Aura aime Murat : dans HEXAGONE... et en mémoire de M.

Publié le 5 Juillet 2022

Bonjour!          (tiens, maintenant, je dis bonjour systématiquement... peut-être que je deviens aimable...)

1)  Encore un  article sur AURA AIME MURAT à vous proposer et plus que jamais, on est très fier et content:   Un dossier de 7 pages !!+ chronique dans "Hexagone", la revue trimestrielle  de la chanson. Je vous l'avais déjà annoncé. Vous aviez pu déjà le commander pour une interview de Jean-Louis Murat en 2020. et "same procédure as the last year" :  vous pouvez vous rendre ici pour les différentes options pour vous procurer ce numéro 124 (édition numérique ou papier, ou abonnement:  https://hexagone.me/produit/124a-numero-24-de-la-revue-version-papier/ ).

Beaucoup des participants du disque sont interviewés, et indiquent pourquoi ils aiment Murat, leur choix de chansons... notamment Richard Robert, et c'est  passionnant. J'ai eu aussi l'honneur d'y participer pour parler de la genèse du projet et répondre à une question sur la relation entre Murat et la chanson française.

L'article est signé par une vieille connaissance, du temps de ma participation active sur le "forum" consacré à Jean-Louis (avant 2009) : Nicolas Brulebois. On l'avait déjà croisé dans plusieurs revues: l'impératif, Kamikaze (revue à la courte vie mais il y avait eu une interview de JLM)...  Il signe aussi un article sur Sapho qui avait été suivie presque dans les mêmes années que Murat  par Claude Dejacques. Au programme également l'ami Bertrand Louis  qui après Muray, Baudelaire est allé voir du côté de Verlaine. 

Voici juste la chronique parue dans le numéro... et ça fait plaisir: 

 

 

2) Alors bien-sûr "AURA Aime Murat" est un "tribute" à Jean-Louis Murat, pour/par/àcause/grâce/selon/devers/àl'intention/àlafaveur/àlapartieetàl'exemple/ausude et ausujetde/euégardà/

   à Jean-Louis Bergheaud  et  au-dedans de lui!  

Il était du coup très superfétatoire de lui dédier ce disque...  Et j'ai demandé à Stardust qu'il le soit  à Matthieu Guillaumond (23/09/81- 01/03/2017)...  A travers lui, sont associés tous les "muratiens", quelle que  soit leur catégorie (clin d'oeil à un des ses articles fameux), et particulièrement aux kolokistes (son texte sur les concerts pour Clermauvergne à lire ici ).

Qui plus est, Matthieu n'a pas été inactif dans le projet...  J'en ai appelé à sa mémoire pour convaincre Silvain Vanot... Voici ce que ce dernier nous écrivait en 2017:

Silvain Vanot

Comme vous toutes et tous je suis bouche bée. Je garde le souvenir d'une rencontre lumineuse lors de mon passage à Clermont en mars 2015. L'interview, le lendemain du concert, a été un échange vraiment rare. La précision des questions, la curiosité et la culture de Matthieu, sa bienveillance scrupuleuse... Je me souviens avoir été très touché et le lui avoir dit. C'était une de ces périodes où je ne sais plus très bien quels sont les moteurs de mon activité, et ce matin là les questions posées m'ont aidé à avancer, à faire le tri entre les bonnes et les mauvaises motivations. J'ai repris ma route, nos relations se sont finalement réduites à peu de choses (nous nous sommes recroisés un soir de concert où j'étais très sollicité), je ne lui ai pas assez dit combien son écoute était précieuse. Je partage votre tristesse, ce bloc lourd et informe.

 

 

Photo du feuillet disponible dans le double vinyle (le cd contenait hélas une erreur sur le nom de Matthieu).  IL RESTE ENCORE QUELQUES EXEMPLAIRES (sur les 100 gravés)  disponibles sur ce lien paypal ou auprès de la page Stardust-acp.

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J'ai déjà dit beaucoup de choses  dans l'article nécrologique, je ne veux pas les répéter, mais Matthieu veille toujours sur ce blog, même si je n’ai pas forcement suivi sa consigne (« respecte-toi »), ni mis en œuvre toutes les idées et projets qu’il m’avait laissés. Pendant 5 ans, et de plus en plus intensivement, il s’est consacré à parler et faire parler de Jean-Louis Murat… sans jamais tomber dans la fanitude et avec une droiture et rigueur exemplaire. La musique lui était sans doute un des seuls univers vaguement acceptables dans ce bas-monde.

Pour sa maman, c'est un réconfort de savoir qu'on ne l'oublie pas... avec tous ses mystères avec lesquels il s'est envolé.

J’avais dit que je partagerais encore sa correspondance… parce que c’est je pense une belle façon de lui rendre hommage, et certains le retrouveront ainsi avec plaisir. Voici donc quelques extraits issus des derniers mois (entre  février et juin 2016), une sélection subjective, qui illustre j'espère  le talent et l'humour de M, et qui se veut représentative de ses mails (peut-être 300 sur cette période, du plus anodin aux réflexions plus sérieuses, en fin d'article).... J’ai choisi de ne pas dater. Pendant ce semestre intense, il achevait son travail sur Murat pour le blog,  avec une méticulosité extrême tout en rédigeant beaucoup d’articles.

4/10/2017

Allez, je retente...
T'es là?
Tu me manques... Plus personne ne m'écrit...  J'ai l'impression qu'il n'y avait que toi que tout ça intéressait un peu...

p.

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m:

Le départ préparé:

Allez, passe une bonne fête des mères. Annonce à celle de tes enfants que tu viens de perdre ta maîtresse clermontoise et que tu es désormais tout à elle, cela lui fera plaisir ! AH, AH, AH !!!

(Je plaisante, mais "le Grand Remplacement" a déjà commencé ici, pour parler comme le plus lepéniste des Chamalièrois : à la bibliothèque du Patrimoine, nous avons tout un rayon de journaux et revues... lyonnais ! "Le Progrès" et des magazines... Ça y est, ils nous envahissent, ils vont violer nos filles, accaparer nos boulots, nous prendre le bleu de la bouche, venir en vacances chez nous... Horreur, Malheur !  [NDLR: fusion Auvergne-Rhône-Alpes]
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    " Bon, je n'écrirai pas de chronique sur le dernier Vanot que je trouve de très, très, très haut niveau, je le regrette, j'ai comme l'impression qu'il va passer quasiment inaperçu... J'ai également renoncé à rédiger quelques lignes sur le nouveau Delano, tant pis. L'un de mes plus grands regrets restera de ne pas avoir écrit mon article sur cet organisateur de concerts mort au début des années 80, mais il est sans doute préférable de s'abstenir que de bâcler... Ce sera l'un de mes trois plus grands échecs sur le blog, avec la vraie-fausse ITW de Benoît XVI et l'article sur Messner* auquel j'ai pourtant consacré des heures et des heures de travail. Mais c'est ainsi.

1) Pierre-Yves Denizot Arachnée Concerts.           2) Reinhold MESSNER : « Le dernier des mohicans », le dernier grand auquel succède un « Alpinisme Décathlon » ( JLM).

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    " Allez, il est temps de mettre en pratique le vieux proverbe qui dit qu'en matière d'adieux, mieux vaut quelques archives qu'un long discours...

    " Pour me tourner du côté de l'avenir, donc, quelques archives (les archives, c'est l'avenir ???). Deux bricoles sur Denizot (plus une que je te remets, mais qui était déjà dans les "DIVERS" de l'envoi de l'autre fois). La liste des passages chez Pascale Clark. Elle quitte France Inter, cela aurait été bien de faire un petit quelque chose sur sa relation médiatique avec JLM au fil des ans... Passages radios, émission La Route, allusions à JLM dans un ou deux de ses livres (probablement), etc. Si j'y avais pensé plus tôt, j'aurais tâché de réécouter toutes leurs émissions communes pour construire une sorte de conversation Best of, c'était jouable, il n'y en a pas tant que ça, mais je n'ai eu l'idée que l'autre jour... Néanmoins, il reste la possibilité de lui adresser un petit clin d’œil sous une forme ou une autre lorsqu'elle lancera sa web-radio prochainement... À voir.

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    " Je t'envoie également une liste non dépouillée de passages radios de JLM, les premières années, histoire que tu puisses faire le lien avec ce qu'on trouve sur le site en ligne de l'Inathèque (qui remonte à 1995, je crois). Ce n'est pas trié, il y a beaucoup d'émissions où JLM est signalé simplement parce qu'une de ses chansons passe à l'antenne, mais cela te fera toujours une base, si tu as besoin un jour de vérifier quelques dates. Je n'ai pas celle du premier passage chez Foulquier-Varrod, sans doute vers 82-83-84. Peut-être que maintenant qu'il n'est plus patron de la musique, Varrod trouvera le temps de répondre aux mails... Il manque également sans doute tout un tas de passages sur Europe 1 et RTL qui n'apparaissent pas dans les archives.

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   Enfin, je t'ai sorti vite fait ce qu'on trouve sur Manset. Là non plus, ce n'est pas trié. Je ne t'ai mis la radio que jusqu'en 2000, tu pourras compléter avec le site de l'Inathèque en ligne. À la télé, j'ai viré quelques émissions avec Octave Manset, un gars de chez BMW, mais il en reste encore. Dès qu'il est question de bagnole dans un titre, tu peux supposer que c'est pour Octave et non pas Gérard. J'aurais évidemment pu taper "Gérard Manset", mais j'aurais alors pris le risque de passer à côté des fiches où est inscrit simplement "Manset" ou "G. Manset"... C'est un métier.  [après des heures de visionnage à l'INA]

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     Un de ces jours, tu finiras bien par descendre sur Lyon pour aller visiter le site expert, avec une liste de programmes à regarder ou écouter. Tu diras que tu travailles pour l'Histoire, ils te donneront l'autorisation, même si tu n'achètes rien. En plus, si tu expliques que leur site public contient plein d'erreurs et de lacunes, ils ne pourront pas refuser, ce sera une forme de compensation. J'ai failli tenter le coup moi-même, mais je n'ai pas trouvé le temps de retourner à Lugdunum.

Allez, je t'envoie tout cela par petits tas.

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De toute façon, au pire, tu auras plein d'archives exploitables.  Comme l'écrivait Georges Duby à la fin de son livre biographique : "Je m'arrête ici, l'histoire continue". Heureusement.

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Vieux, usé, fatigué...

 Dire que j'arrive à te dégoter les articles de R&F dix jours avant leur sortie et que je ne vois pas passer celui de La Montagne... C'est peut-être le signe qu'il faut arrêter tout ça, pour moi aussi...

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Garde toutes ces bonnes idées [d'articles], tu les mettras dans ta petite annonce pour trouver un autre collaborateur. Après tout, Bergheaud a dégoté Bonnefont de cette façon et ça marche depuis près de quarante ans (l'année prochaine) ! Tu préciseras bien que tu souhaites comme qualités indispensables : voiture personnelle, téléphone portable, compte Facebook, rapidité d'écriture, usage normal des virgules... Entre autres. Et tu marques : "Le poste exige réactivité et nécessite de savoir s'adapter aux breaking news de toutes sortes, bref, d'avoir toujours unE Plan B." Ah, ah, ah !!!!!

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Remercie-moi plutôt d'avoir décalé ma démission d'une semaine, j'ai pensé un moment l'officialiser le jour de la Saint Didier... Ah, ah, ah !!!
     "C'est avec une émotion difficile à contenir pour moi, simple paysan breton, dont la seule source de bonheur dans la vie, en plus des textes de JLM (je n'écoute pas ses musiques, je ne suis pas un fan), est constitué par les sourires de mes gamins au foot, de vous annoncer l'arrivée sur ce modeste site qui ne fonctionne que grâce au bouche-à-oreilles, sans référencement, de M., Docteur en Muratie, la référence incontournable dans le milieu (depuis que le chien est mort), qui écrivait les seuls papiers sans fautes d'orthographe du Blog de Pierrot, Matthieu, un garçon simple, doté d'une plume magnifique, tenez, lisez, je prends au hasard, il suffit de se pencher dans le jardin de sa prose pour trouver une rose "Le samedi 26 août 1978, aux alentours de 19h00, le cardinal Albino Luciani était élu Pape et adoptait le nom de Jean-Paul 1er. Au même moment, à 1200 kilomètres du Vatican, sur l'hippodrome de La Bourboule, Jean-Louis Murat donnait son tout premier concert avec son groupe Clara. Habemus Claram !", que c'est beau, j'en pleure, Matthieu, un garçon simple, qui ne se prend pas au sérieux, un Breton dans l'âme, même s'il ne l'est pas, contrairement à certains Ayatollahs de la Muratie qui... voilà, Bienvenue Matthieu. Tu veux un jus d'oranges ?"
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Je viens de constater que tu t'étais déjà entiché d'un autre M, qui a sans doute des qualités avec lesquelles je ne peux rivaliser, si j'en juge par le surnom affectueux (référence implicite à ses mensurations, ne crois pas que je n'ai pas compris...) que tu lui donnes de "Black M". Alors que je n'ai même pas encore fini de faire mes cartons. Salaud, va !  (PS: Le commentateur qui ne veut pas qu'on dise du mal de la France, il connaît "Hexagone", la chanson du mec que même la femme de l'ex-président  a repris - massacré - un de ses titres ?)      [NDLR : polémique sur Black M] 

 

Le travail pour le blog:

 

Je te soupçonne d'être marié, d'avoir des enfants et de mener une vie de famille qui t'empêche de répondre à mes mails 24/24h...
Bon, Fred Plainelle est un grand fou, il a soumis l'article   [Jean-Louis en première partie de Jean-Louis :  http://www.surjeanlouismurat.com/2016/05/titre-pour-article-sur-telephone.html]. Si tu aimes, tu peux titrer, introduire et mettre un lien en plus (ou pas) et publier ce soir. Sinon, laisse-moi un petit mot et je modifierai demain les dates (hier.avant-hier, aujourd’hui/hier, etc.).
Le vigile approche, je dois filer.
Bisous.
P.S.D.T.
M.

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Bon, laisse-moi à présent, je dois écrire, trier, synthétiser, organiser, alléger, alourdir, mettre des virgules partout, trouver des calembours avec les mot Ceausescu et armes chimiques, puis, surtout, chercher la petite phrase un peu classe que les filles reprendront dans les commentaires de Facebook en mettant un cœur à côté...  [préparation de l'article: http://www.surjeanlouismurat.com/2016/05/article-concerts-caritatifs-en-cours.html]

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Écrire encore et encore à Didier Varrod, n'avoir aucune réponse.
     Envoyer un mail unique à Ivan Rioufol et obtenir une réponse dans les dix minutes.
     Ô Ciel !
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Titre: Réponse à question pas posée

   Tiens, ça m'étonne que tu n'aies pas taclé Didier en mode "Eh tocard, JLM en a pas écrit deux, mais trois des chroniques pour Libé !", c'est bien ton genre (islandais, rude sur le porteur du ballon). Ah, ah, ah ! Pour répondre à ta question, si, Murat a pratiqué le marathon ou au moins le semi. Dans une émission de Caroline Tresca, un chroniqueur présente même une une de La Montagne où il figurerait et il confirme (mais refuse de donner son classement). En fait, j'ai regardé le journal, je n'ai jamais vu sa tronche et dans la liste des participants je n'ai trouvé qu'un nom proche du sien, mais avec une autre orthographe. Soit c'était son nom (mais avec une coquille), soit il est arrivé beaucoup plus loin au classement. Bref, il a sans doute pratiqué un peu au début des 90's, je crois qu'il était adhérent au Club d'athlétisme de Clermont, j'ai dû voir ça quelque part...

      Voilà...

      M.

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Puisque tu parles de fidélité [NDLR: de So Foot à JLMURAT] , je te signale que c'est l'ami Jean-Vic Chapus qui interviewe Murat dans So Film. Tu sais, Chapus... Chapus, comme l'auteur de ces lignes inoubliables :
 
     "Nous aimons Murat car cet aimable auvergnat est un des derniers marrants que compte la musique d'ici.
      Le gusse est capable de tout : sortir une merde prétentieuse où il duettise avec Isabelle Huppert sur des poèmes signés Madame Deshoulières, monter sur la scène de la dernière Route du Rock pété comme un coing et hurler "Eh malouins, malouines enfilez vous !" ... faire passer un six titres tout à fait honnête pour un double album de qualité supérieure.
      Qu'importe.
      Avec sa dernière œuvre intitulée "Lilith" (le double album justement) Murat va encore susciter l'admiration sans faille des gens impressionnables ("Oh, la merveilleuse ode à la femme avec un grand F que voilà !").
      Pas chez Newcomer.
      Murat est seulement un troubadour priapique plus doué et plus érudit que la moyenne (il aime visiblement de plus en plus Neil Young, John Fogerty, Mark Hollis et Oum Kalsoum).
      A part ça Murat est aussi une grosse fainéasse (plus de la moitié de ces 23 morceaux semble à peine peaufinée) qui n'aime rien tant que se voir chanter, écrire et jouer de la guitare.
      Forcément cela occasionne des longueurs.
      Tant qu'il y aura des sérieux pour prendre pour parole divine ses élucubrations, notre clown du Massif Central pourra toujours se serrer de la meuf.
      Nous ne sommes pas dupes mais nous lui tirons quand même notre chapeau : bravo, mec, tu es le dernier des punks."

       Jean-Vic Chapus.

[NDLR: Matthieu nous préparait depuis des années cet article  qui recense les critiques les plus dures contre Jean-Louis Murat : http://www.surjeanlouismurat.com/2016/07/article-pour-masochistes.html]

Sur son rapport à son "chef" ! Tout de même !

va corriger ton Philippe Toussaint en Jean-Philippe Toussaint avant que je me fende d'un commentaire assassin pour te foutre la honte devant tout le monde...

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Mon Dieu, et moi qui t'écris encore et encore, alors que tu dois être en ce moment-même dans un congrès "Hé Oh la gauche", entouré de jeunes rocardiennes à qui tu tires la ficelle de la culotte sans vergogne, tout en leur expliquant que sucer ton 49.3 n'est pas tromper... Et pendant ce temps, l'Histoire avec un grand H, comme hygiaphone, nous passe sous le nez. Putain, mais tu ne peux pas soutenir Valls et faire grève en même temps ! Tu es mort, c'est la seule explication logique... Adieu, Pierrot, RIP !
PS: "Rappelons, pour l'Histoire, que Les Rancheros ont naguère signé, en ouverture de leur hymne officiel, la fameuse apostrophe "Hé oh, hé oh les Rancheros", dont s'inspira directement le ministre Stéphane Le Foll pour lancer le mouvement "Hé oh la gauche !"."
 

Et à Laure

Putain, Laure a voulu me faire une Baupin (heu, ton orthographe d'Alex Beaupain, ce n'est toujours pas ça...) ! Je lui claque la bise et là, tu sais ce qu'elle me dit ?! "On va se tutoyer."

S.... ! ! D'où on se tutoie ? Tu me prends pour un mec facile ?! Mets-moi la main au paquet, tant que tu y es ! Obsédée ! Recommence et je te promets que tu vas l'avoir ton enquête sur Mediapart, avec témoignages à charge d'élus d'Orcival ! Non, mais... Et tu vas voir que ça va encore être de ma faute, on va dire que c'est mon petit pull-over autour de la taille qui excite les nanas. Le jour où j'aurai envie de tétouiller autre chose que mon bâton de réglisse, je vous ferai signe ! #projetcrocodilettes

 

Et à quelques autres !
 
 
Oui, quand je vois le nombre de rockers locaux qui sont profs, je suis toujours sceptique sur le contenu de leurs cours. Après, on peut réussir à compartimenter, voir la musique comme une soupape de décompression. Mais pour certains, quand même, leur confier l'éducation des gamins... Mouais...[NDLR: le prof s'était bourré avant son concert au tremplin]
 
 
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Au fait, je ne t'ai pas posé la question, Queuille n'a jamais réagi à nos articles sur Chanson ? Il commente tes photos de champignons, mais un article dans lequel il est cité, portant sur une revue dont il fut l'un des rares lecteurs il y a quarante ans, ça ne l'inspire pas ? Ben, tant pis.

[NDLR: article sur le Murat journaliste: http://www.surjeanlouismurat.com/2016/03/chanson-volet-1-passage-en-revue-d-une-revue-musicale.html ]

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Tu n'oublieras pas d'envoyer un petit mot à Christian Queuille, je compte sur toi. Et s'il répond "Oh, mais vous auriez dû me contacter, je vous aurais raconté mes souvenirs de lecteur", tu lui balances un smiley-qui-fait-la-quenelle !  P.-.S. : J'ai fait exprès d'associer les noms de Queuille et d'Abdeslam dans le même mail. Si les RG font correctement leur travail, il est foutu !
 

M. avec son "autre chef" pendant quelques temps, Alexandre Rochon et en charmante compagnie.

 

Les idées, les analyses

     Pour revenir à Murat, tu sais que la bio a pu lui faire du mal : sincèrement, quand tu lis la soi-disant compilation de pur "nectar" de je ne sais pas quelles conneries d'aphorismes, enfin bref, la section où Bataille se sert de JLM pour régler quelques comptes et l'arrimer au camp des gros réacs provocateurs qu'il adore, sans aucun souci de donner un aperçu exact d'une pensée, ni même de concevoir un réel recueil d'aphorismes, bref, quand tu lis ça, tu n'as pas forcément envie de passer un moment avec Murat... Le coup de la tarlouze dont on se demande comment il fait jouir sa femme, puis du trop grand nombre de noirs en équipe de France, puis de la brouteuse, puis des féministes qui sont toutes des salopes, heu... comment dire... Ça peut être un peu étouffe-chrétien quand on ne connaît pas le bonhomme ou qu'on n'a pas l'esprit ranchero. Il suffit que quelques attachés de presse influents ait lu le bouquin (pour leur travail) et ça peut dissuader certains de l'inviter. C'est une simple hypothèse.
suite:
Attention, je n'ai pas écrit que c'était la faute de, mais que le livre avait pu jouer un rôle. Et ce n'est pas parce que les propos cités sont bien de Murat que la compilation de Bataille n'est pas malhonnête pour autant. Tu veux qu'on cherche ensemble les déclarations de JLM sur les féministes (tiens, dans Point de vue), Les Inrocks ou le rap qui vont totalement à rebours de ceux que cite Bataille ? Sa compilation n'est ni un aperçu aussi exact que possible de la pensée muratienne, ni un recueil d'aphorismes, la moitié des citations n'ayant rien de drôle (alors qu'avec Murat, il y avait de quoi faire !). Nous savons l'un et l'autre que si le discours public de JLM se résumait à ce qui est compilé dans cette section du livre, nous ne nous intéresserions pas autant à ce qu'il fait depuis des années ni toi, ni moi, ni un certain nombre de muratiens d'ailleurs (je n'inclus pas Didier dans le lot)... C'est tout ce que j'ai voulu dire, je ne le dédouane en rien (souviens-toi d'ailleurs des circonstances dans lesquelles tu eus ce coup de foudre pour moi - qui contribua à ta perte - à la Fnac de Lyon, alors que je lui reprochais de virer vieux con...).
 
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Bonsoir,
 
     Comme je comprends entre les lignes qu'à travers ton dernier mail tu sollicitais de ma part une analyse pointue sur cette absence de tournée, je vais te donner mon point de vue. Et si tu ne le demandais pas, je vais te le donner quand même.
 
     Tout d'abord, je crois qu'il y a des raisons arithmétiques à cette absence de tournée. D'un côté, beaucoup de lieux culturels connaissent des difficultés économiques, une partie allant jusqu'à la fermeture (cf. la longue liste des festivals qui ont disparu ces derniers temps). Les lieux qui survivent ont généralement des budgets en baisse, ce qui a un effet sur le nombre d'événements organisés, sur le montant des cachets (même si celui de Murat est assez dérisoire), sur l'étendue des saisons culturelles, etc. Là, nous étions du côté de l'offre. En face, côté demande, il y a de plus en plus de gens qui font de la musique et ambitionnent de monter sur scène, puisque la production est techniquement plus simple et moins coûteuse qu'avant et que la diffusion peut atteindre une certaine dimension rapidement via internet. Donc, moins d'offre d'un côté, plus de demandes de l'autre et JLM, lui, demande plus que les autres, puisqu'il sort des disques plus souvent, donc ambitionne plus souvent de se produire sur scène, même si ses tournées sont courtes. Il est logique que l'espace disponible ne puisse absorber tout le monde et qu'un candidat qui se présente chaque année ou tous les deux ans finisse par avoir du mal à y pénétrer.
 
     Autre phénomène, l'usure, à différents niveaux.
     Nous savons que certaines dates de JLM ces dernières années ont sans doute été facilitées par le réseau qu'il s'est créé au fil des ans. À Guéret, l'organisateur était un vieux copain. À Villeurbanne, nous savons que Papelard et lui se connaissent depuis belle lurette (sans parler du fait que Pie a partagé plus d'une fois la scène avec Tachychardie à l'époque de Chaos). On peut supposer que ce genre de dates chez des amis a eu lieu d'autres fois. Sauf que, bien entendu, cela ne peut pas se reproduire systématiquement : que dirait-on d'un organisateur qui programmerait à tous les coups ses vieux copains ? Il n'y a que la Coopé qui peut se le permettre, parce que c'est à Clermont et qu'il s'agit d'un concert caritatif, donc particulier (même si ce n'est pas sans poser des problèmes, pas mal de gens estimant que la salle accorde trop de place à JLM). Cette carte du concert chez un vieil ami organisateur n'est donc pas utilisable indéfiniment.
     Par ailleurs, Murat tourne maintenant depuis de longues années, il est donc assez logique que des lieux qui l'ont déjà reçu une, deux, trois, quatre fois finissent par ralentir la cadence. Le concert régulier dans un même endroit, c'est bon pour le bar du coin, pour Le Clown de l'avenue Anatole-France, mais tu ne joues pas tous les six mois dans une Smac ou un théâtre. C'est un problème qui ne se posait pas au début de sa carrière et moins il y a dix ou quinze ans.
     L'usure peut aussi provenir, d'une manière différente, du comportement du chanteur : à force de se faire mal voir (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, c'est une autre question) de directeurs de salles, d'intermittents, de techniciens, de backliners, d'attachés de presse, sans oublier des photographes, le nombre de gens prêts à l'accueillir peut aller en se réduisant.
 
     Il y a aussi une raison évidente liée à ses ventes de disques. Il vend peu, je doute qu'il ait réellement fait le plein neuf fois sur dix lors de la dernière tournée, donc il serait étonnant qu'on l'invite et qu'on le réinvite en permanence. Par ailleurs, il y a cette image qu'il a contribué à se forger, qui le dessert aux yeux de certains, lesquels n'auront donc jamais envie d'aller le voir en concert. Et le mini-buzz orchestré par Bataille autour de ses déclarations les plus fracassantes l'an dernier n'a sans doute pas atténué cette image dans la mémoire des gens.
 
     Enfin, on revient toujours à ce que nous nous disions le soir où nous nous sommes rencontrés et où nous avons longuement discuté place du 1er Mai : à la question posée dans "Taïga", "Qui veut entendre ça ?", si on l'applique à ses chansons, la réponse est : pas grand-monde. Le nombre de gens qui ont en tête les chansons de Murat, qui conservent dans leur mémoire des événement personnels associés à certaines d'entre elles, qui attendent les nouvelles et qui ont envie d'aller le voir sur scène, nous le savons, est très inférieur à ce qu'il est pour Renaud ou Polnareff ou Téléphone, que ça lui plaise ou non. Pour un type qui est tombé amoureux pour la première fois à l'époque où "L'ange déchu" passait à la radio, combien se sont embrassés sur "Mistral Gagnant" ou ont baisé comme des bêtes sur "Y a qu'un cheveu sur la tête à Mattheu" ?
 
     Quant à l'argument qu'il avance de son côté, à savoir que ce serait l'omniprésence des vieux qui l'empêcherait de tourner, spontanément, j'y crois peu, car, comme cela a été dit, ils n'aspirent pas eux et lui aux même salles. Ceci dit, il faut se méfier. Prends l'exemple du cinéma. A priori, on peut se dire que le gros multiplexe ne concurrence pas directement le petit cinéma d'art et essai, puisqu'ils ne passent pas les même films et ne visent pas le même public. Mais dans les fait, il y a bien concurrence (déloyale). Pour vivre, les petits cinémas ne peuvent se contenter des tout petits films, ils ont besoin de ceux d'auteurs qui viennent de la marge et ont fini par acquérir un certain statut (exemple : Woody Allen). Bref, des films d'auteurs porteurs. Or, le multiplex veut aussi ces films-là (qui, contrairement aux tout petits, font des entrées) et peut s'arranger pour obtenir l'exclusivité sur une ville, en marchandant avec le distributeur : tu ne donnes ce film qu'à moi et je m'engage à te prendre tel autre film que tu distribues ; ou, à l'inverse, si tu ne me donnes pas l'exclu sur tel film, je ne prendrai pas tel autre. C'est ainsi que le petit cinéma obtiendra le film d'auteur porteur en cinquième ou septième semaine, autant dire quand il sera en bout de course sur le plan commercial. Par ailleurs, un gros multiplexe peut se permettre d'avoir une salle pour des films un peu plus fragiles, uniquement dans le but de capter un public qui, autrement, ne viendrait jamais et en profiter pour assécher le marché. En résumé, il y a bien une concurrence entre l'énorme cinéma de dix salles et le monoplexe (sans complexes) qui passe des petits films indépendants. Donc, il n'est pas exclu que la programmation des Renaud et autres dans les Zénith ait des effets secondaires qu'on ne perçoit pas immédiatement sur la politique des salles plus modestes. Il faudrait que j'en touche un mot à Fred Roz pour voir si ce que dit Murat lui paraît crédible ou bidon.
 
     Enfin, pour illustrer ce que j'écrivais hier soir, non pas sur l'accueil des salles, mais sur celui des médias, je vais te donner trois exemples.
     L'autre jour, Bataille a balancé un tacle de Murat aux Inrocks sur Twitter ou Facebook. Résultat, Conte a rappelé le nombre de unes que l'hebdomadaire lui avait consacré et écrit que JLM était charmant quand on le rencontrait, puis balançait ensuite sur le canard, ce qu'il avait du mal à s'expliquer. Donc, j'imagine très bien qu'à la conférence de rédaction où l'on se dit qu'il faudrait parler du nouveau Murat, Conte prenne la parole pour faire remarquer que Murat a fait de moins bons disques ces dernières années (de son point de vue), qu'ils le soutiennent toujours et que malgré ça, dans le même temps, il leur chie dessus. Donc, "ça va bien !" Une telle scène me paraît crédible.
     Idem à Libé : souviens-toi du type qui expliquait qu'à chaque nouvel album, il y avait un débat dans la rédaction, certains disant "On ne va pas encore parler de Murat !". Bayon parti, un de ceux qui trouvent qu'on accorde déjà beaucoup de place à JLM peut très bien arriver avec deux-trois citations du livre et les sortir pour justifier le fait que Libé n'a pas à soutenir avec autant de force un tel mec... Là encore, ça ne me paraît pas impensable. En braquant la lumière sur les propos les plus scabreux de Murat, alors qu'ils avaient été prononcés sur des années, et en les sortant complètement de leur contexte initial, Bataille a simplement pu contribuer à les remettre dans la mémoire de certains qui avaient fini par passer l'éponge. Et même sur un fidèle comme Nuc, son comportement a pu avoir une influence inconsciente : l'autre imbécile le fait passer pour un fayot et un censeur depuis des mois, Nuc n'a peut-être pas eu envie de trop s'enflammer sur le disque pour ne pas donner à ce con de nouveaux arguments... même si l'autre n'a pas besoin de ça pour en remettre une couche (cf. son tweet sur le Figaro).
 
     Voilà, j'ai fini ma conférence.
 
     Vous souhaitant un très bon week-end et vous priant de croire blablabla...
 
     Matthieu
 
P.-S. : Je n'ai pas encore acheté Morituri, je ne l'ai écouté pour la première fois sur Deezer qu'aujourd'hui. Le crescendo du "Grand vivier de l'amour" sur "French Lynx", "Les ronces" dans l'intro de "Frankie", le "Charles et Léo" dans les couplets de "La pharmacienne", "La surnage dans le tourbillon d'un steamer" dans "Le chant du coucou", le gimmick du "Blues du cygne" dans "Tous mourus" et le fameux pim-pim-pim...pim-pim !!! du "Champion espagnol" dans "La chanson du cavalier" m'ont rappelé de bons souvenirs. Mais je n'ai pas encore écouté tout cela avec assez d'attention...

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 Décryptage.

A la campagne, il y a cinquante ans, que ce soit en Auvergne ou en Bretagne, il y a une chose dont on ne parle jamais, qu’on fait souvent (du moins je l’espère) c’est : « ça ». On le fait comment ? Eh bien : « comme ça ! ». C’est quoi ? C’est : « la chose ». Dans le texte du titre « Morituri » femme ose dire : « Ne fais pas comme ça » puis de se résigner et finir par lâcher : « Ca ne me va pas/Si la chose te va ». Ces « choses » là, il ne faut pas qu’elles se sachent. Le faire comme ça, devient une habitude : « La manie est prise« , femme consent et s’incline : « Si la chose te va ». MURAT écrit : « Nue sous la remise/On fait ça comme ça« . Plus en amont il précise  : « Pour éclaircir ma voix/Non ne le dis pas ». Et vous pensez à quoi ? A la même chose que vous bien évidemment !  

Dans « Morituri » c’est une femme qui parle. Avec gouaille elle s’exclame : « Le sang a séché » (…) « Pauvre con à moi ». Son amant, mari ou pas n’est pas toujours habile, elle murmure : « Faisons ça fissa ». D’autres fois elle est plus admirative et concède : « Comme tu y vas ! ».

A la campagne on n’est pas des « diseux », on est des « taiseux » des « faiseux » des « baiseux » aussi. Cela ne se dit pas. Le plus souvent, pour ne pas dire toujours, c’est l’homme qui décide. Madame n’est pas disposée ? Qu’importe ! C’est comme ça. Monsieur a des envies, monsieur les assouvit. Après ça, une bonne rincette. Il ne restera à Madame qu’à faire une petite toilette et reprendre le rythme d’une journée de travail, commencée tôt avec la traite des vaches, qui se finira tard avec les préparatifs pour le lendemain. A la campagne, ce sont les animaux, le taureau, le cheval, le chien ou le chat qui vous apprennent tout. Ces compagnons de vos journées vous enseignent en premier lieu : comment faire des bébés. Les parents n’ont pas de temps à discourir avec les enfants. A la campagne, en ce temps là, s’adonner à « la galipette » est le seul loisir qui s’offre à vous. Cela se fait loin des regards. Cela se fait vite, il n’y a pas de temps à perdre. Il y a les vaches à traire et le blé à rentrer. L’orage gronde …

Et la fameuse « Cathy » souvenir des « paradis perdus »: « Oh Cathy aime moi » ??? Non. MURAT en interview dit qu’il aime a se faire appeler comme ça. « Cathy » ? C’est lui !

 « Morituri » désigne ceux qui vont mourir. La soixantaine passée la soif de vouloir satisfaire « Madame » n’est sans doute plus aussi forte, irrépressible. Qu’il est loin le temps du fier amant qu’on avait peine à rassasier : « L’amour est parti/C’est toi qui l’a dit ». Alors « Morituri » le chant du cygne du « zizi » ???

Et tout le reste qui fait la joie d’une telle correspondance !

 

Je crois que si je prenais un nom de code sur Facebook, je choisirais Brad. Brad Pitt, rapport à ma plastique impeccable.

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Je fais exprès de mettre dans mes courriers des mots étranges comme "popotin", c'est bien commode pour les recherches d'anciens mails : par exemple, je retrouve toujours sans problème les liens vers les vidéos du concert pour la Roumanie, car je me souviens que je les avais envoyés à Junior [pour Varrod Junior, alias : Thibaud :   http://www.surjeanlouismurat.com/2014/12/interview-radio-de-christophe-pie.html ]     dans un mail où je lui conseillais de ne pas mettre de percussion autour de son zizi, comme le fait le guitariste des Real Cool Killers. Et dans ce mail, j'ai écrit "bistouquette". Du coup, il suffit que je tape ce mot dans la case "Recherche" de ma boîte à lettres et je trouve le mail en question de suite. Hum... Fermer la parenthèse.)
 
 

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Prière de M
Hier soir, j'écrivais dans un mail adressée à une dame :
 
     "Je ne me sers plus désormais des vœux (écrits) que pour les instrumentaliser, c'est-à-dire pour me rappeler au bon souvenir de gens qui me doivent des réponses. Parfois ça marche, parfois non. Cette année, un musicien censé me transmettre un document très bientôt – très bientôt, depuis plus de six mois... – s'est contenté de m'adresser ses vœux en retour, avant d'ajouter : "Aie confiance." Depuis, plus de nouvelles... #foutagedegueule #prendsmoipouruncon #sijetecroisejetassommeavectabasse..."
 
     Et ce matin, il me recontacte...
 
     Pardonnez-moi mon Père parce que j'ai pêché, j'ai conçu dans mon for intérieur de mauvaises pensées contre cet homme et au-lieu de les combattre en implorant le Très-Haut dont le nom est Amour de me donner la patience, j'ai formulé à voix haute et par écrit ces mauvaises pensées. Pardonnez-moi mon Père, oui, j'accepte de recevoir votre sentence et de me faire fouetter cul nu par la première chanteuse clermontoise venue, oui, mon Père, j'accepte humblement et ferai pénitence. Amen.

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Là, je réfléchis à voix haute, si tu me lis, c'est que j'ai appuyé sur "Envoyer"...

 

Merci encore pour tout Matthieu....et je vous laisse encore avec quelques autres articles qu'il a signés:

Mon message de juin 2016: 

ll  me l'annonçait depuis un moment sans que je ne veuille y croire. Faut dire qu'il me menaçait souvent de faire jouer le mercato et d'aller à la concurrence. Mais il ne s'agissait - enfin, j'espère- que d'une espièglerie. Enfin soit, M. comme il signait ses articles, Matthieu alias le journaliste multipoche Fred Plainelle, a annoncé qu'il cessait sa collaboration avec le blog.

Certes, il ne faut pas en faire une tragédie, un drame personnel et s'en réjouir pour lui: il a sans doute beaucoup mieux à faire, et à donner au monde, que de passer des heures dans les archives à nous dégotter des informations inédites. J'avais parfois des scrupules à le voir travailler autant, à le voir se démener pour vérifier une information en contactant le monde entier si besoin, quitte à se fâcher pour défendre notre travail ou notre liberté. Pour autant, il n'aimait pas les gueguerres entre clans muratiens et rêvait sans doute d'un grand site où les archives seraient mis en pot commun, muratiens united, un peu de la façon dont il invitait tout le monde à partager nos piques-niques devant la coopérative de mai du mois de juin.

J'aimais pouvoir compter sur lui pour prendre conseil et veiller au principe d'indépendance de ce blog. D'ailleurs, il aura toujours refusé les petits avantages que j'aurais pu lui offrir (invitations). Intégrité qu'il conservait dans ses comptes rendus de concert, œil toujours critique mais avec le regard bienveillant sur les artistes que l'on veut avant tout défendre. Je lui avais filé un peu les clefs, lui permettant de soumettre ses articles et d'accéder au blog. Et je me disais que quand je serai fatigué, la maison serait à lui... Il s'est fatigué avant moi. J'avais le rêve d'un accomplissement de notre aventure commune avec une interview, celle de Jean-Louis, et enfin l'occasion d'avoir des réponses .... ou du moins de poser les questions qui nous trottent dans la tête depuis des années.

Je me rappelle de la première fois où je l'ai rencontré: il avait posé à Murat une question courageuse et philosophique sur le thème de la posture et l'imposture, suscitant une réaction un peu vive de Jean-Louis. Un beau moment. C'est par les mails que notre relation a ensuite véritablement démarré. Et c'est ce qui va me manquer sans doute le plus: les dizaines de mails que je pouvais recevoir, dont un grand nombre qui me faisait mdr, pdtr , et tant d'autres, qui me forçaient à étoffer mes connaissances.

Il aura fallu le concert en 2010 quelques temps plus tard pour qu'on se rencontre vraiment... et la discussion n'en finissait plus depuis...même si lui travaillait de son côté. C'est un petit regret que nous n'ayons pas signé réellement un article ensemble, même si pour soigner mon égo, il me laissait le soin de réaliser des introductions.

Son travail se diffusera encore un moment sur le blog (et j'ai un peu de stock). J'en ai la garde, et c'est de la responsabilité, la responsabilité de continuer, mais y aura-t-il encore quelqu'un pour me secouer dans mes périodes d'apathie et de doute?

 

LE REMERCIEMENT EN PLUS POUR LE DISQUE

Merci à Florence pour sa relecture de mon texte pour la pochette -et pour celui de ce jour.

Merci à Nicolas Neyman (https://www.facebook.com/nicolasneymandessins  qui a consacré un peu de temps à un projet de pochette). 

Et encore une nouvelle fois, merci aux contributeurs...

 

 

Rédigé par Matthieu

Publié dans #2021 Aura aime Murat

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