Comme on nous parle... d'AUXERRE... et autres radios...
Publié le 12 Mai 2013
14 mai 2013 / L’Etage - Rennes (35) http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Jean-Louis-Murat-en-concert-a-l-etage-mardi-14-_35238-avd-20130508-65109217_actuLocale.Htm
16 mai 2013 / Maison de la Culture - Amiens (80)
22 juin 2013 / Coopérative de Mai - Clermont-Ferrand (63) - concert exceptionnel pour Clermauvergne Humanitaire
Bon, rien sur AUXERRE pour l'instant... mais j'ouvre la page pour les commentaires, notamment de King Arthur [CF CI DESSOUS, merci beaucoup à elle]... qui était présente hier, pour l'avant-dernier concert de la tournée de Printemps.
ET POUR LES RETARDATAIRES comme moi:
En attendant, je suis enfin en train d'écouter le "comme on nous parle" de Mardi dernier, interviewé par Pascale CLARK, Murat continuait à seriner sa nouvelle sérenité, "paix" dit-il... qui prépare la guerre. Signe de cette paix, Murat parlant de la mort qui l'angoissait tant en terme de "curiosité"... Emission très intéressante... même la chronique de Nicolas Rey, même si cela laisse sans voix Murat.
Surtout Murat annonce qu'il espère enregistrer un album cet été!!
L'émission:
http://www.franceinter.fr/emission-comme-on-nous-parle-jean-louis-murat-0
Ecoutable:
J'essayais de retrouver le "On connait la musique" d'EUROPE 1 du 4 mai, mais il n'est pas podcastable... même si l'émission du lendemain l'est, elle... Etrange. J'avais écouté d'une oreille discrète...
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/On-connait-la-musique/
ET dernière émission à réécouter: Une petite séquence de quelques minutes, en début d'émission "Mauvais genre", c'est sur France Culture,
http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-italia-arrabiata-2013-05-04
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LE COMPTE-RENDU de King Artur, le concert d'AUXERRE:
Arrivés en début d'après-midi à Auxerre sous un ciel nuageux entrecoupé d'éclaircies qui donnent l'Yonne de beaux reflets orageux. Originaire de Joigny par ma famille, je ne connaissais cependant pas Auxerre et la ville mérite le détour. L'Yonne est un superbe fleuve majestueux et tourbillonnant avec de beaux rivages. Auxerre est une ville où séjournèrent des rois et fut riche. Elle est dotée d'une impressionnante cathédrale dans laquelle est venue prier Jeanne d'Arc et la ville, sur le flanc d'un coteau ( comme beaucoup de villes de cette région de la Bourgogne ) est pavée et flanquée de maisons en torchis et à chevrons (« Cadet Roussel a trois maisons qui ne lui coûtent guèèèreu, elles n'ont ni poutre ni chevrons, c'est pour loger les hirondelles, ah ah ah oui vraiment Cadet Roussel est bon enfant » ) tout ça pour vous dire que Cadet Roussel est natif d'Auxerre et avait un joyeux caractère, il possède une statue très amusante sur une place de centre-ville...
Au fait !!!...
Voilà nous y sommes. Salle du Silex, le long de l'Yonne ( très gonflée après ces crues... bon, j'arrête ! )
Une heure à l'avance, on ne sait jamais, on veut être juste devant la scène. Nous empruntons le chemin qui passe à l'arrière de la salle et là nous rencontrons dehors Jean-Louis, en jean, cheveux ébouriffés, yeux plissés par la lumière, en train de discuter avec des gens du staff, dans la douceur du soleil rasant. Nous lui lançons un bonjour, il nous le rend avec un grand geste de la main. Ouh ! la rencontre s'annonce bonne …
La salle du Silex est un peu décevante, large fosse et une dizaine de places assises mais très en hauteur, si bien que ni les spectateurs ni Jean-Louis ne peuvent s'apercevoir mutuellement. Nombre de gens qui s'étaient précipités en haut sont vite redescendus ,déçus par l'emplacement.
A vue de nez, on est 250 dans la salle. En même temps, c'est Auxerre et c'est le long pont de l'Ascension...on ne pouvait pas espérer beaucoup de monde.
Nous sommes juste devant la scène, mais si je veux voir Jean-Louis, Stéphane est décapité par une de ses cymbales, ah ! Dilemme cornélien !
Première partie à 21 h précises : Holden composé de Armelle Pioline et de son guitariste (?) je pensais qu'ils étaient trois, ce soir ils ne sont que deux... ? Est-ce pour cela que j'ai trouvé ça fort ennuyeux (et je n'étais pas la seule si j'en juge par mes voisins immédiats …) hormis deux anciens titres ,très pop, Madrid et Dans la Glace , l'ensemble de la prestation passe mal sur scène... je n'en dirai pas plus car il y a peut être des gens qui apprécient .
22h : Jean-Louis arrive sur scène accompagné de Stéphane ( cravate grise cette fois, Stéphane ).
« Bonsoir » et c'est parti pour Over and Over...décidément, ce titre passe mal sur scène, est-ce parce qu'il est le premier de la set-list et que Jean- Louis n'est pas échauffé mais il a du mal à trouver le ton et il se plante à plusieurs reprises sur le texte, oublie les paroles, jongle … bon, on passe à Belle et sa belle route enneigée … rien à dire. Plus fort, plus puissant et c'est Lindberg Business, excellent sur scène, longue intro, longs morceaux de guitare intermédiaires (je ne sais pas le terme technique), c'est comme toujours très bon et le public apprécie.
L'eau de la rivière : excellent inédit , très rock , qui contribue à chauffer le public et Jean-Louis ( et mon cœur fait boum, boum, boum, boum )
Il s'arrête quelques instants et nous introduit Stéphane et ça tombe bien parce qu'il vient de joliment s'illustrer sur les précédents morceaux. Il est ovationné... « Stéphane, Stéphane !! » si bien que Jean-Louis fait mine de s'en offusquer et lui conseille de « désormais faire un show à lui tout seul avec des filles sur la scène top-less » et lui prédit un franc succès ... Stéphane semble timide, il n'est sans doute pas encore habitué aux feux des projecteurs, il est vrai que sur cette tournée, il est plus mis en valeur que lorsqu'il y a d'autres musiciens et franchement, c'est une justice que de lui redonner cette place de choix car c'est un batteur-percussioniste de grand talent... il est prodigieux, j'ai souvent quitté des yeux Jean-Louis pour admirer le virtuose jongler avec ses baguettes et ses différents instruments avec une dextérité et un professionnalisme qui impose le respect.
(Je tenais à faire un couplet sur Stéphane cette fois, c'est fait ! )
Je ne vais vous faire la set-list de façon rigoureuse car cette fois, je ne l'ai pas notée et tout le monde commence ...
1/ à la connaître.
2/ à savoir que Jean-Louis la modifie à sa guise …
Non, je préfère vous parler des moments forts ou des spécificités.
Notamment,
J'ai tué parce que je m'ennuyais :
Jean-Louis rechigne un peu en marmonnant « Ouais, elle est sur la set-list mais je ne sais pas si je vais la chanter » en plaisantant avec Stéphane... eh bien, le sort en est jeté. Problème d'accord avec la guitare en cours de chanson, il s'arrête brusquement « bon on va vous la refaire « il recommence et re-plantage … un ange passe. Regards échangés avec Stéphane et il lui signe d'abandonner et de quitter la scène , nous dit « bon on va vous faire autre chose » et entame le Chat noir .
Mieux que les autres fois car on a droit en fin de morceau aux fameux petits miaou-miaou qui sont faits par ses enfants sur le disque et le dernier couplet est entonné avec une voix flûtée d'enfant comme quand il imite la petite Sophie dans le Mont Sans-Souci (rires dans la salle, qui continuent au moment des applaudissements)... il nous a fait une jolie prestation.
Jean-Louis accorde sa guitare en disant « qu'il faut bien faire avec puisqu’il n'en a qu'une » « c'est joli Auxerre et puis vous avez une jolie cathédrale, pas comme la nôtre !… comment il s'appelle déjà votre ruisseau ? Ah ma guitare n'aime pas la flotte , à chaque fois elle se désaccorde ... » très disert ce soir, à l'aise, près de faire complètement disparaître cette réputation d'ours qui lui colle aux basques.
Sans pitié pour le cheval :
Toujours aussi bon ...mais pourquoi toujours ces foutues sardines sur le fond d'écran ?
Tout dépend du sniper :
mieux chanté, plus « vécue » sur ce concert que la précédente fois à St Ouen l'Aumône. Chanson tout de même obscure ( Sniper ?, observateur??) déconcertante,qui demande à être apprivoisée ( par nos oreilles )
Je voudrais à présent souligner le GRAND moment de la soirée, Amour n'est pas Querelle et là, j'entends mes voisines de SOA ricaner (et elles auront raison!) « Ah tu vois que tu l'apprécies en concert cette chanson ! »)...il est vrai qu'à SOA je l'avais trouvée plutôt insipide et cette fois, c'était, comment dire... l'extase.
Lorsqu'il a entamé la première note (au sifflet ) le temps a suspendu son vol , comme dit le poète. L'assistance était suspendue à ses lèvres, retenait son souffle de peur de briser l'équilibre fragile des molécules en suspension dans l'atmosphère autour de lui. Il a du ressentir l'état de grâce car il a foncé dans la suspension béate qui régnait autour de lui telle une comète échevelée éblouissant le ciel de ses paillettes... Il était DEDANS, il était LA, il VIVAIT sa chanson, au delà du temps, des époques, il était un pied dans le 15eme siècle qu'il aime tant, un pied dans le présent et un pied ?...( non, je rigole ...)
Le public ne s'y est pas trompé, des hourras, des bravos plus chauds se sont élevés, dans un tonnerre d’applaudissements.
Quel homme ! Quel artiste ! « L'excellence ! » a dit mon voisin et ne se penchant vers moi.
Jean-Louis a paru décompresser soudain de tant de tension nerveuse. Même impression d'épuisement à la fin de Michigan, ce très beau inédit qui plaît tant à Martial. Il a fini sa chanson en donnant le sentiment d'être vidé, d'avoir tout donné sur ce morceau. Pourtant , il n'a pas été le meilleur sur ce concert, les versions du Trianon ou du Botanique m'ont semblé bien supérieures à ce qu'il a fait hier... il avait commencé à plaisanter en disant « bon je vais vous faire un petite nouvelle, Michigan, ensuite vous ne l'entendrez plus, il n'y a plus que trois dates ( deux en fait, Rennes (bonjour Didier ! ) et Amiens... ) et après je l'arrête …Michigan oui... pourquoi pas le Missouri ? « il a blagué et cela l'a sans doute déconcentré. Et puis il ne faut pas plaisanter avec les chansons graves.
Il quitte la scène rapidement suivi de Stéphane.
RAPPEL
Jean-Louis revient et termine avec Ginette Ramade qui est toujours aussi belle, chanson méconnue et à laquelle son auteur a rendu toute sa place dans cette tournée.
Puis l'extraordinaire Voodoo bien sûr, ultime décharge d'adrénaline, Jean-Louis nous chante « BONSOIR et MERCI » sur les dernières notes et quitte rapidement la scène avec Stéphane.
Il ne reviendra pas. La fatigue sans doute pour cette antépénultième prestation.
Rendez-vous ensuite autour d'un tabouret de bar, à côté du stand de Jocelyne, pour les dédicaces qui sont assez nombreuses comme à chaque fois.Je lui dirai mes réflexions sur le contenu du concert et conclurai tout de même par « on dirait que c'est mieux à chaque fois... » malgré la fatigue qui se fait sentir en fin de tournée … en tout cas c'est à chaque fois différent avec Jean- Louis, comme les chocolats dans une boîte dont on découvre le parfum une fois qu'on a croqué dedans...
M.Murat est un sacré artiste et on espère qu'il ne fera pas sienne une de ses blagues de la soirée « bon là j'arrête ma carrière sur scène... » !
LE LIEN EN PLUS:
Une personne découvre Murat avec Toboggan... et apprécie:
http://lesveillesmusicales.com/2013/05/09/jean-louis-murat-tobbogan-n/