de recevoir un titre en anglais de la part de Jean-Louis Murat? On le sait défenseur de la chanson française, tout en ayant en stock semble-t-il un grand nombre de chansons en anglais... Y a-t-il eu une vraie discussion pour qu'il fasse un texte en français? Ensuite, il a été aussi question de modifier "lick" en "live"?
F. HARDY: Bizarrement, j'étais tellement enthousiasmée par la chanson que je ne me suis pas posé de questions sur le fait qu'elle soit en anglais. Virgin aurait aimé un texte en français. J'ai transmis la demande à Jean-Louis qui tenait à ce que son texte reste en anglais. De toute façon, nous étions trop pressés par le temps pour envisager une autre texte. Il est vrai qu'il y a eu un tout petit problème sur le mot "lick". Jean-Louis avait d'abord écrit : I want to lip a late passion" après c'est devenu "I want to lick". Comme mon gros dictionnaire anglais me donnait des signifiications improbables des deux mots ou pas de signification du tout, j'ai pensé les remplacer par "live". Mais lors des premières prises de voix, dès que Jean-Louis m'a entendu chanter "I want to live", il est arrivé en trombe pour me dire que c'était "lick" et pas "live", et que son texte avait été vérifié par un agrégé d'anglais. Ce qui est amusant, c'est que j'ai mailé la chanson à Ben Christophers, un artiste britannique avec lequel je travaille de temps en temps et dont j'étais impatiente d'avoir l'avis. Il m'a répondu ceci : "Yes the song is great, I like your double vocal in the chorus, I'm not sure what the lyrics mean either but it's cool…"
- Oui, avec Murat, on n’est jamais sûr de ça !! Vous avez craqué sur cette chanson ( "j'étais folle de la maquette" et " De nature obsessionnelle, je n’écoutais alors plus que cette chanson" avez-vous dit). Est-ce que vous écoutez encore la maquette ou votre version?
F. HARDY: Les deux mon capitaine.
-… petit moussaillon plutôt !…. Vous avez eu ce commentaire : "j’ai régulièrement fantasmé d’enregistrer un album avec Jean-Louis Murat, dont les réalisations me paraissent toujours d’une perfection absolue et dont je suis attentivement la carrière depuis Mustango ". Ce n'est pas un mince compliment et même peu de ses fans le diraient! Est-ce que vous avez d'autres albums fétiches de Jean-Louis? et pourriez-vous nous citer les 3 titres que vous aimez le plus?
F. HARDY: J'ai surtout eu ce fantasme, lors de difficultés surgies pendant l'enregistrement de mon dernier album, parce que j'avais écouté certains morceaux du dernier album de Jean-Louis et avais été saisie, en effet, par la perfection de la production.
S'il fallait choisir trois titres de Jean-Louis Murat, je prendrais : L'amour et les Etats-Unis, Monsieur craindrait les demoiselles, M le maudit. Mais ça me contrarie de ne pas citer Caillou ni aucun titre de Mustango que j'ai écouté en boucle pendant un an à peu près.
-Au grand journal ( ouétait-ce pas dans On n'est pas couché de Ruquier ?), vous avez dit qu'il vous était difficile d'envisager de donner à quelqu'un la charge entière d'un de vos albums. Même à Murat, malgré cette "perfection absolue"?
F. HARDY: La production et la réalisation sont deux choses différentes. Il est impossible dans l'absolu qu'un artiste, si talentueux qu'il soit, fût-il Gainsbourg, ponde douze très bonnes chansons pour un même album.
"route Manset"
- Par ailleurs, vous étiez avec Murat sur le tribute "Route Manset"... On cite régulièrement cette référence concernant Murat... Qu'est-ce que vous en pensez? J'aime bien l'impression "ligne claire" pour votre musique... et je trouve qu'elle correspond bien à une bonne partie de la discographie de Manset (le pop "atelier du crabe" par exemple). Par ailleurs, ils ont tout deux écrit leur "vénus" (Manset pour Bashung). En tant que vénusienne, lequel des deux titres préférez-vous?
F. HARDY: Pour ne pas faire de jaloux, je choisirai la Vénus de Bananarama!
- Ma question sur Manset ne vous inspire pas… Dommage… j’y travaille en ce moment et j’aurais bien voulu l’avis d’une grande spécialiste de la chanson…
Concernant une comparaison entre vous et ces deux artistes, ce qui me vient à l’esprit, c’est quand même la hauteur de leur « prétention », artistique… (même s’ils s’aiment aussi en artisan) alors que vous semblez d’une humilité à toute épreuve ? Est-ce que vous vous rangez à l’avis de Gainsbourg sur la chanson art mineur ?
F. HARDY: La plupart des gens ignorent la signification d'"art majeur" et d'"art mineur". Serge qui était pervers sur les bords a joué là-dessus. Il savait qu'il serait mal compris et que cette incompréhension susciterait des discussions totalement à côté de la plaque qui satisfairaient son goût de la provocation. UN ART MAJEUR EST UN ART QUI REQUIERT UNE INITIATION (la peinture, l'architecture, la grande musique) ALORS QU'UN ART MINEUR N'EN REQUIERT AUCUNE. Mais cela n'a rien à voir avec la qualité des productions. Il y a au moins autant de très mauvaises choses en musique classique qu'en pop music et une mélodie très inspirée de pop music n'a rien à envier à un thème mélodique inspiré de musique classique. AUTREMENT DIT, EN MATIERE D'ART, LES TERMES "MAJEUR" ET "MINEUR" QUALIFIENT LA NATURE DE CET ART, EN AUCUN CAS SA VALEUR.
En fait, je n'ai pas bien compris votre question. Est-ce que"Route Manset" est la compilation qui a été faite avec des interprétations des chansons de Manset par des artistes différents, dont moi ? Je ne m'en souviens plus bien, car, malheureusement, je n'ai pas le CD.
J'ai eu une très mauvaise expérience avec Gérard Manset dont j'apprécie beaucoup certaines chansons ("Je tuerai la pianiste" sur le dernier Bashung fait partie de ses nombreux petits ou grands chef d'œuvre) : chaque fois qu'il m'a proposé quelque chose, j'ai trouvé ça très mauvais et très éloigné de ma personnalité profonde.
Il me semble que Jean-Louis est plus prolifique que Manset. La prolificité implique une certaine facilité à composer, à écrire, mais le revers en est souvent un manque relatif de discernement sur la valeur de ce que l'on fait. Et puis, si l'on produit trop, on fatigue le client et on ne se renouvelle pas toujours assez ! On ne peut pas écrire et composer des chansons vraiment fortes si on en en compose et en écrit non stop. C'était un gros défaut de Benjamin Biolay dont les albums s'enchaînaient sans transition et comportaient de moins en moins de mélodies fortes. Un arbre ne peut pas donner des fruits toute l'année. Ni Serge ni Bashung n'étaient prolifiques - et Souchon et Voulzy ne l'ont jamais été non plus.
- Vous connaissiez à peine Jean-Louis Murat (je n'ai pas trouvé trace de rencontre, ou peut-être sur un plateau d'Ardisson) ... Est-ce qu'il est devenu votre ami?
F. HARDY: Je l'avais invité dans mon Vivement dimanche de l'an 2000 (je crois) [cf ci dessous l'extrait] et j'étais ensuite allée le voir à l'Olympia. Ca s'est arrêté là. Il faut des circonstances diverses et variées pour qu'une amitié se construise. Il faut surtout avoir vécu des choses ensemble. Mes plus grands amis sont des personnes avec qui j'ai travaillé et que les circonstances m'ont amenée à revoir. Un ami, c'est aussi quelqu'un qui peut vous parler de choses intimes et vice versa. Je ne veux que du bien à Jean-louis Murat. En ce sens, je suis donc son alliée. Mais ça ne suffit pas pour parler d'amitié.
- Jean-Louis Murat (en évoquant sa choriste du dernier album Cherie ) disait "j'adore les voix de filles qui ne craignent pas les garçons". Pensez-vous avoir à ses yeux cette qualité là (tout en ayant "cette absence de sérénité touchante" dont il vous a parlé)?
F. HARDY: Je ne pense pas. j'ai toujours eu peur de tout, en particulier des insectes, des virus et des garçons (sortes de virus macroscopiques). C'est sans doute la raison pour laquelle ma voix est si limitée ! De toute façon, je ne suis plus une fille mais une femme passablement blette. Et certains hommes mûrs, voire blettes, me font encore plus peur aujourdhui que les garçons hier.
- Jean-Louis Murat aime le « vous » , il me semble que vous y êtes fidèle aussi dans vos textes… Est-ce que vous auriez d’autres points de comparaison entre vos deux styles ?
F. HARDY: Beaucoup d'auteurs aiment le vouvoiement, ne serait-ce que parce que la sonorité de "vous" est si belle. Serge Gainsbourg l'a pas mal utilisé (- "J'avoue, j'en ai bavé pour vous, mon amour, avant d'avoir eu vent de vous..." - Quelle beauté ! ) Guy Béart aussi : "Ce qu'il y a de bon en vous, c'est vous" dans sa chanson "Vous"… etc… L'une de mes chansons préférées "Cet enfant que je t'avais fait" de Brigitte Fontaine et Jacques Higelin fait plus fort encore avec le protagoniste masculin qui utilise le tutoiement et la protagoniste féminine qui utilise le vouvoiement (Offrez-moi une cigarette, J'aime la forme de vos mains,Que disiez-vous ? Caressez- moi encore la tête, J'ai tout mon temps jusqu'à demain, Que disiez-vous ?)
Est-ce que dans votre œuvre, vous avez une chanson qui vous fait penser à Murat, ou dont Jean-Louis Murat aurait participé à l’inspiration ?
F. HARDY: Le mot "œuvre" est un grand mot qui va pour Murat, Manset, Gainsbourg, Trenet, Brassens… Pas pour moi !
Non, je ne crois pas. Mon vocabulaire est mille fois plus limité que celui de Jean-Louis et mon inspiration moins riche, plus simple aussi : toute ma vie, j'aurai juste tenté de mettre en mots sur des mélodies venant du cœur les émotions et les sentiments que je ne pouvais exprimer de vive voix à la personne qui me les inspirait plus ou moins malgré elle. Ca n'allait pas plus loin - ça ne va pas plus loin - alors que l'inspiration de Jean-Louis me semble aller beaucoup plus loin. Même si nous avons le Capricorne en commun, le Verseau et d'autres facteurs que je ne connais pas, parmi lesquels le talent qui relève plus de l'inné que de l'acquis, lui auront valu un champ de conscience à coup sûr moins étroit que le mien !
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Interview réalisée par mails du 18/05/2010 au 20/05/2010.
Dans cette interview, aucune question ne traite de la crise du marché du disque.
Tous mes remerciements à Françoise Hardy, et à Baptiste Vignol.
PS:
"J'adore son caractère d'ado chiante", nous avait confessé Jean-Louis Murat. On avait alors joué les messagers. "C'est mon côté saturnien ça. On sait que les gens qui sont nés à la culmination ou à la levée de Saturne ont une fixation au stade de l'adolescence". L'écouter répondre ça un après-midi de mars 2010, allongée sur le canapé de son appartement du XVIe arrondissement parisien, ce n'était pas rien. RFI ce matin
Ah, obligé éplucher toute l'émission de Nagui du jour.... et rien, rien... Le site indique pourtant que NINE D'URSO, actrice du dernier Assayas avait choisi d'écouter Jean-Louis Murat "je vous attendais". Je ne mentionne pas qu'elle est la fille d'Inès De La Fressange (ou presque), car elle a suivi un beau parcours "républicain" : après avoir abandonné les bancs de Normale-Sup (Théâtre), elle s'est formée à l'école nationale de théâtre de Lille et enchaîne, à trente ans, les rôles (bientôt en George Sand sur F2). Qu'à cela ne tienne, hop, hop, je tente de la trouver sur les réseaux sociaux... et 5 minutes après, voici sa réponse (c'est bien les réseaux sociaux parfois!).
- Pourquoi ce choix de Jean-Louis Murat?
Nine d'Urso:
J’ai découvert JL Murat en 2015, quand j’étais à l’Ecole Normale Supérieure. C’est mon coloc de l’époque qui m’a fait découvrir l’album Madame Deshoulières et nous avons passé des soirées magnifiques à l’écouter. Je sortais d’un cursus très lourd en classe prépa, où le travail d’exégèse très approfondi peut parfois avoir le travers de blesser la magie incompréhensible de la littérature. Murat m’a prouvé qu’on pouvait s’emparer d’une œuvre poétique complexe, parfois obscure, et aller la gratouiller jusqu’au fond sans jamais la dénaturer. Le choix de Huppert est brillant, elle joue fantastiquement toujours en ayant l’air de penser à autre chose, ce qui rend ses mots encore plus percutants. L’assemblage musical est instruit mais jamais frimeur, comme un cocon pour le texte, il lui rend hommage et le fait vibrer encore plus fort, c’est majestueux.
Merci, Nine! Ravi de compter une jeune muratienne de plus!
Petite pierre supplémentaire : Sur ce site, Nine raconte une expérience de montagne:
« Lors du premier mois de la troisième année, on devait partir un mois en voyage, en totale déconnection, sans téléphone, sans ordinateur. J’ai décidé de suivre des bergers dans les Pyrénées pour expliquer les transhumances, explique-t-elle. Je n’ai pas eu de mal à respecter les consignes car il n’y avait pas de réseau, pas d’eau, pas d’électricité, juste deux messieurs, trois chiens et 2 400 brebis. Ça a été l’expérience la plus folle, la plus joyeuse, la plus éprouvante de ma vie. En revenant, j’ai préparé une mini-pièce de 20 minutes intitulée Oh Rambonette ! Avec en sous-titre « Toutes les brebis s’appellent Francis ». Ces gens, que je retourne d’ailleurs voir, m’ont appris le rapport au corps, au silence, à la conversation, à la persévérance… »
A 52 minutes, la maladie d'amour, suivie de quelques propos (la rencontre autour de Cendrillon, "frère d'arme" etc), et cette phrase:
"Un artiste aussi entier, ample puissant, idéaliste un artiste du paysage, de l'amour, avec une telle voracité de vie et en même temps, sans cesse, comme moi, guetter par la mélancolie, la tentation de la disparition, cette mélancolie de JL me consolant, la puissance consolatrice de Jean-Louis Murat est phénoménale".
"Tous mes livres ont été écrits depuis en l'écoutant, et de savoir qu'il n'y aura plus de nouvel album de JLM, me donne le sentiment d'être orphelin"
LE LIEN EN PLUS
Quelques extraits d'interviews sélectionnés par SEGUIER, l'éditeur de F. Vergeade :
Nota bene : Week-end Murat, yes sir! Merci de me signaler si vous avez acheté des billets, mais que vous vous pourrez pas vous rendre à l'événement le vendredi ou le samedi (afin de faire bénéficier de ses places à d'autres). Il reste quelques pass et des billets pour le vendredi!
Banne d'Ordanche ventée, conférence de rédaction avec l'ensemble de l'équipe (moi, Paulo, Florence D., moi, Paulo...), genêts déposés sur une tombe à la Bourboule, deux heures à discuter autour de Jean-Louis avec un couple si touchant (le moment le plus marquant du week-end? -on en reparle en juillet-), petit cadeau à Jean E. croisé par hasard, avant de sauter dans la voiture pour Royat, presque un an après le concert de Jean-Louis, ce vendredi, c'est Jérôme Pietri... qui nous déclare que sa façon à lui d'honorer Jean-Louis, ça sera d'aller au Servières dimanche (vous l'avez peut-être vu vous qui étiez nombreux à pérégriner -pas péleriner- sur les hauteurs?)... et de nous raconter quelques anecdotes (dont sa dernière rencontre avec Jean-Louis au lac... qu'il aurait aimé plus longue). Lendemain, malgré deux nuits d'insomnie: Roche-Charles, j'étais déjà passé près, mais j'avais choisi de filer sur la Godivelle. Une méchante coupe rase, vers l'autel, au début du calvaire, mais la magie du lieu opère. Mais par où sont-ils donc arrivés avec le 4/4 piloté par Marco? Quand la soirée se terminera par une séquence de "Murat en plein air", on se dit que c'était vraiment le programme parfait pour un 25 mai. Mais ça nous fait arriver un peu tard pour flyer pour le week-end Murat... surprise, il y a un vrai barnum devant la coopé, avec bar et la foule y restera nombreuse à discuter (à 2 heures, il y a encore du monde) pendant que dans la petite coopé, Pierre Andrieu fait danser JP Nataf. Toujours tiraillé entre profiter de tous les copains, faire des relations publiques, se présenter aux nombreux amis facebook jamais rencontrés, ou des inter-ViOUSvés (Alain Artaud, Armelle Pioline que je n'aurai pas vu)....
Et voilà pour le petit compte-rendu personnel, je ne fais pas exprès de ne pas parler plus de la soirée, vous avez les vidéos sur youtube... et ce jour, avec la coopé, à un Podcast, avec beaucoup d'extrait ou des chansons entières. Avec des interviews de Masson, Vergeade, Laure D. (qui indique 489 chansons dans le catalogue, et autres propos très intéressants), Morgane... et aussi quelques "inconnus" interrogés....
Chanson figurant dans l'émission (... oula, aucun souvenir de ce titre!):
- La Féline, notre invitée au Week-end Murat, yes sir! a été interrogée une dizaine de minutes sur Radio Averne ce mardi: en podcast, elle raconte très bien l'idée de la soirée "influences" du 21/06 (où on retrouvera dans l'exercice Alain Bonnefont et Bertrand Louis!)
Nous aussi, on essaye cette année de faire parler de Murat autour de l'événement, on sera présent sur Radio Campus avec Tristan Savoie, France 3 Région et France Bleu devraient également nous offrir quelques minutes!
PS: France 3 était présent le samedi 25 mai, mais pas de reportage dans les journaux des jours suivants! En fait, c'est une émission complète (documentaire) qui a été prévue et qui devrait être diffusée à la fin de l'année!
- Vente de disques: Jean-Louis était dans le top album au 30/05 (23e!!), avec la moitié du stock de vinyles (un peu plus : 268) vendue... mais il a disparu la semaine suivante (il aurait fallu en vendre au moins 104 supplémentaires pour apparaitre dans le classement).
- Encore quelques mentions des livres:
République du centre 5/06/2024
- et Figaro Madame pour Pierre Andrieu:
- Et un habitant de Thiers est très fan de Jean-Louis Murat!
Comme je le disais dans un article précédent, nous aurons un petit supermarché au Fotomat lors du Week-end Murat: en plus du livret très étoffé de la conférence de l'an dernier réservable avec les entrées sur helloasso (il reste une vingtaine de pass, et des places pour un soir), la Scop des volcans sera là pour des vinyles et les livres ( dont "les jours du jaguar" que vous pourrez vous faire dédicacer). Patrick Ducher proposera également son ouvrage reprenant interviews télé et radio de JL Murat, et enfin, vous pouvez réserver auprès de moi, l'affiche "te garder près de nous" proposé le 25 mai dernier à la Coopérative par le lycée St-Giraud d'Aurillac au prix de 5 euros (zone contact ou dans les commentaires) avant le 10 juin. Merci de prévoir de l espèce pour le paiement.
- Je ne m'occupe que de ceux qui viennent au Week-end! "Habiter trop loin", ce n'est pas une excuse, merci. Pour moi, l'affiche est un souvenir pour ceux qui était à la coopé ou au week-end.
Passons à la promenade dans le jardin qui sent les acacias.
Voici les différentes éditions :
Le coffret d'origine (DVD et cd) et l'édition Télérama de 2007:
Un document de 2004 promo sur papier glacé qui reprend l'ensemble des paroles, avec le texte suivant:
Et vient rejoindre la famille l'édition vinyle de 2024. C'est un bel objet, mais on aurait pu rêver d'un livret un peu plus développé. Deux personnes ont signalé des défauts sur des vinyles. Les miens sont bons. Pas de Cd mais c'est sur les plateformes en écoute.