Premier live et l'avis des critiques

Publié le 13 Mars 2020

1) Jean-Louis était sur FRANCE 5 hier soir, avec sa célèbre chemise violette, mais avec le menton en jachère... Et c'était l'occasion d'entendre une première traduction live de Baby Love... et sans surprise-?-, c'est une version guitare, nue, qu'il nous a délivrée, donc sans artifices synthétiques... mais le renfort de 6 cordes (puisqu'il a utilisé sa 12 cordes, on va encore attendre pour découvrir sa "Pistachio").  Très joli moment sur ce "Si je devais manquer de toi 2020".... même si son introspection aveugle a peut-être laissée aux quidams une impression étrange, alors que nous, on le comprend... jouer la sérénade au digestif, après le Rwanda et le Corona, ce n'est pas une sinécure pour notre chanteur timide (cf interview de France culture).

On retrouve JLM cette après midi avec Antoine DE CAUNES...

 

2) A l'initiative d'un journaliste de RTL, les avis de certains critiques sur les sorties de la semaine!  Les avis sont partagés sur le Murat (1 à 4 étoiles), plus  que pour le collègue de chez Pias: Louis Chédid. Varrod que l'on n'avait pas encore vu sur cette promo donne seulement 3 étoiles, tout comme Troadec...

 

 

3) Une belle chronique chez les amis d'ADA, à lire sur leur site, svp!

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7885

Si chaque album de Jean-Louis Murat renvoie à une manière poétique de journal intime, Baby Love, nouveau sommet d’une œuvre gargantuesque, est celui de la perte et du délabrement affectifs, du véritable lien défait. Car c’est un Murat goguenard qui se présente ici : distant avec ses nouvelles cicatrices intérieures (disait Philippe Garrel), il feint la drôlesse pour canaliser ce mal qui actuellement le ronge. Ce mal ? L’insupportable déréliction du sentiment amoureux.

Murat en bave, Murat philosophe sur les filles, il n’encaisse pas une énième rupture, et pour le coup propose aujourd’hui un disque contemporain, un bateau phare à rebours des actuels discours féministes et du clivage hommes / femmes qui nous pend tous au nez. Comprendre Jean-Louis : élégant romantique issu du XIX e, il fustige « la saloperie des hommes » (dénoncée aujourd’hui avec courage par de nombreuses victimes) mais tient à préciser qu’il ne faut pas englober tous les mecs dans un même panel à ordures. Quel avenir pour les garçons qui aiment sincèrement ? Que vont devenir les romantiques purs ? Probablement rien : entre filles et garçons, dorénavant, c’est cassé. Ne reste qu’à oublier l’Amour puis vivre en ermite.

Discours ténébreux, bien qu’implicite, que Murat, éternel audacieux, met en musique avec un groove ensorcelant. Baby Love entremêle, souvent dans un mouvement similaire, les sonorités dansantes ou contemplatives jusqu’à l’extase : soul, électro, pop, blues…. Ce nouveau Murat est jouissif à l’écoute, et joyeusement plombé dans son propos. Sa haute puissance vient de là.

Baby Love s’impose d’emblée comme du très grand Murat (l’un de ses meilleurs ?). Abondent les chansons condamnées à devenir des classiques : “Le Reason why” est probablement le chef-d’œuvre de l’album, mais il faudrait également citer…tous les autres titres (preuve de cette excellence globale).

Du Murat semblable à personne, comme toujours. Le Commandeur, c’est lui. Point barre.

 

4) Un petit télex sur la MONTAGNE:

Onze titres pour un nouvel album studio signé Jean-Louis Murat. Baby Love...

Le nouveau Jean-Louis Murat est désormais disponible. "Baby Love est l’œuvre magistrale d’un homme amoureux. Comme le miroir inversé de son album Dolorès un quart de siècle après, Jean-Louis Murat, en plein chamboulement personnel et écoutant en boucle le groupe Earth, Wind & Fire, a composé et écrit ces onze chansons ramassées en quarante minutes, jouant tous les instruments".

 

5) Du côté du Télégramme: l'article inspiré de l'afp mais néanmoins signé, et la chronique qui a été publié dans l'édition papier:

a-

  https://www.letelegramme.fr/musique/jean-louis-murat-la-genese-de-son-nouvel-album-05-03-2020-12518141.php

C’est un de ses plus beaux albums, éclairé d’un groove made in USA qu’il aime tant : Jean-Louis Murat fait rimer solitaire avec solaire dans « Baby Love », à paraître vendredi 6 mars.

Que montrait sa boussole en entrant en studio avec son complice Denis Clavaizolle ? « L’idée c’était : on travaille sur la forme, on est en 1985. L’année où il fallait que je cravache, que j’enregistre rapidement une K7 et monte à Paris en stop pour tenter de séduire une maison de disques ». « Ce sont des petits présupposés, bien à poser », raconte l’Auvergnat de sa voix douce.

 

Puis il a fallu libérer les paroles. « Une partie de ce que je disais, c’est assez douloureux, alors on ne s’attarde pas, je ne suis pas maso quand même (sourires). Tout est vrai mais tout est codé chez moi. Je raconte jusqu’au plus infini détail toute ma vie sentimentale, comme depuis le début de ma carrière ».

 

« Liberté et générosité »

Il balance ici entre naissance du sentiment amoureux et clap de fin, qui hante le titre « Montboudif », nom d’une commune du Cantal connue pour avoir vu naître Georges Pompidou. « J’habite à Douharesse (en Auvergne), c’est plus difficile à mettre en bouche (sourires). Mais ça y ressemble. Montboudif, c’est le bout du bout. Le désamour passe par le divorce sur le lieu. T’as pas de réseau, faut casser le bois, tout ça. C’est le début de la fin si un des deux ne s’est jamais posé la question et l’autre se dit : Pourquoi habiter ici ? ». « Je suis seul dans une ferme, comme tous les paysans du coin, les gonzesses ne restent pas », souffle-t-il, sans s’apitoyer. « C’est d’un commun ».

Et « Baby Love » ne verse jamais dans la déprime. « Ça fait extrêmement plaisir de le retrouver avec cette légèreté, avec cet œil qui n’avait pas pétillé comme ça depuis longtemps, même s’il garde son côté grinçant », commente Antoine Dabrowski, directeur d’antenne de Tsugi Radio, webradio du magazine éponyme. « Il y a des tubes en puissance, comme « Réparer la maison » ».

Frédéric Lo (coauteur avec Bill Pritchard du majestueux « Rendez-vous streets » sorti en novembre) aime, lui, « la liberté et la générosité » de Murat, qu’il a vu au théâtre parisien de La Madeleine en décembre. « Il impose le respect, ce serait bien qu’il connaisse à nouveau la consécration avec cet album, ça le récompenserait », espère le compositeur.

« Des vertes et des pas mûres »

On entend sur ce disque la musique américaine qu’aime à conter Murat, comme cette « soul et ce rythm’n’blues, des années 1966 à 1972 ». « Ce qu’il y a essentiellement sur mon téléphone : la Stax, les prémices de ce qui pourrait devenir le funk, les mélodies, les musiciens sont forts, les débuts de la technologie, une insouciance, encore, portée par les années 1960 », poursuit-il, passionné. Comme quand il parle de ses guitares. « Je suis assez affectueux, un peu bébête. Là je suis tombé sur une guitare et je lui ai fait la promesse de faire tout l’album avec elle, ce que j’ai fait ». À La Madeleine, il jouait sur une douze cordes, autre nouvelle venue, pour la scène. « Ça marche ou ça ne marche pas, ça va plus vite qu’avec une nana (sourires) et ça a marché ». « On sentait que ça lui amenait un plaisir nouveau, c’est toujours bienvenu », a d’ailleurs ressenti dans la salle Frédéric Lo.

« La musique est dans les guitares, il y a 200-300 chansons dans chaque guitare, quand je m’en sépare, il ne reste plus rien dedans », insiste Murat. Et que deviennent les « ex » ? « Dans une pièce, il y en a une quarantaine, elles se racontent des histoires, comment elles ont été délaissées, « J’ai pas su lui plaire » (rires). Elles doivent en dire des vertes et des pas mûres sur moi. » Philippe Grelard

b- la chronique:

https://www.letelegramme.fr/musique/a-ecouter/jean-louis-murat-baby-love-05-03-2020-12518129.php

Amours débutantes et ruptures sentimentales nourrissent « Baby Love », vingtième album de Jean-Louis Murat. Et ça groove.

Note : 4/5

Depuis quelque temps déjà, Jean-Louis Murat a repris sa riche discographie, offrant aux albums qui l’ont construit des chansons inédites et des morceaux alternatifs. L’artiste n’en oublie pas pour autant de livrer de nouvelles pièces musicales à l’image de ce « Baby Love », un vingtième album ô combien entraînant qui sonne comme aux premières heures. Le disque chante l’amour, sentiment loin d’être nouveau chez lui tant il n’a cessé d’évoquer au fil de ses albums les amours débutantes et les ruptures sentimentales. De « La Princesse of the Cool » à « Réparer la maison », Murat nous balade à nouveau dans ses tourments, entre premiers émois (« Si je m’attendais ») et ange déchu (« Troie »).

 
 

Efficacité des mélodies

Après l’expérimental (et dispensable) « Travaux sur la N89 », celui qui vit pour les plus hautes amours offre un disque qui donne envie de danser. Moins douloureux que « Morituri », ce « Baby Love » dont le titre fait penser aux Supremes est, il est vrai, moins rhythm and blues que disco (à l’image de la pochette au rose clinquant). « Je suis un danseur invétéré », assure Murat qui explique s’être fait plaisir.

 

En renouant notamment avec le groove et l’efficacité des mélodies qui firent le succès notamment de « Mustango », pierre angulaire de la discographie de l’Auvergnat. De « Troie » sublime, à « Ça s’est fait » dans lequel il se met à nu, et « Tony Joe », morceau diablement efficace où s’entend son amour pour la guitare, Murat signe un album éclatant. 

Stéphane Guihéneuf

Cette chronique a été publié dans l'édition de dimanche 9/03:

 

Rédigé par Pierrot

Publié dans #Baby Love

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