Grand retour sur le premier concert (Gravenchon -2)
Publié le 16 Mars 2010
"Jean Louis Murat à Notre Dame de Gravenchon Seine Maritime
12 mars 2010
1ère date de la Tournée « Le cours ordinaire des choses ».
Il fait un temps normand quand on arrive à l’Arcade, Notre Dame de Gravenchon- 60 km de Rouen/ 40 km du Havre, la Seine à ses pieds- : brume, taux d’humidité maximale, petite température… brrrrrrrr…. Le printemps n’est pas encore là…. Mais il viendra.
9000 âmes vivent à l’ombre de l’une des plates-formes pétrochimiques les plus importantes de France. C’est ici que l’on raffine le pétrole qui irrigue notre économie et permet à la petite ville d’avoir SA salle de spectacle et d’y accueillir JL Murat, en résidence et en concert (où comment l’industrie finance parfois la musique... : paradoxe ou justice économique ? On se dit que les tuyaux d’Internet, comme ceux du Pétrole, pourraient eux aussi prendre leur part dans le financement de la « vie culturelle »…).
A 20 h 30, Amélie ouvre le concert (http://www.myspace.com/ameleia) de sa belle voix folk (quelque part entre Bjork et Alela Diane), elle est chaleureusement applaudie par le public. Puis, JLM fait son apparition, accompagné de ses trois musiciens (Stéphane Reynaud à la batterie, Fred Jimenez à la basse et Denis Clavaizole aux claviers). Le visage fermé, il semble tendu, et le restera pendant une bonne moitié de concert. C’est la première date ! Le stress est perceptible et ses récentes déclarations parasitent un peu notre écoute : on guette le bonhomme, comme il est guetté par ses musiciens (Jimenez, attentif à l’extrême). Puis quelque part vers « 16 heures, qu’est ce que tu fais ? » et JL Murat relève la tête, jette un regard vers la salle, et adresse enfin un mot au public. Ce n’est pas la foule des grands jours mais tous les présents écoutent attentivement et applaudissent chaque titre avec enthousiasme. La set list(e) -une vingtaine de titres- avec au moins une nouvelle chanson : « pour un ami dépressif, si vous aussi vous avez un ami dépressif ?… ! » nous dit JL Murat (ironique ?) est centrée sur le dernier album.
Comme sur l’album, la guitare est omniprésente, mais les claviers apportent, sur certains titres, une différence intéressante avec le disque (comme sur M le maudit, en final, excellent). Les titres plus calmes (lumières tombantes, très réussies) alternent avec des morceaux plus rageurs (stromboscopes, fascinants) au cours desquels, JLM s’emporte (s’envole, décolle) avec la musique, le chant semblant moins assuré (on l’a déjà vu plus sûr de sa voix). Au final, ce concert, prometteur, nous laisse comme un peu sur notre faim, comme il se doit (c’est le premier) et comme il ne se doit pas : il nous semble qu’avec toutes les possibilités qu’offrent aujourd’hui son « œuvre », il était possible de faire autrement que d’interrompre « Caillou » en cours de route. « Plus envie de la chanter », qu’à cela ne tienne : JLM devrait trouver quelques titres dans son répertoire pour pallier cette panne. Et pourquoi faire encore crier le Papillon ? Par goût personnel, on aurait bien réentendu quelques extraits d’Un parfum d’acacia au jardin. Hey ! Jean Louis ! z’y va ! va-z-y quoiiiiiiiiiii !
Florence
Set list(e) :
Ginette ramade (magique)
La mésange bleue
Taïga (oui)
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16 heures qu’est-ce que tu fais ?
la Tige d’or
Chanter est ma façon d’errer
Mousse noire
Taormina
Lady of Orcival
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Chanson pour un ami dépressif
Le cours ordinaire des choses
Se mettre aux anges
Caillou (stop en cours de route : « j’ai plus envie de la chanter celle là »)
Papillon
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-
M le Maudit (final en beauté)
Muratiens imminents, les – indiquent les quelques titres que je n’ai pas notés et/ou pas reconnus…..
Ah, voilà une set-liste plus complète, et j'ai le plaisir d'y voir Mousse noire.... Se mettre aux anges fera sans doute plaisir à beaucoup... même si moi, je n'en ai pas de grand souvenir en scène (un peu endormant sans cordes...).