Publié le 8 Août 2017

Bon, suite à mon compte-rendu de concert de JULIEN CLERC AU PALAIS IDEAL du FACTEUR CHEVAL,

je vous propose de faire un point rapide avec quelques documents pas encore partagés... sur la relation Julien Murat/Jean-Louis Clerc... mais il semble inapproprié de les fusionner...

En 1991:

 "fais comme Etienne, fais comme Julien"... ou l'autre chemin (Julien Clerc-Jean-Louis Murat)

Murat, c'est donc finalement qu'une chanson "le Verrou" sur l'album ci-dessous, puis "Quand femme rêve" sur "fais moi une place".

 "fais comme Etienne, fais comme Julien"... ou l'autre chemin (Julien Clerc-Jean-Louis Murat)
 "fais comme Etienne, fais comme Julien"... ou l'autre chemin (Julien Clerc-Jean-Louis Murat)
 "fais comme Etienne, fais comme Julien"... ou l'autre chemin (Julien Clerc-Jean-Louis Murat)
 "fais comme Etienne, fais comme Julien"... ou l'autre chemin (Julien Clerc-Jean-Louis Murat)

Quand femme rêve...

Quand femme rêve...
Un cerf-volant
Fort sur la neige
Docile au vent
Un attelage
Un traîneau
Passe au plus près
De ma peau

Toujours l'entraîne
Le goéland
Le coeur en peine
Vers Ouessant
L'entraîne
Le goéland
Là-bas
Vers Ouessant

Prince de Clèves
Rue Corvisard
Prisonnier d'elle
Sous un hangar

Où elle extrait
La moelle de mes os
Comme fait busard
Au louveteau

Pour du bonheur
à partager
Elle prend mes je t'aime
Mes baisers
Comme grand lézard là-haut
Elle boit mon sang
Comme l'eau

Voici-ci dessous à télécharger les pages de la biographie "julien" où il est question de Murat et de la réconciliation avec Roda...

 

Il ne semble pas que Murat soit proche de Julien Clerc... Musicalement, Murat a été pressenti un moment pour le remplacer dans le coeur des ménagères, mais l'auvergnat a pris un autre chemin....  On peut quand même noter leur relation commune avec Carla Bruni, ou leur présence commune sur un disque d'Isabelle Boulay.

Voici ce que nous disait l'ancien DG de Polydor et ex-Virgin, Alain Artaud dans son inter-ViOUS ET MURAT- :

"il n'était pas content chez Virgin de plusieurs choses : De la proximité avec les autres artistes de variété, la peur ( injustifiée selon moi ) qu’on le présente comme un nouveau Julien Clerc ( c'est compliqué car il le respecte par ailleurs, « le verrou » :  quelle chanson!), échapper à la pression d’Emmanuel de Buretel pour vendre plus (la peur d'être dénaturé), le cirque de la promotion"

Murat lui aussi l'expliquait: L'oreille qui gratte en 2004

Tu viens de parler de Daho. Hors il t’arrive souvent de le casser dans tes interviews. Je n’ai jamais compris ça. Pour moi Daho est un des rares artistes qui marche bien qui ait un véritable intérêt artistique ?

Non j’explique souvent cela en interview, mais les journalistes ne doivent pas trop reprendre l’explication. C’est une vielle blague en fait. Avant j’étais dans la maison mere de Virgin, comme Daho. Donc j’étais coincé entre Renaud, Julien Clerc, Etienne Daho et tous ça. Et durant mais deux ou  trois premières années chez Virgin j’ai vécu l’enfer, parce que la phrase que j’ai entendue le plus souvent c’était : « Etienne le fait bien ». Par exemple on me disait : on pourrait faire une bouffe avec la programmation d’NRJ, je disais vous êtes surs, ça me fait vraiment chier, et on me répondait mais enfin « Etienne le fait bien ». On me disait : on pourrait aller voir le mec de la chance aux chansons, « Etienne le fait bien ». A la fin j’en avait marre je disais Etienne je l’emmerde, il voulait toujours me faire faire ce que Etienne avait fait. Alors petit a petit dans les interviews j’ai commencé a dire Etienne Daho, il me fait chier, parce qu’il dit amen a des truc que je ne ferais jamais. Après on voudrait que je les fasse en me disant : « Pourquoi tu crois que tu es mieux qu’Etienne Daho ? Tu peux bien faire les trucs que fait Etienne. Etienne le fait bien »  Et petit a petit ça s’est développé au fil des interviews je disais je ne suis pas Etienne Daho, quel con ce Daho, tous ça avec l’air de péquenot que je sais parfois faire admirablement bien. Petit a petit j’ai rajouté des couches sur Daho, et une couche, deux couches, quinze couches, vingt couches, vingt cinq couches. Je ne sais même plus qui est Etienne Daho. C’était devenu une blague, je dis Etienne Daho. A cause de cette phrase « Etienne le fait bien ». Bizarrement tant pour lui que pour sa musique j’ai rien contre. Imagine que tu es dans une boite : on veut te faire faire des trucs, et la seule justification qu’on te donne c’est un tel la bien fait. Et lui Daho il faisait des trucs pas possibles, il pouvait tenir les bollocks d’un type d’NRJ pendant trois heures durant, sans broncher, moi je ne pouvais pas le faire. Alors « Etienne le fait bien ». Voilà c’est pour ça. Mais sinon je n’ai vraiment rien contre lui, vraiment rien du tout.Chez Virgin, ils ne savaient pas où me foutre, entre Daho et Julien Clerc. Ils orientaient ma carrière comme ils pouvaient. Ils voulaient que j’écrive un album pour Julien Clerc, et que je fasse les trucs que faisait Etienne Daho, c’était leurs deux seules références. C’est pour ça que j’en pouvais plus, que j’ai voulu partir, la vie était infernale pour moi. « Etienne le fait bien », c’est une phrase qui me réveillait la nuit. Je me réveille droit sur le lit, ma copine me demande ce qui se passe, je lui répond « Etienne le fait bien ». Donc tu vois a quel point ça m’a traumatisé.

 

Et encore, dans l'express, au moment de Vénus:

   

Un souci parfois mal compris. «Ma maison de disques exige désespérément que je devienne un Julien Clerc bis.» Un temps, un rire, et puis: «Je résiste. Quand même, à la première mouture, ils m'ont expliqué: "Un album pareil, on ne peut pas le sortir.'' J'ai donc modifié l'apparence des choses. Le souffle. Le frisson. N'empêche, si j'avais choisi pour titre "La Momie mentalement'', je déclenchais quinze jours de discussions.»

Et aussi dans Magic 2002:

Autant je déteste le cinéma, autant j’aurais aimé collaborer à nouveau avec Kieslowski, mais il est mort avant. J’avais été d’autant plus touché qu’il connaissait ce que je faisais, et chez Virgin, ils ont essayé pendant des mois de lui refourguer Julien Clerc, Alain Souchon... Et il disait: “Non, je veux Murat”. Chez Virgin, ils sont très sympas, mais quand tu fais un métier d’enculé, il faut bien se comporter comme tel.

Et enfin, un bon tacle de 2003 (foutraque):

Ce qui est agréable quand on assiste à un de tes concerts, c’est qu’il y a souvent des différences entre les versions live et les versions studio… Un exemple : Se mettre aux anges que tu fais seul au piano alors qu’elle est très orchestrée sur Lilith.
C’est comme ça que je l’ai envoyée à Dickon (Hinchliffe des Tindersticks, Ndr.), je lui ai donné la version piano/voix. J’aime bien modifier les chansons sur scène. Enfin, ce n’est pas tant ça, je suis incapable de refaire un truc ; je ne pense pas que ce soit obligatoirement une qualité… Ça serait un peu mieux parfois si j’arrivais à refaire des choses. Mais faire cinquante fois la même chose comme Julien Clerc, ça c’est de la connerie !

 

 

La version de J. Clerc de "l'ange déchu" sorti en 45 et disponible sur un disque d'inédits (68/98):

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 4 Août 2017

Pour célébrer le mois d'août, et les adieux mettant fin aux flirts pleins de sables et de chaleurs...  Le lien défait.

Après 3 semaines de succès au festival "off" d'Avignon, voici donc un extrait du spectacle "LE CABARET DES GARCONS D'HONNEUR" dans lequel Murat est à l'honneur... Un moment d'émotions dans ce spectacle qui arrive à mêler humour et grandes chansons françaises ( et un peu plus petites aussi).

Et je vous fais aussi re-découvrir les talents d'interprète d'Alain Klingler... sur une version de "CONNE" de Brigitte Fontaine... J'adore.

Et pour rappel, sa version des Jours du jaguar:

Une cover du "Lien défait"

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 25 Juillet 2017

 

Montagne et musique, le pied... pour les pieds et les oreilles....  Et quand c'est possible, j'en profite (Sancy, Uriage, Vercors l'année dernière)... même si le risque est quand même de voir percer un peu de lassitude le soir venu quand on est assis sur un banc étroit, sur des graviers... et qu'on n'a pas pu se laver... (ça, c'est surtout embêtant pour sa voisine)... Mais je vous raconte ça dans mon  article du concert de J. CLERC.

Après une courte nuit mais néanmoins heureuse d'un beau spectacle vécu, Au VERCORS MUSIC FESTIVAL (VMF 2017), une grande journée m'était offerte avant de rejoindre le Palais idéal du facteur cheval... et je décidais donc de faire un peu de route pour rejoindre le Vercors Drômois et un secteur que je n'avais pas encore parcouru. 

Mon cousin avait raison:  j'en avais pour une heure et demi de route... mais avec les paysages traversés, aucun moyen de s'ennuyer. A partir d'Autrans, passé Meaudre, les gorges se succèdent: Du Méaudret, puis les plus célèbres DE LA BOURNE, avec la falaise entaillée:

 

 

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Les monuments sur la résistance se succèdent... Je rejoins le "confins" de Vassieux (ci-dessus). En Vercors et monte vers Font d'Urle (petite station)... et la géographie se fait encore moins visible, les cols semblent se succéder, ça monte et ça descend... Petite pause dans un vallon frais et son torrent de mousse -ci dessus) et je finis par enfin trouver la direction du COL DE LA BATAILLE.  Beau belvédère sur le Royans, pas de traviole:

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Et je me pose sur le parking flambant neuf (au retour, un gars du coin qui s'est arrêté pour se désaltérer me dit que de la petite source, c'est de l'eau du Mont-Blanc  qui jaillirait là, directement du centre de la terre... Puis me parle du lac qui se trouverait sous la montagne à gauche... Enfin soit, la source n'est pas contrôlée... ni l'eau, ni le propos). 

La zone est une réserve naturelle appartenant au Département de la Drôme. Il veille sans doute par le maintien de l'exploitation agricole à laisser cet espace "ouvert"... Et en matière d'ouverture, c'est assez impressionnant... On peut penser au paysage de la Banne d'Ordanche et du Sancy de manière assez évidente.

Au départ:

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Un peu décevant en matière de fleurs, mais beaucoup de papillons... et de vesses de loup dans les prairies (oh, le beau souvenir des beignets de vesses de loup géantes mangés en Autriche).

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Première rencontre:

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Arrivé sur la crête rapidement... J'ai le choix de tourner à droite vers le Col de la Bataille, mais le chemin semble large et file à flanc de montagne au lien de monter au sommet (ci-dessus)... A gauche, par contre, la crête douce semble filer vers un bel horizon prometteur de paysages encore inconnus. Barre à gauche...  et de petit à petit rebond, je me retrouve au bout de l'alpage, voire du Massif...Au fond, la vallée de la Drôme. Et je décide de faire le tour complet de l'alpage dont l'itinéraire parait évident (mais je me fais confirmer par un couple de randonneurs).

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

La vallée de la Drôme, le Diois... Je pensais pouvoir distinguer les 3 becs (si visibles de l'A7)... mais non.

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Les grandes steppes... avec les nuages qui s'y dessinent.

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
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Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Le parcours commence à être long... et je me rends compte que j'ai tendance à m'éloigner du parking... et qu'une petite colline se dresse entre ma voiture et ma moi... Tant pis, un petit passage en forêt permet une petite variation dans la randonnée.

Un petit coup de ...  et ça repart

 

Sur les coups de 14/15 heures, le troupeau est en train de rejoindre lui aussi justement les bois... et l'ombre. Sont bien bruyantes les génisses.

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Le refuge d'Ambel:

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

Mes autres virées dans le VERCORS:

- Veymont: http://www.surjeanlouismurat.com/2014/09/cliches-19-veymont-vercors-vement-beaux.html

- Moucherotte: http://www.surjeanlouismurat.com/2015/07/cliches-n-23-moucherotte-vercors.html

-la Buffe: http://www.surjeanlouismurat.com/2016/07/cliches-n-30-les-faubourgs-du-vercors-music-festival.html

 

Après avoir rejoint la voiture, je monte au Col de la Bataille (ci-dessous)... et je prends un raccourci rallongeant pour le Royans, qui devient une route minuscule, avec de l'herbe au milieu, et des chiens de ferme qui coursent ma voiture au passage...  Il me faut une heure trente pour rejoindre l'extrême nord du département... et son palais idéal...

Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)
Clichés n°36 :Les Faubourgs du Vercors Music Festival (le plateau d'ambel)

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #montagne - rando et photos

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Publié le 21 Juillet 2017

Un nouveau texte de Murat pour Matt Low

Matt Low qui débute juste son "une semaine, une chanson" en guise de 4e livraison nous propose de découvrir un texte signé Bergheaud, qu'il présente déjà comme une vieille chanson (déjà jouée en concerts). Mais il nous propose une version chantée par Kate Fletcher... et  c'est très réussi.

http://katefletchers.blogspot.fr/

Toutes les chansons inédites de Matt LOW:

 https://soundcloud.com/user-168927473

Chasseur, bourré d'attitudes
Oh aïe
Quel sale con

Lionne, privée d'habitudes
Oh aïe
Quel gadin

Cruel or
A-mystique
Sur le monde
Cruel or
Quel panique
All around

Tueur, butcher d'altitude
Oh aïe
Quel sale con

Lionne, privée d'habitudes
Oh aïe
Quel gadin

Cruel or
A-mystique
Sur le monde
Cruel or
Quel panique
All around

LE LIEN EN PLUS

Biolay et Murat, même combat?  LE TEMPS ne dément pas.

Disparaître des radars

Sinon? Eh bien, à trop l’ouvrir, à tailler un costard à qui paraît le mériter ou à sortir ses disques sans se soucier de ce qu’attend de vous le marché signifient parfois être brusquement lâché par ceux qui hier encore vous draguaient. Demandez à Jean-Louis Murat et Benjamin Biolay ce qu’ils en pensent, quels sont les risques encourus par qui affiche crûment ces temps son indépendance. Pour le premier: celui de «disparaître» des radars homologués du music business. Dans le cas du second: essuyer constamment et en pluie assauts belliqueux ou commentaires suffisants. Sauf que lui tient toujours bon, «B. B.».

https://www.letemps.ch/culture/2017/07/14/benjamin-biolay-contrepied

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 18 Juillet 2017

Un petit petit live report... parce que je fais l'aller-retour... Après avoir été à Malibu on Saône pour le concert, i'm back in France ce jour, mais je retourne sur la west coast demain...  J'ai programmé quelques articles pour le blog... en attendant j'espère quelques belles photos à vous montrer des prochains jours. See you...

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Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017

Interviewé par Murat, Wyatt rangeait Brian Wilson aux côtés de  Roy Orbison au rayon des grands chanteurs qui l'avaient marqué ("bien que je déteste la rythmique des Beach Boys").  Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile pour lui. A la fin du concert, j'entendais des fans dire qu'il avait un peu "balancé" ses textes sur "pet sounds"... mais pour un novice comme moi, ça passe... d'autant qu'il est bien sûr soutenu par tous les autres, et particulièrement les Jardine, père et fils, lead vocalist souvent (dans les 11 présents sur scène, seul le batteur et le bassiste ne participent aux choeurs).

Ca commence fort avec deux tubes dans un théâtre encore endormi... et ça poursuit très surfmusic...  Les choeurs finissent par me lasser un peu, mais Jardine assure bien...

 

(vous pouvez cliquer sur les photos pour avoir un diaporama grand format )

Présence ponctuelle sur scène de Mr Blondie CHAPLIN (ci-dessous)qui a été dans les Beach Boys puis remplaçant de de Mick Taylor chez les Stones. J'ai apprécié ses parties, avec un peu plus de guitare et rythm and blues (plutôt sur la fin de la première partie du concert, Pet sounds étant joué après un entracte).  Vu son allure, je me disais qu'il pouvait être de la tribu des descendants de Charlie Chaplin, mais il n'en est rien (il est sud-africain).

 

Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017

Qu'est-ce qu'en dit Murat ?  On lui en a beaucoup parlé au moment d'a bird on a poire...

 

"le monde" en 2004:

Avec ses harmonies vocales en cascade et ses mélodies, A Bird on a poire est presque un hommage à la pop des années 1960.

La musique, c'est comme le vin. Il y a de supermillésimes. L'âge d'or, c'est les années 1966-1968. Globalement, ça part en couilles après 1976-1977... La musique des années 1990, elle va faire rigoler les générations futures. Ce qu'on retiendra, ce sera que ça a été le règne de la technologie et des producteurs qui mettent leur nom plus gros que celui de l'artiste sur la pochette.

A Bird on a poire tranche assez radicalement avec le reste de votre production.

Lorsqu'elle l'a entendu, ma mère m'a dit : "Tu as enfin fait un vrai disque." C'est un disque qui rassure parce qu'il est très mélodique. Or, la mélodie, c'est le monde organisé : ç'a un côté apaisant, comme un baume qui cicatrise. Pourtant, je ne connais rien de plus triste que les Beach Boys. Leurs chansons, c'est la mort qui chantonne. Il y a plus de noirceur dans Surfin' USA que dans toute la discographie This Mortal Coil. La justification de A Bird on a poire est aussi dans le décalage. L'ambition, c'était d'additionner nos étrangetés : Fred est suisse, Jennifer est américaine et je me sens
assez peu français. On a joué de ce côté décalé, presque marginal. Aujourd'hui, les gens ont l'impression d'être ultra-branchés en écoutant quelqu'un comme Björk, alors que c'est la chanteuse
officielle de l'intelligentsia, la chanteuse préférée de Chirac et Sarkozy. On ne peut plus vivre en étant dans la marge dans ce pays, c'est ce qui me fait enrager le plus... On nous rebat sans cesse les oreilles avec les succès de formations françaises comme Air ou Phoenix à l'étranger mais j'ai vu des groupes de bal dix fois supérieurs à eux. Nile Rodgers, le guitariste du groupe Chic, a dit un jour que "comprendre la musique, c'est danser". Ce n'est pas gagné dans un pays comme le nôtre...

Et dans Foutraque à la même époque:

A propos de pop sixties, as-tu écouté la version définitive de l’album Smile de Brian Wilson, sortie récemment ?
Non, c’est une grosse différence qu’il y a entre Fred et moi : Brian Wilson, je m’en fous un peu, je suis plutôt Bee Gees, lui il est plutôt Beach Boys ! Ah, si Holland, c’est un album des Beach Boys que j’ai beaucoup écouté (même si je ne l’ai pas mis depuis un bout de temps), il n’y a pas Brian Wilson, je préfère. J’aime bien les Beach Boys sans lui parce que j’apprécie le côté Bee Gees des Beach Boys. Mais le côté trafiqué, le côté « tu ne peux même pas reprendre une chanson à la guitare », c’est pas mon truc… même si je reconnais que c’est vachement bien. Sur une île déserte, je n’emmènerais pas les Beach Boys, c’est sûr.

 

Brian Wilson, c'est Paul Mc Cartney qui en parle le mieux:

"C’est Pet sounds qui m’a dessillé les yeux. J’aime tellement ce disque… Je viens juste d’en offrir un exemplaire à chacun de mes enfants pour les éduquer à la vie. Je considère que personne n’est accompli musicalement tant qu’il n’a pas écouté cet album… On jugera peut-être exagéré de dire qu’il s’agit du classique du siècle mais, pour moi, c’est un classique absolu, insurpassable à bien des niveaux… J’ai souvent écouté Pet sounds et pleuré.”  http://www.lesinrocks.com/1996/05/29/musique/brian-wilson-un-ami-de-trente-ans-11233602/

et encore à lire: http://www.lesinrocks.com/1996/05/29/musique/brian-wilson-un-ami-de-trente-ans-11233602/

 

Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017

Au dessus,  Paul Von Mertens, saxos, harmonica (dont un truc géant que je n'arrive pas à identifier), flute traversière, clarinette et chant... On a droit aussi à un peu de trompette et de trombone à coulisse (par un des claviers), du xylophone, bois et métal. On apprécie notamment sur les deux instrumentaux  de "pet sounds"

Les autres musiciens : http://www.npr.org/2016/07/09/484983061/pet-sounds-and-the-band-that-gets-to-play-it-onstage

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Chronique d'un concert à Montreux à laquelle j'adhère... donc je ne vais pas écrire la même chose à moins bien.

En vidéo, une session complète: http://concert.arte.tv/fr/brian-wilson-la-baloise-session

Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017

C'était calme en début de concert (ce ne n'est pas tout-à-fait plein ce soir), mais lors du rappel de 4/5 chansons, la partie "fosse" qui était réservée aux invités peut être envahie par la plèbe... et  ça donne une toute autre ambiance. A la toute fin,  les musiciens partagent leur joie, font des selfies, donnent ce qu'ils peuvent aux premiers rangs (sets liste, médiators), le clavier discute encore assez longtemps accroupi avec des spectateurs... C'est peut-être rendu possible parce qu'il n'y avait pas de pluie de coussins! Ils n'ont pas été distribués!

Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017
Brian Wilson, concert à Fourvière (Lyon)  17 juillet 2017

Les deux plus belles chansons  de la soirée: des tubes un peu moins "usées" par les écoutes radiographiques, "Sloop John B" et "God only knows" (toujours selon Mac Cartney "la plus belle chanson d'amour jamais écrite"

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 15 Juillet 2017

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Mais pourquoi vous dites-vous? hein? Pourquoi?  Pourquoi faire baisser la moyenne d'âge de l'assistance de ce concert? (enfin... à 0/5/10 ans près)  Et surtout après 15 km de rando (cf article suivant), et 3 heures de route?

Parce que j'aime me rendre au palais  en ces beaux soirs d'été,depuis que j'ai entendu Murat en solo... il y a déjà fort longtemps... La petite fille à la guitare rose est devenue adolescente... et moi, j'ai encore pris de la brioche.....  Depuis, j'y ai vu Biolay (ce qui m'a valu ma petite minute de buzz, Biolay m'écrivant qu'il était peu probable qu'il revienne sur scène...), Florent Marchet et son expérience de science-fiction... puis Dominique A.   Des beaux spectacles, avec un son excellent et un décor bien sûr unique.

Et puis, on nous promettait un concert exclusif à deux pianos de Julien Clerc, en dehors de toute tournée française.. Et si je ne suis pas très attentif à sa carrière, il fait quand même partie de nos vies depuis toujours... Un peu de musique populaire, ça ne fait pas de mal... et Lili voulait aller danser me rappellera toujours mes soeurs.

Et encore:  Julien Clerc, c'est quand même aussi des grands auteurs:  Julien Clerc les cite "là, on fait la séquence plus David Mac Neil",  "là, c'est du Roda-Gill", "oh, là, ça me fait plaisir, c'est un texte de Maurice Vallet, qui a décidé de nous quitter"... Tant pis si ce soir, il n'a pas l'idée de reprendre les chansons écrites par Manset (dans ce lieu, ça aurait été  bien vu!) ou encore du Murat ("le verrou" - à écouter en fin d'article et "quand femme rêve")...  Et oui, Murat fait partie de la bande.... et il était même question d'un album entier... C'est ce qui a fait que j'ai lu  la bio "julien" signée  Sophie Delassein. Malgré la qualité du livre, ça m'a quand rapproché du chanteur... même si c'est une description d'un chanteur de charme, toujours anxieux de rester au sommet de la popularité.  La preuve: il a choisi Callogero pour produire son dernier album. La seule chanson nouvelle qu'il a chanté semble gage de succès (avec ses entrainants lalalala sur fond de cordes énergiques).

Et enfin, j'ai aussi envie d'évoquer le plaisir que j'ai à l'écoute de  l'album "où s'en vont les avions" (2008), album avec deux titres de Manset  dont "Frère elle n'en avait pas".

Voilà... Mais non, je ne me justifie pas, je fais ce que je veux de toute façon....

 

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Au départ, j'ai un peu peur: on entend un peu sa respiration, des bruits de bouche... mais c'est le temps de chauffe...  Et après une première chanson que je ne connais pas, c'est  une succession de tubes... mais sur l'ensemble de sa carrière (et il en manque encore quelques uns.. dont "elle voulait qu'on l'appelle Venise". Je suis peut-être un peu déçu par les orchestrations : on nous promettait un concert à deux pianos, mais une boite à rythme est parfois utilisée. Je préfère les versions plus dépouillées, Julien Clerc, solo, ou accompagné par son musicien. Seule la version de Mélissa (jouée à 4 mains) me parait sortir un peu du cadre habituel. Il me manque je pense un peu de temps exclusivement musicaux, des respirations, des intros, des ponts et des  morceaux de bravoure : les titres s'enchainent... et la set liste est si imposante que je suis surpris que le concert n'est duré que deux heures.

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Premier moment avec un peu plus d'émotion (visible à l'image, ci-dessous), c'est la reprise d'un titre de Becaud dont Julien Clerc dit qu'il a été son parrain (son éditeur plus précisément). Le titre est précédé d'une petite anecdote et d'une petite  imitation. J'enclenche la vidéo pour monter ça à Laurent Balandras, biographe et éditeur du catalogue Becaud.  Il s'avère que J. Clerc a déjà repris ce titre à la télévision.

Très jolie chanson et l'interprétation est assez phénoménale, le plaisir se ressent, et le public apprécie. Et moi, je réécoute et réécoute...

Autre grand moment, la chanson "utile" bien sûr... qui me touche légèrement plus que les autres titres plus "chanteurs de charme oh oh oh rendez-nous nos femmes vendeurs de larmes".  Après 50 ans de carrière, Julien Clerc manque peut-être un peu de spontanéité... mais soit, il fait le job...et salue respectueusement le public après chaque chanson... Et on a quand même l'impression de visiter un espèce de monument... notamment  quand la note et le vibrato sortent... ça a tendance à surprendre par moment. 

Julien Clerc a cédé à l'interactivité... et le public a voté au début du concert pour deux chansons dans une liste de 8 titres. Il va chanter les 4 ayant eu le plus de suffrage (il va reprendre le principe dans sa tournée future). Je ne connais pas vraiment les titres et je choisis ceux qui me paraissent les moins romantiques... J'aurais mieux fait de voter blanc...

Et on a droit notamment à "souffrir pour toi n'est pas souffrir" (écrite pour France Gall en guise de maraboutage retour d'amour, assez réussi ) et "ivanovitch".

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Au moment du rappel, je redoute "femmes je vous aime"... mais soit, j'aurais vécu ça au moins une fois... et ensuite, surprise... "hair"... mince, je n'avais pas pensé qu'il pouvait la chanter... J'adore cette chanson, et quand je l'entends (la version anglaise), je frissonne et j'ai souvent les larmes aux yeux... Alors, voilà, s'il n'y avait eu que ces deux minutes-là, je serai venu... et tant pis pour la frustration, parce que deux minutes, c'est trop court..  Allez,  je n'étais pas décidé mais je vous mets quand même la vidéo (j'ai oublié au début qu'on m'entendait).

Allez, à bientôt... LUNDI, c'est un autre monument que je visite : LA CALIFORNIE... LA CALIFORNIE... avec Brian Wilson... ça va surfer!  Assis sur un tabouret?  Peu importe!!

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Il brille, non?

Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017
Julien Clerc au Palais idéal du Facteur cheval, le 12 juillet 2017

Et on s'écoute le titre signé Jean-Louis Bergheaud... Si vous êtes sages, vous aurez quelques archives rapidement sur cette collaboration.

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 14 Juillet 2017


 

3e édition du festival... et 3e fois que j'honore de ma présence le festival du village d'Autrans-Méaudre... même si j'avoue que ça passe assez inaperçu, à ma grande surprise.

J'ai fait l'impasse sur le week-end, et j'ai choisi le dernier jour avec à l'affiche CAMILLE et Frànçois and The Atlas Mountain.

J'arrive vers 19 heures après avoir été coincé un long moment dans la vallée. La montée dans la montagne en a été que plus heureuse et "émerveillante".

Le 2e concert gratuit était en train de se dérouler sous le chapiteau (nouveauté de cette année, permettant la création d'une ambiance plus "cosy" pour les concerts "extérieurs"... Extérieur  Pour le coup, ils deviennent trop "enfermés": difficile de profiter des shows si on ne se met pas à l'intérieur (très sombre)... Et là, j 'ai plutôt envie de profiter de l'air pur.

 

Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...

Petit passage par l'espace VIP pour un point presse... Le message est clair : c'est un succès, objectif de fréquentation atteint (15 000),  et le festival s'installe, avec une offre qui s'élargit (camping, nouvelles animations). Je réalise que je n'avais pas compris le nouveau fonctionnement de l'année (et dans mon article précédent, j'avais donc dit une bêtise) : en fait, entre la programmation payante (20 h, et 22h), il est intercalé un artiste dans le petit chapiteau en gratuit.  Je ne suis pas forcément convaincu, bien que ça fasse tourner la buvette et  que  Jupiter & Okwess de Kinshasa ait fourni une prestation générant une magnifique ambiance.

 

Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...

- 20 heures, Frànçois and The atlas Mountain débute devant une assistance un peu clairsemée mais les spectateurs finissent de se décider à quitter les pelouses.

Joli show, très rythmé et ensoleillé, ponctué de quelques pas de danse communs entre le bassiste- percussionniste et le chanteur-guitariste. Le public apprécie mais je ne rentre pas tout-à-fait dedans (prendre des photos durant les 3 premières chansons ne m'aide pas). J'ai pensé aux Talking heads... mais je n'aurais pas osé en parler  si je n'avais pas vu que le wiki évoque cette influence.

 

Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...
Vercors Music Festival: Camille en route pour les sommets, et l'Atlas de Frànçois...

 

- A 19h30, un  sms me prévient que le management de Camille n'autorise pas les photos.. sauf pour deux photographes (pendant la 4e chanson et depuis la console)... Et bien, me voilà débarrassé du reportage photo... Et je me glisse à une quinzaine de mètres de la scène et je respecte l'embargo sur les pixels. 

Et j'ai été... D'abord curieux, puis doucement un peu épaté, et finalement, franchement convaincu par le spectacle. C'est du haut-niveau, avec une mise en scène bleutée qui, sans être révolutionnaire, me permet de rentrer dans le concert, j'adore par exemple l'imagerie sixties de la diva, et de ses belles choristes sur sa droite en fond, puis on est interpelé par ce percussionniste qui reste de dos en peignoir de boxeur... Et chaque chanson propose ses petites variations. Le spectacle n'est assurément pas pour Eric Zemmour:  deux musiciens portent des robes, et Camille va jusqu'à fesser le boxeur... De quoi  faire tomber en apoplexie le polémiste... sans parler du charisme de cette maitresse femme qui s'agite dans tous les sens, relèvent sa robe très haut, et souvent dans une concentration communicative... 

Avec  7 voix, deux percussionnistes, et des claviers, également 7 "corps"  - mais sans abuser des expérimentations passées il me semble-,  Camille livre un set d'une variété qui me surprend (du rock - too drunk to fuck des Dead Kennedys à la bourrée - ci-dessous).

Camille joue donc avec les mots, les rythmes... et on aimerait peut-être des moments allant plus sur l'émotion. Les deux titres du "fil" (enregistré par Stéphane Prin, je le rappelle) pouvaient peut-être en être l'occasion:  "pale septembre", Camille se mettant au piano mais "prendre ta douleur" était totalement dans l'énergie.  Ainsi, si j'ai été estomaqué par le spectacle, et  la musique "live" produite, et que je retournerai la voir avec joie, je ne suis pas pour autant décidé à me mettre à écouter ses disques... à l'instar du "fil" qui doit se trouver quelque part chez moi, mais loin de la platine. Le lendemain, j'écoutais Lilith (avec les choeurs de Camille)... et en matière d'émotions, je comprenais qu'il n'y avait pas photos... mais je me disais qu'il était dommage de ne pas entendre ces chansons  dans l'écrin d'un show aussi chaud et précis... mais on ne peut pas tout avoir.

 

Je vous ai mis quelques vidéos... même si je n'y retrouve pas la "magie" de l'instant.

TOUTES LES DATES DE TOURNEE SUR LE SITE OFFICIEL ...

et elle passe à côté de chez moi... et surement près de chez vous...

 

©Newt Jpeg

©Newt Jpeg

LE LIEN EN PLUS

 Murat et Camille, c'est bien sûr Lilith et le Parfum d'acacia au jardin... et plus tard, la brouille avec  cette fameuse  chanson "baby carni bird":

Discussion sur la chanson sur le forum des fans de CAMILLE

Libération comparait "le fil" à DOLORES: On l'a entendue sur l'objet de reprises new wave Nouvelle vague et aux côtés de Jean-Louis Murat (sur Lilith et Parfum d'acacia au jardin). Le Fil établit d'ailleurs une possible correspondance avec Dolorès dudit Murat : deux points de vue éminents, l'un féminin, l'autre masculin, sur la rupture amoureuse.

Dans l'Express,

Sa chanson la plus fière, Baby Carni Bird, est une Melody Nelson à la Camille. "C'est une réponse à Serge Gainsbourg, à Jean-Louis Murat, à tous ceux qui se voient en Pygmalion. Dans mon texte, Baby Carni s'invente elle-même un nom, une légende. Ce n'est pas l'homme qui la fait exister."    Mince, Eric Zemmour, j'espère que tu ne me lis pas....

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 10 Juillet 2017

Le projet X27?  J'avais compté 20 en 2010 mais j'avais décidé de ne pas comptabiliser les live... Ce jour, j'ai envie de les compter... Tout ceci pour dire que j'ai eu confirmation que Jean-Louis Murat était en studio il y a peu.

Non!!  Même si vous avez eu l'information que vous attendiez, ne partez pas pour autant! Puisqu'il semble que Murat ait travaillé avec Denis Clavaizolle, on va voir que leur travail commun déjà connu est plus que jamais d'actualité...  Sans en revenir à Dominique A.

- Tenez par exemple : je vous ai  parlé de l'excellent set proposé par Alain Klingler à Grenoble, avec sa reprise des Jours du jaguar. Il joue avec deux camarades un spectacle "LE CABARET DES GARCONS D'HONNEUR", que j'ai vu le week-end dernier à Grenoble. J'ai passé un excellent moment entre rires et émotions, avec l'accompagnement piano toujours classe d'Alain. Celui-ci livre également une reprise, avec quelques adaptations de textes hilarantes, de "conne" de Brigitte Fontaine. Et c'est Murat qu'ils ont convoqué pour une belle séquence émotion en chantant à trois "LE LIEN DEFAIT". 

Il était question que la chanson soit supprimée pour les représentations qui ont lieu actuellement en Avignon pour réduire la durée du spectacle... Ils ne s'y sont pas résolus... Alors, il vous reste encore  deux semaines pour aller entendre cette belle reprise "en off".  

DU 7 au 30/07 à 19 heures au Théâtre de l'atelier florentin en AVIGNON:

 

-  Et deuxième exemple:  Le groupe PARADIS... qu'on classe dans la musique électronique. Dans une interview récente, voilà t'y pas qu'ils -enfin, un des deux)  citent "Cheyenne automne"... C'est dans les Inrocks:

"Quels sont les artistes qui vous ont convaincu de chanter en français ?

Il y a pas d’artistes en particulier. Je pense que l’on peut être autant touché par Léo Ferré que par Etienne Daho. Mais j’ai une affection particulière pour Jean-Louis Murat et son disque Cheyenne Automne. Je trouve que cet album est assez proche de ce que l’on a ambitionné de faire sur le notre
". Pierre Rousseau

C'est vrai que... la chanson ci-dessous.... ça vous fera penser surement à quelque chose:

Petit détail amusant : Il semble que Pierre Rousseau travaille chez l'éditeur (très musical) "Le mot et le reste", qui a sorti le livre de Magali Brénon, très centré sur le Sancy et Murat. Chez cet éditeur, y avait été également croisé le bassiste et auteur de Matt Low : Clément Chevrier.... Ce qui nous amène à écouter ce 2e inédit de Matt Low... un texte une nouvelle fois de Matt Low... qui n'a semble-t-il plus besoin de M.Bergheaud pour trouver des mots... et c'est toujours avec M.Imbeaud.

 

 

PS: N'oubliez pas de lire les dernières interviews du blog: SEVERIN, MANUEL ETIENNE...

LE LIEN EN PLUS QUI ETAIT PLUS QU'UN LIEN EN PLUS raté:

Je ne vous dis pas bravo! Si vous croyez que je suis infaillible...  Y'a personne pour me rattraper!

Murat était semble-t-il dans le documentaire "La Marseillaise, je t'aime moi non plus" diffusé au printemps sur France3... et actuellement sur Tv5. Il a bien sûr repris ce petit tube du dimanche pour L.Masson et son projet "the end". 

A propos de ce documentaire, Murat est en photo là:  http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/qui-sommes-nous-2/marseillaise-je-aime-moi-non-plus-1224827.html

Et dans le lien ci-dessous, une citation d'une interview: "Et selon le chanteur Jean-Louis Murat, c’est un appel à la responsabilité toujours d’actualité".

  http://www.ledevoir.com/culture/television/502823/le-jour-de-gloire-est-arrive

Du coup, on écoute un peu de musique de "the end"... et moi, je vais me préparer pour mon road trip du mid'week: Camille dans le Vercors mardi (et François and the atlas moutain) et Julien Clerc au Palais idéal du Facteur Cheval mercredi. Pour mon dernier jour de travail avant CP, je vais être frais jeudi...

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 30 Juin 2017

        Autrans (38), au pays du font -celui de la foulée blanche-  a trouvé une autre activité pour faire se défouler les jeunes, et les moins jeunes aux premières heures de l'été: le festival "Vercors music festival",  avant que "le grand Som" (ex-festival Jacques Brel)  ne fasse résonner le massif en face (Chartreuse).  Festivals en montagne, avec une vocation d'accueillir plusieurs milliers de personnes par soir, on joue la sécurité:  avec le chapiteau, pour se protéger des rigueurs nocturnes... mais Autrans se distingue par des spectacles gratuits en après midi sur les pelouses, même si cette offre se réduit il me semble cette année: en effet, les titulaires de billets resteront seuls à partir de 19 heures mais auront accès à deux scène distinctes (le foyer et le club).   L'année dernière, je vous avais fais part de mes impressions des concerts de    Thiefaine , Alex Beaupain  ou Dionysos. Cette année, le programme est tout aussi bien fourni: CAMILLE, François and the atlas mountain, Radio Elvis pour parler de la pop qui nous plait, et du divers : Morcheeba, Tryo, Ringer, la Femme ou Matmatah

La programmation complète du 7 au 11/07 juillet

         L'année dernière, je faisais donc connaissance de Séverin qui jouait sur la scène gratuite au milieu de l'après-midi, malgré une presse spécialisée et grand public qui avait beaucoup parlé de lui et de son disque "ça ira tu verras" :

« Le disque le plus rayonnant de ce début d’année » Le Figaro 
« Séverin déroule une pop voyageuse aux accents sincères » Libération
"ÇA IRA TU VERRAS n'est pas qu'un très bel album, d'une évidence qui impose à chaque seconde une beauté indiscutable, c'est aussi, et surtout, un disque important, des très rares qui, mieux qu'aérer la chanson française, la renouvellent, tout en douceur, mais de façon nette et irrésistible. Séverin est probablement, désormais, le meilleur mélodiste du pays"  Vignol.
 
          Il a sorti depuis un nouvel EP 5 titres "Albumzinho" comme une  "suite de l'album" dit-il (avec le duo avec Katerine).

        J'étais donc  curieux de le rencontrer notamment pour parler de musique brésilienne dont Murat s'est souvent inspiré au début. Je fais l'interview sur la terrasse dans l'espace VIP alors que Séverin vient de terminer sa prestation, il y a environs une heure.

Bonjour Séverin,

- Alors, vous sortez de scène, comment ça s'est passé?

 

Et bien, ça s’est bien passé je crois, c’était notre premier concert à deux, avec G à la batterie, c’était une toute première, j’ai l’impression que ça a plu aux gens et qu’on n’a pas été trop mauvais, mais c’est à toi de nous dire.

 

- Et bien, j’ai bcp aimé c’est vrai qu’on pouvait s’interroger ce que les chansons allaient donner dans une formule aussi simple par rapport aux belles orchestrations du disque, et ça passe bien, ça veut dire que les chansons sont bonnes.

 

Je te remercie. On va faire des premières parties aussi, pour Miossec je crois, notamment, et où on va jouer à deux, et c’était un moyen de tester cette formule là. D’habitude, sur scène, il y a un violoncelle, un peu plus de musique, là, c’est un peu rêche, mais ça met mes chansons en avant.

 

- En plus , c’est 15h30…C'est un peu étonnant de te retrouver aussi tôt dans la journée avec la presse que tu as eue.

 

Oui.. ça s’est signé il y a peu de temps, et c’est le coté soleil, ils ont dû se dire il faut le faire jouer quand le soleil est le plus haut, non ?

 

- L'environnement Montagne, ça te plait ?

 

C’est magnifique, mais je viens généralement l’hiver… c’est que je n’aime pas trop marcher. Ici, je pense que c’est essentiellement la rando et le vtt les sports nationaux, et ça je ne suis pas un grand adepte. Enfin, je suis surtout flemmard. Mais jouer devant une montagne comme ça, c’est magnifique. Y’a un ou deux moments dans le concert, même si t’es un peu focalisé, tu regardes un peu dans le vide, tu regardes la Montagne et où tu te me dis : ouah, quand même.

 

- Justement sur la prestation scénique, tu as fait les chantiers des francos [qui est une formation à la scène]

 

Oui

-Comme Alex Delano pour parler de la filière canadienne… Il y avait aussi Pain Noir cette année avec toi...

 

Non, ou c'était une autre session. Avec moi, il n’y avait qu’une artiste qui s’appelle Cléa Vincent [dont on a parlé dans l'interview de  Saligault]

 

- Ah, ok, et demain, ici, les Sages comme des animals, qui y sont allés également, Felzine aussi que tu connais bien. Qu'est-ce que ça t'a apporté?

 

C’est la première fois que je travaillais avec le groupe sur un autre axe, c’est-à-dire pas comme quand on répète en studio avec le groupe, on n'est que sur un truc « musique, musique »… alors que là, ils sont sur un registre plus émotion, placement du corps, des choses que je n’avais jamais travaillées, et je crois que j’ai pas mal appris., il y a vraiment un avant et un après. Prendre conscience de chanter vraiment, d’essayer de retrouver la sensation de chaque morceau, séparer émotionnellement chaque morceau plutôt que juste essayer de bien faire.

                                                 Severin à l'aise sur scène (Vercors Music Festival 2016)

- C’était le gars de Tryo qui vous coachait ?

 

Non, C’était Prohom.

 

- Ah, oui, il le fait depuis quelques années, un lyonnais.[ex-membre du Voyage de Noz, et auteur de plusieurs albums].  

J’ai regardé ton choix des « 10 chansons que l’on devrait tous connaitre par cœur » (dans le livre de Baptiste Vignol - le choix de JL Murat et les artistes qui ont choisi du Murat), il n’y a pas beaucoup de Murat… Donc, tu ne le connais pas ?

 

Ecoute, j’ai honte mais j’ai lu beaucoup d’interviews de lui, je me suis plus intéressé au personnage et je n’ai pas beaucoup écouté sa musique.

 

- Bon, pas de problème… Je vais quand même partir sur quelques points communs, ce qui te permettra peut-être de t’intéresser à lui… et il y a notamment la bossa, vous avez été cité ensemble récemment dans quelques articles qui traitaient de ce petit mouvement brésilien récent (notamment avec la sortie du disque de Paulien Croze). Murat a repris Jobim. C’est aussi une tradition française depuis les années 60… [on peut citer Françoise Hardy]

Alors, Murat il disait à l’époque qu’inconsciemment une chansons sur deux qu’il écrivait était une bossa. Toi dans quelle posture es-tu par rapport à ce style ? instinctif ? une influence ? un axe de production ?

 

C’est une influence, une inspiration. C’est plus dans le côté Brésil que j’ai découvert par ma femme, cette façon de faire passer certaines émotions, parfois légères, parfois moins, avec une musique qui est un peu teintée de soleil. Et aussi s’autoriser à chanter tout doucement, très calmement, de pouvoir dire des choses tristes avec une forme de bien-être. Et ça, je l’ai découvert dans la chanson brésilienne, alors que chez les français, tout semble plus… pas revendicatif mais plus frontal. Mais ça donne envie d’écouter des disques de Murat… tu me diras lesquels.

 

 - Et bien, c’est les premiers… enfin, le manteau de pluie notamment. Sur la bossa on va te coller cette étiquette-là. Est-ce que c’est vraiment une identité ? une orientation artistique durable ?

 

Oui, je pense. Ce qui est amusant, c’est qu’avant même de connaitre ma femme, j’avais déjà une chanson en portugais. J’ai toujours eu cette attirance pour ce truc exotique. Le fait d’être enfermé dans une cave finalement toute ta vie quand tu fais de la musique, tu as besoin de soleil, tu essayes de le trouver autrement qu’en allant dehors, et ramener des sonorités un peu ensoleillées dans ta cave, ça te permet d’être un peu moins dans l’ombre.

 

- J’ai trouvé quelques citations de Murat sur la bossa : je pense que tu vas confirmer, les propos mais voyons toujours :

C'est pour moi la musique du chagrin

La chanson d'amour brésilienne est toujours noble

La tristesse est un cheval fou que la langue portugaise sait très bien dompter.

Un autre extrait d'interview:

En ce qui concerne la bossa, c'est pour moi la musique du chagrin. Un souvenir très précis. Tout gamin, je n'avais pas le droit de regarder les films à 20 h 30. Il y avait Orpheo negro qui passait un soir. Je devais être tout triste, pauvre garçon dans mon lit. J'ai passé tout le film l'oreille collée à la cloison et ce fut un émerveillement. Ce que j'étais se trouvait en phase avec ces harmonies et ce tempo. Ça, je l'ai toujours gardé. Je pense que Le Mendiant à Rio est le truc définitif, que je ne ferai plus de bossa. Car il y a une connotation mièvre dans la bossa, c'est pour ça que je dis à la fin "Tu peux te moquer de moi" . beaucoup de gens n'arrêtent pas de se foutrent de moi parce que je fais de la bossa. On croit qu'il y a là une faiblesse élémentaire. Mais Joao Gilberto, c'est la voix que je préfère. Et les mélodies, les harmonies, c'est Antonio Carlos Jobim. Instinctivement, une chanson sur deux que je fais est une bossa, et je sais que ça vient de l'enfance. Michael Franks déteste l'adaptation de sa chanson sur Le Mendiant à Rio. Je lui ai pourtant envoyé une lettre en lui expliquant qu'il avait fait une chanson sur Jobim en tant que Californien et que moi, en tant que Français, j'avais une façon de voir les choses un peu plus cruelle, avec un sentiment de culpabilité.

Je pense par exemple à Carlos Jobim qui explique qu'il a inventé la bossa en jouant du Debussy. Il jouait du Debussy au piano, les fenêtres ouvertes, et c'est en entendant les rythmes provenant de la rue mélangés à Debussy qu'il a inventé la bossa.

 

Je suis complétement d’accord. C’est la saudade. Après évidemment, je pense qu’il est comme moi : la musique brésilienne dont il parle, c’est bien sûr une certaine musique des années 60, 70. Aujourd’hui quand tu vas au Brésil, la musique qu’écoutent les jeunes, ce n’est pas tellement celle-ci. C’est une musique hyper américanisée que je trouve assez dégueulasse.

 

        Hommage

On ne peut pas parler du Brésil, sans parler de Pierre Barouh. J'ai regretté de ne pas en avoir parlé avec Severin ce juillet 2016,  et dans le blog  à la mort du créateur de Saravah qui a suivi peu de temps après (28/12/2016).  

         Severin le connaissait depuis deux ans. Il parle de lui au FIGARO.

         Et il avait invité Pierre à chanter avec lui au Franco: 

Severin a repris ce titre dans son dernier EP.  On peut retrouver la dernière grande interview de Barouh dans le livre de Baptiste Vignol "les tubes, ça s'écrivait comme ça" (La Tengo, nov 2016).  Reprenons l'interview...

- Je voulais aussi te parler de Jean Felzine, ex-Clermontois, de Mustang. C’est un ami, il est sur ton disque. Parle nous de lui.

 

C’est un pote. On s’est rencontré… je crois d’abord par des scènes communes… en jouant les mêmes trucs. On s'est bien entendu. Et on a commencé à faire de la musique ensemble. Je bossais aussi avec Jo Wedin, qui est maintenant sa compagne. J’ai voulu pour ce disque me mettre en chanteur et faire venir des musiciens, qui se connaissaient pas forcement entre eux, mais qui pour moi étaient les meilleurs dans leur domaine et Jean, pour ceux que je connais à Paris, c’est le meilleur guitariste que je pouvais espérer avoir. Il est hyper identifiable. Il a son son, son truc.

 

- Quand j’écoutais le disque, je me disais : ça sonne effectivement comme Mustang, un peu rétro, mais aussi très brésilien, ça colle bien.

 

C’est ça que j’aime bien chez lui, on n'est pas des spécialistes de la musique brésilienne, tu vas dans n’importe quel bar au brésil, les gens jouent mieux que nous. Mais il a une approche un peu comme ça, tu vois, j’aime bien, j’ai vu l’expo du douanier Rousseau qui n’est jamais sorti de Paris, qui a fait toutes ses peintures sur la jungle alors qu’il allait au zoo de Vincennes. Et moi, j’aime bien qu’on ait une approche un peu comme ça, un peu puéril du truc, et lui c’est pareil. Quand il enregistrait pour le disque, pour lui, c’était de la rumba un peu congolaise qu’il devait jouer à la guitare. C’est un sorte de gros mélange.

 

- Et lui disait à propos de l'enregistrement, qu’'en autodidacte, il avait avec un petit complexe par rapport aux autres musiciens.

 

Oui, mais c’est son imagerie… Mais comme Chez Mustang, lui est fan de musique américaine mais il ne connait pas les Etats-Unis.

 

- Je m'interroge souvent sur la distinction entre la pop, le rock,  la variété…. Autant Murat a fait parfois de la variété, il a toujours été rock je pense… Je pose la question… mais j’ai l’impression que c’est pas quelque chose qui ne t’intéresse pas vraiment, tu confirmes ? L’impression, c’est la chanson ?

 

Oui, franchement… C’est un truc de commercial pour savoir dans quelle rayon, il faut te ranger à la fnac. Ce qu’il faut c’est que ce soit vrai. Je pense qu’il y a des gens qui pensent que je fais de la grosse variété, d’autres qui pensent que je fais de la musique hyper brésilienne Je ne sais pas trop. En tout cas, je ne fais pas de métal ça s’est sûr.

 

- Alors, aussi par rapport aux clips, on ressent que vous pouvez être un "Personnage"… J'ai vu que comme moi, certains avaient pensé à un côté "Pierre Richard", avec bien sûr, un gros capital sympathie immédiat.. On peut aussi évoquer Souchon qui est une référence. Alors est-ce que développer cet aspect, au delà des clips, vous intéressent via la comédie ou des albums concepts?

 

Franchement, ça me ferait marrer oui. Je doute que quelqu’un me le propose là, mais si quelqu’un cherche un Pierre Richard là… je le ferai avec plaisir.

 

- Et côté album concept ? raconter une histoire ?

 

Bon, c’est ce que je fais je pense, mais un album vraiment concept-concept … (hésitation), je ne sais pas… Mais je ne veux pas me mettre de barrières, même si là, je ne me sens pas d’écrire Starmania…. Bien que j’aimerais faire un disque qui a autant de succès… rires… pour ma ferrari qui..

 

- J’ai aussi pensé par certains aspects à Arnaud Fleurent-Didier…. le milieu parisien et sociale, C'est quelqu'un que tu connais?

 

On s’est déjà croisé et c’est vrai que j’aime beaucoup son disque la reproduction.

 

- J’y ai pensé en écoutant  la chanson "ton adn" sur ton papa    [Henri, ancien patron d'HEC et de RFI décédé à 51 ans en 94] … et Arnaud est aussi patron de son label…

 

Oui… tiens, mais ça fait longtemps qu’il n’a rien sorti depuis la reproduction…

 

- Il a sorti un clip…

 

Ah, oui, j’ai entendu…

- Sur les points communs avec Murat, j'ai trouvé ceci: Murat porte le nom d'un aïeul décédée en 1917, et il a indiqué que cela l'avait beaucoup troublé, j'ai lu que tu avais des souvenirs d'avoir porté la croix de guerre de ton grand-père. Est-ce qu'il y a un élément fondateur de ton histoire-là? Je fais le lien aussi avec la chanson "France"....

 

Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un héros familial, mon grand père, compagnon de la libération, un des trois premiers à suivre De Gaulle, donc un truc un peu héroïque. Qui marque forcement ta famille. C’est un genre d’exemple. Et France, oui, il y a un peu de ça, dans la mesure où je me rendais compte, c’est une chanson d’amour sur mon pays, mais c’est aussi une autocritique, sur moi qui reste sous la couette. Et bien sûr, j’ai un sorte de sentiment de culpabilité par rapport à ça. Je ne me sens pas du tout héroïque.

 

- Par rapport à l'écriture en français,  comment est-ce que tu écris? C'est très spontanée ? est ce que tu te poses beaucoup de question ?

 

Je me prends la tête oui, mais comme n’importe quel mec qui fait des chansons si t’es un peu exigeant. Après souvent je trouve que quand l’impulsion vient vite, enfin : l’idée principale est bonne, C’est souvent qu’elle est bien… et je passe souvent beaucoup de temps sur des chansons, qui finissent par aller à la poubelle…. Parce que ça a été trop de… Il ne faut pas que le travail, ça se sente je trouve. Il faut donner l’impression qu’il n’ y a pas eu de travail. Sinon, ça devient un peu une dissertation d’école. Donc Spontané mais travaillé.

 

- A priori,  tu fais plus partie des gens qui veulent raconter une histoire? et moins de l'école des "le son fait sens".

 

Oui, mais ce que j'aime bien dans l'art d'écrire des textes, c'est d'arriver avec le moins de mots possible à dire le plus de choses possibles. Et c'est ça sur quoi je passe le plus de temps à essayer de faire des logos un peu, des slogans et trouver la simplicité: un sujet, un verbe, un complément, mais qui évoque le plus d'images. Faut pas que ce soit didactique non plus. C'est ce que je travaille pour le prochain disque.

 

- Alors en petit clin d'oeil à "l'ancrage" territorial cher à Murat,  la journaliste de libération a écrit dans son article sur toi [Séverin Tézenas du Montcel] , sans que ce soit une critique de sa part: "tout se passe chez les bobos, les hipsters". Qu'est-ce que tu en penses?      

 

C'est sûr, je crois que j'assume complétement le milieu duquel je viens, ça fait partie de moi. J'n'essaye pas de lutter contre, de faire semblant. Après bobo, même si j'habite à Paris, à Pigalle, on est au coeur du monde des bobos mais je ne mange pas de graines. Après j'ose espérer que mes chansons puissent parler à d'autres gens que ceux-là. Les gens qui sont tombés amoureux, se sont quittés...

 

- Oui, effectivement, je trouve cette remarque un peu exagérée puisque on a des chansons d'amour...

 

Oui, mais voilà, je ne vais pas tricher... Je ne vais pas m'habiller en pantacourt...

 

- Alors, je m'intéresse au couple mixte... Est-ce que tu t'es mis au portugais?

 

non... pas du tout

 

- Est-ce que c'est macho?

 

Non je crois pas, mais c'est elle qui est en France, si je m'étais installé avec elle au Brésil, c'était différent.

 

AVEC MADAME, dans le clip "FRANCE-BRASIL":

- Est-ce que tu as beaucoup voyagé? Est-ce que c'est important pour toi?

 

Je m'y suis mis ces dernières années, le fait d'être avec une femme qui est brésilienne forcement, et qui a une famille un peu éparpillée à travers le monde. J'ai la chance de pouvoir voyager, mais c'est pour les vacances, et pour moi, les vacances, c'est important. Je suis pour les vacances pour tous.

 

- Donc pas forcement une source d'inspiration?

 

Ah si si... Je ne travaille pas beaucoup quand je suis en vacances, je n'écris pas beaucoup de chansons, mais je suis très productif quand je reviens.

 

- Tu viens de passer à On n'est pas couché, alors est-ce qu'une pincée d'ONPC vaut un baril d'articles dans la presse spécialisée?

 

Oui, il y a un effet notoriété qui dépasse un peu la musique, un côté populaire. Le côté "vu à la télé", ça a une influence, c'est fou. Après, à titre personnel, ça a été très frustrant, je ne sais pas si tu as vu l'émission, mais il y a eu une coupure d'électricité, et j'ai trouvé que je n'ai pas eu le temps de m'exprimer. Dans une interview écrite, on peut mieux le faire. A la télé, c'est un peu le physique qui prime!

 

- Après, c'est le côté de "la prescription" culturelle qui est un peu en crise. Est-ce que tu as vu un effet?

 

Oui, oui, bien sûr. Ca a une influence de ouf.

 

- Je voulais parler aussi de ton label et il y a beaucoup d'artistes qui le font, mais peut-être pas de manière aussi professionnelle que toi, j'ai l'impression. Ca veut dire que tu mets les moyens?

 

J'ai investi tout ce que j'avais là dedans... et je vais réussir à me rembourser, donc c'est bien.C'est un risque, mais quand t'es un chanteur, tu as besoin d'exister par le disque, même si c'est un CV, une carte de visite.

 

-  Tu n'as pas d'accord du tout avec une maison de disque pour la distribution?

 

Non, c'est via deux distributeurs indépendants.

 

MERCI SEVERIN! (et désolé pour le retard)   

- Interview réalisée sous le  soleil du Vercors en juillet 2016, après une bière artisanale ou deux  (Bière du Vercors, + le 9 juillet à 14h30 visite de la brasserie organisée dans le cadre du festival)-

SITE OFFICIEL de SEVERIN

En concert à BLOIS le 22 juillet 2017

On écoute un peu de Severin:

 

Un des titres du dernier LP "albumzinho":

LE RESTE DE MES PHOTOS de SEVERIN au VERCORS MUSIC FESTIVAL:

Inter-ViOUS ET MURAT n° 25 : SEVERIN au  VERCORS MUSIC FESTIVAL
Inter-ViOUS ET MURAT n° 25 : SEVERIN au  VERCORS MUSIC FESTIVAL
Inter-ViOUS ET MURAT n° 25 : SEVERIN au  VERCORS MUSIC FESTIVAL
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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 25 Juin 2017

Non, vous n'avez pas lu "suicidez-vous le blog est mort". Il est juste un peu dans le coma... Ceci dit, on ne sait pas encore s'il se réveillera, ça dépendra sans doute de Murat. Le fait est que je me suis laissé aller au concret de la vie quotidienne... mais il suffit je l'espère d'un petit article comme celui-ci pour que je remettre le clavier de chauffe... d'autant que j'ai deux interviews en cours.

Allez, pour aujourd'hui, une grande archive et une petite chanson.

 

-    Mon avatar sur facebook depuis environ un an est issu de la vidéo ci-dessous... mais je ne l'avais pas diffusé, puisque je n'en avais pas l'autorisation. Elle fait partie des petits trésors visionnables dans les espaces INA ouverts aux publics. Quelqu'un m'en avait proposé des copies moyennant finance et je n'avais pas accepté:  ça finirait bien par sortir... et voilà..  pour un premier document... sans doute pas loin d'être le plus intéressant:  back in 1981

 

 

C'est issu d'une émission de France 3 Auvergne dans laquelle il interprète également la débâcle.

L'occasion de revenir sur ma vidéo pour les 30 ans de cette chanson... et se dire que l'on est en 2017 et que c'est au tour des 30 ans de Cheyenne...

 

 

-   Matt LOW lance une petite série pour cet été: une chanson par semaine et sa petite vidéo, tournée dans différents coins de France.  La première chanson est interprétée avec l'omniprésente Morgane Imbeaud sur des images du petit Rhône, direction le sud donc.  Ce n'est pas un texte de Murat mais de Matt Low lui-même.

 

LE LIEN EN PLUS EN RETARD

Très en retard même puisque Garciaphone (Olivier Perez qui a enregistré le titre ci-dessus) avait lancé sa campagne de crowfounding pour son nouvel album. Il a eu le soutien actif de Laure Bergheaud, Christophe Adam, Pain Noir, Zacharie Boisseau...

Je pense qu'on peut encore commander via le site le nouvel album et écouter deux titres:

http://www.microcultures.fr/fr/project/view/dreameater

 

 

Voilà ce que nous pouvions dire dans l'état d'avancement du cours ordinaire des choses pour le moment.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #vieilleries -archives-disques

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