MURAT à la GAITE LYRIQUE, 22 novembre

Publié le 22 Novembre 2013

 

 

Pendant que je me morfonds devant Masterchef, certains se regalent peut-être devant le Masterchef of the 6.3, the roi des crêpes et de la caster, le mirliton de la rime et du changement de ton, le majordome of the Puy de ..., le commis de l'amour à sa mie et de la com à la noix.  

 

Après un bon concert à Nice, qui a suivi quelques concerts plus polémiques, comment était-cette der der des der au son des songs brutals sur la Der der Der, cheval sacrifié et feu Loï glorifié et réincarné?  Cette tournée, fort jolie, avec des salles bien remplies, s'est un peu alanguie, quelques notes de roussi... cette dernière date revêt donc une certaine importance afin de donner la note salée ou sucrée, et en tout cas finale, à l'épisode Toboggan... en attendant d'éventuelles surprises de chiffre de ventes avec Toboggan revisité (réédition).

 

Comme lors du précédent concert parisien, j'espère que vous serez nombreux à nous faire partager vos impressions! Merci de vos commentaires!

 

 

 

En attendant,  Je vous rappelle la dernière inter-ViOUS ET MURAT : BERTRAND LOUIS

http://www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-n-13-bertrand-louis-121088096.html

 

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Merci à TOI, Gabriel!

 

Salut Pierre, un court message pour partager mes impressions sur le concert d'hier. Et une nouvelle fois merci pour tout ton temps consacré à ce blog. Sur les
derniers CR on pouvait craindre non pas le pire (impossible avec cet immense artiste) mais un côté un peu sombre,  amer voire aigri par l'enculerie du show business (dixit JLM Dolores tour)
mais que nenni, Jean Louis et Stéphane (et l'ingé son !) ont donné un concert d'une rare densité, dès le début avec un fort t d'emblée compact, dense, déjà dans la matière. Et le concert n'a pour
moi pas eu de temps faible. C'était la 3ème fois que je les voyais sur cette tournée après Paris en première partie de tournée et Nantes salle Paul Fort en octobre. C'était le meilleur concert
des 3 sans aucune hésitation. La set list d'hier soir est dans la lignée de cette tournée d'automne avec néanmoins un rappel de moins qu'à Nantes mais d'où peut être au final cette impression
d'un concert plus dense et compact, toujours dans la matière. Le duo m'a paru "télepathique" encore plus que les 2 premières fois, Stéphane toujours a l'essentiel là où il pouvait parfois être
plus "ornementé" à Nantes, plus brutal, l'envie était là, c'était beau et bon (Michigan!). Le travail sur le son de la guitare et de la batterie et bien sûr sur sa voix à la console était
incroyable dans cette salle avec un rendu yeux fermés d'une matière sonore en fusion et mouvement perpétuels. De l'art ! Les choses s'alignent et la création,  l'oeuvre est là, maîtrisée et
vivante. Je pense que ce qu'ils ont fait hier soir sur certains titres étaient d'un niveau d'aboutissement génial. Avec en tête les 2 autres concerts je mesure le cheminement, la construction
invisible pour arriver à hier. J'imagine que de jouer pour la dernière fois ensemble sur cette tournée à forcément joué à la fois sur leur concentration et sur leur libération, bref pour un
résultat totalement enivrant. Si je dois citer quelques titres ce matin Alamo,  Agnus dei, vaudoo, Michigan, Loï en 14 (putain !) Ginette, mais en fait tous (sauf le pont mirabeau Chouia
moins for me). Bref, c'était grand, beau, bon, fort, sublime ? Oui, sublime, sublime matière, sublime musique, sublime en vie. Merci Loï !
 

Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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P
<br /> Merci pour ces mots sur JLM, que j'aime tant écouter. J'étais au concert de Lausanne et c'était magique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il n'a pas chanté Le chat noir ni Belle ni Over and Over. Mais c'était sublime. Pour moi Extraordinaire Voodoo, Amour n'est pas querelle, La louve, Agnus dei Babe, magiques. Aussi Loï en 14. Mais<br /> le reste aussi. Et très accessible après le concert. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci de donner de ses nouvelles de temps en temps.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pascale<br />
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D
<br /> <br /> Salut à tous ! Voilà un article que j'ai écrit en mai 2013. J'avais été particulièrement accroché par les inédits qui viennent de sortir (ces 5 titres<br /> édités par Pias sans le consentement de JLM, qui le rendent, paraît-il, "furax").<br /> <br /> <br /> Concert Murat / Auxerre / Le Silex / mai 2013 / article pour Magma magazine<br /> <br /> <br /> <br /> Murat, la classe américaine<br /> <br /> C’est l’entracte. Holden, armé de quelques titres de leur prochain opus, a défriché le terrain, d’un son pop-rock, trépidant ou étiré, teinté d’un soupçon de gravité. On entend alors, du bar, les<br /> premières notes d’un "Over and over" très blues, qu’à l’entame on ne reconnaît pas.<br /> Au premier coup d’œil, on s’étonne face à ce nouveau Murat scénique, attifé comme un fossoyeur. Murat, si classe, ça sent le coup du rachat médiatique ! Alors quoi, au placard les liquettes de<br /> trappeur ou de yogi, les cheveux et la parole hirsutes du sniper? Peu importe, à vrai dire, les mues du caméléon, pourfendeur parfois agaçant de la médiocrité ambiante. Car Murat, sur scène, est<br /> loin de la bête du zoo promotionnel. Américain comme jamais, il y est, comme toujours, dans son élément.<br /> Inspiré, le bluesman des hautes terres dompte la légendaire guitare dobro. Son dernier album "Toboggan", médiéval et bricolé de mille sons, se transforme en un road-movie qui traverserait sa<br /> Carte du Tendre. Derrière l’Auvergnat et son batteur attitré Stéphane Reynaud, défilent des images en plan fixe qui font de chaque chanson un nouveau paysage. Le set, commencé par des<br /> miroitements sur l’eau se terminera sur le frémissement léger de feuilles de roseaux. D’ailleurs l’eau est partout. Le Murat de l’Yonne est liquide… Ainsi quand il chambre son public, demandant<br /> en pleine période d’inondations le nom du « gros ruisseau » qui borde le Silex… Ou quand il peste mollement contre « toute cette flotte » qui l’empêche d’accorder sa guitare. Les paroles de<br /> l’inédit "Frontière" sont d’ailleurs incroyablement raccord : « L’eau de la rivière / Au mois de mai / Franchit la barrière… »<br /> Le voyage en Muratie quitte parfois la rivière pour prendre des teintes nocturnes et hivernales. Ici, comme chez Depardon, une route en forêt est filmée depuis une voiture (fabuleux "Belle", dans<br /> une version électrique et rapide). Là, un croissant de lune en ombre chinoise accompagne "Le Chat noir", chanson enfantine et doo-wop où Murat miaule et fait le chien. Ailleurs, "Il neige".<br /> Quelques flocons chétifs tombent, obliques, dans la nuit. « Un chasseur accroupi guette dans la montagne » et la guitare, sinistre, déchire l’espace. On pense aux riffs de Neil Young pour la BO<br /> de Deadman, on se croit dans Jeremiah Johnson.<br /> "Amour n’est pas querelle" s’envole vers les mêmes sommets. Murat se dédouble et dialogue avec lui-même, avec pour seule image son ombre portée sur la toile. Sa poésie, soutenue par un sifflement<br /> à la E. Morricone, désinvolte et mystique, fusionne le Puy de Sancy et les Rocheuses. Si les mots de Murat convoquent du Bellay et Baudelaire, son rock les invite à un barbecue à la sauce western<br /> ! Et la qualité de l’écoute est impressionnante. On est à la messe, emportés par cette intensité panthéiste. Mais il faut redescendre, quitter le bivouac et revenir au ras de l’eau, avec dans<br /> l’œil, la lumière de ceux qui sont allés là-haut.<br />
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G
<br /> Salut Pierre, un court message pour partager mes impressions sur le concert d'hier. Et une nouvelle fois merci pour tout ton temps consacré à ce blog. Sur les<br /> derniers CR on pouvait craindre non pas le pire (impossible avec cet immense artiste) mais un côté un peu sombre,  amer voire aigri par l'enculerie du show business (dixit JLM Dolores tour)<br /> mais que nenni, Jean Louis et Stéphane (et l'ingé son !) ont donné un concert d'une rare densité, dès le début avec un fort t d'emblée compact, dense, déjà dans la matière. Et le concert n'a pour<br /> moi pas eu de temps faible. C'était la 3ème fois que je les voyais sur cette tournée après Paris en première partie de tournée et Nantes salle Paul Fort en octobre. C'était le meilleur concert<br /> des 3 sans aucune hésitation. La set list d'hier soir est dans la lignée de cette tournée d'automne avec néanmoins un rappel de moins qu'à Nantes mais d'où peut être au final cette impression<br /> d'un concert plus dense et compact, toujours dans la matière. Le duo m'a paru "télepathique" encore plus que les 2 premières fois, Stéphane toujours a l'essentiel là où il pouvait parfois être<br /> plus "ornementé" à Nantes, plus brutal, l'envie était là, c'était beau et bon (Michigan!). Le travail sur le son de la guitare et de la batterie et bien sûr sur sa voix à la console était<br /> incroyable dans cette salle avec un rendu yeux fermés d'une matière sonore en fusion et mouvement perpétuels. De l'art ! Les choses s'alignent et la création,  l'oeuvre est là, maîtrisée et<br /> vivante. Je pense que ce qu'ils ont fait hier soir sur certains titres étaient d'un niveau d'aboutissement génial. Avec en tête les 2 autres concerts je mesure le cheminement, la construction<br /> invisible pour arriver à hier. J'imagine que de jouer pour la dernière fois ensemble sur cette tournée à forcément joué à la fois sur leur concentration et sur leur libération, bref pour un<br /> résultat totalement enivrant. Si je dois citer quelques titres ce matin Alamo,  Agnus dei, vaudoo, Michigan, Loï en 14 (putain !) Ginette, mais en fait tous (sauf le pont mirabeau Chouia<br /> moins for me). Bref, c'était grand, beau, bon, fort, sublime ? Oui, sublime, sublime matière, sublime musique, sublime en vie. Merci Loï !<br />
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P
<br /> Hello Pierre,  excellent concert avec un Jean Louis cependant assez fatigué. Promis, je m'essaie à une critique du concert dans les prochains jours. Que du bonheur en tout cas à déclarer.<br /> J'ai adoré la plupart des chansons m^me des anciennes de Cheyenne qui me laissent d'ordinaire de marbre. <br />
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