Du Bergheaud devant 478000 spectateurs: INDOCHINE
Publié le 8 Août 2022
Bonjour,
Je feuilletonne un peu cet été avec des articles que j'avais préparés en avance. Du coup, celui-ci n'est pas du très frais... Mais tout de même, ça vaut le coup de s'y intéresser.
Indochine a fait une tournée des stades, une tournée des records selon la RTBF, qui cite donc ce chiffre de 477 999 spectateurs au total, qui a même eu l'effet de booster le tourisme dans la capitale lilloise en juillet.
Et c'est par le deuxième titre signé par Jean-Louis Murat pour la Sirkis Compagnie que les concerts se sont terminés : karma girls. Une chanson destinés aux fans et qui avaient donc toute sa place en fin de rappel. J'ai lu que certains fans auraient voulu "un singe en hiver", titre lui aussi très marquant de l'histoire du groupe et de sa communauté et première collaboration avec Murat sur le très platiné album "Paradize". D'ailleurs, pour le dernier soir, Nikola Sirkis a entendu cette demande et a voulu poursuivre le concert en jouant ce titre.... Mais n'y est pas arrivé...
RAPPELONS le secret de Murat pour concocter ces titres : Et j'ai proposé quelque chose à Indochine. C'est pas compliqué, pendant deux heures, j'imagine être le chanteur d'Indochine ; je vois le public, les refrains qu'il va reprendre. C'est agréable de s'adresser à 200 000 personnes plutôt qu'à 200 ! Et puis, Nicola Sirkis est la personne la plus polie du show-business. Je lui ai envoyé une chanson et il m'a répondu le lendemain. Souvent, on a aucune nouvelle pendant un an. (http://www.surjeanlouismurat.com/article-scoops-dans-l-interview-de-la-depeche-du-15-11-88742569.html)
De multiples vidéos ont immortalisés cette séquence inoubliable d'un mortel ennui.
Tout cela a été raconté dans plusieurs articles:
Hier dimanche, le public n’a pas pu toutefois pas reprendre le titre mélodieux Un singe en hiver : écrite par Jean-Louis Murat, cette chanson de l’album Paradize fait référence à l’histoire du groupe. C’est trop d’émotion pour Nicola Sirkis, qui est obligé de s’arrêter au bout de deux phrases. Il fait alors signe “non” de la tête, qui explique au public qu’il n’y arrivera pas. Le public tente de le soutenir, les applaudissements fusent. L’émotion saisit d’ailleurs aussi le public. Mais il craque, pose sa guitare, s’isole alors que l’écran diffuse l’animation de la prochaine chanson.
https://fr.news.yahoo.com/dernier-concert-dindochine-2022-nicola-162501392.html
Devant 65.000 personnes, au milieu du stade, le leader du groupe de rock culte n’a pas été en mesure de chanter Un singe en hiver. Visiblement submergé par l’émotion, il s’est arrêté au bout de deux phrases, avant de laisser le public chanter à sa place ce titre écrit par Jean-Louis Murat et sorti en 2002.
Le cap des 23 heures est passé depuis longtemps lorsque Nicola Sirkis, qui aura finalement été peu bavard, annonce le dernier morceau. Il prend le temps de remercier toutes les personnes qui ont rendus possibles cette tournée des stades. Comme sur la tournée précédent, c’est le coloré “Karma Girls” qui vient clôturer la soirée. Ce titre, écrit par Jean-Louis Murat, n’est pas le plus connu de la discographie du groupe mais il possède une indéniable beauté mélodique doucement dramatique, bien servie par les guitares très électriques de Boris Jardel et d’Oli de Sat (autre guitariste et véritable bras droit de Nicolas Sirkis depuis Paradize en 2002). Des fusées s’élèvent alors depuis le sommet de la tour centrale pour venir illuminer le ciel lillois. Le feu d’artifice est dans le ciel et c’est une explosion de couleur qui s’affiche sur les écrans. Le titre s’achève en douceur avec ces dernières paroles prononcées par Nicola Sirkis : Mets ta main dans la mienne et mon corps disparaîtra. Aussi beau que brutal.
Et voici le titre live Karma girls:
Ce Central Tour sera diffusé au cinéma le 24 novembre 2022 à 20h, une date unique pour laquelle vous pourrez vous procurer des places dès demain (7 juillet). Il sera visible dans plusieurs centaines de cinémas partout en France, Belgique et Suisse.
DVD, cd seront sans doute au programme... Et c'est une nouvelle fois une très bonne nouvelle pour la maison Scarlett... En terme de droits d'auteur. Même si des négociations peuvent avoir déterminées autre chose, les jauges des salles sont prises en compte dans le calcul de rémunération. Quant à cette reprise de Un singe en hiver semble-t-il spontanée, elle n'a peut-être pas été déclarée mais son exploitation, même d'une minute, peut également lui rapporter (on voit que les extraits sur youtube sont monétisés)
https://www.sacd.fr/fr/mode-emploi-calcul-droits
https://coulisses.orfeo.pro/organisation-de-concerts-vos-obligations-envers-la-sacem/
Archives info indo:
http://www.surjeanlouismurat.com/article-un-singe-en-hiver-64440936.html
http://www.surjeanlouismurat.com/2017/08/passage-par-indochine.html
http://www.surjeanlouismurat.com/indochine-sirkis-jean-louis-murat-karma-girls
Version Murat:
LE LIEN EN PLUS de Florence D.
Enfin, un peu de culture :
Jean-Louis Murat a confié au cours de sa déambulation dans la médiathèque de Rosny-sous-Bois son admiration pour l’historienne Mona Ozouf. On ne peut que partager ce sentiment en l’écoutant dans le Grand Atelier qui lui était consacré, rediffusé sur France-Inter ce 1er août. Celle qui a d'abord été professeure agrégée de philosophie parle longuement de son amour des livres, de l'Histoire, des biographies et des romans avec l’historien Michel Winock. Elle a aussi convié le pianiste Thomas Enhco, et dit regretter de si mal connaître la musique. Elle revient sur son enfance, ce baiser donné sur la joue froide de son père mort, sa mère et sa grand-mère qui l’ont élevée, parle du féminisme, de l’usage du mot genre, de Colette, et des rôles d’Elsa Lepoivre à la Comédie-Française… Elle raconte avec son amie la biologiste Nicole Le Douarin leurs débuts de professeures de lycée frondeuses. Elle révèle également sa recette contre l’insomnie terrible du creux de la nuit : réciter un poème… et à l’invitation de Vincent Josse se lance dans l’exercice, avec un texte de Francis Carco. Vivacité de la pensée, justesse et précision de la parole : deux heures particulièrement stimulantes, à retrouver
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-grand-atelier/mona-ozouf-9055510