Du spleen, Pie encore, du foot, Masson, de la chronique... et encore du spleen...
Publié le 17 Janvier 2018
1) Mais commençons dans cette triste semaine... par un article du figaro qui propose une playlist pour déprimer en paix... à l'occasion du blue monday et qui fait côtoyer en photo Murat et Tom Yorke et Curtis...
Et leur choix se porte sur Suicidez-vous le peuple est mort... mais pourquoi nous infliger le baiser d'indochine? J'avais une K7 dans le temps sur le même thème "Spleen à mort": "jealous guy, "je veux pas que tu t'en ailles" de Jonatz, croisade des enfants d'Higelin, Léo Ferré of course, "que deviens-tu" de Manset, et peut-être aussi "comme le buvard boit l'encre", Goldman "tout mais pas l'indifférence"... "regarde la mer descendre" du voyage de Noz (je ne connaissais pas encore Rock bottom)... ah, fallait quand même avoir un peu le goût de vivre pour écouter ça d'affilée... mais ça fait du bien. Et répétons le quand même: Murat ne fait pas de la musique dépressive... enfin, moi, je ne trouve pas. (PS: pour vous, quelle est la chanson la plus triste de Murat?)
2) Blue Wednesday : Encore quelques mots de Christophe Pie le jour où ses amis lui disent adieu.
Matthieu m'avait rapporté qu'il avait "accompli un de ses rêves" en étant dans SO FOOT. C'était en 2013, avec les DELANO ORCHESTRA... En souvenir des parties de foot du dimanche matin....
ah, l'amour du foot (rappelons que les RANCHEROS sont nées aussi de là, durant l'euro 2000... et que si le volume 2 n'est pas sorti, c'est dû au fiasco de la campagne de la Corée, enfin c'est ce qu'a dit Murat :
Ça a été un tel fiasco que ça nous a coupé la chique ! On n'est pas des professionnels les Français n'assurent pas, on n'enregistre pas Impossible de faire semblant alors qu 'on était accablés... On s 'est rabattu sur un projet de disque de yodel. [rire] On a mats, comme c'était trop difficile, on a décidé de passer à autre chose ! On a alors eu l'idée d'un album sur la philosophie : une chanson sur l'existentialisme, une sur le rationalisme, une autre sur le structuralisme, ou une sur Platon, tout simplement. Expliquer Sartre à notre façon. On va peut-être passer à ça. Si les footballeurs français n'assurent pas, on va être obligés de s'intéresser à autre chose. » (chorus 41)
Allez, un petit coup de Murat sur platini (extrait de la compil l'amour foot):
Je vous avais parlé de la relation avec Alexandre Rochon et L'écrivain Toussaint qui a suscité un spectacle commun. Murat et ce dernier partage une expérience commune. Je vous laisse y réfléchir. Réponse en lien en plus!
3) MASSON
J'avais sous le coude depuis un long moment que Laetitia Masson allait proposer une série télé pour ARTE, avec Elodie Bouchez (autre compagnon de route de Murat depuis "Mlle personne"... et malgré quelques petites réflexions de sa part sur Daft Punk). Et j'ai laissé passer la diffusion... mais c'est encore en replay... ET on peut y entendre "les RONCES".... avec la batterie de Christophe Pie (il était énervé qu'on ne parle que de violoncelle et de trompette....).
Dans une interview à Télérama, Laetitia revient sur sa relation avec Murat... et pour le coup, difficile d'exprimer quelque chose de plus fort:
Ce caractère solitaire que vous évoquez, on le retrouve chez des artistes avec lesquels vous aimez collaborer, comme Christine Angot ou Jean-Louis Murat.
Je ne suis pas sûre que Christine Angot soit vraiment une solitaire. Et d’ailleurs je ne la côtoie plus du tout. Concernant Jean-Louis Murat, c’est vrai qu’il est comme mon âme sœur. Je me suis transformée à son contact. Nous partageons ce goût du retrait et de la protection. Pour survivre, pour continuer à chercher, pour ne pas renoncer aux concessions que l’on vous offre souvent. On m’a souvent dit: « Si tu veux le confort, arrête de faire ci et fais ça comme tout le monde. » Je n’ai jamais été tentée par la concession même si je reconnais que l’argent a son importance. Certains m’ont mise en garde : « Attention, il y a moins d’argent chez Arte que chez Canal », mais je m’en fiche. J’ai demandé à Arte de combien j’allais disposer et ensuite je me suis adaptée. Mes films ne coûtent pas cher et je sais très bien faire de l’austérité une richesse. Je ne suis pas comme ce personnage d’un milieu modeste d’Edith Warton dans Chez les heureux du monde – que j’aurais d’ailleurs adoré adapter – qui, une fois qu’il a vu la beauté des choses à travers l’argent, ne peut plus revenir en arrière et trouve que la pauvreté c’est la laideur. Ce n’est pas du tout mon cas. Ce n’est pas l’argent qui me motive mais juste le fait de pouvoir raconter mes histoires, peu importe la manière. Je ne méprise aucun support et je ne suis pas élitiste, contrairement à ce que l’on peut penser de moi. C’est drôle parce que, quand j’ai fait tourner Johnny dans Love Me, j’ai été à la fois méprisée par les intellectuels et incomprise par ses fans et la classe populaire. Je n’ai aucun mépris pour la culture populaire. Je l’aime mais elle ne me le rend pas. Parfois j’ai l’impression d’être dans un entre-deux, d’être illisible et incompréhensible, alors que je suis ouverte et curieuse de tout. Je ne sais pas ce qu’est le bon goût ou le mauvais goût, j’ai avant tout le mien que je veux faire partager au plus grand nombre. Je ne sais rien faire d’autre. Lorsque je dois honorer un deal avec un producteur, je le fais sans paraître rebelle ou méprisante. J’ai toujours respecté mes producteurs tout en préservant la pureté de mon œuvre.
J'ai croisé également cette semaine devant ma télé L. Masson dans un joli film documentaire dans lequel elle participe au jury d'entrée de la FEMIS: "le concours" de Claire Simon (2016)
Murat par Masson (pour le Codc)
Rappel: la relation Murat/Masson notamment avec The ENd, etc...
et également la Bo de Petite fille.
Je vous donne un indice pour ma devinette: ça a un rapport avec le foot.
4) Chronique de TRAVAUX SUR LA N89
C'est la chronique sur le site clairetobscur consacré à la musique progressive. Bel article assez long à découvrir en intégralité sur:
http://clairetobscur.fr/jean-louis-murat-travaux-sur-la-n89/
"Ces Travaux Sur La N89 sont remplis de pépites à dénicher dans chaque étape qui forme le voyage dessiné par Jean-Louis Murat. Certains tomberont direct dans le premier trou sur la route, quand d’autres le regarderont attentivement et poursuivront leur chemin, jusqu’au bout. Aux plus aventureux, je dis bravo, vous avez sans doute fait le voyage le plus exigeant que Murat vous ait proposé. La récompense finale ? Y revenir, encore et encore, pour continuer à défricher, construire ces travaux à notre manière, se les approprier, et y faire notre propre route".
Personnellement, plus ça va, moins je trouve difficile cet album, et je le trouve plein de réminiscences du passé...
LE LIEN EN PLUS
La réponse à la devinette : Personne n'a la réponse? Voilà, j'en étais sûr... personne ne me lit, tout le monde s'en fout!! Je vous l'ai déjà dit pourtant (grâce à Matthieu.... qui continue de m'alimenter....) : P. Toussaint a chroniqué comme Murat la coupe du monde de foot dans LIBERATION...
Tout est là (chronique de Murat et de Toussaint)
http://www.surjeanlouismurat.com/2016/07/murat-journaliste-suite-le-football.html
PS/ Bon, moi aussi, j'avais oublié.... on oublie tout... Allez, spleen à mort.
PS/ Pour vous, quelle est la chanson la plus triste de Murat?
Pensées pour ISA et son papa.