Allez, rapidos, un petit reportage (on y reviendra plus longuement) sur la premier soirée de la 3e édition du festival LES BELLES JOURNEES, à Bourgoin-Jallieu, dont la programmation est ethno-centrée: que des français... mais pas question de se concentrer sur la "Française POP" indé (comme la première édition nous le faisait penser): hier, on n'a peu entendu parler français et dans la lignée de l'année dernière, c'est plutôt la diversité du paysage français qu'on pouvait apprécier....
Après les gagnants d'un tremplin local en ouverture, les Outshape qui n'ont pas encore une singularité phénoménale (dommage un groupe électro-pop avec un chanteur tunisien, ça peut être prometteur), on a eu un capitain cavern assez captivant et sans concession: Butch Mac Coy... Une voix qui m'a fait penser à Roger Waters, mais beaucoup plus roots... Phénoménal dernier morceau qui a duré 10 minutes ou plus...
Ensuite, changement d'ambiance... avec les NOUVELLE VAGUE... Surpris de ne pas voir les fondateurs du groupe sur scène (Marc Collin et Olivier Libeaux), mais c'est véritablement "un projet" plus qu'un groupe... même s'ils ont produit de la musique originale sur le dernier album. Au micro, après Vanessa Paradis, Camille, Mareva Galanter ou Helena Noguerra, en ce moment, on a droit à Elodie Frege et Mélanie Pain... Et on est plutôt chanceux... Show un petit peu sexy, mais pas agaçant comme les Brigitte, et avec une bonne humeur et un dégagement de sympathie impressionnant.
L'affluence est correcte pendant cette partie, mais encore bien décevante je pense en terme de tickets (si on enlève les VIP, les bénévoles, et la "presse")... Et dans la série "je détestelesfoodstrucks", il faudra m'expliquer avec ce volume de public, comment c'est possible que l'un des deux présents affiche une rupture de stocks à 22h30... C'était un message de soutien à l'ADMMP... L'Association de Défense de la Merguez dans les Manifestations Publiques.
Pour le dernier set, programmé à 23h30, les VIP semblent désertés... dommage car le groupe dans le vent en Dauphiné, les Montain Men, arrivent de Grenoble, avec leur recrue célèbre (qui les a propulsé dans une sphère nationale): l'ancien batteur des Noir Désir... Denis Barthe... qui s'amuse follement. Il a amené dans l'aventure le bassiste Olivier Mathios. Du blues rock puissant, assez monolithique sur la durée du set, mais l'énergie du guitariste et la personnalité de l'australien -pour ne pas dire lunaire- harmoniciste aux pieds nus, nous font passer un excellent moment. Ils devraient remplir le Summum de Grenoble en Novembre.
L'ambiance des Belles Journées: (en attendant ce soir... La pluie va passer... et il fera sec pour Thomas FERSEN et Fishbach, R. Burger et B.Betsch...Sans oublier Raoul Vignal...)
... On va continuer à passer le temps à regarder le temps s'écouler, en attendant des nouvelles... et quoi faire de mieux que de vous rappeler à tous des bons moments à moi... hein? Bon... certes... Tant pis pour vous... Soirée diapo obligatoire!
Après les poncifs américains, voilà un volet à poils et à plumes, à piquants, et autres...
BACK in Colombie Britannique... qui souffre encore et encore du smoke des incendies de forêts...
Si on a observé à plusieurs reprises le Pygargue à tête blanche, qui n'est pas farouche, voici ce que je pense être un Aigle royale juvénile... qui profitait des derniers rayons de soleil sur une plage désertée...
Des bruyants voisins : les huitriers...
Je ne résiste pas à vous montrer leurs cousins hollandais (pris en 2015 d'un peu plus près):
A la recherche de la centaine d'ours, vivant dans une petite vallée (où se sont tenus des épreuves olympiques) à côté de Whistler:
et son petit:
Toujours pas d'ours.... mais le coyote:
ah, le voilà, le voilà... je l'ai vu!!!... Et toi, le vois-tu? On ne voit que lui!!
Magnifique oreille.... (J'ai aussi vu son derrière en vrai)
Allez, prenons de la hauteur...
Un intrus?:
Oiseaux: (dont le Bruant à couronne blanche, qu'on ne trouve que là-bas... et le Geai bleu, emblème de l'équipe de baseball de Toronto)
La table de pique-nique est déjà prise par deux amoureux qui se bec-otent....:
... Magnifique temps anticyclonique... qui nous rend captif de la fumée des incendies....Voilà l'ambiance grise qui régnait
bonjour, c'est..euh... Nicolas..euh... Demurat, sur Auvergne euh... Inter. Bonjour à tous, sur la première muratinale de France, selon les chiffres méhueetàdiamétrie.
Et tout de suite, retour sur les événements de cet été parce qu'ils semblent que certains avaient décrochés sous prétexte que c'est l'été ou qu'on parlait de loi travail.
- Muraleaks: Information exclusive de notre service culture, Murat était en studio, on le rappelle... mais aucune information officielle n'a été donnée. Indiscrétion: Il a profité des micros pour faire une petite participation pour un autre artiste. L'information au départ provient de Denis Clavaizolle et son instagram, nous avons eu une confirmation ensuite, mais notre lanceur d'alerte a souhaité rester anonyme. Le canard enchainé et médiapart n'ont pas abordé le sujet, on s'interroge.
- Murat fait partie du casting du nouvel album d'INDOCHINE qui reçoit un accueil presse intéressant. Il a écrit un texte "karma girl". Bernard Guetta, il faudra en parler à votre frère... Quant à Nicola Sirkis, il fera l'objet d'un numéro de "sur les épaules de Darwin": Jean Claude Ameisen reviendra sur le mythe de l'éternelle jeunesse et les plantes vivaces.
- Durant l'été, d'autres textes inédits de Murat ont été dévoilés dans la voix de Matt Low
- Pendant le mois d'août, nous sommes revenus sur Jeanne Moreau décédée le 31 juillet, et les chansons que Murat que lui a écrites. à lire ici
- Enfin, nous apprenions le retrait de la vie musicale de Marie Audigier. A lire ici.
Nous sommes en mesure ce jour d'annoncer qu'elle prend des fonctions de direction (directrice déléguée) à l'Institut Français du Congo Brazzaville. Elle ne peut plus exercer de fonctions privées... et cesse donc bien officiellement d'être la manageuse ou directrice artistique de Jean-Louis. Laure prend le relais. Même si le rôle de "manageur de Murat" n'a jamais été une fonction très en lumière (on imagine des jobs plus faciles!), elle devait prendre toute sa place dans les négociations avec les maisons de disque, les tourneurs (...et il a fallu en changer beaucoup), les préparations d'albums et la mise en relation avec les musiciens. Murat a également évoqué certains choix qui lui étaient suggérés: la tournée solo pour Tristan, ou les chansons figurant sur les albums par exemple. J'ai également souvenir de Marie sondant les spectateurs à la sortie d'un concert de début de tournée à Lyon pour avoir leur ressenti et leurs remarques.
Sur inter, l'Afrique, c'est toujours et encore via les mots de Soro Solo... C'est le dimanche à 22 heures désormais.
ON PASSE SANS TRANSITION AUX DERNIERES BRICOLES :
- Jerry Lewis et Murat? Est-ce incongru? Le Mister Love auvergnat aux multiples facettes aimait le pitre américain. C'est du moins ce qu'on pouvait lire dans ZAP MAG:
- Quant à Mireille Darc, née Aigroz, certains sites indiquent qu'elle serait née à la BOURBOULE en 1938. D'autres parlent de Toulon et même Toulouse... Le fait est qu'elle est citée aux côtés de Murat du coup dans ce livre sur le cyclisme et dans un article de Magic RPM. Le plus certain est qu'on a beaucoup parlé de leur coeur, qu'il souffle, saigne, soit trop laid, ou remplacé, ou qu'on s'interroge sur ce qui se trouve tout au fond... ou encore qu'il soit anéanti.
- Restons sur le cinéma: Rétrospective CLAIRE DENIS à la cinémathèque, c'est l'occasion d'entendre un peu de Murat... du 25/09 au 20/10! Trapenard en parlera sûrement.
"Il reste des éléments de ce film annoncé, mais subsiste surtout, comme souvent dans d’autres films de la cinéaste, une œuvre somnambulique où les personnages errent, se croisent et tentent souvent de (re)créer entre eux un lien qui finit par se défaire, comme le rappelle d’ailleurs dans le film la chanson de Jean-Louis Murat. On se croit d’amour/on se croit féroce enraciné/ mais revient toujours/le temps du lien défait. En trente ans, Claire Denis a tissé la fragilité des affections : le lien entre une mère et son fils qui lui échappe et qu’elle ne comprend plus (J’ai pas sommeil)"
NB: Laetitia Masson, elle, a les honneurs (encore) d'arte: le 3x52 minutes "aurore" avec... ELODIE BOUCHEZ... sera diffusée cet automne. Et ce n'est pas Murat qui a signé la musique, parce que j'imagine que ça serait dit... même si celle de la bande d'annonce d'arte peut faire penser que.
Rappel: Masson, c'est PETITE FILLE et The END, et aussi le "making of" du Cours ordinaire des choses... entre autres choses... J'oubliais même la BO de Murat sur le film "L'orchidoclaste" (mince, je n'ai toujours pas regardé mon DVD!)
- PJ Harvey était en France pour les festivals... dont à St-Malo, là où selon l'histoire officielle, Murat a été transporté par sa galure un mois d'août 1998.
Son concert à Lyon est sur ARTE CONCERT... L'occasion de croiser une vieille connaissance : Jean-Marc Butty... le batteur du Moujik.
- Dans Télérama, on rend hommage à Anne Sylvestre... et on ne manque pas de citer dans le rang de ses admirateurs Jean-Louis Murat. Il est vrai qu'il l' a très très régulièrement cité dans ses goûts musicaux.
- Petite respiration photographique pour les DAMES:
26 ans en arrière: Première diffusion de REGRETS à la télévision française... La vidéo est diffusée en exclusivité le 09 septembre 1991 dans l'émission de Michel Drucker, "Stars 90" à laquelle Mylène participe.
Souvenirs de tournage par Jean-Louis Murat (le clip désenchanté a été tourné juste avant... et il reste peu de pellicules!) :
"Nous tournons le clip à Budapest. Ce qui me reste du tournage, c'est la très grande sévérité de Laurent : bâtir une carrière comme ça, et durer ainsi, suppose beaucoup de professionnalisme. J'étais un peu observateur, je trouvais ça assez remarquable, je voyais bien que c'était un vrai fonctionnement de couple où l'extrême rigueur demandée par l'un était comprise et acceptée entièrement par l'autre. Une vraie complémentarité, une intensité dans le désir de faire quelque chose de qualité, sur la même longueur d'onde. Quand on travaille avec eux, c'est toujours assez bluffant de voir jusqu'à quel point ils peuvent aller dans le commandement, dans la soumission aussi. C'est très étonnant, c'est cela qui me reste du tournage de Regrets."("Mylène Farmer de chair et de sang", Annie et Bernard Réval, Editions France-Empire, 2004).
LE LIEN EN PLUS "LE JEAN-LOUIS EST SYMPA"
J'ai trouvé ça.... alors ma foi, ça ne fait pas de mal:
Février 2010, ils croisent furtivement Jean-Louis Murat au Studio Davout à Paris. Le Duo l’invite à écouter leur démo sur myspace. A leur grande surprise, l’artiste les recontacte quelques jours plus tard, déclarant que «leur musique était magnifique» ! Murat leur propose généreusement son aide. C’est ainsi qu’ils feront sa 1ère partie au Bataclan, à l’Alhambra puis s’en suivra une tournée en Estonie supportée par l’Institut Français. En 2011, ils donnent naissance à leur 1er Album « Rouge Madame » et à leur fille Anna …
Les ROUGE MADAME sont un peu en stand by... mais continuent leur activité musicale:
C'est la fin de notre édition "spéciale rentrée". Bon courage à tous.... et nous vous souhaitons une bonne journée, à l'écoute de Murat et d'autres... et je voudrais dire à Pascale Clark que je ne suis pas gros... et en tout cas, je ne partage pas l'antenne avec un frontiste.
Le festival "les BELLES JOURNEES", comme BJ, BJ du CSBJ... BOURGOIN-JALLIEU, va bientôt se dérouler pour la 3e fois... et on sera présent les deux soirs... Alors, autant vous dire qu'on sera content de vous y voir... pour ce qui est le dernier festival de l'été: le 8 et 9 septembre.
A priori, ça sera la dernière programmation de l'exigeant Laurent Toquet (interviewé ici-même)...qui souhaitait mettre en avant "la musique indépendante française". Pari encore réussi cette année, avec un plateau offrant une large palette musicale (et moins "française pop" que la première édition par exemple).
Ainsi, je suis très impatient de découvrir :
- NOUVELLE VAGUE, avec Elodie Frege, et son co-fondateur Olivier Libaux (qu'on trouvait aux côtés de Murat dans la compil "L'équipe à Jojo")
- les Montain Men, le groupe isérois de blues qui travaille désormais avec l'ex batteur de Noir Désir
- Raoul Vignal, qui est souvent présenté comme notre meilleur "folkeux"... et depuis quelques temps déjà
- l'ami Bertrand Betsch qui avait repris "tout est dit" il n'y a pas si longtemps. A écouter sur deezer
- Rodolphe Burger... qu'on est curieux de découvrir sur une scène champêtre (l'homme des Vosges avait accueilli Murat dans le festival qu'il a crée chez lui, à Ste-Marie Les Mines: C'est dans la vallée. Il n'y a pas eu d'édition en 2016 et 2017, mais une est prévue en 2018.
- Enfin, Fishbach qui clôturera.
Entretemps, on aura Thomas Fersen qui aura pour mission d'attirer le curieux local... quelques jours après avoir été du côté d'URIAGE en VOIX (encore une fois la programmation se croise).
L'entrée reste très accessible: 30 euros le pass deux jours, 18 euros pour les moins de 18 ans et gratuité pour les moins de 12 ans, et carte M'ra (région): une place achetée= une place offerte.
Allez.. comme je dis toujours... Comme on est tous ou presque des cow-boy à l'âme fresh,
Voilà nourri de racines
Le Buffalo anonyme
je vous refile quelques clichés d'outre-Atlantique... Canada, Colombie Britannique, très britannique, très amerloque.. Vancouver, à une demi-heure du Washington, l'état du grunge. Rien de très esthétique, juste une vision de cette north-amérique (pour le beau, je vous le promets bientôt).
Murat:
Je cite toujours cette phrase de Wenders : "L'Amérique a colonisé nos inconscients." je pense que dans mon cas, c'était une façon d'aller vérifier là-bas si j'y étais, si j'avais vraiment quelque chose à y faire. Il se trouve que je m'y suis senti beaucoup plus chez moi qu'ici. Je n'ai jamais chanté de Ferrat ou de Brassens, on ne peut pas m'accuser de tricher avec ma culture. Pareil avec le cinéma ou la littérature : les gens de Calexico ont remarqué que je parlais anglais avec l'accent de John Wayne, c'est dire si je suis intoxiqué ! Avant de partir, je me suis gavé de Jim Harrison. J'ai tout lu d'une traite et je suis parti avec l'idée de le rencontrer pour une interview, mais je me suis arrêté en chemin pour faire l'album. Depuis que je suis rentré, j'ai essayé d'en relire un peu mais je trouve ça illisible - je ne sais pas très bien ce qui m'a attiré vers ça l'an passé, mais en tout cas c'était très fort.
Est-on encore loin du Pacifique?
Où est donc le hochet qui amusait nos vies ?
Nos jours ne sont jamais à hauteur de nos nuits Le jour projette l’ombre de ce qu’on a rêvé «Ah non mes chers touristes… Ici pas d’étranger !»
Richard Robert (inrocks, supplément Murat en amérique):
Nomades forcés, ces chercheurs d'or sonore, de souffle et d'espace ont, un jour ou l'autre, fatalement lorgné du côté de l'Amérique. Une Amérique non littérale, recomposée, dont ils se sont abstenus de singer les codes. Une Amérique intérieure, même, ralliée en creusant des tunnels imaginaires, dont ils ont voulu atteindre les grandes prairies par des trajets clandestins et les hautes plaines par des défilés tordus. "Comme des exilés s'en vont d'un pas traînard / Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ", écrivait Baudelaire dans Réversibilité. Des phrases que Murat reprendra à son compte dans son album Dolorès. [...]
La conquête de son Far West personnel, le Français l'a ainsi engagée bien avant d'enregistrer Mustango entre New York et Tucson. [....] Mustango n'a donc pas surgi par hasard, mais à un moment où Murat a pu enfin faire son baluchon, traverser l'Atlantique, se mesurer à ses obsessions de façon moins naïve et rassembler tout ce qu'il avait exprimé jusqu'alors sous forme de pièces détachées. L'Amérique n'est plus là pour lui tendre un miroir fidèle, mais pour lui amener des analogies, des complicités, des outils.
Toute en mortaises et tenons
Grande ville, grandes maisons
Grande ville sans persiennes
Nord Américaine
Le vélo a eu raison de mon ventre rond pas de quoi faire une chanson
prêt pour l'entrainement:
Au miroir ou rêve l'enfant
Dis as-tu des enfants Est-ce que leur innocence parfois te tente
Convois interminables (de voitures japonaises...) le long de la rivière Fraser ou de la côte (tout juste traversant la frontière: White Rock)
Vancouver: Hollywood North... la vie est moins chère. 3 gros films à stars en tournage cet été... Ici, à Fort Langley.... la vieille Mairie (2e photo) est fraichement repeinte régulièrement au gré des envies des réalisateurs...
mouvements de caméra l'intrigue je ne sais pas et si le résultat ne me plaît pas saurais-tu tout refaire comme ils font au cinéma
En matière de poteaux et de fils... pas question d'enterrer (du fait des tremblements de terre et de la neige?), ce trafic aérien surprend un peu l'œil européen:
On agrafe, on punaise... mais plus d'avis de "wanted died or alive":
Décors de parc d'attraction:
West Coast:
Pays de l'automobile
Où règnent les filles
Dans ta ville frontière Sise au bord de l'eau.... Un fort... mais Fort Langley, au bord de la River Fraser (musée nationale... où le bilinguisme est de rigueur. Ailleurs, ce n'est pas le cas)
Je vois une mêlée d'indiens Sous un grand ciel délavé Embaument narcisse est jasmin Au vallon détrempé
Mais ici, attention: on ne dit pas indiens, mais "first nation" (en Colombie Britannique, autour de 80 "nations"... et autant de langues et de dialectes). La 3e sculture représente leur croyance concernant l'"origine du monde" (une "Mytilida plus communément appelées moule).
Le sort des autochtones est varié. Certains s'en tirent bien (en exploitant des casinos sur leur territoire)... mais la population est gravement touchée par l'alcool, la toxicomanie et les suicides... Ainsi, L'amérique, je l'ai aussi croisée en traversant avec ma dodge le quartier de la drogue à Vancouver (entre Chinatown et le centre ville). Marché aux puces de la cour des miracles, deal et shoot en pleine rue, des images marquantes plus tenaces à l'œil que celles des cartes postales... (et la crise des overdoses reste toujours un sujet d'actualité là-bas: 900 morts en 2016!), mais fermons les yeux... C'est les vacances...
Chinatown (Vancouver et Victoria):
Cliché de ce "La La Land" (à propos de la seule vanne originale du film?):
Tu cites toujours autant Neil Young : c'était une fois encore pour toi le modèle principal, l'étoile du Berger ?
Plus que jamais ! Et je pense que ça s'entend sur des morceaux aussi différents que Mustang ou Nu dans la crevasse. A Tucson, j'ai appris qu'il venait de passer dans un studio de la ville et j'ai foncé illico enregistrer là-bas. La chanson Mustang, je l'ai enregistrée sur le piano et le micro qu'il avait utilisés quelques jours plus tôt. J'avais la trouille à chaque fois qu'on travaillait dessus. Je gardais un œil sur la porte tellement j'avais les jetons qu'il entre et qu'il vienne me tirer les oreilles : "Dis-moi, toi, pour qui tu te prends pour venir jouer sur mon matos ? " (rires)...
Croisé le vieux sage en sable: "Hello cowgirl in the sand" semblait-il dire à la fille d'à côté : Joni M. (à Parksville)
Quand reverrais-je un jour l'aigle dans vos grands yeux?
Sur cette route des "clichés", forcement... le Bald Eagle (Pygargue à tête blanche) et le Life Gard à corps rouge:
Of course dans le panorama : The roads... les highway et les rues à la San-Franscico (nombreuses à North-Vancouver, ici à White Rock).
Et puis le pont couvert en bois, même si ce n'est pas celui de Madison... Juste pour les touristes de Whistler:
Ce n'est pas Santa Monica, mais la minuscule jetée de White Rock attire les touristes et les bus des "universités d'été" pour élèves chinois...
Les canadiens comme les scandinaves raffolent des baies... La campagne proche de Vancouver compte de nombreux champs de "bleuets "(grosse myrtille)... et de Cranberry (qu'on inonde pour la récolte, 3e photo).
Dernière séance de rattrapage de l'actualité... avec la mort de Jeanne Moreau le 31 juillet à 89 ans. Pas la peine de vous faire la bio... mais elle fait partie de la longue histoire des projets inaboutis de Jean-Louis Murat. En effet, il lui avait écrit un album entier en 1993, mais qui ne vit finalement jamais le jour... La maison de disque avait été trouvée mais cela n'a pas été enregistré.
A l'occasion du dernier disque de Jeanne avec Etienne Daho en 2010 (sur des chansons de GENET), j'avais déjà compilé ce que nous disait les archives. J'ai trouvé quelques éléments nouveaux: notamment un extrait de Libé où Jeanne indique qu'elle avait été aussi sollicitée pour Mme Deshoulières...
(Par contre, rien dans les articles post-mortem sur l'épisode Murat... S. Delassein dans le numéro spécial de l'OBS (du 3/8), par exemple, n'évoque pas ce qui fut la dernière occasion d'avoir un disque de Jeanne Moreau (5 à son actif + le Daho). On peut le regretter).
L'express 1er mars 2004: Vous avez écrit un album (finalement non enregistré) pour Jeanne Moreau. Collaboré avec Isabelle Huppert. Que vous apportent ces rencontres?
Jeanne est un monument de l'histoire de France. Je suis entré dans son intimité, et à son contact j'ai appris la modestie. Le disque ne s'est pas fait car elle ne se sentait pas prête. Isabelle est un excellent exemple pour moi. C'est une bosseuse, quelqu'un qui prend des risques. Stratégiquement, je me sens très proche d'elle.
Murat, Jean-Louis, j'adore sa façon de chanter. J'ai eu un projet avec lui, à partir de textes de Madame Deshoulières, qu'il a finalement réalisé avec Isabelle Huppert. Ça n'a pas marché parce qu'il voulait aller trop vite. Il était plein d'entrain, moi dans une période plus en retrait. L'idée me plaisait beaucoup, mais j'aurais voulu qu'on prenne le temps... Je suis devenue quelqu'un d'assez lent.
Dans la revue Messages N°439, mars-avril 94 :
Et vos chansons préférées ?
Il pleut il pleut bergère, India Song, une chanson de Jeanne Moreau écrite par Marguerite Duras, et Lamémoire et la mer, de Léo Ferré.
Vous avez écrit pour Julien Clerc, Pat Metheny, Mylène Farmer et récemment Jeanne Moreau. Ce sont eux qui vous ont sollicité ou bien est-ce vous qui aviez envie de travailler avec eux ?
Ce sont eux qui m'ont contacté, à chaque fois. Jamais je n'oserai aller frapper aux portes pour proposer mes chansons !
L'express, 4/11/93 ;
Murat signe le prochain album de Jeanne Moreau. «Elle souhaitait que je m'inverse. Que je donne de la joie.» Avec succès? «Je crois.» Plus qu'un état d'âme, le bonheur serait donc une foi.
Rocksound automne 93
Tu travailles sur de nombreux projets en ce moment...
MURAT : Oui, je termine un titre de Manset qui se trouvera sans doute sur une compilation-hommage prévue chez Fnac Music. J'ai également composé les chansons du prochain album de Jeanne Moreau (pour la fin de l'année prochaine, je suppose chez Polydor). Puis, il y a aussi "Marie Jeanne" de Bobbie Gentry sur le projet Joe Dassin "La bande à Jojo", une musique de film et différentes choses.
Les inrocks n54 avril 94 :
Pendant que j'écrivais des chansons pour mon album Vénus et celui de Jeanne Moreau, j'ai fait des centaines de photos : j'avais juste à tourner la tête pour voir la vallée en bas, les bêtes. Pendant trois semaines, à toute heure du jour, je prenais la photo - avec ces appareils jetables - du même appui sur la fenêtre, je savais que ça ne bougerait pas. J'avais l'impression en regardant ces photos, l'une sous l'autre, que les changements de lumière et tout ce qui peut se passer dedans, c'est vaste comme un univers.
l'expresss du 26 /09/96
SurAimer glisse l'ombre de Jeanne Moreau, pour laquelle il a composé un album (aimer est un titre de Jeanne Moreau : en écoute là )
"La chanson de Dolores" je sais que tes larmes n'ont pas l'importance qu'on croit je connais tes mystères Ecrite pour Jeanne Moreau et tout d'abord présentée sous le titre "L'irrégulière", cette chanson est sans doute la plus réclamée par les fans lors des concerts. Chef d'oeuvre absolu".
Les autres titres sont restés inédits à ma connaissance... mais diffusés sur internet via le site de Jean-Louis Murat entre 1998 et 2000.
On finit le rattrapage de l'actualité... avec de nouveaux textes de Murat pour Matt Low, qui sort une vidéo par semaine, et pense tenir ainsi jusqu'en novembre! Il publie la vidéo, puis le texte de la chanson ensuite (on n'a donc pas encore le dernier).
On voit fille gentille manier la faux Peu bavarde Malade, à la faux
On voit type sympa manier la faux Tout vandale Banal, à la faux
Je te dis mon frère j'y vois pas beau Si chacun veut manier la faux
La Sylvie a perdu le dodo Bien malade Bavarde, à la faux
Le Thierry va retrouver sa faux Tout roublard Bien connard, à la faux
Je te dis mon frère j'y vois pas beau Si chacun veut manier la faux
Merde, encore l'hospital As tu choisi le bon chandail ? Quelle drôle d'idée Miss Cunard Dis pourquoi tu chiales ?
Merde, encore l'accident Quelle drôle d'idée le port d'Hendaye Quelle drôle d'idée Miss Cunard
Mais merde ici Tous savent à la ronde Qu'il ne faut pas emmerder le commandant Tout le monde sait Sait à la ronde Qu'il ne faut pas emmerder le commandant
Merde, encore l'accident Qu'en aurait dit Paul Newman ? Que t'en a dit Charlemagne ? Dis pourquoi tu chiales ?
Merde, encore l'accident Ai-je choisi le bon chandail ? Quelle drôle d'idée Miss Cunard
Tous savent ici Savent à la ronde Qu'il ne faut pas emmerder le commandant Tout le monde sait Sait à la ronde Qu'il ne faut pas emmerder le commandant Tous savent ici Savent à la ronde Qu'il ne faut pas emmerder le commandant
Avant d'aller en photos un peu plus loin d'ici, je glisse quelques clichés de ma sortie du 12 et 13 août, dans le Beaufortin, petite Suisse, avec ses routes qui montent haut dans les alpages, ses larges chalets en bois et sa fierté fromagère.
Petite mise en jambe en fin d'après midi le 12, avec une petite ballade (au bon dénivelé tout de même: +400 )... Pas compliqué mais il faut surtout arriver jusqu'au parking: la petite vallée de NAVES au dessus de La Léchère est magnifique, mais il faut bifurquer et prendre une voie "à la viabilité incertaine"... En effet, c'est étroit et elle se glisse rapidement au milieu des falaises dominant la vallée de l'Isère, et de nombreux cailloux sont descendus sur la route... La dite-route se transforme ensuite en chemin, ça passe en voiture, mais le chemin commence à s'éroder, et au bout de 4 kilomètres, on est content de voir le terminus: le petit parking de la Grande Maison. Direction : le lac du plan du jeu juste au dessus, dans un alpage à vaches, dans lequel justement le paysan est en train de traire ses bêtes. C'est lui qui m'indique l'emplacement du lac...
reflets (4):
Après une nuit d'insomnie, je n'entends pas le réveil dont j'avais pourtant repoussé l'heure de la sonnerie deux fois dans la nuit, et c'est à 10 heures que je m'arrête au lac de Saint-Guérin, après une jolie montée d'Albertville en traversant Beaufort puis Arêches. Je file pour le tour du lac via une petite passerelle himalayenne, et je me retrouve rapidement sur les rotules dans la montée. J'arrive tout de même au sommet en 3 heures (pour 4h15 annoncées) via le col de la louze (tout prêt de notre randonnée d'hier). La descente (via la variante via les pistes de ski d'arêches), même sans pause, me parait longue (7,5 km), et j'arrive à 17 heures à la voiture.
Dommage : pas un grand jour pour le panorama! Le MONT-Blanc est dans les nuages et la Vanoise, au dessus des arcs et de la plagne, ne se distingue qu'à moitié...
Du col de la louze :
une partie des lacs de la tempête:
LA VANOISE (mont Pourri) et les Arcs au premier plan:
les saisies:
Pour rentrer en voiture, je prends un petit col au dessus d'Arêches pour voir le lac de Roselend et la célèbre Pierra Manta (encore une montagne née de l'excentricité de GARGANTUA):
On a appris cette semaine la participation de Jean-Louis Murat au prochain album d'INDOCHINE (pour un texte), via l'écoute organisée à Bruxelles, en avant-première, de celui-ci pour les journalistes. Ce disque sortira dans un mois. En 2012, il semble que plusieurs titres avaient été proposés et finalement non retenus.
Sur DH.be, le muratien Charles Van Dievort ne fait que le signaler, même s'il a semblé apprécier l'album:
Au rayon casting, outre Mickaël Furnon, Kiddy Smile tout comme Asia Argento donnent de la voix et Jean-Louis Murat signe le texte de Karma Girls.
N’en déplaise aux détracteurs d’Indochine, il y a quelques singles potentiels bien accrocheurs sur ce disque dont on se dit aussi qu’il est taillé pour la scène étant donné les rythmes énergiques et les sonorités qu’il propose. Ça tombe bien puisqu’Indochine sera en tournée en 2018. Son 13 Tour fera étape au Palais 12 de Bruxelles les 17 et 18 mars.
Sur 20 minutes.fr: Outre Station 13 – dont un extrait a été dévoilé fin juillet – et Black Sky, fusées new wave comme Indochine sait les emballer, on se dit que Suffragette BB et ses réminiscences d’OMD ferait un parfait single vu le retour de hype des sonorités électro 80’s. Nicola Sirkis a coécrit cette chanson avec l’auteure Chloé Delaume. Autre plume invitée, celle de Jean-Louis Murat qui signe Karma Girl, mais on a connu l'artiste auvergnat plus inspiré...
Meilleure appréciation par PARIS - MATCH, qui dans les 13 choses à savoir sur l'album cite Murat en 2 :
#2 Jean-Louis Murat, le retour : Sur Karma Girls, le chanteur français co-signe avec Nicola Sirkis son deuxième texte pour Indochine après un Singe en Hiver sur Paradize début des années 2000. La rencontre est toujours aussi improbable entre des univers tellement différents mais fonctionne toujours aussi bien.
E. Marolle du Parisien a lui adoré l'album et la radio belge MINT également.
Le titre de Murat est le 7e de l'album qui en contient 15 (2 en bonus).
Pour rappel:
A FOUTRAQUE en 2003: La vie est mal faite parfois : j’ai été très surpris d’apprendre que la chanson que tu as écrite pour Nicola Sirkis d’Indochine, Un singe en hiver t’a rapporté plus que tes trois derniers albums… Ah putain, du coup à cause de ce que j’ai dit, Nicola croit que j’ai fait ça pour le pognon ! Alors que ce n’est pas du tout ça : je l’ai fait parce qu’un ami commun m’a demandé d’écrire pour Indochine… Comme l’album d’Indochine s’est super bien vendu, ça m’a rapporté pas mal d’argent mais ce n’est pas pour ça que je l’ai fait.
J’ai vu Indochine sur scène cet été, j’ai trouvé ça assez mauvais. Nicola croit toujours qu’il a 15 ans quand il écrit des textes… Ce n’est pas le pire Nicola ! Il vaut mieux écrire comme un gamin que faire de la musique de vieux comme IAM !
Sirkis qui parle de Murat et du titre singe en hiver (document pdf à télécharger):
Je n'étais pas parti de chez vous... car j'avais programmé quelques articles le temps pour moi de faire un beau voyage... et mettre entre parenthèse l'actualité du blog... Pour le voyage, je vous infligerai quelques photos (et pas qu'un peu, désolé), et pour l'actualité, il faut que je rattrape... On fera ça en 4 articles...
Pour les retardataires: je rappelle que Murat était en studio il y a quelques temps et on attend donc des nouvelles... On espère que ça sera d'ici les fêtes, même si ça fait peut-être un peu juste.
On vient par contre d'apprendre via la page Fb personnelle de Marie Audigier qu'elle prenait une nouvelle voie (via la 3e voie sans doute!). Elle est en train de faire ses cartons pour déménager en Afrique (Congo)... et occuper un poste d'Attachée culturelle (Ministère des Affaires étrangères). C'est une suite assez logique de sa relation avec ce continent (elle a notamment programmé la Nuit africaine au stade de France et managé plusieurs artistes). Cela arrive après la fin de l'épisode chez NAIVE, qui s'annonçait compliqué, mais qu'on peut je pense qualifier de succès: La maison a été rachetée par Believe à un bon prix et en sauvant les salariés (détail sur un article de Télérama), et avec le catalogue que Marie a contribué à développer (Hugo Bariol notamment, croisé dans le métro).
Depuis qu'elle a fait le choix d'arrêter sa carrière musicale pour devenir la directrice artistique de Jean-Louis, elle occupait cette activité pour lui et d'autres en indépendante, puis chez universal notamment. L'est-elle encore aujourd'hui? Le site officiel n'a pas été modifié... En tout cas, bonne chance à elle pour cette nouvelle aventure... et si, à ses heures perdues, elle peut enfin rendre possible l'album "africain" de Murat... on ne se plaindra pas...
Voici ce que disait Murat au moment de leur première rupture de couple: "D'abord, parce que Marie, ma compagne, était mon directeur artistique, le meilleur de France. Elle écoutait tout. Quel vide ! Je n'ai plus d'oreille" (le monde 1995)
Voilà une occasion de plonger dans les archives de notre cher Matthieu (bise aux poils!)... inédites ici. 3 Articles parus chez ROCKSOUND... et dans la Montagne
et la Montagne (8/11/1993):
Pour la photo en haut de l'article: vous reconnaitrez bien sûr Denis C, Alain B, C. Pie, et J. Pietri (interview par Matthieu, "au coeur de Passions privées) et aussi C. Dupouy.