Actus de décembre... Baby love fin? et les vinyles, surtout a Bird on a poire
Publié le 18 Octobre 2020
Hello, j'espère que vous vous portez bien après les agapes... (NDLR: bon, je pensais que cet article sortirait avant le 31/12... faut que je mette à jour. J'ai fait le fier pour mon anniversaire, vas-y que je clame ma motivation et ma détermination, et vlap -vlap, oui, bon, pourquoi pas?-, 3 semaines avant que je me décide à reprendre du temps pour un article! Et en plus, y'avait de l'actu. Je me punis moi-même: maintenant, je vais passer 3 heures à vous raconter tout ça... Donc ne perdons pas de temps, j'ai ski de fond.).
Hello, meilleurs voeux à tous! On se souhaite un nouveau disque de JLM, des concerts à l'automne et un peu moins important, mais faut pas l'oublier non plus car sinon, on ne peut pas aller aux concerts: la santé, la prospérité et le bonheur! Merci à tous vos messages pour l'anniversaire du blog.
1) Bon, on commence par les "marronniers" de fin d'année: Quand y'a eu un disque de Murat (à peu près chaque année), on le retrouve dans les meilleurs albums de l'année dans les inrocks... et dans Télérama, dans la liste des cadeaux de Noël (je ne prends pas la peine de retrouver l'encart minuscule). Voici l'article de F. Vergeade dans les inrocks, avec une très honnête 28e position pour Baby Love
- A part ça, mes alertes ne m'ont pas permis de relire le nom de Baby love dans d'autres classements (à ma connaissance)... et je n'ai pas de critiques de "baby love DC" à vous proposer non plus. Côté promo, c'est donc très calme.
2) On les a attendu mais on a fini par recevoir les vinyles de TAORMINA et A BIRD ON POIRE. Pas d'inédits pour taormina, mais un poster inclus pour reprendre le "livret" original. Côté A BIRD, on retrouve dans le double album, le maxi CD single "Mashpopotétisés", avec les titres loin d'être anecdotiques: "samedi soir à Paris", "Vu de trois quarts", et "peu me chaut", pour laquelle j'ai une émotion particulière puisque Matthieu m'en parlait souvent.
Bon, le titre SAMEDI SOIR A PARIS est sans doute à un niveau inférieur par son thème : une séance de zapping télévisuel un samedi soir, mais ça en fait justement sa particularité, le côté très pop de la musique (avec les choeurs) est assez étonnant sur ce texte. On pourra la ranger à côté des chansons "parisiennes" de Murat et de "Baby carny bird" (inspiré a-t-on dit de la téléréalité, et où il est question également de... veuillez m'excuser... éloignez les enfants... de bite. oh!). Les 3 premières rimes sont très réussis.
[les textes sont ceux de "muratextes", il est dommage qu'ils ne figurent pas reproduits dans le vinyle pour corriger éventuellement
SAMEDI SOIR A PARIS
Certains mettent ce disque à part, sous prétexte que les compositions ne sont pas de lui, ce n'est pas mon cas, Murat a fait du Murat, peut-être aidé par Fred qui a fait du Murat sur certains titres. Je disais à une époque que je souhaitais que Murat s'ouvre aux collaborations, c'est sans doute en partie à ce disque, et à ses "reprises", aux "fleurs du mal". "Petite luge", "gagner l'aéroport", comme "l'examen de minuit" sont dans mes chansons préférées de Jean-Louis. Quant au crime de faire de la "pop", Jean-Louis a quand même commis lui aussi "le cri du papillon", sans parler de ses autres tubes 80's.
On reparlera j'espère du disque dans les prochains jours. Je voulais juste ajouter qu'au titre de "bonus", figurait "une orgie de sainteté" et "tu n'auras pas le temps" qui figurent pourtant sur le cd d'origine. Je pensais à une erreur. En fait, ils étaient absent du vinyle de 2004... d'où la mention "bonus". Le vinyle 2020 corrige par contre une erreur du premier vinyle concernant les arrangements de corde de Marie-Jeanne Séréro. Sa participation est sur les titres 2/4/10 du cd... mention qui avait été laissée à l'identique sur le vinyle, alors que deux titres étaient absents. Sur le vinyle 2020, on retombe bien sur ses cordes au 2e, 4e et 10e titre. On retrouve Marie-Jeanne, la compositrice des BO de "les garçons et guillaume à table", "les visiteurs 3" entre autres, également aux crédits de Mockba.
Les autres tracks bonus en face D sont des démos mais instrumentaux. C'est peut-être une petite déception de ne pas entendre des versions un peu dénudées" avec l'interprétation de Murat, mais ce que l'on découvre est quand même très intéressant: des versions déjà assez orchestrées, une sorte de B.O. d'un film des sixties. Et comme ça, on peut faire du karaoké dessus.. Je ne lance pas de concours... mais... à bons entendeurs.
Bon, je voulais encore vous parler de deux trois choses... mais je publie de suite déjà ça... On se revoit vite... mais je vous laisse quand même avec....
UN LIEN EN PLUS
J'ai fait l'intermédiaire entre un blogueur et Michel Zacha... afin que celui-ci soit interrogé sur son travail avec les Asphalt Jungle, le groupe d'Eudeline, avec lesquels Murat partagea la scène lors du festival de LA BOURBOULE en 78. Zac l'a fait avec plaisir... avec encore quelques anecdotes fameuses qui permettent de comprendre pourquoi il a pu "produire" Murat, il en a vu d'autres :
"Un des cadres d’EMI, Christian Herrgott, les avait repérés et les a signés sans en parler à grand monde. Du coup, ils ont débarqué aux studios Pathé dans l’idée d’enregistrer des maquettes. Mais ils ont saccagé une partie des lieux, et ont été déclarés persona non grata là-bas. Philippe Constantin m’a appelé pour lui donner un coup de main car il était un peu désœuvré par la situation. On ne savait pas comment faire, alors j’ai trouvé un subterfuge : le parking situé à l’arrière des studios était réservé aux musiciens, et une petite porte située à cet endroit donnait directement dans le studio 2. J’ai donc réservé les studios la nuit, sous un autre nom de groupe, et ils ont pu commencer à enregistrer".
En réécoutant le morceau pour préparer l’interview, je me suis souvenu d’un détail que j’avais complètement oublié : j’avais créé à l’époque la « Machinacoeur » [il en parlait dans notre interview] en partant de l’idée du mellotron : une bande magnétique d’une certaine longueur sur laquelle est enregistrée une tenue de note (unisson de cordes, de voix ou de flûtes) et lue par une tête de lecture mobile. La tenue de note est de 7 ou 8 secondes maximum, dès qu’on lâche la note la tête de lecture remonte au début de la bande…. et bien sûr, il faut une bande par note de la gamme, soit 24 bandes (et 24 têtes mobiles) pour 2 octaves. Le problème du mellotron, c’est qu’on ne pouvait jouer que 4 notes à la fois et pendant 7 secondes, il fallait donc beaucoup bricoler.
J’ai donc enregistré avec 3 choristes sur un Studer stéréo quelques secondes de AAAAAAAAA de chaque note d’une gamme chromatique sur 2 octaves, soit 24 notes. Après 1 mois de travail, je me suis retrouvé avec un 24 pistes de 5minutes de AAAAAAAA, de OUOUOUOUOU et de MMMMMMMMM Hommes ET un autre 24 pistes de femmes (1 octave au dessus). Nous avons adapté le clavier d’un vieil orgue électronique pour le connecter avec le 24 pistes.
Voilà donc la « Machinacoeur » : un super mellotron avec 24 voix de polyphonie dont on pouvait jouer non stop pendant 5 minutes… le temps d’une longue chanson. De ce fait, si vous écoutez attentivement la fin du morceau, vous entendrez des chœurs vaporeux dans le fond du mix : c’est moi qui ait utilisé cette machine pour donner davantage de texture à cette partie.
Pour revenir à la dimension ″spectorienne″ du morceau, le jeu de Rikki Darling à la guitare s’y prêtait bien. Les couloirs réverbérés en question donnaient sur les lavabos et les toilettes. Pour diverses raisons, le groupe y passait un certain temps… Quoiqu’il en soit, j’ai enregistré la guitare de Rikki Darling en mettant l’ampli dans le couloir réverbéré, faisant passer le câble de sa guitare sous la porte des lavabos, et fermant bien la porte pour ne garder sur la bande que le son de la guitare réverbérée.