Publié le 18 Avril 2015

1) La journée se termine... mais bon, on va quand même se refaire un petit article sur le disquaire day.  C'est curieux mais le live proposé par PIAS a un peu plus de succès que le petit 45 Tours "il neige" d'il y a deux ans.  On le trouve en vente sur certains sites déjà à des prix exhorbitants... Ne les achetez pas là-bas, et attendez de trouver le stand de Jocelyne!


QQ liens sur l'événement:

http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/2015/04/17/venez-defendre-les-disquaires-independants-706613.html

http://www.lest-eclair.fr/256339/article/2015-04-16/disquaire-day-faites-le-plein-de-vinyles-samedi-a-troyes

http://www.lejdc.fr/nievre/mag/culture/musique/2015/04/17/paris-nimes-marseille-les-activites-prevues-a-l-occasion-du-disquaire-day_11408929.html

Opération spéciale avec RADIOFRANCE (on pouvait y trouver des disques)

http://www.radiofrance.fr/espace-pro/espace-presse/communiques-de-presse/2015/04/radio-france-s-associe-au-disquaire-day-et

 

DU côté des inrocks:

PIAS NITE en vinyle et anecdote de concert de 2003

Et de Télérama: http://www.telerama.fr/sortir/disquaire-day-2015-notre-selection-de-vinyles-a-ne-pas-rater,125513.php?hc_location=ufi

"Enregistré lors d'un show happening dans une micro-salle parisienne, avant la sortie de son excellent Babel. Le chanteur ronchon au mieux de sa forme débridée avec le soutien (rare) du mini big band auvergnat DELANO ORCHESTRA"

Voici l'objet, avec des photos piquées sur fb chez les amis Henro et Pierre K.

PIAS NITE en vinyle et anecdote de concert de 2003
PIAS NITE en vinyle et anecdote de concert de 2003
PIAS NITE en vinyle et anecdote de concert de 2003

2) Il y a une rediffusion d'Alcaline ce 16/04, ce qui a suscité quelques tweets autour de la déclaration de Murat sur Mac Cartney... C'est 50/50, 50 "drôle"/ 50 "con".

@benouilleDANCE

Jean-Louis MURAT...j'aime souvent sa musique mais là, en interview t'as juste envie de lui foutre des baffes.... #Alcaline

·@alexis_patri

"Ceux qui meurent jeunes restent des idoles, pas comme Paul McCartney". Décidément Jean-Louis Murat l'aime plus. #bestofAlcaline #Alcaline

· @AchrafMOUSSIgnr

Jean-Louis Murat est en train de chier sur @PaulMcCartney comme pas possible! mais ça reste drôle #Alcaline

· @alexis_patri

"Paul McCartney, c'est le Jacques Chirac de la chanson" Jean-Louis Murat. Je vais aimer ce best-of d'#Alcaline.

· @segotweed

Jean-Louis Murat avant,il était beau et con. Maintenant,avec le temps,il est juste con.

3) Le concierge de l'ancienne Belgique de Bruxelles a été interviewé... et a joué le concierge sur Murat...

Je vous ai mis l'extrait-là:

Le concierge en rajoute un peu... Les musiciens: il n'y en avait que 2!! Et le concert avait duré plus de 45 minutes...

L'interview dans son intégralité ici:

http://focus.levif.be/culture/musique/focus-brolcast-dans-les-coulisses-de-l-ancienne-belgique/article-normal-389735.html

Deux articles de l'époque, le premier notamment, loin d'être négatif:

http://www.lalibre.be/culture/musique/jean-louis-murat-comme-un-songwriter-auvergnat-51b8806ee4b0de6db9a95302

http://archives.lesoir.be/musique-a-l-ancienne-belgique-quand-murat-rale-le-publi_t-20031017-Z0NN5V.html

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 16 Avril 2015

Ce petit cachottier ! Il n’a pas résisté à l’appel de Montceau (entre un ou deux râteaux en proposant  des Inter-vious et Murat) !

 Ce 10 avril, ce bon morceau de saligaud  de M  fit donc  un saut à Montceau LM pour JLM sans que je le susse et a tardé à sceller à la mine le sort d’un sautillant billet sur le concert… Le  voici donc…

Murat, en petits monceaux de frissons...*

 

En souvenir d'Émilie et de son Papa...

Il nous parut bien tristounet l'étang jaunâtre du jardin Lecoq de Clermont-Ferrand, lorsque nous le revîmes samedi matin, comparé au vaste lac Saint-Pierre du parc Maugrand. Allongé dans l'herbe, au bord de l'étendue majestueuse et calme, une fois surmontée la tentation d'une baignade sauvage (effets secondaires du Cahier bleu, sans doute...), nous aurions aisément pu en oublier qu'un concert de Jean-Louis Murat était programmé le soir-même, à deux pas de là. De rares promeneurs, des chevaux, des ânes, des cygnes, des canards – et puis ces bornes informatives retraçant le passé minier du parc, situé sur d'anciens puits d'extraction. Sont évoqués la dynastie des Chagot, l'évolution technique des lampes, les coups de grisou (décembre 1867, puits Cinq-sous : 89 morts), les grèves historiques (105 jours consécutifs en 1901). Rien sur l'état de santé des anciens mineurs, mais il aura suffi de converser, chemin faisant, avec un vieux Montcellien, pour entendre parler silicose et poumons ravagés. Nous sommes à Montceau-les-Mines, par une après-midi ensoleillée, le 10 avril. Sur le calendrier républicain, le mois de Germinal.

JL MURAT à MONTCEAU par M.

Un verre de Chablis et quelques heures plus tard, nous traversons le canal du Centre et pénétrons dans le hall de l’Embarcadère, espace culturel polyvalent d'une taille très respectable pour une ville de 20 000 habitants. De cette population, on ne retrouvera cependant qu'un mince échantillon à l'intérieur – 300-400 personnes dans une salle pouvant en accueillir 900, une affluence moyenne pour un JLM qui ne s'est pas souvent produit en Bourgogne au cours des dernières années. L'optimisme nous incitera à songer que le fait qu'il reste un peu partout dans le pays des gens disposés à dépenser, de temps à autre, une trentaine d'euros pour prendre des nouvelles de l'auteur de "Si je devais manquer de toi", "Au Mont Sans-Souci" ou "Amour n'est pas querelle" (autant de standards qu'il n'interprétera évidemment pas ce soir...) est une donnée encourageante. À l'approche du coup d'envoi nous nous faufilons vers le premier rang, où, bien enfoncé dans notre fauteuil afin de ne pas gêner la voisine de derrière, nous assistons à 21h00 à l'entrée des artistes. Quatre musiciens, quinze titres, du 100 % Babel – que dire de plus de l'antépénultième concert d'une tournée déjà abondamment commentée ici ou ? Une poignée de sensations et réflexions éparses, éventuellement...

JL MURAT à MONTCEAU par M.

Noter, pour commencer, que cette tournée entamée voici dix mois aura permis de confirmer sur la durée la qualité de certains titres phares du dernier album. "Le blues du cygne", par exemple, avec le gimmick imaginé par Alex Rochon, demeure efficace malgré le changement de casting. Il est interprété ce soir sur un tempo très enlevé, ponctué par les claquements de mains de Chris Thomas à la fin des refrains. "Mujade Ribe" ("Vlà la beurrée", en patois bourguignon), joué dans une version assez funky, avec un Thomas remuant, offre à JLM l'occasion de se lâcher un peu à la guitare, tandis que la trompette originelle résonne dans notre tête en accompagnement subliminal. "Frelons d'Asie" ne dégage certes plus le même magnétisme qu'au New Morning, mais a gagné en tonicité, grâce aux trois acolytes déchaînés du meneur de jeu. Doté de tels morceaux (plus quelques autres) à la maturation fertile, Babel restera au final comme un très bon cru dans l’œuvre de Murat.

Cet album n'est pourtant pas parfait et l'on pourrait y trouver sans peine des chansons plus faibles. Mais c'est justement l'un des plaisirs de ce concert que de nous inviter à en réévaluer certaines. Telle ce "Chant soviet" initial, long, lourd et grave, paré d'une lumière rouge-URSS, qui nous donnerait presque envie de l'extraire de la poubelle où nous l'avions jusqu'à présent relégué. "Tout m'attire", dans un autre registre, se révèle ici une douce et agréable parenthèse (juste après une "Noyade au Chambon" boostée par les applaudissements du public), solidement structurée en quatre mouvements distincts (sifflements inclus). Voilà d'ailleurs un mérite de JLM ce soir : ne pas étirer systématiquement ses morceaux en se lançant dans d'interminables ponts, penché sur le manche de sa guitare. Même si l'on goûte ce genre d'échappées, la capacité du musicien à livrer des versions condensées et carrées de plusieurs compositions valorise, par contraste, les envolées instrumentales qu'il s'accorde à d'autres moments. Quant à l'ineffable "Chèvre alpestre", embellie par la contrebasse et un chant particulièrement sensuel, on se surprend à lui trouver une parenté avec "Le revolver nommé désir". Et de fait, quoique les rythmes et l'atmosphère diffèrent, la supplique de l'épouse patiente de 2014 : "Tu vas pas nous faire la tête le mardi / Nous faire croire qu'Davy Crockett est pas gentil" n'est pas sans évoquer celle de cette amante lilithienne d'une nuit de 2003 : "Tu m'files les pétoches / Redeviens léger léger / C'est en plume que je t'adore". Ainsi la scène nous permet-elle, au détour d'un nouvel arrangement ou d'un changement d'interprétation, de détricoter, puis de retricoter à l'envi la discographie d'un artiste chéri.

Pour le plaisir, une petite piqûre de nostalgie et de frelons...

On le sait, les spectacles de Murat sont sponsorisés par Rire et Chansons. La partie sketch de la soirée se situe cette fois dans la moyenne, ni outrancière, ni hilarante. Se plaignant d'une angine purulente et d'un doigt endommagé par un accident de tronçonneuse (vous savez, celle qui est rangée à l'arrière du break, à côté de la contrebasse...), JLM se lance dans une involontaire mais coquasse séquence "Pansement" d'environ cinq minutes, sorte d'hommage inversé au Capitaine Haddock (ici, le sparadrap ne tient pas...) ou de salut discret à Pierre Richard, son successeur sur la scène de l'Embarcadère ce mercredi. Il se fend aussi d'une prévisible allusion à l'Habitat Montebourg (ex-élu du département), puis, après avoir cité le nom du Delano Orchestra, annonce l'enregistrement imminent d'un nouvel album avec ses actuels partenaires de jeu.

La voilà la bonne nouvelle de la soirée ! Car l'entente entre les trois musiciens (dont deux sont nouveaux) et ce chanteur que certains s’obstinent à dépeindre en ours misanthrope semble bien réelle et participe évidemment de la réussite du concert. Chris, from Missouri, se montre le plus enthousiaste, donnant l'impression de se régaler, que ce soit à la basse, à la contrebasse ou lorsqu'il empoigne une percu pour endiabler "Neige et pluie au Sancy". Sa belle voix, grave et profonde sur "Col de Diane", avec ses "ooh-ooh" en réponse aux "aïe-aïe" du chanteur, nous fait même regretter qu'il n'intervienne pas plus souvent comme choriste. Gaël Rakotondrabe, lui, est nettement moins expressif, affichant un flegme non-dénué de second degré. Mais il se montre brillant derrière ses claviers, passant de nappes d'orgue efficaces à un piano élégant ("Les Ronces") et n'hésitant pas à bidouiller aux confins de l'électronique ("Neige et pluie"). Stéphane Reynaud, enfin, cheveux courts et silhouette affinée, fait preuve d'une belle vivacité avec ses balais. Son style, d'une légèreté aux accents jazzy plus prononcés qu'à l'accoutumée, tranche quelque peu avec la puissance pop-rock qu'il développait lors des tournées précédentes. Il faut aussi relever un fait qui n'a rien d'anodin : c'est la première fois depuis longtemps qu'un clavier s'intègre d'une façon aussi harmonieuse au sein de la formule guitare-basse-batterie de JLM. Un bon point à mettre au crédit des trois musiciens – Rako en tête.

JL MURAT à MONTCEAU par M.

Le pansement collé, la promo effectuée, l'avenir esquissé – retour aux chansons pour un final éblouissant. D'abord avec un "Long John" très doux, où la contrebasse, le piano et les caresses de Steph à la batterie parviennent (presque) à compenser l'absence de Morgane Imbeaud aux chœurs. Puis c'est "Chagrin violette", beau morceau qui pâtit sans doute de sa position lointaine sur le disque, interprété ce soir dans une version à la fois très rythmée et très mélodieuse. Gaël se décontracte et répond aux sourires de Chris, dont le plaisir ne paraît pas décliner à l'approche de la fin. Il faut dire que le meilleur est à venir, avec un rappel monstrueux : une longue introduction sombre et poisseuse, avant que n'émerge de ce chaos "Qu'est-ce qu'au fond du cœur" sous les oripeaux d'un blues ancestral d'une rare noirceur, où les griffures électriques de JLM se mêlent à d'obscures paroles en anglais, qui tirent le morceau vers une sorte de transe. Le genre de final qui rend inutile toute demande de rab : le concert est terminé et sa conclusion fut magnifique.

Sommes-nous seul à avoir (par déformation d'amateur) apprécié ce concert ? Il semblerait que non. Si l'on entend bien une ou deux remarques sur le manque de communication du chanteur, les spectateurs qui s'attardent nombreux dans le hall de l'Embarcadère ont l'air satisfait. Le stand de Jocelyne est assailli, vinyles, cd ou affiches sont achetés, puis aussitôt présentés à l'artiste pour dédicace. Murat est avenant, il signe et contresigne, consent aux photographies (juste derrière un panneau interdisant... les photos), revient volontiers sur ses pas vers les retardataires. À la chargée de communication de la salle, qui lui demande une signature pour l'ancienne directrice partie vers d'autres contrées, il lance un énergique : "Venez dans ma loge !", proposition inattendue qu'elle finit par accepter, après un temps d'hésitation. Elle ressortira indemne et charmée. La soirée se termine ainsi aux alentours de 23h30, dans une atmosphère chaleureuse.

Et c'est un point, là encore, sur lequel il convient d'insister. À force de se vouloir "imbuvable", JLM a si bien manœuvré au fil des ans que même lorsqu'il se montre courtois et aimable, il traîne avec lui l'image d'un chanteur peu sympathique. Si un jour un écrivain décidait de se lancer dans une biographie de l'artiste, il lui faudrait donc décrire avec soin, au-delà de ses manières parfois rudes ou carrément grossières, la chaleur diffuse, le réconfort et les émotions troubles que peut procurer une prestation scénique de Murat. C'est en tous cas empli de semblables sensations que nous quittons – à regret – l'Embarcadère pour nous diriger vers la gare de Montceau, l'âme provisoirement apaisée et le cœur brûlant d'un feu qui, comme indiqué dans le morceau final, "livre Bataille à la nuit"...

M.

Comme dirait Manset, "Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez !"...

Comme dirait Manset, "Aimez-vous les uns les autres ou bien disparaissez !"...

**********

Sur ce même concert, le point de vue d'un vieil amateur de Murat, qui n'avait pourtant jamais eu l'occasion de le voir sur scène (il y en a !). Impression mitigée à découvrir chez ce blogueur qui semble réussir à quasiment tenir le rythme d'un article par jour (alors qu'on connaît des lambins à qui il faut une semaine pour écrire un CR...) :

http://www.manitasdeplata.net/archives/2015/04/14/31888449.html

**********

RAPPEL : Si le Babel Tour s'est achevé lundi soir au Palace, The Delano Orchestra sera encore présent sur scène ces prochaines semaines, notamment le 25 avril au Printemps de Bourges (on a beaucoup parlé du prolétariat au début de cet article, mais il ne faut pas oublier les Bourgeois...). Plus d'information sur la page Facebok du groupe et sur celle d'Alexandre (désormais) Delano. Et comme nous le signalait Yeult tout récemment, Morgane Imbeaud participera avec l'un de ses nombreux projets au Festival Voix de Femmes de Maury, le 12 juin prochain.

 

* : Les plus attentifs l'auront noté, la formule du titre est empruntée à Silvain Vanot (plus de détails ici).

Voir les commentaires

Repost0

Publié le 16 Avril 2015

En attendant les impressions de notre reporter spécial très précieux (et non spécieux) sur le concert de MONTCEAU, voici un autre compte-rendu avec photos:

http://www.manitasdeplata.net/archives/2015/04/14/31888449.html,

Sur le PALACE, on trouvera quelques mots là:

http://carmadou.blogspot.de/2015/04/jean-louis-murat-au-palace.html?spref=fb

Un petit mot encore de TROADEC sur MURAT, son coup de coeur du Festival MYTHOS:

http://www.ouest-france.fr/festival-mythos-les-coups-de-coeur-de-la-redaction-3331052

RAPPEL:

SAMEDI, disquaire day, avec le LIVE PIAS NITES à se procurer en vinyle (mais il devrait se trouver chez JOCELYNE également cette automne). Voici l'objet avec une jonquille d'ORCIVAL:

« Ce live de Murat avec Delano, capturé façon pirate sous les voûtes d’une petite salle parisienne, est le genre d’objet jouissif que l’on adorait jadis se passer sous le manteau.» Les Inrockuptibles

Façon PIRATE? On espère au contraire une qualité maximale!

Retours sur le PALACE et MONTCEAU

Et je vous le répète : le concert pour l'association CLERMAUVERGNE, ça sera finalement le 20 juin... et il semble que les fans aient décidé de venir en nombre ! Alors décidez-vous rapidement!

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 14 Avril 2015

Les derniers concerts ont laissé des impressions mitigées. Murat semblait un peu fatigué, à Rennes (2e soir), son problème de main semblait réveiller pour certains (il aurait joué peu de guitare sur certains morceaux) mais à Bourgoin, c'est les oublis de textes qui auraient été nombreux (Murat jouant alors beaucoup de ponts pour se rattraper...). C'est un peu contradictoire... C'est normal, c'est Murat... [EDIT: en fait, point de tendinite, mais une blessure de tronçonneuse, a-t-il dit à Montceau, avec une angine!]

Allez, en attendant les contradicteurs, voici un petit mot de Pierre K. sur le concert d'hier:

"dernière date à paris pour murat. Concert assez proche de celui de Creil. Tres long a venir mais de bons moments ici et là. Je regrette quand même le Delano et Morgane. Murat pas tres causant mais regardant la salle, assise, a eu ce bon mot : "C'est chiant ce type de salles. On a l'impression de baiser une morte". Le public s'étant réchauffé vers la fin, il dira : "bon bah ça va, la morte s'était juste endormie". Moi j'ai beaucoup rigolé. Pour en avoir parlé après avec deux trois personnes, ce n'était pas le cas de tout le monde.

Ce n'était clairement pas son meilleur concert, ni la meilleure formation sur scène. Tout le monde y met de sien mais la mayonnaise ne prend que pour quelques chansons Nous n'irons plus au bois, Mujade Ribe, Noyade au chambon, et toute la fin. Personne ne comprend pourquoi il commence avec des chansons assez faible comme chant Soviet , la chèvre aplestre, etc..

Sinon, du beau monde dans la salle : Julien Doré, Eric Reinhardt, Silvain Vanot, Frank Loriou, Antonin Lasseur et Marjolaine Piemont (le duo que nous avions formé pour la soirée Livre UNPLUGGED), JP Nataf, Mathieu du Delano et j'n'ai pas vu tout le monde"...

On peut ajouter Fred Jimenez, Laetitia Masson et Armelle Pioline au rayon people.

NOTA BENE IMPORTANT:

SOIREE POUR CLEMAUVERGNE vient de changer de date: ça sera une semaine plus tard qu'annoncé au départ: le SAMEDI 20 JUIN. http://www.lacoope.org/concert/jean-louis-murat-chante-pour-clermauvergne-humanitaire-0

La fin de l'épisode BABEL à PARIS... LE PALACE

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 12 Avril 2015

Un retour en mots et en image sur RENNES

Intéressant d'avoir le retour d'une néophyte... qui a eu qui plus est la possibilité de multiplier les photos... A lire ci-dessous:

http://alter1fo.com/retour-sur-mythos-2015-murat-entre-chien-et-loup-95097

'Il a beau avoir été programmé dans une salle à 15 bornes de Rennes, Jean-Louis Murat a joué deux soirs de suite à une heure tardive à guichets fermés pour Mythos. L’enfant terrible de la chanson française n’a pas failli à sa réputation, tant musicale, qu’invectivante. Pour mon baptême de Murat, j’ai été servie… Babel est un bel album, nourri à la poésie de l’auvergnat et aux histoires qu’il aime à raconter. On le suit sur les traces de son terroir (Neige et pluie au Sancy), dans ses souvenirs (Chagrin Violette), sur les traces de l’Histoire et de la guerre (Noyade au Chambon), dans ses déclarations d’amour (Tout m’attire), lui le « romantique qui s’ignore ». 1h45 de concert, ce sont 15 titres chantés sur les 20 que compte l’album devant un parterre conquis. Certains étaient même déjà là hier soir… L’artiste harangue le public, râle, éructe, crache du venin sur un certain Dominique, pratique le free hug démonstratif avec ses musiciens tout en les engueulant gentiment plus tard et remercie le public d’être venu du fond de son cœur de chanteur français.

La suite ici

les photos:

https://www.flickr.com//photos/alter1fo/sets/72157651897030702/show/

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 11 Avril 2015

Et un nouvel album...

Jean-Louis Murat était à Montceau Les Mines hier soir... et il a indiqué qu'il se mettait à enregistrer son nouvel album d'ici 15 jours... et avec ses musiciens actuels. Les fans ardents seront ravis qu'un opus soit gravé avec les excellents Chris et Gaël (on ne parle plus de Stéphane Reynaud), les grincheux, les "c'était mieux avant" diront que ce n'est pas la promesse d'une production très originale. En tout état de cause, Murat maintient sa cadence... et on devrait donc le retrouver à l'automne dans les bacs et sur scène.

EDIT: 24/06/2015 IL SEMBLE QUE TOUT CELA SOIT RETARDE. ET ON PEUT DOUTER QUE LA SESSION D'AVRIL AIT EU LIEU, OU AIT DONNE QUELQUE CHOSE. SESSION PREVUE EN NOVEMBRE SEMBLE-t-il FAUDRA DONC PEUT-ETRE ATTENDRE... BABEL VA VIVRE ENCORE UN PEU.


Ce soir, c'était à Bourgoin... chez moi... Je me console avec de belles vacances...

Et un nouvel album...

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 9 Avril 2015

Michel Troadec de OUEST FRANCE était bien sûr à RENNES où Murat jouait deux soirs de suite... voici son article:

http://www.ouest-france.fr/mythos-2015-traverses-par-la-grace-de-jean-louis-murat-3320595

"Dans le cadre du festival Mythos de Rennes, Jean-Louis Murat a joué mercredi soir au théâtre de l’Aire Libre. Il remet ça, ce jeudi soir. Toujours à guichets fermés…

Chant Soviet pour attaquer le concert. Puis, carrément son dernier single, J’ai fréquenté la beauté, en deuxième titre. Et La chèvre alpestre… Il a le choix Murat. Son dernier album, l’excellent Babel, qu’il joue en grande partie sur cette tournée, est bien grassouillet, avec pas moins de vingt titres.

Magnifique

Sur scène, ils sont quatre. L’Auvergnat a choisi d’ajouter un « clavier » au trio de base guitare-basse-batterie. Il ne leur faut que quelques minutes pour littéralement envelopper le public de leurs ballades électriques, qui s’accélèrent parfois au fil des morceaux. Quelques blues plus rapides s’intercalent. Magnifique.

Jean-Louis Murat nous dira plus tard son plaisir à faire « swinguer » cette langue qu’il manie si bien. Lui est bien là où il faut : dans un voyage musical qui laisse toute sa place à sa poésie : « Il est temps fuyons/L’île n’est pas déserte John/Retournons au lieu/Où rien ne nous attends. »

Lumières crépusculaires, titres hypnotiques

Jamais trop de lumières sur la scène. Elles restent crépusculaires, comme pour garder le groupe dans toute son unité. Les titres s’étirent volontiers, jusqu’à en devenir hypnotiques. C’est parfois exigeant ces chansons tendues qui ne se dénouent qu’après de longues minutes.

Le chanteur parle peu. Il n’en a pas besoin. Il s’offre juste quelques vannes en milieu de concert. Une heure quarante-cinq passe. Après Murat, le silence a quelque chose de pesant".

C'est tout... mais je vous quitte avec deux photos toutes fraiches pour me justifier:

A RENNES
A RENNES

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 3 Avril 2015

ds Télérama 1999

ds Télérama 1999

Et bien, sachez bien que je n'ai pas pris de vacances (enfin, presque)! Certes, aucune actualité ne s'est présentée depuis quelques jours, mais ce n'est pas pour ça que j'ai baillé sur Corneille, dormi sur Dominique A, somnolé sur HollySiz... En effet, j'ai bossé hachement dur sur une inter-ViOUS ET MURAT-... qui devrait être publié rapidement. Et puis, c'était bien d'avoir laissé Silvain VANOT en une quelques jours. Avoir des nouvelles de Silvain Vanot a fait plaisir à beaucoup de gens. Qui plus est, vu que la politique éditoriale, c'est "du sérieux, du sérieux, pas de blabla", je ne pouvais pas commettre de poisson d'avril.

Ce matin, je me suis dis que ça suffisait néanmoins. Vous commenciez à me manquer, et je sens que c'était réciproque... Non? rrrhoo... Enfin, soit, il se trouve justement que j'ai trouvé un peu de matière à vous proposer.

1) RAPPELEZ-VOUS: LES DERNIERES DATES PREVUES!

8 avril 2015 / Festival Mythos - Rennes (35)
9 avril 2015 / Festival Mythos - Rennes (35)
10 avril 2015 / L’Embarcadère - Montceau-lès-Mines (71)
11 avril 2015 / Les Abattoirs - Bourgoin-Jallieu (38)
13 avril 2015 / Le Palace - Paris (75)

Murat a annoncé que c'était sa tournée d'adieu, je vous le rappelle. Même s'il le dit depuis Tristan au moins, vous pourrez le regretter si vous n'en profitez pas maintenant!

2) Deux dates à RENNES donc s'annoncent...

- Vous pouvez en savoir plus sur ce festival avec l'interview de son directeur (Murat est juste cité):

http://www.radiolaser.fr/19e-edition-du-Festival-Mythos-decouvrez-la-programmation_a14223.html

- http://alter1fo.com/mythos-2015-jean-louis-murat-a-laire-libre-94341

- Unidivers, webzine culturel de RENNES, a refait circuler sur twitter un article sur le précédent passage de Murat à Rennes (avec une vidéo du concert sur "sans pitié pour le cheval").

http://www.unidivers.fr/festival-mythos-jean-louis-murat-un-rapace-survolant-les-sommets-et-dont-le-vol-est-un-chant-damour/

Jean-Louis Murat, un rapace survolant les sommets et dont le vol est un chant d’amour

"Jean-Louis Murat ne fait pas le « show ». Il n’est pas là pour faire « spectacle ». Ce n’est pas le séducteur un peu lourd qui vient vous chercher, vous prendre par la main, voire vous la forcer. De ces « tapineurs » qui veulent à tout crin vous faire lâcher votre admiration. Pas de discours entre les chansons, pas de ces exaspérants et populistes « faites du bruit »… Au contraire. Rien donc qui vient faire obstacle entre les chants-poèmes et les auditeurs.

Une énergie rentrée qui se déverse en spasmes et s’élève en lave de volcan bougon. Il faut partir et le suivre. Le son tranchant de la guitare ouvre les chemins encombrés de ronces noires et de violet chardons. Si JLM est un grand lièvre alors il est d’une espèce fauve et sauvage, solitaire. Le « garçon qui n’était pas paysan » laboure une aride terre sonore, cultive les sons et les mots rétifs comme des plantes épuisées. Il nous lance, sans égard, sans presque un regard, brûlants, épiques, haletants, chaotiques les bouquets qu’il avait composés harmonieux.

L’enraciné authentique, aussi philanthrope soi-il, est toujours un exilé nostalgique et grincheux dès qu’il dépasse les limites de son « terroir ». Il faut l’excuser. Surtout s’il est colporteur de beau. Il est là sur scène, mais pas tout à fait, il est dans ses chansons. Il se tient debout, tendu, exaspérant pour certains à force d’être authentiquement viril, sans vulgarité ni machisme, d’une rugueuse sensualité. C’est elle qui rugit dans sa voix – suave et caressante, soudain stridence et déchirement – « le soufflet et la joue »…

Il aime la scène, il le dit et, qui plus est, le spectateur le ressent. Il aime jouer, mais jamais pour faire des courbettes du genre « vous êtes chauds ce soir ? » Refaire et défaire ses chansons, c’est pour ça qu’il est planté là ; bouleau rigide dominant la steppe de la scène. Pourtant ses branches souples enlacent la guitare pour la faire sienne dans une danse langoureuse. Refaire et défaire une fois destinée à être unique. Passées ses poésies de la matière à l’athanor de la fée électricité, aux vibrations ignées et ferreuses de sa guitare.

Presque tout l’album Grand Lièvre y passe. Remusclé, retendu, densifié. Il faut comprendre que nous n’assistons pas à un concert au sens habituel, le groupe joue comme il joue seul. Les musiciens peuvent comprendre cela, ce plaisir intense de jouer, cet amour qui circule en ondulations de notes, de consonances et de dissonances. C’est dans ce mystère qu’il faut entrer.

La vraie poésie est intérieure et personnelle, personnification d’un langage – l’outre-entendement comme disaient les avant-gardistes russes. Murat aime les sons et le sens de la langue ; il la fond dans le métal en fusion de sa guitare là, devant nous qui, immobiles, le suivons. Il aime, aussi, les onomatopées qui prennent chair et sens dans ce corps présent.

Avec puissance, ce corps dont l’âme et l’esprit se mêlent aux ondes musicales autant qu’elles les affrontent. Vient à l’esprit en le voyant une comparaison qui pourrait éclairer la consternation de certains à son égard : Neil Young, en particulier, curieusement, sur l’album « Le Noize »… La profondeur et l’exigence du verbe en plus !

Un concert de Murat c’est un combat ! la fin à lire: http://www.unidivers.fr/festival-mythos-jean-louis-murat-un-rapace-survolant-les-sommets-et-dont-le-vol-est-un-chant-damour/

3) A part ça, la grève à RADIO FRANCE a rapporté plein de pépettes à Murat... Pas sûr qu'il soit plus diffusé qu'un jour d'activité normale, mais sur twitter, en tout cas, il est souvent pris comme symbole de cette bande-son ininterrompue depuis 15 jours... qu'on est nombreux à trouver très agréable.

‏@Petit_Fayot 30 mars

Le vrai scandale de cette grève de Radio France, c’est qu’ils ne préviennent pas avant de passer Jean-Louis Murat.

‏@jcdimino 23 mars

8H sur @franceinter : Message voix off + 5sec de blanc + Jean Louis Murat. On est bien sur le service public en grève

4) Bon, au bout du compte, je ne sais pas si j'ai bien fait de sortir de mon silence... mais j'y pense:

j'avais encore ça à vous faire découvrir: Mash up Murat / hendrix... amusant, et joli riff dans les violons.

(merci Sébastien)

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0

Publié le 26 Mars 2015

Comme notre politique éditoriale nous l'impose, nous essayons de vous tenir informés de l'actualité des artistes qui ont travaillé ou été proches de Murat. Matthieu, en fin limier de la news fraîche, a donc saisi l'occasion d'un concert de Silvain Vanot à Clermont pour l'alpaguer et organiser une rencontre.

On ne va pas vous refaire toute l'histoire de la relation Vanot/Murat, on l'a déjà évoquée sur ce blog (notamment ici, ici et , ce qui explique que Matthieu ne nous propose pas une "inter-ViOUS ET MURAT"). Mais on rappellera que Jean-Louis a chanté sur scène, comme l'indique le site officiel, une des chansons de Vanot, "Pétain FM" (si quelqu'un en possède une version, qu'il se fasse connaître, ou se taise... 5 minutes avant de nous l'envoyer !).

Après un "Live-report-portrait" (illustré par de jolies photos de Florenza – merci à elle !), vous pourrez écouter une interview réalisée avec Thibaud de Radio Campus. Vanot y tient des propos très élogieux sur Jean-Louis Murat (l'homme et le musicien), explique l'importance de Toboggan dans certains de ses choix récents, mais aborde aussi plein d'autres sujets : Rocksound (feu magazine made in Clermont à l'origine de sa rencontre avec Murat), Dominique A, Les Inrocks, le rock en français, Pain-Noir, le design sonore, et bien d'autres choses... Une très belle interview que je vous invite ardemment à écouter, même si cela nécessite d'avoir un peu de temps devant soi !

(En passant) Vanot brille

Silvain Vanot ne sera resté qu'une journée en Auvergne. Suffisant pour le voir chanter et l'écouter parler.

 

Clermont-Ferrand, les 14 et 15 février 2015. Il était étonnant de voir, par une belle soirée d'hiver et de Tournoi des 6 Nations (Irlande 18 – France 11), un artiste tel que Silvain Vanot se produire devant une cinquantaine de personnes, dans un petit restaurant du centre-ville. Lui qu'un journaliste du Monde (le même qui fit plus tard de Clermont la "nouvelle capitale du rock français") plaçait il y a vingt ans au sein du "triumvirat en vogue du moment" censé renouveler la chanson nationale, en compagnie de Dominique A (tête d'affiche du prochain Europavox) et Miossec (qui jouait, voici quelques semaines, devant une Coopérative de Mai bien garnie), aurait-il été tellement distancé par ses deux compères qu'il ne puisse prétendre à une audience plus large ? En un sens, la chose est compréhensible : Vanot n'a plus de maison de disques (ayant lui-même démissionné en début de millénaire, sans attendre de se faire virer), n'a pas sorti d'album depuis six ans et n'a aucune tournée en cours. Un Zénith impromptu aurait donc paru déplacé. Pourtant, on ne peut s'empêcher de songer qu'à l'heure où la scène pop-folk locale semble redécouvrir les attraits de la langue française (Pain-Noir s'est joliment lancé fin 2014 dans un style évoquant Bertrand Belin, Alexandre Delano vient de se jeter à l'Eau dans un registre pop plutôt prometteur et d'autres projets sont en préparation – avec peut-être, au passage, une belle surprise pour les muratiens...), il eut été intéressant d'accorder plus d'exposition au travail d'un musicien qui s'essaye au difficile exercice de marier sa langue natale avec les sonorités anglo-américaines depuis pas mal de temps déjà et avec un talent certain.

DES NOUVELLES de SILVAIN VANOT (live-report et interview inédite)

Rien dans ces lignes contre Les Arcandiers, charmant restaurant situé à deux pas de la Cathédrale, qui formait un écrin feutré et cosy pour la musique de Vanot. La décoration de ce bar à vin, avec son éclectisme de brocante, convenait d'ailleurs bien aux chansons du sieur, qui évoluent souvent entre des pôles contraires – la caresse et la griffure, le rock bruyant et la ballade bucolique. La date du concert était tout aussi pertinente et la vedette du soir avait le bon goût, en cette Saint-Valentin, de faire retentir dès son deuxième morceau "Les cloches de l'amour". Nous allions donc assister à un concert de chansons, ce qui n'était pas garanti sur le papier, puisque l'artiste s'est beaucoup consacré ces dernières années à la musique instrumentale, qu'il travaille en étroite collaboration avec des cinéastes, accompagne des musiciens d'horizons divers (de Mareva Galanter à Sport Murphy, le champ est large...), s'essaye à l'illustration sonore ou bien improvise en duo avec Noël Akchoté, guitariste de jazz dont la productivité discographique ferait passer Murat pour la pire des feignasses. Mais ce soir, équipé d'une guitare électrique, de quelques pédales et de deux harmonicas, Vanot a décidé de chanter. "Une rengaine, une chanson / Et les mensonges qu'elle égraine / En petits monceaux de frissons / Une rengaine pour nos peines / Les mensonges qu'elle égraine / C'est tout". On s'en satisfera largement.

DES NOUVELLES de SILVAIN VANOT (live-report et interview inédite)

Le voici donc parti pour interpréter quelques compositions issues principalement de ses deux derniers albums, Il fait soleil (2002) et Bethesda (2009). Une poignée de chansons d'amour dans des registres variés, une belle nouveauté prénommée "Lucie", des envolée de Sioux sur "Hawaii", une version inédite de "Rivière" à la guitare (alors qu'elle est superbement jouée au piano sur le disque)... Le récital se déroule sans heurts, le public se montre chaleureux, le chanteur plaisante volontiers, ironisant sur les tubes que ne sont jamais devenus ses morceaux ou rappelant qu'il possède la médaille de la Ville (comme tous les anciens jurés du Festival du Court métrage). Peut-on dire des chansons de Vanot, après plus de deux décennies, qu'elles auraient une spécificité qui sauterait aux oreilles ? Existe-t-il une Vanot's touch ? Si tel est le cas, peut-être réside-t-elle dans la faculté du songwriter à manier la naïveté sans s'y engluer. Vanot, en 2015, est capable de personnifier la femme aimée en rivière, d'assimiler un baiser à une bouée de sauvetage ou de chanter une amourette en barque sans que cela paraisse mièvre. Question de choix des mots associés à la bonne mélodie, comme dans toute chanson réussie ; d'un savoir-faire incontestable dans l'usage de tournures archaïsantes qui ne sonnent jamais faux ; mais encore, sans doute, d'une tendance à laisser traîner dans le voisinage de ce côté fleur bleue une certaine cruauté, qu'elle soit teintée de sarcasme ("Implacable") ou de fatalisme ("Égérie") ; enfin, d'une propension à régulièrement réactiver les liens entre sentiment amoureux et condition politique – il rappelle ainsi, en présentant l'un de ses anciens titres, qu'il n'a jamais vraiment su s'il y parlait d'amour ou de Pôle Emploi, et l'on pourrait sans difficulté retrouver pareille ambivalence ailleurs dans son œuvre.

"Deux-trois notes, quelques phrases pas trop sottes"... "Lucie", filmée ici par David Chambriard.

Au moment où l'on était sur le point de penser qu'avec ses couplets et refrains sagement ordonnés, sa guitare et son pupitre, Vanot donnait un vrai concert de hanhon française (l'expression, ironique, est de Loïc Lantoine), édulcoré de la hargne rock de ses débuts, il a la bonne idée d'augmenter le volume sonore et l'électricité de son set avec une reprise d'un titre du groupe Wire, enchaîné directement avec "Le soutien du Roy". Le concert bascule et Vanot va maintenant puiser dans ses premiers albums des morceaux qui suscitent chez plusieurs spectateurs des réactions de plaisir, le genre de plaisir procuré par un sentiment de familiarité ou, mieux, par des retrouvailles avec de vieux copains. Lesquels ont ici pour noms "L'instant que je guette", joué sans harmonica, "Sous ta fenêtre", tout en puissance et incorporant un couplet du classique "Scarborough Fair" ou "La vie qu'on aime", morceau cher à Bernard Lenoir, l'un des premiers découvreurs du chanteur au début des années 90. Lenoir, qui a la mémoire longue et l'amitié fidèle, au point d'avoir sélectionné Vanot sur le second volume de sa compilation L'Inrockuptible, écrivant à son propos : "Une belle sensibilité. Un artiste très touchant, pétri d'humanité." Autant de qualités qui transparaissent encore dans les deux inédits que Vanot glisse entre ses classiques et que l'on aimerait avoir l'occasion de réentendre plus attentivement, ce qui devrait être possible sur un prochain album prévu pour cette année 2015.

DES NOUVELLES de SILVAIN VANOT (live-report et interview inédite)

Après avoir simulé un passage par une loge imaginaire et avoir remercié l'impressionnant boxeur dont la présence massive rassure, en cette période où Vigipirate rougeoie jusqu'à l'écarlate, Vanot revient volontiers pour quelques titres supplémentaires. D'abord avec "Île-de-France", l'une des chansons les plus originales de son répertoire, hommage doux-amer à sa région d'adoption doublé d'une élégante variation autour de l’œuvre de Salvador, puis avec une nouveauté pour laquelle il sollicite le calme et l'attention de l'assistance. Un vœu pieux quand on joue dans un bar, un samedi soir. Mais il est loin le temps où Vanot pouvait prendre la mouche pour un manque de concentration du public, il interprétera donc cette composition, présentée comme douce et dure à la fois, dans un léger bruit de fond, pour les quelques spectateurs attentifs des premiers rangs. Ces bons élèves se verront même gratifiés d'un dernier titre, pioché dans le classeur utilisé par l'ex-professeur pour ses conférences sur l'histoire de la chanson américaine, en l'occurrence une reprise du standard "People get ready".
Ready, Vanot l'est encore le lendemain matin, après une courte nuit de sommeil, pour répondre aux questions de deux zèbres bien décidés à l'interviewer malgré son emploi du temps serré. Une heure et demie durant, il revient sur vingt ans de parcours musical, accepte volontiers d'analyser réussites et déconvenues, avec une capacité à l'autocritique qui ne verse ni dans l'aigreur revancharde ni dans un autodénigrement trop facile. Il se montre bienveillant, joueur par moments et toujours chaleureux quand il s'agit d'exprimer sa gratitude envers tel ou tel musicien croisé en chemin (Murat tout particulièrement). Avant de partir déjeuner avec son ami Gilles Dupuy (fan de la première heure et instigateur de son passage éclair en Auvergne), puis de s'en retourner dans l'atmosphère passablement plus polluée de cette Île, dite de France, qu'il chantait la veille...

DES NOUVELLES de SILVAIN VANOT (live-report et interview inédite)

Vanot nous l'a donc annoncé avec la calme détermination qui le caractérise : "Le disque existera et les gens qui auront envie de l'entendre l'entendront." Ce nouveau projet bénéficiera-t-il d'un lancement en fanfare dans le vaste auditorium de Radio France, à l'instar du dernier opus de Dominique A, son vieux compagnon de route et de (beaux) duos ? Probablement pas et, tout bien considéré, ce n'est pas si grave. Au contraire. Car à cinquante ans passés et avec plus de vingt années de carrière au compteur, Vanot est enfin débarrassé des multiples étiquettes approximatives dont il fut affublé depuis ses débuts, souvent avec les meilleures intentions. C'en est fini du "Neil Young normand" (Kent, 93), du "Clément Marot du rock" (Bayon, 97), du "rocker lettré" (Davet, 2002) ou du "mal-aimé des nouveaux chanteurs français" (Vergeade, 99), "chanteur minoritaire, au dossier de presse plus fourni que les relevés Sacem" (Bernier, 02). Il n'est plus le représentant d'une quelconque nouvelle vague, mais juste un artiste qui a beaucoup bourlingué (musicalement et géographiquement, les deux allant souvent de pair) sans y laisser toutes ses plumes, qui n'a sans doute pas produit d'album parfait, mais a réussi à semer sur sa route quelques très belles chansons, restées gravées dans la mémoire de plus d'un auditeur, et qui, en outre, ne s'est jamais privé de réfléchir à son métier. De sorte que sa position sur la scène francophone, tout en étant périphérique, est plutôt intéressante : ni porte-drapeau, ni poète maudit, Vanot est un outsider séduisant qui pourrait bien incarner un point de repère, au scintillement délicat, pour celles et ceux qu'excite encore le défi d'unir le rock (sous toutes ses formes) avec cette langue régionale parlée par quelques 200 millions de personnes sur la planète... Et à celui dont les trois quarts des chansons gravitent autour de la question : "Veux-tu encore de moi ?", il serait temps, pour tous ceux qui l'apprécient, d'apporter une réponse affirmative dénuée des réserves habituelles (sur son physique, sa voix, ses ventes de disques, etc.). Car en 2015, derrière son pelage poivre et sel et son sourire discret, Vanot n'est toujours pas vanné. Qu'on se le dise et qui l'aime le suive !

DES NOUVELLES de SILVAIN VANOT (live-report et interview inédite)

L'entretien avec Silvain Vanot, enregistré à Clermont-Ferrand, le dimanche 15 février 2015, à l'heure de la messe (d'où la présence inattendue d'un orgue liturgique) est à écouter ici :

https://www.mixcloud.com/La_mouche_d%C3%A9coche/rencontre-avec-silvain-vanot/

 

Rencontre avec Silvain Vanot by La_Mouche_Décoche on Mixcloud   (séquence sur Murat notamment vers la 52')

 

Dossier réalisé par Florenza, Thibaud et Matthieu.

*****

REMERCIEMENTS : Un grand merci à Silvain Vanot pour sa disponibilité et son accueil bienveillant à nos diverses sollicitations.

Merci à Gilles Dupuy d'avoir eu la bonne idée d'organiser ce concert, sans autre motivation apparente que le simple plaisir, aux Arcandiers de l'avoir accueilli, à Daniel Larbaud de s'être chargé du son, à David Chambriard pour la captation de "Lucie", à Radio Campus Clermont-Ferrand pour les moyens techniques, à L'Oreille Absolue pour la précieuse documentation, à Pierrot pour la liberté de manœuvre à peu près infinie.

Florenza et Thibaud, quoique rompus de fatigue et grippés, se sont révélés de vaillants et indispensables compagnons, la première derrière son Canon, le second derrière la console. Surjeanlouismurat.com les remercie chaleureusement.

*****

RAPPELS : Silvain Vanot dispose d'un site internet, où vous pourrez retrouver sa discographie et suivre son actualité, ainsi que d'un blog qu'il alimente de réflexions personnelles sur la musique.

Thibaud, qui a coréalisé ce dossier, anime toujours une émission bimensuelle sur Radio Campus Clermont-Ferrand, Le Petit Lait Musical, où il reçoit (principalement) des artistes de la scène clermontoise. Vous pouvez suivre sa programmation sur sa page Facebook et réécouter ses anciennes émissions sur le site de Radio Campus. Pour les étourdis qui l'auraient manquée, on signalera tout particulièrement sa longue rencontre avec Christophe Pie, enregistrée cet automne au domicile du musicien.

Enfin, du côté de Radio Campus Paris (N.D.L.R. : Paris est cette petite bourgade située au nord de Clermont-Ferrand), vous pourrez découvrir un nouveau titre de Silvain Vanot, "Je suis le carnet de route", retenu par l'émission La Souterraine sur une compilation parue au mois de janvier et disponible ici-même.

Voir les commentaires

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

Repost0

Publié le 25 Mars 2015

Ai-je oublié de vous dire...?

Un petit séjour au pays du fromage, et des... euh, non, ne faisons pas de Murat... et j'ai zoné dans des no-go-fanszones quelques jours. Ca m'a fait du bien... Il est épuisant ce Murat avec cette activité: au départ, je n'avais pas signé (avec le diable?) pour un never ending blog tour!

... Enfin, soit, je cause, je cause, c'est juste pour vous introduire quelques courtes brèves...

 

- On n'a pas parlé du concert de VALENCIENNES. Rien de boulversifiant... Le concert était assis et ça a encore une fois gêné les fans les plus émérites. Murat a semblé un peu fatigué de sa longue semaine on tour, et il n'a pas fait de séance de dédicaces. Comme à Creil, la salle n'a pas fait le plein... Le début de tournée était prometteur en terme d'affluence, là, ça marque le pas. Dommage.

 

- Bientôt LE PALACE. On trouve une petite info là-dessus sur les INROCKS. Avec cette phrase en allitération qu'il faut expliquer: "Gageons que l’artiste retranscrira cette invitation au voyage et son sens de la transmission sur scène". Essentiel la transmission, car t'auras beau avoir des milliers de chevaux sous le capot, faut transmettre l'énergie... (mon copain garagiste me souffle: quand Murat parle du couple, de ses rapports, et fait un pont, Murat nous ouvre les portes de l'essieu, car dans ses chansons, rien n'agresse... Ceci était écrit en petit, c'était pour vous prévenir qu'il ne fallait pas lire).

 ET on n'oublie pas:

 8 avril 2015 / Festival Mythos - Rennes (35)
 9 avril 2015 /
Festival Mythos - Rennes (35)

10 avril 2015 / L’Embarcadère - Montceau-lès-Mines (71)
11 avril 2015 / Les Abattoirs - Bourgoin-Jallieu (38)
13 avril 2015 / Le Palace - Paris (75)

 

- En fait, je vous en avais déjà parlé... mais apparemment, c'est passé inaperçu et moi-même, j'avais oublié que je n'avais pas oublié de vous en parler. Et puis, ça vaut bien un rappel! Le 13e KOLOKO nouveau est annoncé, et il a le goût de banane!

C'est depuis quelques jours sur le site de la coopé... Ca sera le samedi 13 juin!

http://www.lacoope.org/concert/jean-louis-murat-chante-pour-clermauvergne-humanitaire

Un numéro 13 qui portera chance!

 

 

- Pour les 15 ans de la coopé, un disque reprenant des titres emblématiques de la vie de cette salle a été enregistré par une grande chorale créé pour l'occasion (par Denis Clavaizolle). Il y figure un titre de Murat, "le cri du papillon".

PLUS D'INFOS: http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/auvergne-le-blog-de-pils/2015/02/28/la-grande-chorale-de-la-coope-sort-un-disque.html

 

 

- Dominique A toujours:

Médioni dans l'Express rappelle cette rareté: il aurait formé un duo plus qu'éphémère avec Katerine: les LINDA.. qui selon le journaliste "parodiait Jean-Louis Murat".

Pour se faire son idée:

- http://www.musiqueapproximative.net/post/les-linda-sur-les-routes-de-france?c=chaton-pute

et là:

Bon, c'n'est pas flagrant...

Par contre, à la lecture d'un tweet d'une demoiselle qui trouvait très beau:

"autant me priver pour toujours de la douceur de ton amour"*, ça m'a de suite évoqué le dernier vers de la dernière chanson de Dominique A sur lequel tant de monde s'est extasié (dont lui même) : «Mieux vaut ne pas s'aimer / Qu'un jour ne plus s'aimer»... Perso, je ne trouve pas cela bien heureux.  Ceci dit, avant les repas de paques, sachez que  Mieux vaut ne pas trop manger, qu'un jour ne plus pouvoir manger.

*en fait, la strophe exacte est bien sûr: "Si je devais manquer de toi, Autant me priver pour toujours Des bords de Loire au point du jour, De la douceur de ton amour"

 

 

MERCI DE VOTRE PATIENCE...  et demain, on redevient sérieux et top crédibilité... puisque Matthieu devrait rendre sa dernière copie.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierrot

Publié dans #actus Babel (de oct 2014...)

Repost0