Un dernier compte rendu du KAO 12 octobre
Publié le 17 Octobre 2011
Merci à Rémi (et à Madame qu'il l'a poussé un peu...).
Et au fait, on attend toujours des vrais comptes rendus d'ISTRES...
Belle soirée ce mercredi 12 octobre au Kao, la salle de la brasserie Ninkasi à Lyon. JLM a fait peau neuve avec une coupe de cheveux rafraîchie façon rocker d'antan, une chemise chic qui va avec, et des souliers fins pour aller faire le beau à la ville. Il a aussi repassé son vieux coupe-chou sur le cuir de sa ceinture, et s'est fait la barbe pour de bon. Méconnaissable, je vous dis ! Le secret de cette métamorphose, c'est surtout le nouveau son de l'artiste et de ses complices, et une attitude résolument rock.
Quand je pense qu'il y a deux ans nous l'avions vu gratter la guitare et souffler dans le biniou tout seul, avec une table de mixage posée sur une toile cirée : "Vous aurez droit à un concert de prolo", avait déclaré JLM à Hauterive, dans le palais idéal du facteur Cheval. Ce soir-là, le prolo avait emmené son public juste sous les étoiles.
Au Kao, nous avons eu droit à une première partie assurée par la jeune LiliMarche, qui s'accompagne au clavier, et chante de petites compositions personnelles acidulées et sans prétention : une belle voix, des textes aux registres variés, et une présence à la fois charmeuse et sympathique. Je suis toutefois insensible aux textes en anglais, donc pas de commentaire sur cet aspect de sa prestation.
Pendant ce concert lyonnais le public a pu entendre tout l'album "Grand Lièvre", et quelques reprises des plus célèbres des compositions anciennes, dont Les jours du Jaguar. Beaucoup de décibels ( les bons !) et beaucoup de jeux de lumières très dynamiques, qui tranchaient avec l'éclairage type usine de sa dernière tournée : au Kao, nous avons retrouvé les riffs stroboscopiques des années psychédéliques. Murat et ses compagnons ont joué avec beaucoup d'énergie et ont fait bouger le public dans cette salle dépourvue de sièges. Le chanteur est au meilleur de son art ; qu'il se confie dans un registre élégiaque ou amoureux, ou qu'il vocifère son incompréhension de la bêtise ambiante, sa voix n'est jamais affadie ni déformée, sachant aussi se mettre à l'unisson de sa guitare.
Après le traditionnel rappel, je me suis précipité avec ma fenotte (ma "chérie", en Lyonnais) sur le stand de Jocelyne, l'infatigable responsable des "produits dérivés". Cette appellation bassement mercantile ne cadre guère avec la démarche du chanteur, mais Jocelyne gère tout cela avec beaucoup de gentillesse et de sensibilité...
JlM est venu, tout mouillé de chaud, signer les albums vinyles et les CD, en râlant que "quand c'est fini, ça continue..", histoire de faire son bougon.
Cecile tend le disque, JLM signe, nous regarde un instant avant de conclure "Allez, bonsoir M'sieu Dame!"
Comme on ne savait pas quoi répondre, on a souri et on est partis. Le lendemain, on souriait encore.
Remi Bernard.
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