Concerts de Jean-Louis Murat à Aurillac, St-Bazeille, Le Haillan, Nevers

Publié le 12 Mars 2022

Bonjour à tous,

J'ai dû interrompre pendant une semaine mes activités ici, désolé, il y a certaines étapes que tous doivent affronter dans la vie. Il y a eu pourtant beaucoup de musiques... Enfin soit,  séance rattrapage pour le blog donc,  mais en premier lieu, voici la breaking news de la soirée d'hier à Nevers: Fred Jimenez is back! La suite se fera à 4, et c'est quand même une bonne nouvelle!   Autre nouvelle: Boisseuil qui devait avoir lieu ce soir, a été reporté en janvier.

Merci à tous nos contributeurs!

 

-  Aurillac,  2 mars

https://www.concertandco.com/critique/concert-jean-louis-murat-festival-hibernarock-2022/theatre-d-aurillac/53992.htm

APrès le compte-rendu de Laetitia déjà diffusé, l'ami Pierre Andrieu accorde 4 étoiles sur 5 au concert.  Des photos originales de Daniel Aimé du concert accompagnent le compte-rendu, je vous conseille notamment une belle photo de JL Murat souriant à Denis.

Début de tournée réussi - et gentiment chaotique - de Jean-Louis Murat au théâtre d'Aurillac pour son retour sur scène après plus de deux ans d'arrêt forcé, et ce avec un nouveau groupe composé de Denis et Yann Clavaizolle, aux claviers et à la batterie. Pour la troisième date de cette série de concerts faisant également étape, entre autres, à La Coopé (Clermont-Fd) le 12 avril et au Trianon (Paris) une semaine plus tard, Murat se produit dans la préfecture du Cantal à l'occasion du festival Hibernarock. La soirée affiche complet, tout le monde est assis confortablement, il y a visiblement beaucoup de fans qui connaissent parfaitement l'homme à la pléthorique discographie, ça devrait donc bien se passer, d'autant qu'on est placé au premier rang avec une vue imprenable sur la scène...

On sait le songwriter auvergnat imprévisible et d'humeur changeante, il ne décevra pas ce soir avec pas mal de surprises dans la set list et assez peu de titres de son dernier album "La vraie vie de Buck John" (paru en 2021 et très bon), dont l'impeccable "Jean Bizarre" en ouverture de show. La tonalité est blues rock, JLM est en voix (de velours), il est concentré et content de jouer, Denis Clavaizolle place des parties de synthés mystérieuses et son fil Yann marque le rythme comme il faut. C'est parti pour 1h30 d'un concert assez flottant et aventureux, ce qui a des inconvénients (on ne sait pas trop à quoi s'attendre et il y a quelques tâtonnements) mais beaucoup d'avantages (on assiste à un truc assez unique et très singulier).

Ceux qui veulent du consensuel et du fédérateur peuvent passer leur chemin, Murat n'en fait qu'à sa tête et c'est pour ça qu'on l'aime. Il navigue à vue avec nonchalance entre ambiances R&B expérimentalo groovy ("La Princesse of the Cool", "Hold up", "Ciné vox", extraits de "Baby Love" et "Il Francese"), rock 'n roll ("Ma babe") ou chanson poétique rythmée ("Où Geronimo rêvait"). C'est parfois un peu hermétique si l'on ne connaît pas les chansons, mais carrément enthousiasmant si l'on a déjà jeté une oreille attentive aux récents disques de l'auteur compositeur interprète né dans le Sancy. Même s'il a l'air un peu stressé (il l'avouera d'ailleurs au micro) et s'il reste la plupart du temps assis sur un tabouret de bar, Murat donne le change : il fait participer les spectateurs, les gratifie de ses traditionnels petits cris d'oiseaux, siffle les intros de morceaux, se lance dans des solos jazz & blues et balance quelques bons mots.
Surtout, il n'oublie pas, comme à son habitude de balancer un excellent inédit immédiatement séduisant, "Hello You", un titre très bien foutu et à double détente, avec deux superbes parties très différentes. Après ce moment à part, le public a droit aux bouleversants et beaux à en chialer "Frankie" et "La pharmacienne d'Yvetot", deux perles qui figurent sur l'album "Morituri". Comme il le dit lui-même "Elles sont pas marrantes mes chansons, putain !", mais on s'en fout quand elles sont de cette qualité-là. Et si elles sont accompagnées de titres plus enlevés et tout aussi marquants, comme le puissant "Taormina" et le très funky "Battlefield", le meilleur titre de "La vraie vie de Buck John", sur lequel on pourrait aisément danser, voire se lancer dans des contacts plus rapprochés, "houhouhou, oui !"

Arrêtant fréquemment de jouer de la guitare électrique pour se focaliser sur son chant en se "reposant" sur ses deux solides musiciens, JLM fait bonne impression, et ce malgré le couac du titre rapidement avorté ("Si je m'attendais"), qui provoque une fin de concert un peu en queue de poisson. On croit un instant à une sortie définitive de scène puis tout le monde se ressaisit sur le suave "L'Arc en ciel" et l'unique rappel, à tomber à la renverse : "L'heure du berger". Sur ce morceau d'anthologie, Murat déploie tous ses charmes : texte langoureux, mélodie classieuse, arrangement folk blues 'n rock très convaincant. Point final d'un concert dont on se souviendra... Détendu, souriant et disponible, Murat passera ensuite une tête au stand de merchandising, pour échanger, dédicacer des disques et faire des selfies, dont un avec l'auteur de la magnifique affiche sérigraphiée du concert, élève au lycée de la communication Saint-Géraud.

Pierre vous invite à déposer les setlists des concerts sur le site : https://www.setlist.fm/setlists/jeanlouis-murat-43d6b73f.html

 

-  Concert Sainte Bazeille samedi 5 mars 1h 40

C'est de nouveau Laetitia G. qui nous livre un  compte-rendu, Yann Clavaizolle l'a même repris sur sa page facebook!

 

Autre concert, autre ambiance.
Et nous l’avons déjà mentionné sur cette page, c’est ce qui fait la force de Jean-Louis, c’est d’offrir du différent chaque soir. Après (pour moi, il y a eu d’autres dates entre les deux) le blues intimiste d’Aurillac, avec discussions entre auvergnats, voici le Lot-et-Garonne, salle des fêtes.
Deux lieux, deux ambiances complètement différentes.
L’association ouvre les portes, tampon à la main. Buvette et chaises alignées. Ça se prêtait bien à un concert debout cette affaire, m’enfin, nous prenons place. Les gens sont plutôt ceux de Sainte Bazeille qui ont l’habitude de suivre les concerts proposés par Staccato, même si j’entends du public qui connaît aussi très bien Murat. On a manifestement l’âme rockeuse dans la salle et Murat le constate immédiatement. Et même si le début de la setlist est le même qu’à Aurillac, rien n’est pareil : Il donne le tempo très soutenu toute la soirée et son premier solo de guitare est accueilli avec ferveur. Concert très rock en perspective donc, on y retrouve le talent incendiaire de Jean Louis qui enflamme la salle, le cours des choses n’a plus rien d’ordinaire !
Jean Bizarre d’entrée de jeu. Je suis peut-être mieux placée, moins excentrée mais je peux apprécier davantage les regards entre les Clavaizolle père et fils, et le plaisir manifeste à jouer ensemble, sourires complices, c’est très beau. Jean Louis impose de longs solos sur chaque chanson, toujours la même guitare, aucun changement prévu de toute façon. L’enthousiasme de la salle est immédiat, les applaudissements, les cris et les sifflets récompensent La princesse of the cool qui se transforme en rockeuse ombrageuse, avec un jeu de guitare planant de plusieurs minutes d’entrée de jeu, tout le monde est envoûté. Le Holp up est enlevé, et ce que je disais au précédent concert se vérifie, le trio est au point sur tout ce qui groove grave. Quelle tristesse ces places assises, dilemme entre danser ou profiter de l’énergie de la proximité qui me taraude à de nombreuses reprises. Le cine vox est agrémenté de quelques sifflements, chant impeccable, pour moi un des sommets de la soirée. Jean Louis remercie les applaudissements, il ne parle pas, ce soir ça joue et c’est tout. La Babe est un crescendo d’énergie, tout le monde est emporté, électrifié par la guitare, perché. Et je me dis que cette salle doit pas entendre un truc de cette qualité tous les quatre matins. Le Geronimo finit de nous arracher de terre, direction Arizona, et les terres indiennes sont adorées par ici, on est nombreux à battre la mesure. Le Hello You est magnifique et chaudement accueilli. Battlefield est accompagné par nos applaudissements, encore une très très belle interprétation. Les claviers annoncent un Franky, tout doucement.
Tout me semble bien plus au point entre les trois, Jean Louis confiant, communique, plaisante avec le fiston en se faufilant derrière la batterie. Puis démarre une pharmacienne en blouse immaculée, qui chiale dans sa cuisine et moi avec elle encore une fois. Les claviers de Denis donnent une profondeur au morceau et la voix de Jean Louis caresse le désespoir avec une douceur pointue. La guitare reprend ses droits aussitôt avec un Taormina qui démarre debout, nerveux et puissant, morceau d’exception, joué à la perfection, longuement. Jean Louis nous invite à chanter avec lui sur Battlefield, les choeurs que nous formons sont si peu convaincants, malgré ses indications (« en même temps que moi bon Dieu ! ») qu’il interpelle " y a des agents de sécurité dans la salle ? Va falloir en sortir un ou deux!" la chanson démarre tonitruante et joyeuse, avec une petite teinte pop qui la rapproche légèrement du Bird on a poire. Jean Louis entreprend une magnifique Heure du berger mais il l’interrompt parce que ça bavarde trop. « J’ai compris, ça vous emmerde, vous voulez des trucs qui envoient ! » pas d’énervement, constat. On passe à autre chose malgré les protestations des fans… Il enchaîne un « Chacun sa façon » très rock à nouveau on chante, on applaudit, c’est très beau. Jean Louis n’a pas arrêté de jouer, maintenant une intensité tout le long du show. Autant en faire quelque chose est un moment sublime, la voix s’éraille sur les finales, Denis accompagne, un blues subtil s’installe pour les au revoir. Un joli rappel, un seul Rester dans le monde, magnifique encore, quelle force.
Concert d’une puissance fabuleuse, une guitare très rock mais qui ne sacrifie pas la voix, ne masque rien. Vive émotion. Pas de dédicace en direct, j’en gratte une sur l’affiche grâce à Jocelyne, de toute façon, en vraie groupie timide, j’ai jamais rien à dire après ça, trop immense.

 

- Le Haillan,  7 mars

Reportage photo à voir par F. PREVOST

https://lust4live.fr/jean-louis-murat-lentrepot-du-haillan-07-03-2022

Retour sur les routes pour notre Auvergnat Jean-Louis Murat, avec un passage notamment à L’Entrepôt pour son dernier album “la vraie vie de Buck john” ,enregistré et mixé dans un seul studio, sans basse, avec le minimum à disposition, en fonction des contraintes. Concert dans un format intimiste pour une ode aux héros de l’enfance sur une ambiances blues rock avec un nouveau groupe composé de #denisclavaizolle aux claviers et son fils Yann Clavaizolle à la batterie .
ll fait participer les spectateurs pour un refrain , houhouhou, oui !”
Concerts de Jean-Louis Murat à Aurillac, St-Bazeille, Le Haillan, Nevers

- ET on termine par Nevers,  11 mars, par Benjamin T.

 

11 mars. Nous y voilà. Ce matin, mon ami Armand Milhet m’informe que le concert de demain à Limoges est annulé, Aïe. Plus tard dans la journée, quand il m’envoie des messages je crains qu’il m’apprenne que celui de ce soir l’est aussi. Mais non, il est toujours annoncé dans le journal.
J’arrive à quitter le travail, pas trop tard pour me mettre dans les meilleures conditions. 7H30 j’arrive devant « La Maison », la salle de spectacle. Il pluviote, je monte quelques marches, 3 jeunes gens font des acrobaties sur la rambarde, l’un d’eux me dit « poisson d’avril », je lui répond par un « bonne année ». Non j’espère qu’il ne s’agit pas d’un poisson d’avril, je vérifie mon billet, on est bien le 11 mars, je suis au bon endroit et l’affiche du concert est bien en place. Je m’approche de l’entrée. Des travaux ont été réalisés pendant le confinement, une esplanade a été créée au-dessus de l’ancien parking, je décide donc d’en faire le tour avant de rentrer. je n’avais pas pris le temps de le faire depuis l’inauguration des lieux. Au fond, il y a une sorte de puit, j’y passe ma tête, l’équipe est là qui prend l’air, je rebrousse chemin et rentre dans le hall. j’aperçois le stand de Jocelyne très occupée avec un petit groupe de personnes. Il n’est pas loin de 20h, je guette l’arrivée de Tristan Savoie qui ne devrait plus tarder (j’espère qu’il a fait bonne route), tout en écoutant le déroulé des résultats d’examens orthopédiques d’une dames qui fait son rapport à un médecin local. On annonce l’ouverture de la salle tout en nous aiguillant. J’aperçois Tristan, nous nous saluons et nous donnons rendez-vous après le concert.
Il est un peu plus de 20h, la lumière de la salle se tamise, les artistes sortent des coulisses côté cours. Applaudissements timides. JLM nous demande si ça va, quelques « oui » en réponse une dame demande « et vous? », « j’ai dû attraper un microbe, mais ça va », puis « c’est notre premier concert à 4 ». Oui Fred Jimenez est de nouveau de la partie et va assurer à la basse. Et on attaque direct par « Jean Bizarre » qui balance bien, puis un « Pincess of the cool » posé et blues.
Un petit tour sur l’album Il Francese avec « Hold Up », ses 3 comparses assurent les choeurs avec brio. Je trouve le public encore un peu réservé…, alors quand ils enchainent avec « Ciné Vox » je trouve que les mots « alors si grand malheur était de ne pas se sentir aimé » résonne particulièrement.
Un « Ma Babe » bien pêchu sur lequel JLM a invité le public à frapper dans les mains a permis de créer un peu plus de réactions du public qu’il remercie par un « meerrciiiiii hou », « où Geronimo rêvait » fait suite dans la même énergie.
Au coeur du concert, JLM nous livre sa pépite inédite « Hello You », morceau qui s’imprime instantanément en mémoire, « mais où est-il?, mais où est-il? » qui après une introduction tout en douceur, s’ouvre sur une partie plus rythmée enrobée par les choeurs pour revenir à la douceur. On est beaucoup à espérer qu’elle sera éditée!
« Marylin & Marinanne » dans la même veine que « Ma Babe », il essaie de pousser un peu plus sa voix. Il présente ses musiciens avant d’entamer « Frankie » qui malgré un début difficile, débouche sur un final prenant, émouvant, à nouveau on ressent la force des mots et JLM n’économise pas sa voix « que n’aurais-je pas fait ». « une petite dernière? » Et je reconnais les premières notes de « La pharmacienne d’Yvetot » dont Jocelyne a bien apprécié la version du soir.
Une longue introduction débouche sur un Taormina percutant et flamboyant qui est mon troisième morceau favori de la soirée, mais qui malheureusement se trouve être le dernier sans compter celui du rappel « l’arc-en-ciel » piano-voix.
La salle se vide rapidement, je m’en vais retrouver Tristan.

 

LE LIEN EN PLUS

Encore et toujours le Servière dans les clips de la jeune génération clermontoise... Ici Morgane Imbeaud avec Yann Clavaizolle. Ca date de 2019, je ne me rappelle pas l'avoir diffusé.... mais on ne rate pas une occasion de revoir le lac.

Rédigé par Pierrot

Publié dans #2021 BUCK JOHN

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