Chronique, top album muratien, et des brèves, de la musique
Publié le 8 Novembre 2021
Euh, comment je vais éditorialiser tout ce que je peux vous proposer ce soir? Comment... comment... Bon, d'un autre côté, vous avez vu comment va le monde? C'est le bordel partout, y'a plus de sens... Alors, bon, voici du vrac cuité pour la vacuité du monde...
1) Une chronique franco belge: LM MAGAZINE, signé Rémi Boiteux... On savait qu'il avait aimé, beaucoup :
http://www.lm-magazine.com/blog/2021/11/05/jean-louis-murat-3/
Après les audaces du faramineux chef-d’oeuvre Travaux sur la N89 et du plus structuré Il Francese, Jean-Louis Murat s’était réfugié derrière les sonorités légères d’un Baby Love plus convenu. Si La Vraie vie de Buck John semble d’abord poursuivre cette voie gentiment synthétique, c’est un “trompe-l’oreille”. Ses 12 chansons prolongent plutôt la veine roublarde d’Il Francese. Groovant et “blouseux”, le son pervertit la charpente de ces morceaux – souvent courts, mais aux bifurcations inattendues. Étonnamment dansant, ce portrait du cow-boy cavalant dans les plaines du désarroi amoureux est aussi une réflexion sur le territoire (Traverser la France), autant géographique que musical. Et surtout un carton plein dans la discographie de l’Auvergnat.
2) Sur le site de la Fnac:
https://www.fnac.com/Le-top-des-meilleurs-albums-de-Jean-Louis-Murat/cp53448/w-4
Avec La Vraie Vie de Buck John, Jean-Louis Murat ajoute une pierre à son édifice discographique monumental. Ce nouvel album correspond bien au caractère du chanteur auvergnat, prolifique en studio et toujours ouvert sur des aventures et des collaborations inédites. Voici dix disques pour mieux connaître son œuvre protéiforme.
Passions privées
Après un single rapidement retiré des ondes (Suicidez-vous le peuple est mort), un premier album de Jean-Louis Murat débarque dans les bacs en 1984 : Passions privées. Relatif bide, ce disque aujourd’hui remasterisé s’avère très intéressant pour qui veut découvrir la genèse de la discographie du chanteur.
Petite beauté, La Louve, Lindberg Business… Certains titres de ce premier opus, s’ils ont un peu vieilli, témoignent déjà du style singulier de son auteur.
Cheyenne Autumn
Il aura fallu bien des galères à Jean-Louis Murat pour aboutir, enfin, avec Cheyenne Autumn, à une certaine reconnaissance, publique et critique. Après avoir tourné avec Charlélie Couture, perdu son contrat avec sa première maison de disques, l’artiste retrouvait un peu de baume au cœur avec deux singles, L’Ange déchu et Si je devais manquer de toi, en 1987-1988.
Deux titres intégrés à cet album très réussi, où l’auteur-compositeur-interprète dévoile son style, entre romantisme, poésie et amour de la terre. Avec son titre inspiré d’un western et ses quelques perles (Te Garder près de moi, Amours débutants), le disque joue sur plusieurs tableaux, entre claviers synthétiques et vraies mélodies « terroir ». Avec sa soudaine popularité, Jean-Louis Murat s’offrait une exposition médiatique qui allait notamment aboutir à l’une de ses chansons les plus célèbres, le duo Regrets avec Mylène Farmer, sorti en 1991.
Mustango
Jim, Au mont sans-souci, Mustang. Les trois titres les plus connus de Mustango racontent la variété des styles de Jean-Louis Murat : le premier évoque les grands espaces américains, le son de Calexico (avec qui il a travaillé), cette musique laid-back qu’on trouve plus volontiers au Sud des États-Unis. Le second, plus « chanson », tire vers le désuet, avec de jolies références culturelles. Le troisième, un piano-voix à la fois mélancolique et mélodieux, souligne le charme de sa voix. C’est aussi sur ce disque que Jean-Louis Murat accueille pour la première fois Jennifer Charles, d’Elysian Fields : leur collaboration sur Bang Bang et Jim, débouchera sur une suite fameuse, en 2004, avec l’album en duo A Bird on a Poire.
Le Moujik et sa femme
Après la réussite artistique de Mustango, Jean-Louis Murat ne s’est pas reposé sur ses lauriers : Le Moujik et sa femme. Disque personnel, né dans le Massif central, ce disque, comme Dolorès, a encore développé le culte qu’une armée de fans voue au chanteur. En particulier, le titre Foule romaine, mais aussi L’Au-delà et L’Amour qui passe, constituent les pièces de ce choix de cet album rock, philosophique, romantique, tout à la fois !
Lilith
À l’écoute du dansant Cri du papillon, les habitués de Murat ont été surpris, sans être déçus. La liberté artistique de Jean-Louis Murat, tout à la fois fan de rock indé, de folk et de soul, transparaît pleinement dans un disque comme Lilith, où La Maladie d’Amour et son inspiration americana voisine avec le folk mystique de Zibeline Tang.
Taormina
Enregistré avec deux fidèles, Fred Jimenez à la basse et Stéphane Reynaud à la batterie, Taormina a le parfum des albums réalisés en groupe, avec une formule qui ne bouge pas d’un iota au fil du disque. Efficace, vraiment rock, tout en restant poétique, l'opus brille bien sûr par son morceau d’ouverture, Caillou, et quelques bons moments, comme Au-dedans de moi ou Est-ce bien l’amour.
Grand Lièvre
Un chanteur du terroir. C’est parfois comme ça que l’on peut envisager Jean-Louis Murat, capable d’enregistrer un disque entier sur la fracture rurale. Grand Lièvre raconte des époques révolues, des évolutions de la campagne, des drames familiaux. De Sans pitié pour le cheval à Vendre les prés en passant par Haut Arverne, l’album a la valeur d’un documentaire à l’esthétique élégante.
Morituri
Entre Tous mourus et sa mélodie macabre, French Lynx et son rythme entraînant, Frankie et sa beauté atmosphérique, Murat ne tranche pas : Morituri, l’un de ses récents albums, témoigne encore et toujours de son goût pour la liberté… surveillée. Sans jamais se caricaturer lui-même, le prolifique auteur y excelle dans sa manière traditionnelle, à savoir réaliser de petits pas de côté d’un album à l’autre, sans jamais se perdre en grand écart.
Baby Love
Toujours à l’affût des sons venus d’ailleurs, Jean-Louis Murat est allé chercher du côté des synthétiseurs modernes (et vintages), la matière de Baby Love. Disque joyeux (Xanadu), mais aussi pragmatique (Réparer la maison), l’opus s’avère audacieux et efficace.
La Vraie Vie de Buck John
Inspiré d’un cowboy dont il était un admirateur dans sa jeunesse, La Vraie Vie de Buck John consacre un changement dans la vie de l’artiste. Nouvelle maison de disque, confinements, contraintes de studio : Murat fait du minimalisme l’un des moteurs de cette aventure, où se distinguent des mélodies évidentes, comme celles de Nana, Battlefield ou À l’amour."
Pas mal ce chanteur, ça fait beaucoup de disques dans un top album... je devrais écouter. Mais je réécoutais hier TRISTAN... et c'est quand même un disque magnifique... Oui, je sais, vous mettriez aussi Toboggan, Venus, le Manteau de pluie...
- euh, ...
- oui, Et Babel, ok, et le Cours Ordinaire des choses? Of course...
LE LIEN EN PLUS PRIMO
Pour la sortie de son nouveau disque, Jérôme Pietri, un des premiers guitaristes de Jean-Louis, a rempli la salle du TREMPLIN à Beaumont il y a peu.
Voici une chronique de son dernier disque qui évoque sa grande passion avec la musique : la pêche!
http://www.zicazic.com/zicazine/index.php?id=16739&option=content&task=view
Il avait raconté pour nous à Matthieu sa dernière rencontre avec JLM les pieds dans le Servière... et surtout son travail sur "passions privées". C'est à relire, en 2 parties:
http://www.surjeanlouismurat.com/article-hors-murat-n-3-jerome-pietri-1ere-partie-123817861.html
Je vais vous dire depuis ça, ça manque de barbe🧔ici. 🤔
LE LIEN EN PLUS DEUXIO
Un autre collaborateur de Jean-Louis Murat : Baudelaire. On n'a pas de nouvelles fraîches de lui, pas de pêche à la ligne, ni de cueillettes... Du coup, la BNF plonge dans ses archives pour nous parler des premiers interprètes du poète:
Bon, ne cherchez pas, il n'y a pas mieux que ça:
(je voulais vous mettre la version du Bataclan 2010, histoire de... -cette chanson de mécréant dans ce lieu (de) culte, ça fout le frisson) mais elle n'est visible que sur youtube...)
Pour en revenir aux frissons, c'est quand même con la musique... Samedi, j'étais en route, et j'écoutais Rebecca Manzoni causer de Lavilliers par curiosité n'étant pas très client... Il a suffi qu'elle évoque "1989 enfants du monde entier réunis pour chanter "Noir et blanc", et que retentissent quelques notes, pour que mes yeux s'embuent . Il devait y avoir un petit effet madeleine, un petit effet "voilà: ma France"... Oui, je sais je suis bon public.
LE LIEN EN PLUS QUARTO POUR BOUCLER LA BOUCLE DE LA QUADRATURE DU CERCLE SUR UN TRIO
TRIO d'un soir, et ça va sans aucun doute, penser très fort à Christophe PIE... 3 membres des DELANO (Babel...) se retrouvent à l'Archipel à Paris (à l'invitation de la Coopé de Mai) ce samedi 13 novembre : Alex Delano, Matt Low et Guillaume Bongiraud... qui prépare la sortie d'un album.
Ah, tiens : Le Théâtre de la Nacelle à Aubergenville dans lequel jouera Jean-Louis Murat le 26 mars prochain a choisi de revenir sur l'épisode Babel pour annoncer le concert (Alex Delano était absent ce jour-là):
On se quitte sur un peu de musique puisque je vous parlais plus haut de Tristan: Marlène.
Pour la petite histoire: Sans vouloir faire de la délation, il y en a qui ont dit "Mais quelle idée de La Fille De LA COTE de reprendre "Marlène" sur le tribute AURA AIME MURAT?"(à paraître). On a un peu oublié qu'après Tel est pris, le titre avait été choisi comme single... malgré sa durée hors-format 45T tours:6 minutes.
Sous un premier abord, le titre peut apparaitre un peu plat, mais il s'installe, et tout le secret du tempo de Jean-Louis Murat se révèle ensuite, jusqu'à ce final, avec ce saxo que j'adore.
Mar