Angoulême, et avant ça, Interview dans Sud-Ouest
Publié le 17 Novembre 2011
Allez, on prend ses petites habitudes et on ouvre un article pour vous laisser écouler vos salves de joie et d'émotions, et votre angoulement, heureux spectacteurs du pectacle de Jean-Louis Murat de demain à ANGOULEME...
Article du jour avec interview dans SUD-OUEST pour l'annoncer:
http://www.sudouest.fr/2011/11/17/la-voix-de-murat-555415-4720.php
Angoulême
Le chanteur auvergnat se produira demain soir à La Nef. Sa tournée fait suite à la sortie de son dernier album, « Grand lièvre ».
Les oreilles qui le suivent depuis les années 80 notent que sur son nouvel album, la voix de Jean-Louis Murat n'a pas pris une ride. Le même timbre, avec un accent du Sud-Ouest sur certaines voyelles. « C'est parce que le patois auvergnat n'est rien d'autre que de l'occitan », explique le chanteur qui se produira en concert demain, à La Nef (1). Rencontre avec un Auvergnat (pas) comme les autres.
« Sud Ouest ». Ce n'est pas la première fois que vous venez chanter à Angoulême ?
Jean-Louis Murat. Non. La dernière fois, c'était il y a quatre ou cinq ans et je m'en souviens très bien : j'avais mangé des huîtres juste avant le concert et j'ai été malade toute la soirée.
« Sud Ouest ». Votre dernier album s'intitule « Grand lièvre ». Pourquoi ?
Jean-Louis Murat. Pour que les gens se posent des questions, et je vois que ça marche. C'était aussi le titre d'une chanson que je n'ai finalement pas retenue sur l'album.
Pourquoi n'avez-vous pas retenu cette chanson ?
Elle s'est mal débrouillée. Il y a des chansons pas très malignes, qui loupent le bus… Des chansons un peu tocardes.
Vous avez intégré des chœurs sur ce nouvel album, fait nouveau chez vous. Pourquoi ce changement ?
J'ai toujours aimé les chœurs. Mais je me disais que c'était un truc de filles, qu'il fallait leur laisser les chœurs un peu comme on leur laisse le ménage. Quelque chose de machiste, comme ça… Alors vous voyez, c'est comme si j'épousais une cause féministe en faisant chanter des hommes en chœur. Je me suis amusé à les enregistrer assez fort, à la façon des années 70.
La plupart de vos textes laissent beaucoup de place à l'imagination. Trois chansons de ce nouvel album - « Je voudrais me perdre de vue », « Vendre les prés » et « Le Champion espagnol » - sont différentes. Presque plus accessibles ?
Ces trois textes sont assez narratifs. Mais je préfère lorsque mes chansons sont plus personnelles parce que j'ai l'impression qu'ainsi, elles s'useront moins vite. Et que du coup, moi aussi, je m'userai moins vite. Je n'aime pas être saisi.
Pouvez-vous m'expliquer ce que vous avez voulu raconter dans la chanson « Alexandrie » ?
« Alexandrie » parle de voyage. Elle fait référence à Alexandre le Grand, Cléopâtre… J'aime l'Histoire. Et puis c'est une chanson à la mémoire d'une amie qui s'est tuée à moto. À chaque fois que je la chante, je pense à elle.
Et « La Lettre de la pampa » ?
Cette chanson-là évoque l'idée d'être retiré du monde. Moi je me trouverais sûrement mieux sur la Lune, ou en tout cas ailleurs sur Terre…
Pourtant, vous vivez en Auvergne. On fait difficilement plus « terrien »…
J'ai effectivement acheté une vieille ferme en Auverge, il y a vingt ans. C'est parce que c'est là d'où je viens. Le hasard m'a fait Auvergnat.
Vous entendez-vous bien avec les Auvergnats ?
Non. Les paysans auvergnats ne s'entendent avec personne et moi non plus.
Propos recueillis par catherine methon
Jean-Louis Murat, en concert à La Nef, rue Louis-Pergaud, à Angoulême, demain, à 20 h 30.
Abonnés : 17 €. Location : 22 €. Sur place : 24 €. Tél. 05 45 25 97 00.