INTERVIEW -PHONER RADIO CANADA +article blog

Publié le 16 Décembre 2009


C'est en écoute sur ce lien:

http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3Dhttp://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBFX/MoniqueGiroux200912151600.asx


Ca commence à 40 minutes... "voilà 15 ans que je ne suis pas venu... par manque d'invitations..."
L'interview part après naturellement sur Nashville...Petite séquence intéressante autour de la remarque de la présentatrice: "vous faites de la chanson québecoise sans le savoir: "bibliothèque française et discothèque américaine"...
Après, ça repart dans le moins intéressant : la crise dans le monde de la musique, même si là, JLM part aussi de la perte d'un  savoir-faire (luthiers, studios...) et pas seulement des maisons de disque. Apparemment, au Québec, la situation est meilleure. Pour Jean-Louis Murat, il y a un désintérêt sur la chanson française et prend exemple de tous les groupes qui chantent en anglais.  Bien sûr, cela est un thème sensible au Québec. Après, il faut écouter, c'est intéressant. Il y a "une crise de l'imaginaire collectif"... qui passe pour Jean-Louis Murat d'abord par un langage maternel.
Jean-Louis Murat parle d'une certaine désaffection en son égard, par son langage et ses libres propos. "je m'affirme par la langue" et  "on me colle une image réactionnaire"... "je ne sais plus où me mettre"...
L'intervieweuse lui propose finalement quasiment l'asile politique....  Fin à 60minutes....

Assez intéressant.... je l'enregistre... et vous le fais partager (bon, c'est encore un enregistrement top merdique label qualité moins... mais on entend très bien!)

http://www.megaupload.com/?d=467V6E8T



je remercie ce blogueur écrivain d'en avoir parlé:
http://www.stanleypean.com/?p=717

ce matin (17/12):
http://blogues.cyberpresse.ca/brunet/?p=807
"Bashung n’est plus, la France n’est quand même pas perdue ! La France compte plusieurs grands talents, JLM est certes l’un des plus grands de tous".

Rédigé par Pierrot

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T
<br /> Pierrot, tu parlais de Manset, qui vend des disques sans la moindre promo et a l'air de faire bien tourner son petit système perso...<br /> <br /> Il ne faut pas oublier qu'il a récemment écrit pas mal de trucs pour des disques assez grand public (Raphaël, Indochine, le dernier Bashung); les royalties de ces travaux parallèles ne sont donc<br /> pas pour rien dans l'autonomie dont il fait preuve, je suppose...<br /> <br /> Peut-être que Murat devrait en prendre de la graine, et se remettre au boulot pour d'autres?<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Un concert "happening" (ou pas d'ailleurs)  en ligne   serait un peu<br /> comme un cake aux Carambar......sans Carambar ou un débat public sur les nanotechnologies sans...... public <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> oui, mais et "le parfum"?...c'est sans public... mais c'est bien quand même...<br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Plus sérieusement: je suis d'accord avec cette idée d'une implication accrue de l'artiste qui veut pouvoir être libre par rapport à sa maison de disque.<br /> <br /> Mais je ne sais pas si le moment est bien choisi: aujourd'hui, ça ne saurait être qu'une solution de sauvetage "pour l'honneur". Alors qu'à l'époque où il vendait encore pas mal, ça aurait eu une<br /> classe folle. Et sans doute plus de "poids".<br /> <br /> D'autres l'ont fait en leur temps. Les pionniers français en la matière ont sans doute été Jean Ferrat, quand il a quitté Barclay pour devenir totalement indépendant (disques Temey), et Léo<br /> Ferré, qui a aussi quitté Barclay pour devenir son propre producteur.<br /> Mais bon, c'était quasiment la préhistoire, hein...<br /> <br /> Ce qui m'étonne, ces temps-ci, c'est la position de victime où se place Murat, au sujet de ses inédits (qu'il ne pourrait plus diffuser, soi disant): je n'ai jamais compris pourquoi il se<br /> payait le luxe de publier des livres en édition limitée (dont le fameux 1451), et pourquoi il n'avait jamais fait la même chose pour ses inédits. Est-il vraiment tenu légalement par sa maison de<br /> disque? Ou bien s'agit-il de frilosité?<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> Il semble qu'effectivement il y ait un contrôle de la maison de disques: par exemple le projet BO09 dont il a dit que la maison de disque n'en voulait pas.<br /> <br /> Par rapport au business, j'ai évoqué un peu ses femmes pour rigoler... Je ne sais pas trop quelle implication il a réellement. J'ai supputé...<br /> <br /> <br />
T
<br /> "Ses femmes devraient un peu lui botter les fesses"<br /> <br /> J'aime quand tu parles sur ce ton, Muse ! <br /> <br /> Ca me rend tout chose <br /> <br /> Ah ah...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Ben justement, c'est là où il est complètement contradictoire. Il se plaint que ça marche pas mais il laisse tout le boulot de comm à ses compagnes. Or, ça fait partie de son boulot aussi la comm<br /> et le business. Il peut pas jouer l'enfant gâté éternellement et chouigner à la moindre pécadille...La comm n'est certainement pas l'aspect du métier le plus passionnant pour lui mais s'il ne s'y<br /> penche pas un peu également, qu'il ne s'étonne pas que ça merdoie...<br /> Quand on veut être indépendant, on mouille le maillot et pas uniquement sur le volet qui nous intéresse.<br /> Je crois pas que Lazarro adorait faire de la compta et tout l'aspect commercial mais il s'y est mis quand il avait créé Boucherie Production. Et si ça a bien marché un temps, c'est parce qu'il<br /> s'est retroussé les manches. L'a pas attendu après quelqu'un d'autre pour faire les trucs à sa place. Sinon le label n'aurait même pas existé.<br /> Bon je sais, tu vas me dire que Murat n'a plus l'âge qu'avait Lazarro mais combien tu as d'artistes de son âge ou bien plus vieux qui tournent en se débrouillant tout seuls ? Plein. Et se ne sont<br /> pas des amateurs.<br /> <br /> Donc ses femmes devraient un peu lui botter les fesses, lui dire d'arrêter de jouer le vieux gamin capricieux et d'envisager de s'impliquer un peu dans le business. S'il attend que ça lui tombe<br /> tout cuit dans le bec, peut attendre longtemps...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je ne pense pas que Murat n'est pas là dedans... Il veut être détaché de ces contingences... Il a ses femmes pour le buziness..<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Il aurait l'opportunité je pense de créer son label à la fois de prod et de distrib, un peu comme l'avait François Hadji Lazarro. Avec les risques que ça comporte certes mais là, il pourrait être<br /> patron de bout en bout.<br /> Et ça pourrait être une forme de label virtuel avec des happening de concerts sur des sites d'infos par exemple ou des sites qui vendent des disques.<br /> On a bien maintenant des journaux en ligne, pourquoi pas des concerts happening en ligne sur des sites qui achètent sa prestation?<br /> Le fonctionnement pourrait relever d'une forme de coopérative avec différents musiciens qui font fonctionner le label avec lui, organisent la comm...à mon avis, s'il planche un peu plus avec les<br /> nouvelles technologies, il pourrait arriver à tirer son épingle du jeu. Et d'une façon originale.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Il est vrai que cette posture devient fatiguante pour quelqu'un que j'ai toujours crû farouchement indépendant. Il ne souhaite pas "basculer" vers l'auto production (bien qu'il soit obligé de<br /> financer lui-même ses enregistrements à ce qu'il répète) après plus de 20 ans de carrière mainstream mais il est contraint de :<br /> - multiplier les interviews<br /> - retirer ses propres enregistrements de son propre site parce qu'il n'a pas assez vendu de disques<br /> - d'être la victime d'une énième application i-phone<br /> - de laisser penser qu'Elsa Zylberstein aurait la grâce d'une mésange bleue<br /> - et surement bien d'autres encore<br /> <br /> Etre hors-circuit n'est pas être hors-jeu. Se voir virer par sa maison de disques peut être perçu comme une humiliation (ils ont été sacrément nombreux ces dernières années) mais s'en passer<br /> n'aurait rien de déshonnorant.<br /> <br /> <br /> Mais la rêgle muratienne semble simple : pas d'album = pas de promo = pas de tournée. Sans plaisanter, je me demande comment font Frank Michael et d'autres artistes de ce style (Frédéric<br /> François,... ) pour assurer une centaine de concerts par an à l'abri des médias. JLM se voit déjà "contraint" de jouer parfois dans des salles qui frôlent les 75 % d'abonnés (heureusement pour les<br /> trésoriers d'ailleurs, sinon elles fermeraient purement et simplement) et où le public atteint péniblement la centaine de personnes (c'est à ce propos qu'il parle de "malédiction").<br /> Il y a quelques années JLM disait que pour monter une tournée internationale (dans les pays francophones ou via les alliances françaises) il fallait "aller tailler des pipes à Air France" (!),<br /> laisse tomber tous ces gros cons Jean-Louis !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Merci pour le commentaire! <br /> C'est vrai que j'avais un peu dans l'idée qu'il suive l'exemple "Manset" qui vend autant de disques sans promo... mais lui, a je pense un contrat à l'ancienne avec une Maison de disque qui poursuit<br /> avec lui une action un peu "prestigieuse"... (en contrepartie, elle exploite un catalogue sans vergogne avec :compils multiples, réédition)... et surtout Manset ne fait pas de<br /> concert.  Et l'équation de Murat est juste...  l'exemple de Franck Michael n'est pas bon: il vend des disques!!<br /> <br /> Après à peine trois semaines de mise en vente, le nouvel album de Frank Michael, Mes hommages (sorti le 17 novembre 08 chez Warner) était déjà disque d’or. France soir<br /> Il est chez Warner!! Et a de la promo : pub télé!!<br /> <br /> Après oui: on a l'impression qu'il se torture parfois à participer au cirque... et qu'il devrait se demander vraiment si ça vaut la peine... Après, avec Universal, c'est comme s'il se<br /> passait de maison de disques.... c'est juste une question de distribution...et d'appui sur la promo (c'est les attachés de presse de Polydor qui bossent-un peu- pour lui).  Mais par<br /> rapport à ce contrat, en fait, j'aimerais vraiment en savoir plus... parce que je suppute un peu...  <br /> <br /> <br />
B
<br /> article et critique intéressante à cette adresse:<br /> <br /> http://blogues.cyberpresse.ca/brunet/?p=807<br /> <br /> bonne lecture...... <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Vu le nombre d'itws il est forcément obligé de répéter un peu mais derrière les anecdotes il affine à chaque fois sa reflexion sur le cours ordinaire des choses et<br /> c'est very interesting !<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> oh yes sire, my très cher!<br /> <br /> (PS: Murat a disparu du classement des ventes: au delà du 200e!)<br /> <br /> <br />
B
<br /> merci Pierot je savais pas............ ;-)<br /> <br /> <br />
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P
<br /> de rien! <br /> <br /> <br />
T
<br /> Bon, deux ou trois points à préciser: Jean-Louis chéri, ce ne sont pas tes propos grande gueule et potentiellement réac's qui nous posent problème... Ces défauts-là, tu les as toujours eu... mais à<br /> l'époque où tes disques étaient géniaux, on s'en foutait.<br /> Le problème, c'est lorsque le grand méchant donneur de leçons (à la chanson française, globalement pourrie si j'ai bien compris) se met à sortir des disques moyens qui ne justifient plus qu'il<br /> prenne les gens de si haut...<br /> <br /> A mon avis, la désaffection vient surtout de là: des albums comme Taormina, Charles & Léo ou ce Cours Ordinaire des Choses, s'ils contiennent encore quelques belles choses, ne sont pas vraiment<br /> à la hauteur des précédents... et c'est bien là que le bât blesse. Inutile de chercher à se justifier par un quelconque complot médiatique !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> oui, il y avait cette idée de complot (taratata...) mais surtout il parlait de désaffection...et je pense qu'il parlait surtout du public. Cela montre qu'il s'interroge beaucoup sur son insuccès<br /> actuel... et je ne pense pas moi, comme lui!,  que c'est lié à une baisse de qualité de ses disques... même si, oui, peut-être, il n'apporte plus rien à l'Histoire de la<br /> musique française actuellement...  si ce n'est de continuer à exister avec sa langue natale...c'est déjà quelque chose.     <br /> <br /> <br /> <br />