La nuit a beau avoir été trop courte... Je me levais tôt pour être tôt en campagne... Pas de plans prévus, et encore pas de chance avec la météo (comme pour Cluses), c'est un peu couvert.
Je pars... et c'est tout... et je m'arrête sur ce qui me parait un bon "spot": larges plaines, forêts accueillantes, tout prêt du PUY. ... Petit tour de quelques kilomètres, et il se trouve qu'il y a quelque chose à voir: la Source St-AUBIN, puis en montant un peu plus, la vue sur la plaine. Un plaisir de marcher dans les genêts hélas non fleuris.
Le traditionnel passage par le Servière et le cliché habituel... Je n'avais pourtant pas prévu, mais ah, c'était au bout du chemin.
Je file par le Guery et COL DE LA CROIX MORAND. L'an dernier, je n'avais pas pu monter jusqu'en haut car il y avait trop de neige... Je fais donc la grimpette au COL DE LA VACHE, parcourant encore un bout de crête. Magnifique, avec ces couleurs de fin d'hiver sur la bruyère.
"Pessade 90", un titre de Murat...
Le buron du col tout en dessous... J'y mangerai ensuite une truffade.
J'ai encore un peu de temps, et je fais une dernière petite marche vers la DENT DU MARAIS connu chez Murat par le nom "saut de la pucelle". Je pars à côté du château de Murol. Déception : on reste au pied.
Jean-Louis était hier à Rosny et nous aurons bientôt un retour sur la belle rencontre préalable en bibliothèque. Il semble que c'était encore une belle soirée.
En attendant, on va vous proposer deux retours l'un sur Bourgoin, et l'autre sur le concert belge (Liège)... mais pour commencer un long article sur "AURA AIME MURAT"
1) "AURA AIME MURAT"
Après l'adoubement par Jean-Louis Murat par deux fois, voici encore une belle Chronique sur papier glacé, dans le magazine LYON CAPITALE... qui est bien distribué autour de la métropole... jusqu'à dans mon village... mais aussi disponible sur internet. C'est Kevin Muscat dont on connaissait la plume qui s'y colle... et il a aimé!
Musique : l'hommage aurhalpin à Jean-Louis Murat- IN LOVE WITH MURAT!
En ce début d’année, une poignée de musiciens aurhalpins rend un précieux hommage en jolie demi-teinte à ce voyageur en solitaire de la chanson française qu’est Jean-Louis Murat, picorant quelques trésors, souvent cachés, dans une œuvre pléthorique. Un bel artisanat de reprises baptisé AuRA aime Murat ! et qui rend enfin grâce (et justice) à un caractère aussi trempé que ses chansons sont délicates.
On peut tout à fait n’aimer personne et être aimé et/ou admiré de beaucoup de monde. Jean-Louis Murat le prouve – bien indirectement – encore une fois.
À force de coups de gueule et d’interviews le nez plongé jusqu’aux sinus dans un pot de moutarde, à déboîter à peu près tous ses confrères – ou du moins ceux que l’on considère injustement comme tels (Voulzy, Johnny, Renaud, Manset, et même Angèle plus récemment) – son chef-d’œuvre étant : “Renaud est tellement con qu’on devrait l’appeler Citroën” –, fut un temps où, plus que pour ses albums, Murat était davantage invité à la télé (les Ardisson/Ruquier s’en firent une spécialité) parce qu’il incarnait le bon client jamais à court de vocabulaire pour débiner la terre entière et offrir “un vrai moment de télé” que pour l’intérêt réel que suscitaient ses publications métronomiques.
L’intéressé avait compris qu’il n’y avait guère d’autres moyens de vendre ses disques d’artisan au public du samedi soir – et encore. Il finit par en revenir parce que ces choses-là finissent par vous retomber dessus comme la cabane tombe invariablement sur le chien.
D’amuseur public, Murat devint rapidement l’atrabilaire de service à l’antipathie congénitale. Une réputation qui n’empêche néanmoins pas Murat d’être aimé par beaucoup de ses pairs et de ses héritiers, admiratifs de cette figure du chevalier blanc qui aime à s’habiller de noir. Parce qu’il y a dans cette attitude sans concession quelque chose comme une forme de pureté que sa musique nous sert avec une délicatesse certaine, à mille lieues de la dureté de ses coups de gueule.
Génération Murat
Les preuves de cet amour ne sont pourtant pas légion et c’est ce à quoi remédie une poignée de musiciens muratophiles, tous ressortissants aurhalpins, soucieux de rendre un hommage à la statue du Commandeur Murat.
Parce que Murat est avant tout un auteur-compositeur régional dont les chansons sont régulièrement irriguées des cours d’eau de chez lui, hérissées des montagnes qui le surplombent – le regroupement des régions de 2015 aura au moins eu ceci de positif qu’il nous a permis d’annexer Murat à Rhône-Alpes en alpaguant l’Auvergne.
Alors bien sûr, comme on n’est pas chez “Génération Goldman” et parce qu’il s’agit avant tout de rendre hommage à un “compagnon du devoir” de la chanson française et pas à un industriel du tube, on ne compte pas ici d’artistes se pavanant en tête des hits parades ou d’Enfoirés notoires : pas de Matt Pokora, de Jenifer ou de Zazie, pas même de Biolay – qui compte parmi ses admirateurs – pour faire la jonction.
Pas non plus de maison de disques à la puissance atomique ou de partenariat onéreux pour financer la chose, acheter des publicités à diffuser avant “The Voice” et faire sauter la caisse. C’est à l’initiative, modeste, de l’agence musicale Stardust, menée par le musicien lyonnais Stan Mathis, que le projet naît via un nécessaire crowdfunding. Une vingtaine d’artistes, à classer dans la catégorie des indés voire de l’émergence pour certains – émergence parfois un peu éternelle, malheureusement –, se regroupent et piochent alors dans la discographie pléthorique de Murat pour en livrer des versions amoureuses mais jamais dévotes.
Le tout parrainé par deux des figures les plus singulières du rock(-chanson) indé hexagonal : Silvain Vanot, qui fut en son temps le protégé de Murat, et Erik Arnaud, qui a en commun avec son aîné d’avoir régulièrement pourfendu, mais en chanson, les tartuffes de la Sainte Variété – tout en ayant commis en son temps une fort aride mais déchirante reprise de Tous les cris, les SOS de Balavoine, comme quoi…
Minimalisme muratien
Ici ce n’est pas tout Murat qui est passé en revue, il faudrait plusieurs volumes, du temps, beaucoup de temps, et une poignée d’albums manque à l’appel de la représentativité d’un disque qui court pourtant de la fin des années 80 et Cheyenne Autumn au récent La Vraie Vie de Buck John.
D’autres, comme Dolorès et le double Lilith – deux albums phares de l’ermite auvergnat –, sont généreusement servis avec trois chansons chacun. Ici les tubes – la notion est toutefois relative – comme Tout est dit (Adèle Coyo sur une ligne de guitare erratique), Fort Alamo (Erik Arnaud, magistral) ou Au mont sans souci (Frederic Bobin) et dans une moindre mesure Rouge est mon sommeil (Silvain Vanot), Le Troupeau (Gontard), Les jours du Jaguar (un classique ferrugineux des live de Murat, ici repris par Alain Klingler) sont plutôt sous-représentés par rapport aux chansons plus confidentielles, connues des seuls fans hardcore : Dieu n’a pas trouvé mieux (Chevalrex), Marlène (La fille de la côte), Comme un incendie (Stan Mathis, pour le coup incendiaire), Perce neige (Stéphane Pétrier de Voyage de Noz) ou Terres de France (Whatever[shebringswesing], la formation experte en reprises acoustiques à large spectre de Richard Robert, programmateur de l’Opéra Underground).
À noter que si la version discographique compte 16 titres, la version numérique en dénombre 22, certains artistes comme Stéphane Pétrier ou Chevalrex doublant la mise (Pétrier avec la quasi-comptine Petite Luge de A Bird on a Poire), tous particulièrement soucieux de rendre grâce à la poésie singulière des textes du Bougnat.
Et de livrer des versions empreintes d’un certain minimalisme pour le coup très muratien qui constitue peut-être le plus bel hommage à son art. Voilà qui devrait réconcilier Murat avec, au moins, ce pan transi de la confrérie musicale. Et donne en tout cas envie de se pencher sur l’œuvre intégrale du barde de La Bourboule.
AuRA aime Murat ! (Stardust ACP)
2) Live report sur Liège: je retiens une phrase qui colle bien à cette tournée : "il s’est pourtant avéré d’un professionnalisme sans faille et d’une bonhomie rafraîchissante. Les amateurs de blues-rock authentique seraient bien bêtes de passer à côté pour de mauvaises raisons".
Il y a toujours une certaine appréhension à aller applaudir Jean-Louis Murat. C’est que le fringant septuagénaire se trimballe une réputation d’ours mal léché tous azimuts, y compris parfois vis-à-vis de son public. On se prend donc à souhaiter que l’homme se soit levé d’un bon pied et ne nous fasse pas une démonstration des mauvais côtés de sa personnalité.
Était-il dans un bon jour ou l’âge l’a-t-il assagi ? Toujours est-il que le Murat qui se présente ce soir dans sa chemise grunge est presque d’humeur guillerette. Nous avons en effet eu droit à quelques sourires et à l’une ou l’autre répartie marmonnée entre deux chansons. Comme l’artiste n’a jamais été un grand bavard, prenons cela comme un signe ostentatoire de joie intense.
Oserions-nous prétendre avoir assisté ce soir à la prestation parfaite ? Ce serait exagéré, le principal écueil restant la difficulté à saisir distinctement les paroles des chansons. En cause, la voix pas suffisamment mise en évidence, mais surtout l’élocution de l’interprète, dont le chant plaintif consiste à manger la moitié des mots. Avouons pourtant que la gêne n’est que minime, les textes de Murat étant de toutes manières d’une complexité poétique telle qu’il est pratiquement impossible d’en saisir le sens à la première écoute. Lui-même nous l’a confessé d’ailleurs entre deux morceaux : « J’aime bien les chansons où on ne comprend rien. Si je veux comprendre quelque chose, je lis une notice ».
Si le chanteur n’est donc pas exempt de reproches, le musicien Murat vole à cent coudées au-dessus du tout-venant. Il faut dire qu’il est excellement entouré : les fidèles Fred Jimenez à la basse et Denis Clavaizolle aux claviers, et le fiston Yann Clavaizolle à la batterie. Trois pointures, trois complices de longue date, qui nous offrent le meilleur. Le son des instruments est parfait, les arrangements idéaux. Négligeant les accents synthétiques des derniers albums, le quatuor s’est attaché à nous offrir une collection de chansons blues-rock avec des pointes de country du plus bel effet. Des chansons au rythme lent d’un fleuve majestueux et tranquille, qui nous emmènent au loin, dans les montagnes de son Auvergne chérie ou les grands espaces américains. Mais aussi quelques morceaux plus enlevés (Ma Babe, Hello you, Marylin et Marianne…), flirtant même avec la pop (Chacun sa façon). Une variété d’ambiance menant le concert crescendo au final éblouissant du Chemin des poneys, avant que le chanteur ne revienne nous offrir, accompagné du seul piano, une version dardée d’émotion de L’arc en ciel. Des mots empreints de mélancolie (Je suis devenu un coucher de soleil / Je parle comme les feuilles d’avril) pour permettre au public ravi de descendre lentement du nuage de bonheur sur lequel l’artiste l’avait emporté.
On peut légitimement avoir nombre de réticences sur Jean-Louis Murat. Ce vendredi, sur la scène liégeoise, en dernier songwriter français, il s’est pourtant avéré d’un professionnalisme sans faille et d’une bonhomie rafraîchissante. Les amateurs de blues-rock authentique seraient bien bêtes de passer à côté pour de mauvaises raisons.
Pour ouvrir la soirée, Quentin Maquet, un presque-liégeois, officiant sous le nom de Bérode (le nom de famille de sa grand-mère, nous a-t-il révélé). Pas vraiment un inconnu, puisqu’il a officié durant des années comme chanteur du groupe Dalton Télégramme. Il se lance à présent dans un projet solo, accompagné par Rémi Rotsaert. Il ne change cependant pas tout à fait de style, puisqu’il s’agit toujours de chansons folk du meilleur aloi, que le chanteur présente avec humour et second degré. Un petit ajout électro vient inutilement parasiter deux titres, le duo de guitare remplissant largement sa mission à lui seul. Une affaire à suivre, sans aucun doute.
3) Et un autre retour sur BOURGOIN par Laurent Cachard dont on connait les chroniques systématiques après les concerts de Murat ou du Voyage de Noz.
4) Je crois que j'ai oublié de publier l'article de OUEST FRANCE sur COGNAC... qui indique que Murat aurait chanté "terres de France"... c'est bien sûr une erreur... mais notons qu'un ancien journaliste musical y indique que c'était l'un de ses meilleurs concerts (dans les 30 meilleurs).
Ce jeudi 3 mars, le chanteur auvergnat Jean-Louis Murat est monté sur la scène du théâtre municipal de Cognac. Voix rocailleuse et mélodies entêtantes, l’artiste a enflammé la salle
Veste rouge, paire de jeans large et bottines marron, Jean-Louis Murat est arrivé sur scène un brin désabusé. Mais à 70 ans le chanteur a mis le feu à l’Avant-Scène de Cognac, jeudi 3 mars. Pour ses 40 ans de carrière, la salle était quasiment pleine.
À l’intérieur du théâtre : des fans mais aussi des curieux. Pour Françoise, la soixantaine, « c’était une découverte ». Sylvie, qui le suit depuis vingt-cinq ans, était conquise : « La qualité de ses textes est incroyable. »
Franck, ancien journaliste musical, a passé « un des 30 meilleurs concerts » de sa vie. Pendant 1 h 20, l’artiste a conquis les 150 personnes de son public cognaçais. Il a interprété de sa voix grave et rocailleuse une quinzaine de ses morceaux les plus connus comme « Terres de France » ou encore « Frankie », mais aussi des nouveautés alternant mélodies rock, électro et solo à la guitare. Le concert a été salué par un tonnerre d’applaudissements.
LE LIEN EN PLUS JUSTE POUR DIRE MAIS CA PEUT intéresser LES BRETONS ou juste les Rennais ou bien même pas
Gilles Morfoisse, retraité, est un fidèle, « bénévole de Mythos, depuis 2009, runner depuis 2010. » Son rôle ? Il emmène les artistes de la gare à leur hôtel, puis jusqu’aux salles de spectacle. « Ce qui me plaît c’est de donner du temps à une manifestation culturelle, et le côté intergénérationnel. » Et le contact, « avec les artistes, c’est variable. Parfois, on ne parle pas, d’autres fois, ils posent des questions, font des remarques. Stephan Eicher m’avait demandé ce qui m’avait le plus marqué en Bretagne, Jean-louis Murat trouvait la ville très minérale… »
Apparemment, il ne connaît pas Clermont, ce Murat.
Je rigolais l'autre jour avec Florent Marchet qui se faisait les Abattoirs puis le Pédiluve... C'est vrai que toutes les salles ne peuvent pas s'appeler le Majestic, l'Excelsior, ou l'Apollo... Mais bon, c'est vrai que si on annonce une soirée Murat à l'abattoir, collé à l'autoroute A 43 un soir de départ en vacances, les humoristes de France Inter ont de quoi se frotter les mains... et bien, non, Messieurs, Dames, ne vous fiez pas aux idées préconçues, aux images médiatiques... Jean-Louis Murat à Bourgoin, c'est l'assurance d'une soirée réussie et merveilleuse. Le gars de La Bourboule en pleine bourre à Bourgoin! 3e ou 4e passage? + le théâtre Jean-Vilar en solo pour Tristan*... Jean-Louis s'y sent très bien et laisse des bons souvenirs dans cette salle, tant au personnel qu'à l'assistance... si bien que l'ancien directeur parti à la retraite dont Jean-Louis Murat a parlé cette semaine dans le Dauphiné, était là lui aussi. Son remplaçant est très sympathique et abordable. Il m'a confié que Jean-Louis a pris le temps d'aller au musée de Bourgoin admirer quelques tableaux d'un peintre qu'il apprécie... Tiens, je n'y suis jamais allé... Murat prescripteur. Ça se fera fait.
*on ne parlera pas du dernier passage dans la ville d'à côté, à Villefontaine....
La soirée avait mal commencé... IL faut absolument que je comprenne que, non, il ne faut pas être à l'heure pour un rendez-vous avec Isa R.. 10 ans que ça dure. Notez que pour une fois, elle n'avait pas oublié son billet. Ceci dit : "tout vient à point à qui sait attendre"....
C'est les beaux jours et on peut profiter de l'espace extérieur de la salle. Je fais l'impasse sur la première partie. Ce n'est pas bien. On salue l'équipe de Froggy Delight, l'ami Henri, L. Cachard, et l'autre Isabelle déjà présente à Caluire... une des deux personnes que j'identifie présente sur les deux dates. Pour être complet, Point de vue-Image de monde, après Caluire et Clermont, c'est cette fois sa grande petite fille pour laquelle Jean-Louis Murat jouera ce soir.
IL n'est pas 21h25 que le régisseur de la tournée appelle lui même les spectateurs à se rendre dans la salle. Je crains que Jean-Louis Murat fasse court avec une première partie...
On est à l'aise avec la salle moyennement remplie... et je me dirige assez proche de la scène.
... et je suis happé... à ma grande surprise: malgré la fatigue d'une semaine chargée, malgré les nuits courtes., malgré les rangs clairsemés... malgré que ce soit mon 4e concert en un mois...
J'ai vraiment adoré. J'avais dans l'idée de vous faire un compte-rendu amusant pour parler de tout ce dont je n'avais pas encore parlé: les bottines, le jean, le tee-shirt Budapest (bien connu), le light show (euh, à Caluire, je l'ai un peu vu... mais ce soir, j'ai rien remarqué), du costume de Fred (en a-t-il plusieurs? ou le lave-t-il à sec? ou pas du tout et c'est pour ça qu'on l'a coincé au fond de la scène derrière?), de la télécaster qui est quand même l'outil de prédilection de JL, et bien non... On va se contenter de l'essentiel.
Jean-Louis Murat sur cette tournée, c'est groove, fusion, rock, psychédélique et tendre....et ce soir, il a livré vraiment une prestation "que j'ai même pas envie de faire le ronchonchon et pourtant dieu sait que j'aime être rabat-joie". A la coopé, je l'avais trouvé sage... mais au bout du compte, c'est là que je me dis que je ne raconte que des conneries, mais bon, on est dans le domaine des émotions, du ressenti... et comme je le dis souvent, on ressent le concert avec ce que l'on amène avec soi, sa fatigue, sa vessie pleine ou non, et le contexte et la situation intervient: assis, couché, devant, au milieu, bringuebalé... Et ce soir, je croyais que j'arrivais avec une valise pleine... et bien, non. J'étais léger, et j'ai chanté, je me suis agité, j'ai tapé dans mes mains, et qu'est-ce que je disais je crois au début de cette phrase? Euh... oui, Murat sage à la coopé... et bien, en fait, peut-être qu'il a été encore plus sage ce soir... Je veux dire qu'il a encore plus épuré sa prestation. Finalement, à Clermont, il avait pas mal émis des cris, des onomatopées, certes moins qu'à Caluire... et j'avais dit que ça manquait un peu de folie. Ce soir, j'ai l'impression qu'il est allé encore plus à l'essentiel. Plus relâché qu'à Clermont? Peut-être... et sans qu'il n'aille dans de grands discours, il était agréable, avec des "merci". Désarmant quand il répond à "un merci d'être là" par "non, c'est nous, oui, vous payez et nous, on nous paye".
Toujours et encore "la pharmacienne d'Yvetot" parfaite, un chacun sa façon très bon, un battlefield top (préféré à "si je m'attendais" que Murat décide ne pas chanter en rappelant les musiciens :"on va faire quelque chose de bien, parce qu'ils m'ont l'air gentil", "ma babe"; un "Arc en ciel" à en voir de toutes les couleurs, avec une voix parfaite, un Chemin des poneys et taormina peut-être plus ramassés, mais qui me vont bien. Une heure 36. Je compléterai peut-être demain l'article avec le déroulé...
Encore une fois après Cluses et Clermont, l'ensemble du public semble ravi.
Rapidement après le concert, on voit Jean-Louis ouvrir une porte... Il demande après sa petite fille. Puis, je le vois faire un signe dans ma direction.. je me retourne pour voir à qui s'est destiné... euh... apparemment, c'est à moi... Après son petit mot publié dans l'article précédent, il voulait encore remercier les participants d'AURA AIME MURAT, et m'a cette fois dit de vive voix tout le bien qu'il pensait du disque "c'est formidable". C'était bien sûr à nouveau un grand moment, poignée de main et petite tape sur la joue compris. J'en profite donc pour remercier les contributeurs et acheteurs, on s'est fait un beau cadeau, et un beau cadeau à Jean-Louis... il a l'air de le prendre comme tel en tout cas.
Certains en profitent pour lui faire signer quelques trucs et échanger quelques mots... Puis la petite fille est retrouvée, et il part la voir en coulisses.
Je crois que je vais faire ça un peu rapidement... Parce que ça recommence demain à Bourgoin...
Après un petit moment convivial avec Benjamin qui s'est tapé 2h30 de route comme moi, et Tristan Savoie, qui s'est tapé 50 mètres à pied, nous nous retrouvons dans la longue queue immense devant la coopé, un peu avant 20 heures... Yseult (Cécile) occupe la première place et ne la quittera plus. A la fin de la soirée et en retournant sur fb, je réalise que "Pierrot" devait avoir entre 30 et 40 "amis" fb dans la salle, mais c'est avec les vraies connaissances des Pierre que je passe du temps: Pierre K (mince, j'aurais dû lui apporter son lot gagné de haute lutte dans un concours ici-même), et Pierre Andrieu de concertandco... qui pour une fois ne me tannera pas pour faire un compte-rendu. Il s'en chargera (ci-dessous)!
On se retrouve dans une ambiance kolokesque, même s'il manque quelques voyageurs lointains pour faire le compte. En tout cas, en indigènes, il y a du beau monde: Matt Low, Garciaphone, Sylvain Déchet (membre de Dragon Rapide), Alexis Magand de Biscuit Production... et même le peu muratien, Zacharie Boissau (ex Zac Laughed), cette jeune génération est peut-être plus venue pour Yann Clavaizolle. On retrouve aussi Eryk e, présent lui aussi sur "AURA AIME MURAT" (comme Dragon rapide). Les proches de Jean-Louis sont là aussi: deux anciennes manageuses (entre autres titres), un fiston devenu bien grand, 3 rancheros, Didier Veillot qui se montre.... avant son départ en septembre prochain, François Audigier... et même il semblerait: Christophe Pie ("oui, il est là" dira Jean-louis en coulisse avant de monter sur scène. A ses côtés, sans aucun doute, l'amoureux des kolokoMatthieu).
Last but not least: la maman de Jean-Louis Murat. Ce n'est pas moi qui le dévoile mais ce dernier lui-même assez rapidement dans le concert, en disant qu'il devait être sage du fait de cette présence. Il lui fera un petit coucou mignon de la main, et l'avertira encore d'un "morceau un peu fort", lui conseillant de se boucher un peu les oreilles. C'est donc un Jean-Louis très concentré qui joue ce soir (et c'est habituellement le cas quand il joue à Clermont), et qui ne partira toujours pas dans du blabla entre les morceaux. Signe de cette concentration -comme je l'ai déjà écrit par le passé-: très peu de cris et d'onomatopées, il y en a eu mais de manière plutôt mesurée. Et pour cette fois, ça me manque un peu...
A mon sens, c’est le seul en France qui arrive à faire un genre de Léonard Cohen en français. C’est-à-dire une forme de folk assez masculin, peut-être un peu à la limite de la misogynie parfois, à la limite de la mauvaise foi – c'est pas désagréable dans le rock le mauvais esprit – sans être donneur de leçons. Y a un côté mauvaise langue au seuil de l'existence, c’est quelque chose que j’aime beaucoup chez Léonard Cohen : cette façon d’avoir une vision du monde à la fois très désabusée et un peu ironique, sexualisée aussi, mais presque métaphysique. Ce n’est pas du cynisme, c’est au fond très poétique tout en étant très près de choses concrètes qui peuvent être un peu sales, ou un peu sexuelles ou de relations humaines pas très nettes. En fait, j’aime beaucoup ce côté pas net chez JLM. Quand il dit « je vis dans la crasse, je suis dégueulasse et alors ? », sacrée punchline, non? (rires) Et je trouve que le français sonne de manière un peu inhabituelle, parce qu’il a cette élégance littéraire, en fait, c’est ça : ce n’est pas les Béruriers noirs, on sent cette culture littéraire et en même temps ce côté crasseux, et ça c’est rare. La féline
Ainsi, Murat en bon fils, bon père, ce n'est peut-être pas son meilleur rôle... car ce n'est pas un enfant sage. Est-ce que j'aurais pensé la même chose s'il n'y avait pas eu les remarques sur sa maman? Le fait est qu'il dit qu'il n'aime pas forcement jouer devant ses proches. Ce côté sage, je l'ai aussi ressenti sur Taormina par exemple, où je n'ai pas ressenti de climax rock atmosphérique, propre aux grandes chansons de fin de concert. Je me suis aussi perdu dans "le chemin des poneys". Je pense que Battlefield aurait vraiment plus convenu à l'ambiance chaude et chaleureuse de mardi.
Voilà, c'était pour faire mon ronchonchon... aussi parce que l'unanimisme pour un concert de Murat, menfin, ce n'est pas concevable! Enfin, si... il se pourrait bien, car je n'ai pas entendu de réserves hier. Julien Dodon, de la Montagne, parfois ronchon aussi, a adoré. Juste entendu et vu des remarques sur la durée du concert... mais ce n'est pas vraiment recevable. On a frôlé les 1h40, c'est la durée normale. A part ça, quelle joie de se retrouver debout, et avec un public de fans. Il y avait de la chaleur dans cette soirée auvergnate pourtant un peu fraîche. Ainsi, sur la pharmacienne d'Yvetot, certaines (Katia?Kuelan?..) reprennent sans appel du pied du chanteur, "pour chialer dans la cuisine", et je trouve cela très beau. Et je regrette d'autant plus de ne pas avoir entendu les 350 personnes faire "ou ou ou ouh oui!"... D'ailleurs, j'ai plutôt trouvé les choeurs des musiciens plus en retrait aujourd'hui. peut-être qu'une impression? ou simplement est-ce l'absence de battlefield? Mais j'ai aussi beaucoup aimé la voix très légère de Yann sur un titre ou deux. C'était subtil, et vu la qualité et le volume du son sur cette tournée, cette subtilité est parfaitement audible. L'ingé son après le concert qui recevait des félicitations aussi pour sa prestation parlait bien de cette volonté: "on n'est pas là pour... [matraquer? faire boum boum)]. De son côté, Yann lui exprimait toute la concentration qu'il faut avoir pour accompagner Murat... et clore le titre... ou pas... Hier, à plusieurs reprises, Jean-Louis leur a donné des indications verbales ("encore..."), mais sans que ça donne l'impression d'improvisation. J'ai eu confirmation qu'il a été décidé de faire appel à Fred après quelques dates. La présence du bassiste "muscle" le jeu du groupe tout en l'affinant: Denis et/ou Murat ne sont pas obligés de remplacer les 4 cordes, et peuvent accorder plus de temps aux "enluminures".
Pour reprendre un peu le fil du concert: pas de surprise côté set-liste :
- Début par Jean Bizarre (intro pas très longue et sage - pas de prise de risque, 4 minutes... "merci"
- Quand je dis que Murat ne fait pas de bruits ou de cris... on doit déjà en être à une dizaine à ce stade, notamment dans l'intro qui se prolonge dans un solo planant, et vibrant au son d'une guitare métallique, "ouuhhh"... Plus de 3 minutes, et c'est "la Princess of the cool". Je ne détecte pas de grosses différences avec mes concerts précédents (si je suis un peu moins enthousiaste que les autres, c'est sans doute car je n'ai pas la surprise de ce set)... mais le morceau n'a jamais été aussi long: plus de 9 minutes.
- Petite intro, toujours ralenti, Ciné vox. Parfois, en concerts, je me disais "ouah, bon sang, mais quelle voix!", un peu quand on écoute "la fille du capitaine" sur Mockba. En 2022, je n'ai pas eu cette impression, est-ce un peu le poids de l'âge, le fait qu'il joue un peu dans les aiguës... En tout cas ce soir, il s'amuse moins avec "qui ne peut feindre", mais joue un peu avec la voix néanmoins (un peu hors-micro). 6, 30
- Ma babe: Un demi-point en moins pour la prononciation. "drrrrrrrrrrriii" à plusieurs reprises... mouais. Le rythme de la chanson ne me plaît toujours que moyennement. C'est vraiment plus sage. Petite mise en sourdine, voir même en pause totale, pour inviter le public à reprendre "z'auriez pas vu ma babe" (je ne crois pas qu'il avait fait ça à Caluire et à Cluses), et ça marche gentillement, avec des claps... avant que ça reparte de plus belle sur un nouveau "ddrrrriii". 5,5 minutes. Ça applaudit chaleureusement.
Jean-Louis doit enlever à ce moment-là son pull, et il y a un petit jeu avec Yann parce qu'il doit le jeter au dessus de la tête chevelue pour l'envoyer en coulisse... alors que le morceau a débuté. Rappelons que Jean-Louis a toujours connu Yann, dont les cris de bébé figure dans Cheyenne autumn. Ce soir, la complicité se ressent.
Denis qui joue depuis quelques instants l'intro de HELLO YOU ; alors que Jean-Louis s'est rapproché... un "bien, Denis, bien!" suscitant les applaudissements du public... puis c'est là que Murat indique :"il faut que je me tienne à carreau, il y a ma mère dans la salle". De nouveau des applaudissements.... Là-dessus, sur la partie douce du titre, la voix est très jolie... et il y a un beau silence dans la salle... Si bien que Jean-Louis fait une belle pause avant de lancer la 2e partie dynamique du morceau. C'est bien vu, car le "switch" abrupt n'apporte pas grand chose. "allez, les chœurs, maintenant", et c'est les "là là là là" de compét... "allez les gars, allez"... Murat a un peu la voix de 1981-1984. 5 min 50 (pas de folies...).
Marylin et Marianne: On est presque dans la Dance musique eighties... la petite note de synthé pourrait annoncer "another one bite the Dust". "ah ah ah ah ah" et Jean-Louis dit "encore une fois" en chantant... Puis part livrer un court solo de guitare. On est bien debout... mais je ne vois personne danser franchement, pourtant, cela s'y prête. Jean-Louis semble se lâcher. Petite pause comme à Caluire, avec un peu de guitare... puis un moment de voix doux "avant barry white, avant Kim wilde"... et Murat de donner la consigne aux musiciens de freiner encore, et Murat de psalmodier le refrain ad libitum. Aux musiciens, "on reste là-dessus"...et Murat accélère... "encore!!!" en se déchaînant sur la guitare sur une fin qui arrive vite. 6 minutes et qq. On a eu la version longue ce soir et c'est tant mieux.
- Présentation des musiciens pendant les applaudissements. avec un "Denniiiiiiiisss!!" rigolo (on peut penser à Coluche qui crie dans un sketch "Mère Dennniiiiss!!").
- Montboudif, toujours des petites variations avec les concerts précédents (par exemple, pas d'incitations du public à frapper dans ses mains), mais le côté sage de la soirée, je le trouve notamment sur ce titre, même si c'est propre et que Jean-Louis se lâche. Tiens d'ailleurs, le titre fait à peine 6 minutes ce soir, alors qu'à Cluses et Caluire, on était sur 8 minutes. Jean-Louis ne voulait pas en rajouter sur "mon- boudif" devant sa maman? Longs applaudissements.
- La pharmacienne d'Yvetot accompagnée par Denis. Cette fois, pas de perturbation de l'intro par Jean-Louis et on rentre donc bien dans le morceau. Et pour le coup, pas de réserve. Parfaite interprétation. Même si le bar qui reste ouvert fait un peu de bruit sur le côté... Jean-Louis l'entend mais reste "connecté". Moment de grâce quand le public reprend "de chialer dans le public". Vraiment un grand moment. Le temps que Fred et Yann revient, on a le temps d'applaudir et de se remettre un peu de nos émotions (Murat qui enchaîne trop vite entre les chansons, on connaît).
- Mais on reste sur du doux... Frankie, avec une guitare qui se réveille... Intro assez courte. Encore un joli moment, avec les chœurs. Je ne sais pas quoi vous dire de plus, mais c'est toujours un grand moment du concert. Murat profite des chœurs pour se déchaîner un peu sur les refrains. 9 minutes en suspension.
Après avoir chanté ce qui pourrait peut-être être la France dans "La Pharmacienne d'Yvetot" ("c'est la France" a-t-il dit), encore une chanson sur le français et l'identité ("« Que n’aurais-je pas fait pour Frankie, c’est que n’aurais-je pas fait pour le pays qui m’a fait, pour la langue Française … Etant un pur produit de la langue Française, qu’est-ce que je ne ferai pas pour protéger ma langue ? »). Avant, c'était "marylin et Marianne" qui questionne déjà son identité... qui suivait "ma babe" ("c'est une chanson sur la république").... On peut dire qu'on n'est pas loin du concert concept!
- "chacun sa façon"... Le public applaudit sur la longue intro plutôt mené par Denis et les choeurs. Murat intervient légèrement en voix... et ça applaudit encore... on lâche rien... Encore un peu de prononciation limite limite, mais soit... 4 min 40, c'est un peu rapide, manque un gros gros solo de guitare, mais avec la chaleur du public, c'était un bon moment. "merci beaucoup"!
- Là, encore, petite pause (Mais Murat n'a jamais cherché les paroles dans son livret ce soir)... mais en fait, c'est le bar qui fait du bruit, et quelques personnes qui discutent... et Murat ne peut pas se lancer dans "si je m'attendais" en solo. Il prolonge un peu l'intro, commence et s'arrête de chanter, puis redémarre sans signe d'énervement... quelques instants et un beau silence s'installe. Peut-être la plus belle version de mes 3 concerts. Ca se termine par un beau "bonjour, toi... bonjour" tout doux.
"celle-ci, elle est un forte comme chanson, alors, maman, je te conseille de te boucher un peu les oreilles, parce que ça va être fort". C'est "le chemin des poneys". L'intro est très réussie. Murat imite le son de sa guitare, le synthé fait aussi merveille. C'est assez psychédélique. 3 minutes 50... et Murat chante "Peine d'amour Au premier jour En peine de coeur Peine d'amour Peine toujours Peine dans mon coeur"... "Encore! " et Murat bis, cette partie qui est normalement le 4e couplet. Après 4,40, on part sur le texte... et la transition est très réussie. Le son de la guitare est parfaite, pas trop résonnante... Par rapport à Cluses, je me retrouve moins plongé dans cette ambiance brumeuse et inquiétante. A 9 minutes, Denis apporte un joli son de clavier... mais pour conclure, Jean-Louis apporte des sons étranges en tapotant des doigts les cordes sur son manche de sa guitare. (comme il l'avait fait à Cluses mais ce soir, il s'en arrête là, au bout de 10 minutes).
Applaudissements... et c'est le rappel. Ça applaudit fort.
Ah, tiens, du piano... Quelqu'un l'interpelle "t'es pas loin!"... (réponse pas compris) puis "en tout cas merci!"... auquel Murat répond: "bein, non, c'est moi"... et c'est "l'arc en ciel" la reprise de Celentano, et c'est donc une première pour moi... et la 2e chanson, piano voix de la soirée. Là, encore, c'est parfait. "mon chant le plus beau, le più denso", ouch, c'est beau.
Et on termine par un "Taormina" de 10 minutes largement applaudi au démarrage. Les connaisseurs du soir ont reconnu. Petite intro. Je ne sais pas trop pourquoi, fatigue, mais je décroche un peu. Un peu comme les chemins de poneys, on ne va pas dans le rock, mais plutôt dans une ambiance un peu étrange, psyché.
La soirée se termine dans la bonne humeur, tout le monde est ravi...et la petite coopé nous laisse profiter de la soirée et de son bar jusqu'à minuit...
Pour les bien heureux qui n'ont pas cédé aux réseaux sociaux, sachez qu'en plus de vous avoir privé, en quelques jours, de 458 injonctions de vote, 454 chats mignons, 104 photos de chèques de zéro euros à Valérie, 326 photos de Marine... vous échappez à quelques bêtises que je publie. ET bien, il n'y a pas de raison!
(à voir des photos lors d'un dernier passage aux Abattoirs)
Jean-Louis Murat : « C’est d’abord chanter qui me plaît »
Jean-Louis Murat revient avec plaisir aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu, ce vendredi 15 avril, avec son dernier album écrit pendant le confinement : “ La vraie vie de Buck John”.
ParLe Dauphiné Libéré-Hier à 17:02 | mis à jour hier à 18:03 - Temps de lecture :3 min
Une chanson, c’est trois fois rien une chanson… comme le dit la chanson. Pour vous, inlassable artisan, qu’est-ce vraiment ? Y’a-t-il un paradoxe ?
« Oui, une chanson c’est trois fois rien. C’est plutôt la chaîne qui fonctionne, pour moi ça marche comme ça. J’écris beaucoup de chansons, je fabrique une chaîne, chaque maillon n’est pas très important mais ce qui compte, c’est l’ensemble, je crois. »
Vous annoncez d’ailleurs assez volontiers que vous avez encore des chansons pour la postérité : est-ce une façon de taquiner et de dire qu’il nous faudra attendre et que la chaîne continuera ?
« Ah oui, j’écris beaucoup de chansons, j’ai été… fabriqué pour ça, et ça me convient tout à fait. Elles ne sont pas toutes consommables ou présentables. Ça me paraît très naturel, ce n’est pas difficile, c’est un grand plaisir. Je peux en écrire tout le temps, presque. Voilà, c’est peut-être un défaut. Je ne me pose pas la question. J’ai toujours envie d’écrire de nouvelles chansons. »
“ Pas consommables” mais elles le seront plus tard ?
« On est dans une période où tout fait polémique donc j’ai mis de côté toutes ces chansons. Je ne vais pas m’embêter avec ça. »
Vous revenez aux Abattoirs, vous vous y sentez bien ?
« J’aime beaucoup aller là-bas, j’avais une grande fidélité avec le patron qui a changé (José Molina, NDLR) on est devenus amis. Là je suis content de rencontrer le nouveau (Thomas Prian NDLR) ».
Vous venez avec “ La vraie vie de Buck John” un énième album, les comptez-vous d’ailleurs car chacun annonce son numéro… ?
« Ce doit bien être le 25e quand même. Ça fait déjà cinq ou six albums qu’on me dit que c’est le 20e » (rires).
Il porte le nom d’un héros de BD de votre enfance, vous parlez de “ Jean Bizarre”, de “ vraie vie”, de “ moi baladin”, cet album du confinement, est-ce un moment aussi pour davantage d’introspection ?
« Oui c’est vraiment un spécial confinement, né avec toutes les contraintes connues, subies par chacun, moi y compris. J’ai essayé de les contourner à ma façon, avec des chansons simples. Travailler à la maison, pas avec les gens habituels, sur des formats courts. Je ne savais pas du tout où j’allais. Donc c’est vraiment un disque de circonstance, mais moi j’aime bien la contrainte. J’en ai même rajouté. Je n’avais pas ma basse donc je n’ai presque pas joué de basse. Les contraintes ne me font pas peur. »
L’auteur, le chanteur, le compositeur, le râleur, le rêveur, le sans-peur… Je vous laisse compléter avec au moins un mot, même s’il ne rime… à rien.
« Disons que je suis… alors ma première fonction : le papa, je dirais. Je me sens père d’abord. Ensuite, je me sens créateur. »
Vous titillez souvent la langue française que vous traitez pourtant comme un poète. Auriez-vous pu faire, être autre chose ?
« Oui, je suis un peu dans la tradition poétique française. Et j’aime jouer de la guitare, chanter. J’écris des chansons parce que j’aime chanter. Et je suis instrumentiste parce que c’est le meilleur moyen d’écrire des chansons. Mais au-dessus de tout, ce que j’aime, c’est chanter, oui. »
Pensez-vous chaque album pour la scène ?
« Pas obligatoirement. C’est vrai que j’enchaîne des disques que je peux défendre sur scène. Si je ne travaille que pour moi, je n’en vends pas. Il faut que je trouve un mélange subtil entre moi et les autres si je veux continuer à faire mon job. » (rires)
Vous appréciez aussi la musique anglo-saxonne.
« J’aime aussi avec mes musiciens chanter en anglais. C’est bien d’abord chanter qui me plaît. J’ai mis longtemps à le comprendre. Le seul fait de m’amuser avec mes cordes vocales, j’aime beaucoup. À la maison, mes enfants me disent que je chante tout le temps. Il y a toujours une mélodie dans ma tête. Je suis une sorte de roitelet, de rossignol. »
Jean-Louis Murat aux Abattoirs à Bourgoin-Jallieu, vendredi 15 avril, à 20h30. En première partie : Slogan. Tarifs : 15 € en prévente, 20 € sur place. Billetterie sur www.lesabattoirs.fr ou 04 74 19 14 20.
Jean-Louis joue ce soir à Clermont, il reste de la place.... dans la petite Coopé. On espère y retrouver l'ambiance des KOLOKO! J'y serai!
Voilà après une semaine de retard mon retour sur les concerts du 30 et 31/03. La tournée a repris en région parisienne, avant la Belgique ce week-end. A Massy, mercredi, il a joué 1h45, a plaisanté avec le public. Et les retours sont enthousiastes.. notamment Gary, anglais qui écoute Murat depuis 30 ans et qui l'a vu pour la première fois ce soir-là. Ne le ratez! Ils restent des places partout.
Bon, on ne va pas insister sur le titre de l'article... mais parler de la météo pour entamer la conversation, ça se fait! Surtout que j'ai honteusement laissé filer quelques jours avant de me mettre à ce compte-rendu. Passer des bons moments, être en vacances... on n'a pas envie de s'asseoir et de commencer avant l'heure ses devoirs de rentrée: "racontez vos vacances et votre dernier concert de Jean-Louis Murat". J'avoue que je cherchais aussi un angle d'attaque... On fera sans. Plongeons!
On est lundi 4 [NDLR: quand je commence à écrire ce CR]... Dimanche 3 ok je vois: promenade. Samedi 2: famille (j'ai réussi à la caser quelque part), Vendredi 1 : coaltar et neige, détox, Jeudi: Cluses, hôtel- laotien-karoké-, Mercredi... région lyonnaise... J'y suis, je me revois: Je suis à la salle du radiant, déjà fréquentée il y a peu... euh, déjà 2013... et le mauvais temps est déjà arrivé. Je vois arriver d'autres camarades isérois, Gilbert, Alain (cf compte-rendu de Valence oct 2019)... Ce dernier n'avait pas du "goûté" la musique ce soir-là, mais la fidélité pousse aussi à faire des bêtises... et le voilà, toujours là! Et autant vous le dire tout de suite, cette fois, il a aimé insistant sur l'apport de Denis aux claviers, qui permet à Murat de broder un peu plus?!
Malgré la date du 15/04 à Bourgoin, je vois ensuite Isabelle P. de Voiron, et je lui présente les Dory4 qu'elle a découvert sur le blog et dont elle a adoré l'album. J'aperçois ensuite quelques autres visages mais moins que d'habitude. Stan Mathis, d'AURA AIME MURAT nous rejoint juste avant le concert, et nous offre son cd à paraître.
On se sépare pour s’asseoir à nos places et on se dit à toute à l'heure.
Quelques minutes après 20h30, c'est parti. La salle n'a pas vraiment fait le plein.
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Cluses... Le manque de soleil et de sommeil ne m'ont pas guidé vers le ski. Après un petit tour -istique entre Annemasse et Cluses, je me dirige plutôt vers la chambre d'hôtel m'allonger.
Un peu après 19 heures, je retrouve la suissesse Barbara, à peine aperçue hier dans le théâtre moderne au coeur de la ville. En 2007, Murat jouait juste devant, sur la place. Elle a eu une fausse joie: on lui a dit que le chanteur était dans le même hôtel qu'elle... mais en fait il s'agissait d' Ellioth Murphy qui jouait à Sconzier avec l'équipe de Musique en Stock, le festival gratuit qui se relance cette année (j'y avais vu Eicher en 2005 ou 2006, puis Murat en 2007). Peut-être qu'on est arrivé un peu tôt, la bière réclamera de l'évacuation pendant le concert...et ça entame un peu la capacité de concentration.
J'ai une place au premier rang. A gauche! toujours se mettre à gauche! Deux admiratrices changent de place rapidement car avec le pupitre, elles ont dû mal à apercevoir Jean-Louis. Une dame à côté est tout excité et son mari se fâche: "tu mets ton masque... ou je m'en vais"... Et Il s'en va sur le côté, bien dégarni de spectateurs... Sur la fin du concert, cette dame partage son enthousiasme en se mettant debout et dansant.... et son mari plus loin lui aussi a oublié ses appréhensions, et profite à fond. En tout cas, cette anecdote révèle que certains renoncent sans doute encore aux concerts par peur du covid... et c'est une raison parmi d'autres des affluences moyennes sur cette tournée (avant le concert, j'ai appris que celui de Lille était annulé, et apparemment, c'était également le cas de Jean-Louis).
Caluire: Longue, longue intro cool... la guitare groove, on n'est pas sur le rock et du gros son... "ooooohh"... et ça repart sur un tour... Jean Bizarre. Ça balance bien. La guitare se fait un peu plus nerveuse. Ce n'est pas ma chanson préférée mais j'apprécie les parties de guitare. Premier titre et déjà intervention des chœurs de Denis et Yann. Le son est doux, et on entend et comprend bien Jean-Louis Murat. Si le but du disque était de faire des chansons de moins de 3 minutes, encore une fois en live Murat oublie les contraintes : bienvenue à la basse qui remplit bien l'espace, et les morceaux s'étirent. 5 minutes 40.
Cluses : Je suis au premier rang, mais le son reste doux, et on entend et comprend bien Jean-Louis Murat. Jean Bizarre toujours... La guitare est différente d'hier, peut-être moins punchy, mais ça passe bien. Pas d'énorme variation non plus et on retrouve la même durée qu'hier.
Caluire: Ça enchaîne. On part sur plus calme. Longue intro avec juste un peu d'ornement de guitare sur le rythme et la légère nappe synthétique. Après 2 minutes 30, Jean-Louis entame la princess of the cool. Ça plane... Sans renoncer au cool, Murat rajoute quelques onomatopées à côté du micro (des ouh, des anh, et petits cris de tigrous)... avant les jolis chœurs : là là là là... Une réussite. 7 minutes.
Murat a déjà chaud et il s'est levé pour retirer sa veste. Il commence à jouer debout... OUI!! OUI!! REste debout!!... Mais non, il se rassoit.
Murat commence à jouer avec sa voix "han, han" à côté de son micro, avant de se lancer sur un solo planant sur une brume synthétique. Ça dure près de 3 minutes. C'est la Princess of the cool. C'est peut-être un peu ralenti par rapport au disque, mais c'est assez fidèle... mais là, encore Murat s'installe : long pont très cool... La voix est belle, et le volume sonore tout est en douceur. Encore un longue partie musicale sur la fin, avec une petite variation de chœurs: "là là là là là", avec un léger crescendo de guitare plus nerveuse. Bizarre, on est encore exactement sur la même durée qu'hier. Avec l'accompagnement du piano, Jean-Louis est moins dans la liberté d'improvisation (changement de rythme et de tempo de la chanson), même si les 3 musiciens surveillent le leader comme du lait sur le feu, pour le suivre et eux aussi sont amenés à s'adapter et improviser, notamment Denis. Et on voit que maintenant, dans ce côté free, c'est huilé... autant que faire se peu dans l'envie du moment du chanteur.
On reste sur du cool... un petit "bibibibiiii"... sur une minute d'intro, avant ciné vox... Après le premier couplet, Jean-Louis ne chante pas "ruine" et part en marmonnement chanté, est-ce qu'il râle contre quelque chose? Il termine sur un "eeehHHHH" comme pour se reprendre... et repartir... ohhhh. Joli deuxième couplet mais si ça accroche un peu sur "collée mon âme". Encore quelques ouuh , ahhh.. avant que la guitare s'énerve un peu. Mais on entend clairement à ce moment-là un "envoie moi du son, bordel de merde"... qui ne figure pas dans le texte d'origine de la chanson (le cinévox en effet était très bien sonorisé, même s'il n'y avait pas de dolby surround à l'époque). Murat a donc un petit problème pour s'entendre aux retours. Côté public, ça nous surprend, tout se passait bien. Son presque un peu bas... On est tout dans le tempo, mais pas dans la fièvre électrique. Après un pont bien rythmé, le morceau s'arrête presque... et repart sur le 4e couplet. ooohh-yayayaaahhh (pour moi, ça n'est pas du remplissage, c'est du pur Murat live!)... et reprise du premier couplet, avec ensuite une impro sur "qui ne peut feindre, qui ne peut feindre, qui ne peut feindre (presque ad liditum)... se séparer... repris plusieurs fois... Il pousse la voix… Très chouette! Et on repart encore une fois sur un couplet (le dernier). Ah, quel dommage: dans l'envolée qu'on pense finale, Murat sort encore un gros mot en hurlant... alors que c'était une version de dingue. Ceci dit ça passe presque... Le morceau s'étire encore quelques instants sans chant au son d'une guitare plus lourde. 7 minutes. Je le redis, c'était parfait, mais on est un peu désarçonné par la tension qu'a exprimée Jean-Louis... qui n'a pas encore parlé non plus.
Cluses: petit sifflement... Jean-Louis Murat joue avec un bottleneckpour débuter il me semble. Il occupe encore l'espace avec quelques cris. C'est plus sage qu'hier. Murat insiste toujours sur Qui ne peut feindre Se séparer mais très différemment d'hier et le morceau est très nettement raccourci (presque 3 minutes). C'est plus propre... et Jean-Louis apparaît détendu.
A Caluire, ça enchaîne très vite… Le public applaudit un peu… il me semble à la demande de Murat. Pendant qu'il se livre à un quasi-scat : ouh ouh ben bein, brrrr, brrrr (original). C'est un peu mollasson côté public... mais sur scène, ça joue. Murat continue longuement avec un sort de yaourt un peu à côté du micro. Je trouve ça très réussi. On perçoit quelques bribes "nous sommes venus pour..." (répété de nombreuses fois, "pour le plaisir" peut-être?)... Cela dure longuement et moi, j'adore... L'intro dure au moins 4 minutes... Marc, ex-Lien défait, dira du concert, qu'il a trouvé Murat en roue libre côté interprétation, ou plutôt "en pilotage automatique"... Je n'ai pas eu cette impression à ce moment-là, beaucoup de cris, mais je trouve cela maîtrisé et au service de la musique live, et pour moi, cela transmet quand même une envie de donner et de partager avec le public, aucune impression de feintes...même si on regrettera le manque d'échange direct entre les chansons. C'est "ma babe" du dernier album. Ça secoue... et c'est vraiment agaçant d'être assis. Murat part encore en impro vocale... avant de reprendre sur la 2e partie du texte... avec une prononciation pas terrible terrible certes... mais le morceau finit sur un long "n'auriez-pas vuuuu, ma babbbeeeee eeee"... Ouuh, ça déménage. Plus de 6 minutes.
Cluses: Merci... et ça enchaîne... C'est "ma babe" comme hier. Murat laisse les musiciens jouer une petite minute avant de se glisser dans le rythme plus sagement qu'hier. Quelques han han... et puis finalement, quelques variations de cris, mais pas de yaourt comme hier. IL part plutôt sur le texte : "n'auriez pas vu..., n'auriez pas vu..."... Quelques notes nouvelles de guitare... et ça démarre au bout de 3 minutes. Murat continue de s'amuser avec "z'auriez pas vu passer"... les Musiciens font les chœurs. Petit pont musical différent d'hier... La prononciation est plus maîtrisée. Ça se déchaîne bien... même si au bout du compte je trouve le rythme de la chanson un peu lassant. La fin est totalement différente de Caluire. Cela se fait dans un decrescendo... Murat joue l'essoufflement (le clavier aussi)... et termine dans un bref et aigu: "z'auriez pas vu ma babe". 8 minutes.
Et bein, mes aïeux, on regrette vraiment d'être assis. Denis joue quelques notes de piano. Murat entame la voix "mais où est-il"... C'est l'inédit de cette tournée. "hello you". C'est doux, c'est joli... et un bourdonnement de guitare survient, avant le changement de rythme brutal de la chanson... je trouve que la compo manque un peu d'originalité et il semble que ce soit encore une chanson de rupture ("tu n'es plus mon amour"... mais Jean-Louis lance: "allez, les choeurs!" et les 3 musiciens chantent un joli "lalalalala"... et on est accroché. "plus de ça entre nous". On comprend assez bien le texte. "Encore"... et les musiciens repartent pour un petite série de la. Sympa et une belle énergie, vraiment bien quand Jean-Louis lance les chœurs. 5minutes. Le "lalalalala" est tubesque.
Cluses : encore un "merci", un petit échange rapide avec quelqu'un... "merci d'être venu, vous me gênez un peu". Murat règle sa guitare... et Denis débute en même temps. On continue sur la même set liste qu'à Caluire. Hello you donc. Ce début de chanson est vraiment belle... "des chasseurs me l'auront tué". Le petit larsen en moins, et le passage à la 2e partie est plus réussie. Murat nous invite à chanter les "lalala"... Dommage que le public ne s'enflamme pas plus que ça... mais le chanteur dit encore un merci.
On reste sur du dynamique... "ah, ah, ah" font les chœurs sur " Marilyn et Marianne"... On reste dans quelque chose d'assez fidèle au disque mais ça s'accélère, Murat continue de donner du rythme pour lancer les chœurs (plus souvent juste Denis et Yann, et parfois Fred pour encore plus de puissance), ça sonne plus rock, avec la section rythmique qui se déchaîne. Petit moment plus calme... avant une ressortie de virage avec une guitare très rock fm. Un peu moins de 6 minutes. Toujours excellent.
Cluses: Marylin et Marianne. C'est bien accéléré... bon sang, j'ai la tête qui se balance(merde mon arthrose)... ça fait vraiment râler d'être assis (je l'ai déjà dit je sais). Pas d'énorme différence avec hier (même si la guitare ne fait pas les mêmes variations), c'est rock... Denis assure derrière aux claviers... sans que ça prédomine. C'est un peu plus court qu'hier. 5 minutes
Je retrouve dans mes notes: "On est des débutants, comme the Voice"(pas certains qu'il l'ait dit là, mais je pose ça là).
Son synthétiseur.... Montboudif... "montboudif lui dit plus trop"... et Murat part en variation là dessus (sa dernière grande trouvaille géographique le mérite). Je tente de lancer des claps mais arrête tu mélanges tout: c'était à cluses ça!...Mais pas du tout! Enfin... je ne sais plus. Mais dans mon souvenir, on me suit un peu... mais c'est mollasson... pourtant, l'intro dure pendant 2 minutes sans guitare. Je n'aime pas trop le côté lancinant de la compo (façon yes sir)... mais il y a ces petites accélérations au milieu des couplets qui font merveille (Tu peux dire Poupou je t'aime). La guitare arrive un peu sur la fin, avant encore une petite séquence où Murat s'amuse avec "Montboudif lui dit plus trop"... En fin, un dernier et long et saccadé psaume: Mont-bou-dif-lui- dit- pluuusss- trooooop ooh ohhh. Murat assure et s'amuse. 8 minutes
A Cluses, les applaudissements partent directement, je pense que Murat les demande "si vous voulez"... et cette fois, il se lance à la guitare, plutôt blues, avec un peu de vocalise pour débuter... Très chouette. Murat joue moins de l'incantation de la phrase refrain, et insiste plus sur "Montboudif" et les cordes de sa guitare. Un ou deux "cris de tigre" avant le dernier couplet. Les applaudissements reprennent... Ce soir aussi, on est prêt des 8 minutes.
Du côté de Caluire, Murat glisse quand même un petit merci des bouts des lèvres. Fred et Yann sont partis. Le piano de Denis sonne seul pendant quelques instants.... avant la belle entrée de Murat... juste interprète:
C'est quoi Cette Corée du Nord Ce Bangladesh Ces Açores C'est LA PHARMACIENNE D'YVETOT de morituri. Ouhh, c'est beau. Murat crooner... et il joue le jeu... Il lève un peu les bras, façon je me rends... IL a un geste brutal et violent de se frapper sur le poignet (à trois reprises dans la chanson). C'est peut-être mal compris dans cette chanson apparaissant consolante, mais c'est bien de l'interprétation et de la musique... et signifiante si la chanson est bien inspirée d'Annie Ernaux. 5 minutes 20 magnifiques.
Cluses: merci... piano... et Fred et yann n'ont pas eu le temps de lever le camp, Murat "ça y est, ils se barrent, fini le barouf"... et Murat de chercher (comme souvent) son texte dans son livret (mais pourquoi n'est-ce pas dans l'ordre de la set-liste qui semble maintenant immuable?)... "J'aime les textes comme ça, j'ai l'impression d'être à l'école... C'est vrai : ça me plaît beaucoup"... et Denis a recommencé à jouer... "mmmm... Denis au clavier!" ... applaudissements...et difficile de dire quand le morceau a vraiment commencé... d'ailleurs, Denis s'arrête presque... et c'est Jean-Louis qui relance (pharmacienne d'yvetot)... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? C'est toujours aussi beau. Ce soir, pas de claques sur la main, et de bras en l'air, mais Jean-Louis se met un peu la main à l'oreille. "je me casse sous périclès"... et on ne va pas se faire voir chez les grecs pour autant [est-ce que je ne fais cette remarque systématiquement? Oui, peut-être...]. pffuh... ouah ouh (Murat m'inspire dans les onomatopées): dieu que c'est beau. Vraiment chouette d'avoir ce morceau piano au milieu du concert, qui offre vraiment une jolie respiration.
Côté Caluire, le moment plus long d'effeuillage de livret pour Murat, se déroule maintenant dans un grand silence... ponctué de "bou bou bou bou" de JLM. Un "tu les connais par coeur!!" sort du public, puis un "on est là!"... Murat répond par quelque chose de peu amène... Le public réagit par le rire, mais c'est un peu dommage. Il dit encore un truc mais je ne comprends pas, j'entends ce que ça suscite quelques rires.
Piano, basse, fouets sur la batterie... durant une petite minute et présentation des musiciens: denis (Clavaizolle), Fred (Jimenez) à la basse, Yann (Clavaizolle) à la batterie... puis il se lance à la guitare. 3 minutes d'intro et c'est Frankie. Ça reste très doux... vraiment sur un volume réduit (Murat ne pousse pas la saturation), mais on retrouve malgré tout les ambiances musicales que j'aime, un peu de fièvre, de gravité et de tension. Il me semble qu'au milieu, JL se plaint encore du retour... mais c'est distillé en passant. Toujours de la tension, un "yah yah yah" plus nerveux montre que Jean-Louis se lâche... et ça sera le cas sur tous les refrains, avec des couplets très calmes... avant un final tout en douceur cette fois. Top niveau. Le public réagit!
CLuses: "Fred joue de la basse, Denis.... puis nomme quelques techniciens... Comme c'est notre dernier concert, on a essayé de... " (je ne capte pas tout). Le coup du dernier concert, il le fait régulièrement... mais peut-être a-t-il ce soir en tête l'annulation du concert de Lille qu'il a appris avant. Bon, aux musiciens: "bon, allez-y les gars... moi, je regarde dans mon truc d'école"
Murat fait un petit sifflement, et chantonne un peu... avant de monter le son de la guitare. On retrouve un peu le son saturé... Pas sûr que Yann utilise ce soir les fouets, L'intro est moins longue et moins en guitare qu'hier. "que n'aurais-je pas fait" est repris en chœur pendant que Murat brode en yeah et en oooh. Je me dis que c'est un titre qui finalement a presque le potentiel de Taormina ou du Voodoo pour conclure un concert. Petit loupé au démarrage d'une première phrase de couplet me semble-t-il, mais rien de grave. A la fin, mon voisin émet un beau "puutaainnn!!!" de satisfaction et d'émerveillement!
Ca enchaîne à Caluire, avec "chacun sa façon" que les musiciens chantent pour démarrer... alors que Murat se lance dans un petit solo de guitare... mais l'intro ne s'éternise pas. Ma chanson préférée du dernier disque. Bon, ça sent peu à la chaise... que Murat ne quitte pas. Dommage, ce n'est pas endiablé, mais ça n'empêche pas que ça balance bien. Murat y va encore d'un joli solo. On a envie de pousser le volume et de se mettre debout... Bon, j'adore malgré tout. Le morceau s'étire dans un long pont, et Murat fait la présentation des musiciens: merci d'être venus, Denis au clavier... et se lance dans une impro chantée qu'il utilise parfois : "on remercie bien fort Denis" (bis), on remercie bien fort Fred, Fred!, Fred! Fred Fred à la basse... et Yann, à la batterie, on le remercie aussi... ou ou ou ah ah", Ça fait toujours son petit effet et c'est sympa... et ça repart à la guitare sous les applaudissements pour une petite minute. "merci!!!!". On en est à 1h12 de concert... et j'ai un petit frisson d'anxiété, mais Jean-Louis revient vite. Quelqu'un dans la salle au fond : "je suis venu de la Bourboule!!!"... Mais Murat répond un peu hors-micro :"je ne sais pas si on doit vous féliciter"... Décidément, pas envie de causer... Vraiment la seule fausse note du concert, avec ses énervements sur le retour.
Cluses: Les chœurs, et Murat chante aussi quelques "oui, chacun sa façon"... un peu de guitare... mais là encore, petite intro. Peut-être un peu plus rythmé qu'hier? Oui! Petite partie de guitare qui déchire... et c'est mené à tombeaux ouverts... Le titre le plus rock de la soirée... Ouh! C'est bouclé en 5 minutes, les bouquetins ont dévalé la pente comme une avalanche...
Un peu de réglage de guitare... "Alors, un peu d'amour alors"? Murat est seul sur scène, et chante "si je m'attendais" doucement, avec un peu de guitare. "Vous, si je m'attendais...". C'est charmant. On pense un peu aux versions nues de "je me souviens". Je comprends un peu ce que veut dire Marc quand il regrette que ça ne met pas en lumière l'une des plus belles mélodies récentes signées par Bergheaud... mais moi, j'apprécie que Jean-Louis accepte de se livrer comme ça, sans artifice... je le prends avec le plaisir de découvrir un cover, et je ne comprends pas comment on peut dire qu'il n'a pas donné au public. Voix belle, acceptant le silence... Ce n'est pas parfait certes (le "bonjour, toi" pourrait être mieux interprété...), mais c'est joli et encore une fois c'est bien d'offrir un autre moment particulier dans le set après "la pharmacienne d'Yvetot".
Allo, la terre, ici, ça bouge!! A Cluses, ça enchaîne sans rappel:.. Murat débute "si je m'attendais", en faisant un "han" ou plutôt un "ouin", qui passe sur la scène comme une voiture lancée à bonne vitesse(effet stéréo de gauche à droite). Un peu hors-sujet? Puis, démarrage un peu raté... il recommence... et ça continue sans fausse note. C'est peut-être plus droit qu'hier. Murat porte un peu plus la voix. Bon, j'imagine les filles en extase. 6 minutes un peu à nu, il faut le faire. Mon voisin de toute à l'heure crie : "ouah ouah ouah ouah!!!", presque estomaqué!
Murat chantonne et dit encore quelque chose qui fait rigoler les premiers rangs... et Denis lance Battlefield. Murat se lance dans un joli solo blues rock; après deux minutes: chant. On retrouve pour le coup bien l'ambiance de la version disque, les chœurs sont réussis... mais là, il y a une grosse basse et des solos de guitare prolongent les refrains... petite pause : ouh ouh ouh [ouh] oui [il me manquait un ouh.. mais ils vont bien par 4]... et Murat en fait plusieurs sans que le public ne réagisse... "SI vous voulez nous aider, vous gênez pas". Ça restera un peu timide, avec des gens assis... mais ça prend un peu. Jean-Louis nous dira ensuite qu'il n'a pas trop entendu le public, mais on lui indique pourtant que ça a marché. "encore"... "encore". Le public applaudit en rythme (plus ou moins). "merci bonsoir" dans la chanson... et JL continue encore un peu. Ouah, ça déménage! "bonsoir!!"Plus de 8 minutes, c'est mieux que 2!
Cluses: Quelques notes de guitare en attendant que les musiciens reviennent... Synthé... Murat fait résonner sa guitare. Ah, c'est les CHEMIN DES PONEYS qu'on prend du côté de CLUSES après 3 minutes d'intro. Le chemin, il est dans le brouillard matinal, ça vibre, riffs zébrants, là encore de la tension... "Je voulais vous dire pour ce qui s'est passé"... un Drame? une séparation? ... On retrouve des échos de Mustangotour. "peine d'amour... ouh...chie... yeeaaahhhhh"... et la guitare se fait violente... La voix se fait plus fort... Puis Murat émet des bruits étranges, industriels, avec sa guitare avant un nouveau départ et un "oooouuuhhhh" rageur. Murat est un peu dans les aigus, mais ça passe. Les sons de guitare sont toujours très spéciaux, inquiétants... puis c'est une envolée rock, avec Murat jouant de la voix avec divers petits cris. Ça semble s'arrêter... et puis, ça repart encore. A l'instant t, je n'avais pas accroché plus que cela, mais c'était quand même une version dantesque. 11 minutes. "bonsoir, bonsoir, bonsoir" et Jean-Louis fait encore applaudir les musiciens pendant les applaudissements...Et ils quittent la scène.
Murat dans les applaudissements lance déjà quelques notes vrombissantes... ZZTOP is here. La basse enveloppe l’atmosphère. Ambiance lourde... C'est TAORMINA, un classique de fin de concert. Jean-Philippe dira à la fin du concert: " oui, en plus, on finit sur une note gaie". Sûr que c'est inquiétant, grave, ambiance de fin du monde sous l'embrasement de l'Etna. Jean-Louis part encore sur une impro avec des voix, comme si on entendait des samples... On est monté très haut, ça redevient plus calme sur "je suis trompé de mort... la mort est dégueulasse"... Cette fois, Murat s'exprime seulement avec sa guitare, avant de nouveau une pause... où il dit d'une voix d'outre-tombe "bonsoirrrrr, bonneeee nuit..."... ON va faire des cauchemars avec un tel marchand de sable.. D'autant que ça continue toujours dans une ambiance apocalyptique durant quelques instants... Ouh, quelle claque! 10 minutes.
Et ils reviennent vite (Murat ne cherche pas à se faire applaudir des heures, dans des rappels... Il estime que l'important, c'est ce qu'il a donné avant) , pas besoin de se tuer les mains. "merci!". quelqu'un demande "si je devais manquer de toi"... ET Murat de répondre "je vais demander mais ça m'étonnerait". ah, ah, "il est incroyable" dit quelqu'un derrière moi. On part sur Battlefield. C'est plus Denis qui est à l'honneur dans l'intro, pas de gros solo de guitare comme hier. "Chantez avec nous si vous voulez"... et Murat invite encore le public à chanter... et ce soir, les musiciens mettent la sourdine pour qu'on puisse s'entendre... moment sympa et ça repart... et après un démarrage groovy, là, on part vraiment dans le rock... Encore une fois, une bonne claque. Ca se termine sur les "ou ou ouh ouh oui!" et la batterie qui martèle... avant un nouveau round... puis à nouveau, la présentation des musiciens sur un solo original... "et Denis...merci Denis"... et ça se prolonge encore brièvement. OUchie!! Là, le voisin y va d'un "ouaih! ouaih! ouaih"... et moi-même, je me surprends à crier un encore. On a presque atteint les 10 minutes sur le dernier titre... et on s'en arrête à 1h36 de concert. Très bien.
Ça applaudit chaleureusement, mais la lumière s'allume vite... et on s'en arrête là. On a largement dépassé les 1h30 (1h38).
Tout ceux que je croise ont aimé.. On peut regretter un peu le manque d'échanges directs, on est un peu dans l'incompréhension des signes d'énervements de Murat... mais il n'a pas lâché. Murat a bien joué de la guitare, de la voix, sans que tous ses cris, ses impros, ne m'indiquent qu'il n'a pas envie de chanter et qu'il balance. J'ai vraiment passé un super moment. Sur le coup, et on m'en fait la remarque aussi, je trouve que la prononciation n'était pas géniale... mais je n'ai pas eu ce sentiment en faisant le compte-rendu. En tout cas, les chœurs que Jean-Louis apprécient (notamment sur Grand lièvre) apportent vraiment beaucoup.
Difficile de dire si j'ai préféré ce soir ou hier. Peut-être plus hier, malgré les petits pépins... peut-être parce que je découvrais le set et cette formation, peut-être à cause de Taormina versus Chemin des poneys... et malgré la meilleure ambiance : ce soir, certains ont osé se lever, danser...
Côté after: Barbara et moi nous présentons à Alexia Aubert que j'ai reconnue et qui a fait la route depuis la côte d'azur. Jean-Louis accepte de venir nous voir rapidement, et Alexia a droit à sa photo, et nous passons une belle soirée amicale... dont je ne dirai pas plus... mais on ne me reprendra pas à chanter "libertine"...
Côté Caluire, on retrouve les amis d'"AURA AIME MURAT" devant l'entrée des loges. On est censé remettre en mains propres le disque hommage à Jean-Louis. Mais Guillaume Depagne accompagné d'Alan Gac, le caïd de Cinq7 (co-founder/director), manager de Philippe Katerine ont priorité... Ainsi que le fiston et family... si bien qu'on commence à se dire qu'on va rester à la porte. Jocelyne qui a déjà plié boutique revient nous chercher... Deux fans s'invitent avec nous. On se retrouve à 7 dans la loge où Fred et Jean-Louis divisent calmement en buvant une bière. Jean-Louis accueillent avec plaisir et curiosité des mains de Xavier de Stardust le présent. "fallait pas" (je réponds qu'il ne fallait pas qu'il fasse lui-même autant de tribute [Manset, Dassin, Cohen]... Il commente les choix des chansons : "ah, petite luge"... à Fred: "je t'ai filé mon meilleur texte". "Ah, tiens, Marlène", ou de raconter qu'il a improvisé "Gengis" sur le piano qui était dans le studio. Murat fait son show: il m'interpelle: "et vous, qui suivez l'actualité des chanteurs auvergnats".... et de nous raconter qu'il ne sait jamais combien de temps il a chanté, et qu'à St-Etienne du Rouvray, c'est le souvenir du Père Hamel qui l'a conduit à écourter, il ne pouvait plus faire sa musique...et qu'il est allé jusqu'à annuler une tournée suite au drame de Sohane [le nom ne me disait rien mais j'ai retrouvé l'article, je pense que c'était ça, deux jours après Murat annulait CINQ casinos de Paris, tournée d'automne du moujik... Dans ce propos, on retrouve là la sensibilité de Murat sur les drames terroristes et sauvageons... qui ne datent pas de Morituri, on a entendu ce soir Frankie, Marilyn et Marianne...]. On le remercie pour le concert, on parle un peu du rôle des chœurs, et Fred se rappelle de "sol val vi fon" du Grand Lièvre, on évoque Montboudif... Une fan lui fait signer un "buck John", et je suis témoin d'une belle accolade avec Fifi, le fidèle technicien qui a pris sa retraite, qui est là. Le régisseur sonne la fin de la récréation.... et on se sauve ravis de cette belle rencontre...
Quelques jours plus tard, je recevais ceci:
Et bien, nous non plus, on ne s'attendait pas à ça.... Quelle émotion.... et ça a touché énormément les participants du disque "AURA aime Murat!"
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Jean-Louis Murat en tournée: (tiens, je vois une nouvelle date à St-Egrève à l'automne! yeah)... et moi, je me suis décidé à aller à Clermont mardi! Venez!
Surjeanlouismurat.com avec la salle des musiques actuelles les Abattoirs à Bourgoin-Jallieu est heureux de vous proposer un petit concours pour gagner:
DEUX PLACES pour le CONCERT DE JEAN-LOUIS MURAT à Bourgoin-Jallieu. le 15/04
Les précédents concours du blog s'adressaient aux lecteurs fidèles et avaient avant tout pour but de leur faire s'arracher les cheveux... Les billets étant presque déjà donnés (16 euros), je ne vais pas faire difficile...
photo: L.Herbinia
Vous avez jusqu'à dimanche 18 heures pour m'envoyer la première chanson jouée par Jean-Louis Murat lors de son concert aux abattoirs de mars 2012, l'une de ses nombreuses venues dans la ville. Vous pouvez participer en vous abonnant sur la page facebook: https://www.facebook.com/Sur-jeanlouismurat-blog-non-officiel-sur-Jean-Louis-Murat-127146720701675 et en me contactant sur messenger. + ou via "contact" en bas de page, en me donnant votre nom et prénom et lieu d'habitation. Les réponses positives seront départagées par tirage au sort.
Et pour les curieux, je vous fais l'article:
Jean-Louis Murat en concert en 2022, c'est un show gentillement électrique et groovy, avec 3 excellents musiciens qui l'accompagnent : le fidèle Fred Jimenez (As dragon, Johnny Hallyday), Denis Clavaizolle (Daniel Darc, Bashung), et Yann C. (H Burns...). La voix de Jean-Louis Murat est intacte, et les nombreux choeurs proposés par les musiciens renforcent le côté pop du set... mais chaque concert de Jean-Louis Murat est différent: intro, tempo, interprétation, partie de guitare... Murat ne chante jamais une chanson de la même façon. Un artiste à part, qui a vu récemment 16 artistes de sa région produire un tribute en son honneur "AURA AIME MURAT", un slogan qui se ressent à chaque concert dans sa région!
On commence par une interview phoning et rapide sur France Bleu pays de Savoie. Un Jean-Louis Murat peu en verve... face à une animatrice toute dynamique et qui assure les auditeurs d'un JLM à la vitalité intacte...
-Qu'est-ce qui vous donne Envie de danser? Ca ne l'inspire pas... "la musique en général"
-Votre nouvel album? "une suite de chansons, de mec de notre époque, les gens comprennent ce qu'ils veulent"
-Auvergne? Cela m'inspire, je suis né là
-Votre plus beau moment de la journée? Quand je me suis réveillé... Je pense à mon petit déjeuner, et la musique vient après. Je suis un professionnel.
et de dire au revoir: sur un ton désarmant et sincère 'J'espère que je ne vous ai pas fait pas trop ramer... Je suis désolé..."
Il reste des places au ALLOS alors n'hésitez pas. Viendez! Et en plus, il y aura de la neige sur les sommets, Murat va ses blagues sur les hauts-savoyards et tout ça.... saluer le régional de l'époque: le Suisse Fred... parler du pays du fromage: l'Auvergne... et il y aura même de la musique... et moi, et Barbara...
Jean-Louis Murat a l'énergie intacte, la rébellion a fleur de peau, et cette envie, toujours de jouer de chanter de danser. L'auteur, chanteur, guitariste joue en concert jeudi 31 mars à 20h Théâtre des Allos à Cluses. "Suicidez- vous le peuple est mort" ! 40 ans après ce mythique 45 tours, Jean-Louis Murat revient avec un nouvel album.Jean-Louis Murat est en concert. Jeudi 31 mars à 20h Théâtre des Allos à Cluses
Jean-Louis Murat revient l’année de ses 70 ans dans quelques-unes de ses salles préférées dont le Radiant fait partie depuis maintenant quelques années.
Ce n’est sûrement pas le confinement qui allait ralentir le rythme de stakhanoviste auquel se soumet Jean-Louis Murat depuis maintenant une trentaine d’années, alors qu’il produit un album par an au bas mot.
N’ayant guère eu l’occasion de défendre sur scène son précédent Baby Love (2020), le voilà déjà revenu en 2021 avec La vraie vie de Buck John – du nom d’un des héros des BD de son enfance – sur la pochette duquel on le voit habité par une envie certaine d’en découdre guitare à la main. Voilà donc une collection de ballades rock-blues-folk revenues à une certaine simplicité après quelques détours stylistiques – et Murat n’est jamais meilleur qu’en s’abreuvant à la source de ses dieux.
- Et LE PETIT BULLETIN, plus conséquent, avec la plume que j'aime retrouver de Stéphane Duchêne. Et il en profite pour parler de "AURA AIME MURAT"
Blues auvergnat | Alors qu'il remonte sur scène pour présenter son dernier objet d'artisanat, La Vraie vie de Buck John, Jean-Louis Murat est l'objet d'une belle rétrospective menée par l'agence musicale lyonnaise Stardust et une vingtaine d'artistes aurhalpins.
Stéphane Duchêne | Mardi 29 mars 2022
Les temps sont durs et les troubadours n'échappent pas à la crise. Si Jean-Louis Murat a fantasmé son dernier disque comme une aventure de son héros (BD) de jeunesse Buck John, il a été tenté de titrer la chose "l'année du blaireau", manière de qualifier l'année de sa gestation, passée « terrée dans un trou » comme il le confiait aux Inrocks. Un album que la crise frappe de plein fouet, sans clip et de l'aveu de l'intéressé, à peine mixé et publié par Cinq7, l'Auvergnat étant en rupture de Pias*.
Voilà qui explique sans doute la facture classique, folk-rock, des guitares, des chansons comme Murat en tricote par dizaines, là-haut sur la montagne, entre le bœuf et l'âne gris. Des chansons pour nourrir la bête — comprendre la scène— pour laquelle Murat, à l'entame de sa tournée, ignorait combien il allait être payé. Mais la scène c'est viscéral, il lui faut monter dessus quoi qu'il en coûte et quoi que ça rapporte. Alors, le voilà.
À Lyon, notamment, cette ville si particulière pour lui, où il appréhende toujours un peu de jouer devant ses petites-filles (et son fils professeur de droit) qui y vivent. Lyon d'où est partie une de ces initiatives qui vous enrichissent un homme au moins symboliquement, un de ces albums hommage comme l'industrie du disque en produit des wagons pour célébrer ses Goldman, Brassens, Renaud et surtout faire entrer un peu de caillasse dans les caisses, mais ici en mode artisanal et sans aucun impératif d'ordre comptable.
Tribute de crise
Une sorte de tribute de crise pour artiste libre comme l'air, à l'initiative de la maison Stardust (menée par le musicien lyonnais Stan Mathis). L'idée : réunir une vingtaine de musiciens aurhalpins pour aller piocher dans l'œuvre abyssale du sieur Murat quelques-unes de ses pépites connues ou pas (plutôt pas le plus souvent, ce qui n'empêche pas les choix judicieux et un beau balayage de sa discographie).
Avec comme locomotives de ce Aura aime Murat des figures de l'indie-rock à la française comme Silvain Vanot (que Murat soutint beaucoup) pour Rouge est mon sommeil ou Erik Arnaud (autre exemple de barde atrabilaire dans la veine muratienne) qui se fend d'un sublime Fort Alamo ou encore les frères drômois Gontard (Le troupeau) et Chevalrex (Dieu n'a pas trouvé mieux).
Dans le casting, on trouve évidemment quelques Lyonnais – Mathis, donc, Frédéric Bobin, Stéphane Pétrier, Dory4 ou le Whatevershebringswesing de Richard Robert (programmateur de l'Opéra Underground et anciennement des Nuits de Fourvière) – dont beaucoup seront sans doute dans le public du Radiant avec les petites filles de Murat, 70 ans et au moins riche de ses fans.
*"en rupture de Pias" me semble indiquer que Murat aurait pu se faire virer... Je ne crois pas que ce soit le cas. Cinq7 avec le tourneur intégré était tout simplement une maison plus intéressante pour lui (en restant sous licence).
PS: Il paraîtrait que la remise officielle du disque "AURA AIME MURAT" à Jean-Louis est prévu ce soir... Je vais me tester sur le Covid...
LE LIEN EN PLUS COVER
Un groupe humoristique russe, assez connu, a repris TAIGA... On ne va pas boycotter... Le texte via google traduction ci-dessous: pas mal du tout... et déjà 6000 vues...
TAÏGA
Là dans d'autres mondes
Neige et blizzard
bordé de neige
Notre taïga
Les prières sont montées
Des vallées de la terre,
Puissent-ils les entendre !
Démon Père Noël
passé tranquillement,
Melet nuit aube
Pour la poudre
La saga va grincer des dents
Dans un verset
Être entendu.
R :
Et nous demanderons
Pendant les jours de jeûne
Juments célestes
donner du lait,
Sveta par son nom
dissiper les ténèbres,
Puissent-ils nous entendre !
Les mers sont enchaînées De tous côtés par le Serpent du Monde,
Et la terre craque, Et nous sommes peu nombreux, Pour être entendus.
R2 : Troisième Ciel, Sainte Taïga,
Souffle en nous la vie et le sang, Allume la neige,
Chasse la Lumière au nom des Ténèbres,
Puissent-ils nous entendre !
Et revêtez de la fourrure blanche sur mille pattes,
Couvrant la tête de jeunes filles sans nom,
Donnez à chacune un nom, Réchauffez-les toutes,
Puissent-elles les entendre !
R2 : Troisième Ciel, Sainte Taïga,
Souffle en nous la vie et le sang,
Allume la neige, Chasse la Lumière au nom des Ténèbres,
Puissent-ils nous entendre !
Est-ce que Jean-Louis est ravi que toutes ses fans s'appellent FLORENCE? Pour un amoureux de l'Italie, certainement.... Après le compte-rendu de Florence L. (Aubergenville), voici celui de Florence D. pour St-Etienne du Rouvray.
Merci aux Florence... et à toutes les Ginette.
Il est beau et accueillant le théâtre Rive gauche de Saint Etienne du Rouvray, avec ses formes rondes… Jolie programmation (Murat succède par exemple à l’extraordinaire Electre des bas-fonds de Simon Abkarian ou à William Forsythe), essentiellement de spectacles de danse. Accueil chaleureux, portions généreuses et bières savoureuses au bar où se presse dès l’ouverture une petite foule disparate.
L’avantage avec une salle de théâtre, c’est que vient se mêler aux amateurs de Murat le public des abonnés pour qui c’est l’occasion de le découvrir. Ce vendredi 25 mars au soir, il semble qu’il y en ait quelques-uns et unes pour qui c’était la première fois. Parmi eux mes deux copines Laurence et Karine qui m’ont fait le cadeau de m’inviter pour le week-end.
L’inconvénient avec une salle de théâtre, c’est que tout le monde est sagement assis, alors que tout sur scène invite à onduler. Et ce soir, la salle était vraiment très très sage, pour cette heure 30 belle et dense.
(1 h 15 !! me souffle dans l’oreillette une voix furibonde ! Peut-être, je n’avais pas l’œil sur le chrono - je n’ai pas non plus pris de notes en cours de route, décidément tout cela n’a rien de très rigoureux - mais mon voisin a dit au début : « Ah, il est pile à l’heure », et il était 22 h quand nous avons quitté la salle)
Démarrage en douceur avec Jean Bizarre, Ciné Vox, et surtout Une princesse of the cool tout en sensualité. La voix est parfaite, la formation fonctionne à quatre fonctionne à merveille. Puis alternent les morceaux très enlevés (Ma babe, Montboudif, Maryline et Marianne, Chacun sa façon, le très bel inédit Hello You … : tous ces moments où le corps prisonnier de son fauteuil se révolte et où l’on surprend ses jambes, sa tête ou ses épaules à prendre leur indépendance et vivre au rythme de la scène) et des instants suspendus : une magnifique Pharmacienne d’Yvetot, simplement accompagnée par Denis, un Frankie aussi très réussi. Si je m’attendais est entrecoupé de commentaires goguenards, Le chemin des poneys renoue avec l’émotion.
Un Murat très concentré au début, puis qui peu à peu se lève et se promène, va contempler le travail de Denis au clavier avec l’allure d’un personnage burlesque, grommelle, farfouille dans ses textes, choisit de rire de la retenue de la salle («je sens qu’il y a une gêne entre vous et moi », « non, ne dites rien, de toute façon je n’écoute pas »), s’amuse de sa soif (« qu’est-ce qui m’arrive, j’ai la pépie ! ») tente l’explication de texte pour Si je m’attendais mais se décourage aussitôt ( « Mes chansons sont souvent incompréhensibles, mais pour celles-là j’ai quelques clés… Vous connaissez les sources de la Loue ? Non ? Ah bon ben alors… on va faire abstraction »…), préférant pour les pas doués que nous sommes en souligner le découpage chronologique. Il nous applaudit et nous envoie un baiser avant de sortir de scène, définitivement.
Il n’y a donc pas eu de rappel. Et nous partons sur cette frustration – une vraie colère pour les moins bien disposés.
Oui, on peut considérer que les rappels, c’est une convention. Et que oui, passées la surprise et la déception, quand on revient sur ce qu’on a vu, force est de considérer que le travail a été fait, et joliment fait.
Mais tout de même, on est nombreux à y rester attachés, à cette convention (et puis à en vouloir encore et encore, quand c’est vraiment bien). Et à avoir l’impression déplaisante qu’il ne joue pas le jeu jusqu’au bout lorsqu’il nous laisse en plan comme cela. Quitte à mépriser conventions et rituel, je préférais la désinvolture affichée et complice au Printemps de Bourges en 2019 : « bon, on part, vous criez, on revient » avait souri Murat, en faisant juste mine de sortir de scène pour revenir une minute après.
Il est dommage pour tout le monde que la spectatrice devant moi, qui a décidé d’être indulgente, me prenne à témoin : « Ah pour ça, vraiment, on peut dire qu’il est atypique », et que le monsieur qui l’accompagne la corrige, furieux : « non, il n’a pas le respect du public ». Le monsieur a tort mais il va rester sur cette idée, confirmée dans le hall par ceux qui assènent des phrases définitives : « mais de toute façon il ne fait jamais de rappel », tandis que les fans se défendent en racontant les dédicaces et les bisous en fin de concert.
Il est dommage que l’on soit inévitablement amené à parler de ça, alors que si l’on évacue ces dernières minutes, qu’est-ce qui reste ? Elles en disent quoi les copines, de cette première fois ?
Elles sont impressionnées par la voix de Murat – envoûtante ! dit Laurence – même si je n’ai pas toujours compris toutes les paroles, ajoute Karine.
Elles parlent de sa présence sur scène, de son personnage.
Des musiciens, du rythme, des jambes qui frétillent.
Des répliques qui les ont fait rire.
Et au fait, tu connais toi les sources de la Loue ?
Pas si mal finalement, non ?
LE LIEN EN PLUS
On connaissait l'instituteur Basterra, on apprend ce jour qu'Erik Arnaud, le sale gosse qui détestait la chanson française... est directeur d'école... ce qui ne l'empêche pas d'aimer The Stooges et Black Sabbath...
Sa participation a "aura aime Murat" est mentionnée en introduction.
merci à celui qui a laissé cet avis sur AMAZON: 4 étoiles sur 5
Depuis quarante ans Jean-Louis Murat a publié sans relâche des albums de qualité emprunts d'émotion. Personnage attachant, intègre et authentique, il n'a pas la reconnaissance qu'il mérite. Le moment était venu de lui rendre hommage. Cet album de reprises permet de replonger dans son répertoire et apporte un regard nouveau et enrichissant: arrangements et interprétations choisis par des artistes Auvergnats ( comme chacun sait Murat est très attaché à sa terre) donnent une lecture fraiche des morceaux. C'est très réussi, à déplorer cependant la qualité du disque qui passe mal sur certains lecteur Cd et saute facilement. Espérons qu'il puisse être réédité par le label de Jean-Louis Murat car il a toute sa place dans sa discographie.
Merci à Florence L., en attendant peut-être un mot de Florence D. sur ROUEN, d'avoir à chaud écrit un long compte-rendu sur le concert d'hier.
COMPTE RENDU DE CONCERT AUBERGENVILLE 26 MARS 2022
Longtemps que je n’avais pas connu concert de Jean-Louis Murat aussi éclatant.
Parfaite harmonie des chants, des chœurs ( envoyés par Clavaizolle père et fils, quelquefois par le discret Fred Jimenez au fond de la scène ) , sur une musique parfaite et un son idoine, Jean-Louis ce soir , fut dans une forme éblouissante , rarement vue, jamais égalée. De bonne humeur, légèrement amaigri, la tignasse flamboyante, le verbe clair, la mémoire parfaite, il n’y eu aucun oubli, aucun atermoiement, aucun dérapage, la musique et le chant coulaient de source, la synchronisation fut idéale.
Le spectacle commença à 21h ( pas de première partie, ce qui me réjouit ) et se termina à 22h25, donc une belle durée pour notre Auvergnat [NDLR: un suiveur confirmé parle lui d'un concert d'1h44], avec deux rappels : le premier BATTLEFIELD , flamboyant, et le second ARC EN CIEL, inédit inclus dans BABY LOVE DC ( une reprise d’Adriano Celentano ), un poème de grande beauté qui m’évoqua le grand Charles ( pas de Gaulle, Baudelaire ).
En ouverture, un titre que je ne reconnus pas suivi de PRINCESSE OF THE COOL , sublime et romantique, portée par les claviers de Denis puis ce fut CINEVOX, vieux titre évocateur suivi par un long solo qui annonçait MA BABE … Autant les titres sur l’album me paraissaient assez fades , autant sur scène, ce fut une explosion de printemps, de bourgeons et de narcisses …
HELLO YOU s’ensuivit qui m’évoqua l’autre inédit, YES SIR dans sa puissance et son originalité. Puis MARYLIN ET MARIANNE, MONTBOUDIF qui fut l’occasion d’une longue digression sur l’époque pompidolienne et d’une série de sifflements et de tirades suraiguës qui visiblement enchantaient Jean-Louis.
Yann, ses cheveux, ainsi que Fred disparurent en coulisse pour ne laisser sur scène que Denis et Jean-Louis pour un morceau plus grave LA PHARMACIENNE D’YVETOT, la voix de Jean-Louis se fit plus claire et plus profonde pour nous égrener les noms lugubrement évocateurs de Corée du Nord, Bengladesh, Açores, Dardanelles, Mayerling, Sarajevo, et plus d’actualité, Arkhangelsk pour finir sur Périclès…
Plus question de rigoler, nous sommes dans le registre grave puisqu’apparaît FRANKIE ( in MORITURI ) et son registre tire-larmes et glaçant dans son évocation historique …
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie,
An 827
Dans la rivière de Casta-Ushi (merci à Alain Fécourt)
Nous revenons à plus de légèreté avec CHACUN SA FACON et son drôle de gimmick entraînant, le public suit, on chante avec les doux chœurs de Clavaizolle père et fils et ça nous donne du baume au (cœur).
Jean-Louis revient seul sur scène, plaisante, monologue, parfaitement à l’aise, heureux d’être là, et il nous entonne SI JE M’ATTENDAIS dans une pureté de cathédrale… on retient son souffle.
Le rock revient avec le très ancien CHEMIN DES PONEYS ( in TAORMINA ) qui s’étire longuement. Cela fait du bien de réentendre de vieilles chansons et j’apprécie que Jean-Louis inclue désormais dans ses concerts des extraits de ses anciens albums, ce qu’il renâclait à faire jusqu’ici, malgré la demande du public…
Premier rappel BATTLEFIELD , que j’apprécie énormément pour ma part et qui est très entraînant, très joyeux et last but not least, le maître est généreux ce soir et ne se fait pas prier , un second arrive rapidement, ce fut ARC EN CIEL dont j’ai parlé plus haut.
Tellement de choses que je n’ai pas comprises qui passent comme étoiles filantes dans mon coeur **
(**heureusement j’avais des post-it, j’ai pris des notes)
Moralité ( comme on dit ) ou résumé , de façon plus adéquate :
Cela fait très longtemps que je n’ai pas assisté à un concert de Jean-Louis Murat aussi réussi, aussi flamboyant, aussi parfait au niveau technique et aussi bon enfant dans l’esprit.
J’ai eu l’impression que le maître avait acquis une nouvelle jeunesse et une certaine sagesse ( pourtant on dit que la sagesse vient avec l’âge, eh bien les 70 ans lui réussissent ) , loin des caprices ou mauvais jeux de mots ou blagues vaseuses auxquels nous avons pu assister parfois, loin des approximations ou des loupés, des rappels jamais faits ou d’une certaine mauvaise humeur.
Il a même quitté la scène en nous disant « Merci d’être venus ! « … j’ai failli en avaler mon ticket.
Merci à toi Jean-Louis car tu m’as réconciliée avec tes concerts et ça me donne envie de suivre de plus près la tournée BUCK JOHN.
MURAT n’est pas mort, il est toujours bien vivant.
J’avais boudé RN89 que je trouvais trop iconoclaste, BABY LOVE que je trouvais trop mainstream mais aujourd’hui, je suis réconciliée.
Et le trio avec les Clavaizolle est de toute beauté, parfaitement réussi, après les DELANO et leur apport musical indéniable, on pouvait se demander comment réussir une parfaite collaboration après eux… C’est chose faite à présent.
Je me demande juste ce que devient Stéphane Raynaud car le jeune Yann le remplace désormais à la batterie. J’espère qu’il va bien.
Amitiés aux clermontois sans oublier une pensée pour Matthieu.
Merci pour M., et merci pour ce beau compte-rendu de la part de Florence L. qui n'est pas toujours tendre avec JL Murat, ça veut donc dire quelque chose. On peut noter qu'ils ont eu de la chance hier... A Rouen, le concert a été plus court, et Murat n'a pas fait de rappel malgré une longue séquence d'applaudissements, ce qui a créé une frustration chez certains. Pour autant, le concert avait été excellent... Murat était peut-être pressé de lire tout ce qu'il avait acheté l'après midi à la librairie de ROUEN : Le Rêve de l'Escalier Librairie Vintage (il a dévalisé la boutique a-t-on appris, et a accepté le selfie).
LA MUSIQUE EN PLUS
Au Melville, dans le quartier St-Georges, les Dory4, une des révélations du disque "AURA aime Murat" était invité via l'agence Stardust (9/03).
Une partie du concert a été consacrée à Murat, avec des versions "voix + guitare"...
Encore une fois, dès que je dois capter quelque chose, j'arrive avec une carte SD non vidée... et je ne me suis retrouvé qu'avec mon téléphone pour filmer...
Un petit extrait de Brûle-moi, suivi de la version disque:
ils ont également chanté leur chanson consacrée à JL. version studio et Ici, en live:
et pour finir cette partie Murat que le public a vraiment apprécié, Stan Mathis est venu chanter "comme un incendie"... comme un incendie... en fidélité à ce que Murat peut aussi donner.