Publié le 15 Mars 2012

Inter-ViOUS ET MURAT-, Numéro 12 :

 

Michel ZACHA   2e partie.

  

  
  

Dans la première partie que vous lirez ici, Michel Zacha, musicien, producteur, arrangeur, preneur de son, mixeur, nous racontait sa collaboration avec Jean-Louis Murat sur le LP "Murat" de 1982, et quelques infos inédites...  Voici la suite, qui m'a tout autant passionné : le punk français, ses amis Desproges et Kent,  une tournée en Chine, une autre autour du monde et une visite en Auvergne... entre autres...  

  1976 Machinacoeur

  "Au studio 1 d'EMI en 1980  (dans lequel j'ai mixé "Murat").   Le clavier au premier plan est la fameuse "machinacoeur"  que   j'avais  conçu en 1977 (à l'époque il n'y avait pas d'échantillonneur) pour mon album "INUTILE"   et dans l'ombre on distingue Danièle Chadelaud et Annie Vassiliu qui étaient là pour faire quelques choeurs".     

 Michel Zacha

 

  

 

- Alors, concernant MURAT, as-tu continué à suivre sa carrière?    assidument ?(puisque beaucoup de monde n' a pas réussi à le suivre) ...  Peux -tu me donner 3 titres préférés?  (c'est les questions rituelles de l'inter-ViOUS ET MURAT! ).

ZAC:  Je n'ai pas suivi la carrière de Murat car je n'en ai pas eu le temps. Les chanteurs et les groupes français je les écoute en général quand je suis derrière la console. Je n'écoute plus jamais ce que je produis une fois que c'est fini et je laisse les chansons me parvenir à travers le filtre des média et du temps, en zappant parfois sur une chaîne de télé ou sur une radio (rarement). C'est ce qui n'existe pas encore et qu'il faut découvrir qui m'intéresse, l'inconnu. Pendant toutes ces années j'étais en studio ou en tournée dans le monde. Un explorateur rentre rarement dans un musée ;-) 

Je n'écoute que très peu de musique, en tout cas celle que je ne sais pas faire, et jamais en bruit de fond.

 

Donc tu peux dire que je n’écoute pas Murat, mais j'écoute pas les Beatles non plus ! Quand je quitte mon ordi pour aller prendre l'air c'est pas pour me brancher un iPod dans les oreilles. Silence, lecture, cinéma, relations humaines, grandes marches, ça prend beaucoup de temps  mais je sais, à travers les bribes de Murat que je capte de temps en temps à travers l'espace et le temps, qu'il n'a pas dévié de sa route. Estime et respect... mais pas trop quand même.  Faut pas déconner non plus, c'est jamais qu'un être humain ! ;-)

 

 

 

Je me demandais si tu connaissais Marie Audigier avec qui vous partagez l'amour de la musique africaine ?

 

 

ZAC : Je l'ai croisé une ou deux fois mais je garde un jolie souvenir d'elle quand je suis allé voir Jean-Louis pour la première fois en Auvergne avant notre aventure. Je me souviens d'une maison en bordure d'une forêt froide et sombre sous la neige, du regard de Jean-Louis que je rencontrais pour la première fois, intense comme celui d'un husky et, à l'intérieur de la maison chaude, il y avait une personne fine et délicate mais un peu sauvage qui m'a servi du thé. Quand je suis ressorti dans la neige après avoir entendu les maquettes de Jean-Louis il y avait des ombres qui bougeaient dans la forêts et j'ai cru entendre Murat/husky chanter “ On chasse on sépare des montagnes en deux, on porte des colliers du plomb sur les mains, et pour la fin on mord dans des hanches de daims" et quand je me suis retourné, j'ai aperçu Marie derrière une fenêtre de la maison des "sévices amoureux".

 

 

 
- Sur ton parcours ce qui m'étonne, c'est comment tu es passé du "barde de Katmandou sur Seine et David Crosby de la vieille Europe" (comme je l'ai trouvé sur le net)  au  Big Zak punk... du fan des Beatles  à Get baque,    et    "célèbre musicologue et accoucheur des cas déspérés" sur la pochette d'Higelin 82... c'est-à-dire qu'en 6 ans, tu acquières l'image d'un sorcier du studio... 

J'ai trouvé des propos du patron de seveteen records  , spécialiste du punk, sur un forum à ton sujet :  "Big Zak aka Michel Zacha, was one of the rare breed who    recorded music in the late sixties / early seventies, both performing and producing, until he became one of the top punk band producers, in the late seventies. He knows how to record / remaster punk, prog, classical, as well as traditional songs / performer. Very versatile.
He is, as far as the "above 60" people I know, the only one who had 25+ years experience in both mixing, recording and mastering on analog, and who can master digital as well better than I do").

 

 

ZAC:  Les journalistes écrivent n'importe quoi et adorent faire des mots : Barde de Katmandou tu parles ! Tout ça parce que je jouais dans HAIR, que je m'accompagnais à la guitare acoustique et que j'adorais harmoniser les voix. Mais j'étais tout sauf un baba cool. J'ai certes appris à chanter avec les Beatles (je n'ai jamais été fan de personne) mais c'est le Lennon des champs de fraises qui me branchait et quand John a fait exploser les Beatles (il était temps !), c'est lui que j'ai continué à écouter et pas la guimauve que devenait le génial Mac Cartney. "How can you sleep " lui chantait John ...

 

 

1969 Hair Julien et Zac

                                                        Zacha et Julien Clerc à l'époque de HAIR (Juin 1969 à Paris)

  En 1976,  j'avais fini ma trilogie chez EMI (le dernier volume s'intitule comme par hasard "INUTILE" !) alors qu'un Disco laminoir et éléphantesque envahissait les radios et je me rendais compte en me tapant la corvée de la promo que je n'étais vraiment pas fait pour faire reluire les pompes de présentateurs débiles en chantant en play back entre deux pubs.

Avant, j'avais été skieur, gardien de but, basketteur, apnéiste et presque prof de lettres classiques et je n'avais jamais eu l'intention de devenir un vieux chanteur et d'ailleurs je n'étais pas un chanteur, ce que Constantin avait bien compris : je n'étais heureux que dans un studio, assis derrière une console comme dans la cabine d'un vaisseau spatial parti explorer des univers musicaux inconnus et croiser quelques extra-terrestres aux grandes oreilles. Fabriquer de la musique c'est quand-même autre chose que d'aller faire le cabot chez Michel Drucker (déjà là y’a 30 ans !).

La matière sonore c'était ça qui m'intéressait, qu'elle soit de moi ou d'un autre n'avait aucune importance, pourvu qu'elle soit originale et inventive. Alors que j’adorais les Beatles, quand j'ai entendu Get Baque de Starshoot ça m'a vraiment mis la banane. J'ai foncé là-dedans avec le même plaisir que j'avais eu à m'échapper de la Fac de lettres en 68, en comprenant que je ne serai jamais prof ! 

Et puis dans Starshoot y'avait Kent, et nous avions bien compris la même chose, Constantin et moi : Dans le fou furieux aux cheveux rouge qui bondissait sur scène sur une rythmique maladroite et des riffs de guitares simplistes se cachait un véritable auteur.

    

19780729 Lyon Th--tre Romain

 

 

vidéo et photo de 1978 au premier festival de Fourvière (Lyon)...

 

(Soirée culte:  Marie et les garçons se font chahutés... et Bijou, Kent, Kolinka viennent les rejoindre sur scène:  vidéo-là . Quelques jours avant, c'était  l'enregistrement de "le Rock d'ici à l'Olympia", admirablement produit par ZACHA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ZAC:   Tous ces groupes avaient l'énergie, la virginité des nouveaux talents, la soif de vivre et la naïveté de croire qu'il allaient décrocher la lune. Ils étaient d'une inconscience totale, avec leur agressivité de façade et leur air d'avoir tout compris alors qu'ils ne savaient rien ... la jeunesse quoi. Comment résister au plaisir de partager avec eux cette expérience inoubliable du premier vol, du premier disque, et de leur offrir les meilleures chances ?

Rock'n Folk m'avait surnommé le gynécologue du rock et je trouvais ça plutôt flatteur...

 

Pour ta petite histoire on a tourné l'année dernière en Chine avec Kent et Bastello et j'ai enregistré un live "Made in China" avec un simple MacBook Pro. Je te garantis qu'on a toujours la même pêche et le même enthousiasme qu'il y a... trente ans ! Faut dire que les universités pleines d'étudiantes chinoises déchainées, ça le faisait vraiment ... même si j'ai souvent ramé avec la sono.

Comme le disait Bastello à la fin du premier concert (triomphal) : " C'est pas tous les soirs qu'on est les Beatles ! " 

 

Tu vois, t'avais pas bien compris ; j'ai jamais quitté les Beatles, les vrais, ceux du Star Club à Hambourg ;-)

 

 

- Oui, j'avais bien vu cette tournée en Chine, et voulait t'en parler,    histoire de fin un clin d'oeil à un "inoxydable", leader du groupe DEUCE, qui interrogeait Kent sur l'absence de live de Starshooter     :         

                       

 Kent: "- Je regrette qu'il n'y ait aucun live de Starshooter. Et il n'existe aucun enregistrement de concert correct, digne de ce nom, du moins à ma connaissance, hormis ce fameux soir à l'Olympia. Tout le concert a été enregistré et il ne tient qu'à EMI de ressortir les bandes et les faire mixer. Je suis certain que Michel Zacha serait partant pour ça. Et moi aussi ! 'Hygiène', qui figure sur la compil' 'Skydog Commando', a été enregistré à Paris par Marc Zermati dans un petit studio 8 pistes. Bien évidemment, nous n'avions pas le droit de le faire à cause du contrat avec Pathé, d'ou le pseudo les Scooters"

                                                                                http://www.steviedixon.com/Rockalyon/Starshooter.html

 

          

ZAC:  On ne retrouve pas les bandes !! Mais je vais en reparler à Kent. On connaît un responsable à EMI.

 

 

 

- J'ai bien sûr envie de revenir à CLAUDE DEJACQUES  dont le parcours m'a tant intéressé.... Que peux-tu nous dire de lui, lui qui dresse de toi un portrait plus qu'élogieux dans son livre ?


ZAC: C'est mieux d'en parler, ce serait trop long de l'écrire : c'était un véritable baroudeur au coeur d'or. Un frère.

Même chose pour Constantin : c'est ce déchirement perpétuel entre son amour des textes, de la musique et des artistes et son travail quotidien au sein des multinationales ultra libérales qui ont fini par le tuer.

 

  Michel+Zacha+Zacha_Michel_Inutile_F1.jpg

 

- J'aimerais bien savoir  si tu peux citer quelques productions dont tu es le plus fier, ou qui ont compté sur toi, mise à part Kent avec lequel je pense tu as vraiment une relation particulière?

   

ZAC:   Je vais t’étonner mais l’une des prods dont je suis le plus fier c’est l’intégrale de Pierre Desproges!  C’est l’exemple même de ce que peut être le métier du son :

Pour "La Scène", pas de problème (j’avais enregistré les deux spectacles sur mon Tascam 8 pistes) ; pour "les Chroniques de la haine ordinaires" idem ; mais pour les Réquisitoires :

Imagines-tu la somme de travail qu’il a fallu pour aller récupérer à l’INA les enregistrements sur bandes magnétiques de trois années de tournées dans toute la France du Tribunal des Flagrants Délires : 600  enregistrements qu’il a fallu numériser sur bandes DAT puis transférer dans mon ordinateur ( un Mac du moyen-âge :1992 ! ). Ensuite , avec Hélène Desproges, nous avons TOUT écouté, choisi les meilleures prises et là le véritable travail a commencé : tous les Réquisitoires de Pierre étaient écrits et nous avons décidé de respecter son texte à la virgule près. Cerise sur le gâteau, pendant le déroulement des réquisitoires Luis Rego et surtout Claude Villers faisaient des commentaires et des réflexions qui faisaient rire le public. Si on les avait gardés, non seulement ce n’était plus le texte de Pierre mais en plus notre cher « Massif Central » réclamait des droits exorbitants.

 

pierre-desproges-pierre-desproges-l-inte

 

 

Nous avons donc décidé de NE CONSERVER QUE LE TEXTE DE PIERRE !

Ce qui veut dire qu’il a fallu couper toutes les interventions de Villers/Rego, tous les rires, les hésitations, les digressions, pour reconstituer le texte de Pierre, à la virgule près sans que personne n’entende les montages, comme si Pierre avait parlé naturellement sans être interrompu. Accessoirement il fallait que la prise faite à l’hôtel de Ville de Lyon devant 200 personnes, soit "raccord" au niveau du son avec celle enregistrée en plein air sur le port de Dieppe !

Un immense travail pour que, finalement, le public ne se doute de rien !

C’est-ça une bonne réalisation. Et je devais bien ça à mon ami.

 

Un autre grand souvenir, c’est mon travail avec Geoffrey ORYÉMA (et Jean-Pierre Alarcen) tout simplement parce qu’il était dans l’écurie de Peter Gabriel et qu’après le tube "Yé,Yé,Yé", nous sommes partis en tournée avec WOMAD dans le monde entier… et sonoriser un concert devant 20 000 personnes  un jour à RIO, deux jours plus tard à ADÉLAÏDE… puis  le lundi à WINIPEG, le Jeudi à CACERES  etc … après LOU REED et avant PETER GABRIEL, c’est quand-même quelque chose !

 

Avec Geoffrey je me suis retrouvé aussi sur la tour-son de WOODSTOCK et dans la loge des Beatles avant de monter sur la scène du STAR-CLUB à Hambourg…

 

Geoffrey avec Alarcen à One shot not
   

 Il y a aussi  "TABLEAU N° 2" de Jean-Pierre ALARCEN, un poème symphonique pour Piano et Orchestre … produit à la maison dans les années 80s avec un Tascam 8 pistes  synchronisé avec un ATARI, un séquenceur midi Hybrid Arts - 2 AKAI S1000 et un D550 Roland. Rock’n Roll !!

 

J’en ai plein d’autres comme ça : Le Rock d’ICI à l’Olympia, Starshoot ou Xavier Lacouture, Asphalt-Jungle   ou les Mamy cubaines de la CASA de la TROVA rien ne m’a arrêté, rien que du plaisir !

 

 

-Il n'a jamais été question de rééditer tes disques en CD?

 

  ZAC:  Je remasterise petit à petit mes trois albums … quand j’ai le temps !

Là tu peux écouter le Vol d’Icare remasterisé  ( c’est dans la Part 2 : 2h00 du mat ) avec les commentaires sur l’ambiance de l’enregistrement :

  http://frenchup.blogspot.com/search/label/triangle

 

 

-  Tu peux nous parler de ton actu?  MAMIENCO ?

     

ZAC:    Pour Mamienco, tu vas sur leur site. Y’a tout. Je les sonorise le 23 mars au SEL de  Sèvres.           http://www.mamienco.com/

 

Et le 25 au Théâtre La Bruyère je sonorise Dassin d’Odessa qu’ils accompagnent.

 http://www.dassin-dodessa.com/

 

Je travaille en ce moment avec Erol Josué  http://geomuse.fr/?p=120      

 

Je viens de mixer et masteriser le dernier spectacle de Michèle Guigon au Théâtre Vidy Lausanne "Pieds nus traverser mon cœur"

 http://michele-guigon.com/

 

Kent vient de sortir en CD son MADE IN CHINA

http://kent-artiste.com/03musique/kent2011_alb18_0accueil.php

 

 

 

 

- Un énorme MERCI, Michel, pour ta disponibilité,  ta confiance, les  3 superbes photos tirés de tes archives...

Longue route à toi!

 

 

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INTERVIEW REALISEE PAR MAILS DU 22/01/2012 au 10/03/2012

 

Bien que je ne suis pas favorable à cette façon de faire, en raison de la spontanéité des échanges, de différents allers-retours sur les sujets,   l'interview a été  bricolée, "mixée" en collaboration avec Michel. 

 

©surjeanlouismurat.com    15/03/2012

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LES LIENS EN PLUS :   

  

- rappel : Mon premier article  évoquant Michel :  http://www.surjeanlouismurat.com/article-zacha-et-desjacques-producteurs-de-murat-en-82-84-part-1-97335518.html

 

- pour les fans de Manset : On trouve Zacha et Manset sur le même disque : compil Pop made in France (EMI c17812400/1), mais également sur un disque canadien  de Pierre Dufresne dont Manset a fait les arrangements et dirigé l'orchestre : Zacha est crédité d'un texte sur une musique d'André Popp. Ce grand compositeur était son éditeur, et c'est grâce à lui, et à Dejacques et Julien Clerc, qu'il a pû décrocher ce fameux contrat de 3 disques chez Pathé.

 

- En attendant une réédition de la trilogie de Zacha, 2 titres ont été réédités sur une compil "LOVE ENCHANTE" en 87 avec deux titres.

 

- Zacha a évoqué le groupe MAMIENCO :  

http://www.arcadi.fr/beneficiaires/bdd/structure.3805/fiche.1066/

 "Ça c’est Michel, le garant de la matière artistique, tour à tour coach, consultant, psy express, très présent, parfois râleur, souvent gouailleur, mais toujours de bon conseil. Et puis, faut qu’on reste sympa avec lui… c’est lui qui a les bandes et qui va mixer l’album !"

http://fr.ulule.com/mamienco-nouvel-album/news/ouf-morceaux-boite-655/

   

- Zacha évoqué rapidement sa récente collaboration avec l'haitien prêtre vaudou EROL JOSUE, celle avec ORYEMA, il faut ajouter au rayon "word" : Mama Sissoko  http://www.mali-music.com/Cat/CatM/MamaSissoko.htm  :

  "Michel Zacha (ouïe d’or, doigté d’horloger et patience de vieux sage" écrit Rémy Kolpa Kopoul de Radio Nova 

 

- Au rayon Punk, et petites histoires dans l'histoire du Rock, je ne résiste pas à évoquer les Guilty RAZORS:

http://www.seventeenrecords.com/seven001.html

"Les Guilty Razors n'étaient pas recommandables, et de nombreux faits divers leurs sont attribués : braquage du directeur artistique de Pathé Marconi à l'entrée d'un concert, vols de mobylettes diverses, mise à sac des salons de soirées cocktails du show biz français... " Ils sont virés de chez Polydor et leur disque passé au pilon!  Zacha a retravaillé sur leur disque à sa réédition.

Quant aux Asphalt Jungle... seul reste en vie du groupe Patrick Eudeline... 

 

- Une partie de la disco de Zacha:

http://www.discogs.com/search?q=Michel+Zacha&type=all&page=4

 

- Allez, on se quitte (mais on reparlera rapidement du LP MURAT -82-) avec un peu de ZACHA:

-

 

 

 

 

 

 A+ Merci de votre attention. ET VIVE MURAT 2012!  

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 15 Mars 2012

Inter-ViOUS ET MURAT-, Numéro 11 :

 

Michel ZACHA

  Murat-Zac.JPG                                                                                                                              ©Michel Zacha

                                                                                                         

 

"Ce message vous est envoyé par un visiteur grâce au formulaire de contact accessible en bas de page de votre blog:    

  Bonjour, je suis Michel Zacha!   Je suis à ta disposition ;-)"

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             - Oh, mince!  Zacha - prononcez Zaka - !  Il me contacte!  J'avais bien vu sur le net qu'il était encore dans le circuit, que du côté des studios d'ALIGRE FM, on l'avait croisé... mais je n'osais plus espérer quelque contact avec le producteur du  LP MURAT (1982) et de tant d'autres disques, notamment avec Kent, Higelin... Mais je ne vais pas vous le représenter : je l'ai fait en détail dans l'article Zacha et Dejacques: producteurs de Murat en 82/84. 

             La découverte de sa musique, de son parcours (débuté en 1969 dans Hair aux côtés de Julien Clerc)  et l'éloge dressée par Claude Dejacques avait aiguisé ma curiosité... C'était l'assurance d'une "Inter-ViOUS ET MURAT"  passionnante... et l'occasion de lancer les festivités pour les 30 ans du premier LP de Jean-Louis Murat.  

             Après avoir vérifié la bonne identité du propriétaire du mail,  je fonce:

 

 

- Bonjour,
Votre mail était tombé dans la boite de spams... et je  viens juste de le voir...
Merci de cette prise de contact!     J'avais essayé de vous trouver lors de ma première publication de l'article vous concernant.
Etes-vous d'accord pour répondre à quelques questions?  Par mails ? (je préfère)...

 

 

ZAC: Pose-moi tes questions, amitié, Zac

 

 

 

- Vu qu'en fouillant un peu sur le net, je n'ai pas trouvé de bio suffisamment complète, j'aimerais bien que l'on en profite  pour la faire... et on évoquera l'épisode Murat... en espérant que vous l'avez bien gardé en mémoire!

 

 

ZAC:  Je ne sais pas si j'ai envie de partir sur une bio.

 

Ce que je peux te dire pour le moment c'est que je vois, posé à côté de mon Mac, le mini album 6 titres intitulé "MURAT" sorti en 1982 chez EMI :

Face A : MURAT (3'35) - SEVICES AMOUREUX (5'05) - CASSIS MOUILLÉ (3'11)

Face B : LES HANCHES DE DAIM (3'40) - LES MILITAIRES (3'10) - LE CUIVRE (4'22)

 

C'est Claude Dejacques, qui était mon directeur artistique entre 1970 et 1976 quand j'enregistrais ma trilogie "les Promesses d'Atlantides", qui m'avait fait écouter le joyeux premier 45 tours de Jean-louis Murat "Suicidez-vous, le Peuple est Mort !" -comme tu le vois, il ne nous a pas déçu depuis- en m'expliquant qu'il s'était déjà fait mettre le grappin dessus par Jean Bernard Hebey et son label SUMO qui pensait tenir un nouveau Manset, et s'était évidemment adressé à EMI...  Je sais que la première chose dont nous avons parlé avec Dejacques c'était justement d'essayer d'éviter toute référence à Manset... évidemment ! 

 

A l'époque, j'étais devenu, avec la complicité de mon ami Philippe Constantin -mon éditeur chez Pathé-EMI -  le spécialiste des accouchements difficiles d'artistes et de groupes de rock jugés pas commerciaux par les sourds du showbisenes  qui n'avaient, comme d'habitude, rien vu venir et signaient tout çà "au cas où"( je peux te faire la liste).

J'ai donc réalisé ce 1er album de MURAT...

 

Je l'ai enregistré dans un studio à la campagne et mixé aux studios d’EMI, rue de Sèvres à Boulogne. 

 

Je dois avouer que c'était difficile, je n'avais pas pu, au dernier moment, réunir l'équipe de musiciens idéale  (je voulais faire ça avec Jean Pierre Alarcen et Georges Rodi mais ils  étaient en tournée, l'un avec Béranger et l'autre avec Jonasz,  et je dois dire que c'est l'un des grands regrets de ma vie de producteur d'avoir raté cette rencontre entre Jean-Louis et ces deux oiseaux) et j'ai foiré quelques titres (j'ose pas réécouter "Murat" ! mais je remixerais bien "Les Hanches de Daim" et "Le Cuivre"). 

Jean-Louis était exactement comme il est aujourdhui, en plus jeune et donc complètement à vif, intraitable et inspiré.

 


P.S.: Quand à "L'Étrangère" je n'en ai aucun souvenir ! je viens d'écouter un extrait sur internet. ça me dit vaguement quelque-chose mais j'ai plutôt l'impression que c'est une maquette et pas une "prod".

On se tutoie?


 

pochette lp

 

 


- Tant pis pour la bio  (il semble que tu aimes la discrétion... Trop? Mais soit...).   Concernant Murat,  un flot de questions:  je n'avais pas tilté sur ce label "sumo"... un label mais qui ne faisait ni production, ni distribution?  donc à peu près, rien?
 

 

 

ZAC: C'était justement le label qu'avait créé J.B. Hebey pour coincer Murat (contrat de cinq ans, édition et tout le bazar... sans aucune structure conséquente). En effet, il avait été l'un des premiers à avoir entre les mains le 45 tours "Suicidez-vous le peuple est mort ".  Murat à l'époque ne connaissait rien au showbizz et mettra plusieurs années à s'en débarrasser.

 

 


- Constantin n'a pas joué de rôle à ce moment là ? Où bien était-il le supérieur de Dejacques?

 

ZAC: Dejacques qui était un free-lance arrivant en fin d'une longue carrière, et  déjà malade, avait accepté la sécurité d'un poste de directeur  de la production française  salarié chez EMI. Constantin, lui, gérait les éditions. Ils faisaient partie de ces quelques rares personnes infiltrées dans les structures rigides du "métier" de la variété qui avaient de l'oreille, un véritable amour pour les créateurs et défendant véritablement les artistes sur le long terme. 

Des alliés et des amis:  En 1976 Le Directeur Artistique était Michel Poulain (Michel Bonnet Directeur général) qui, intelligemment, nous laissaient faire. EMI avait du blé à l'époque, car l'argent gagné avec les Beatles... ou Tino Rossi restait dans le secteur du disque et servait à produire de nouveaux talents et pas à engraisser des trust mondiaux. C'est justement grâce à ce système qu'on pu exister chez Pathé de gens aussi différents que Manset et Yves Duteil.

 

 

 

 

- Concernant le lp Murat, ton nom ne figure pas sur le site officiel... Est-ce que c'est le signe d'une collaboration vraiment difficile?

 

  ZAC: Non. La collaboration était rude. C'était difficile parce que je découvrais comment Murat fonctionnait réellement (il était exactement comme aujourd'hui en plus jeune, en plus écorché et en plus intransigeant -si tu vois le topo-, intraitable et inspiré). Et si c'était délicat de travailler avec une personnalité aussi forte, j'étais bien obligé de me rendre compte qu'il avait raison !  Il fait partie de cette poignée d'artistes rares avec qui j'ai travaillé et que je respecte encore aujourd'hui. 

 La vie est un éternel apprentissage et un disque à moitié raté, c'est pas la fin du monde...  surtout quand on à affaire à un artiste aussi prolixe.

 

Si, à cause de nos parcours individuels, on ne se croise pas souvent, y'a pas de malaise. Nous sommes finalement restés assez fidèles à nos idéaux d'il y a 30 ans et je partage toujours avec lui des colères identiques sur l'apologie faite de la médiocrité et du panurgisme par tous les pantins du prime time, même si nous n'avons pas l'occasion d'en parler ;-).

 

Concernant ce mini LP, sur le site,  effectivement, les crédits sont faux, mais Murat n'a rien à voir la-dedans et je le vois mal perdre du temps à visiter son site pour vérifier ce genre de détail!

 

Je te confirme bien que c'est bien moi qui l'ai réalisé. Qu'il a été enregistré au Studio de Flexanville par Vincent Chambraud.    

Pour les crédits,  il y'avait Bernard Paganotti à la basse et Georges Rodi qui a pu venir plus tard,  et ça, c'était du gâteau ! 

Je ne suis pas sûr du batteur mais ce devait être Jean Paul Prat celui d'Elisabeth Wiener dont je venais de produire l'album "Sauver sa Peau" dans ce même studio.

 

Je l'ai mixé au studio 2 Pathé Marconi avec Claude Wagner.  Dominique Blanc-Francard n'est pas intervenu sur cet album référencé: 2C 030-72642 Z 1982

 

 

 

    - Bon, tout ça m'a  obligé de repartir dans des recherches... J'étais un peu perdu, notamment parce que j'avais oublié que Dejacques ne raconte dans son livre que l'épisode  du disque de 84... pas "suicidez-vous le peuple", ni ce LP MURAT ... qui sont donc tous issus de sessions différentes d'après ce que tu nous apprends!

Donc, pour résumer puisqu'on est en train de lever un grand lièvre...  Il y a le 45 T   "suicidez-vous..", puis il y a la session que tu diriges (et là, on ne laisse pas le choix à Murat des musiciens...

 

 

ZAC:   ...Il n’a pas été obligé d’accepter, j’étais allé le rencontrer en auvergne et il m’avait laissé choisir le studio et les musiciens.  

 

 

 - Ah... ok...   Puis c'est l'enregistrement de "passions privées", où Murat reprend ses musiciens (Pie, Bonnefont...et encore RODI)...Et  c'est ces mêmes musiciens qui sont indiqués sur les deux disques sur le site officiel et musikafarance  (site d'où provient peut-être l'erreur)...

J'aurais bien aimé quand même que tu me dises qui était le guitariste : je le garderai pour moi! 


      

ZAC:  J'étais libre de choisir les musiciens mais j'ai du remplacer Alarcen à la dernière seconde. Ensuite on était en studio et je me suis rendu compte que ça ne collait pas avec Norbert Galo (tu l'aurais trouvé sur le site de Wiener crédité sur le disque que je venais de produire au même endroit). Norbert est un excellent guitariste, mais si il collait pour Wiener, ça n'a pas collé avec Jean-louis, en particulier dans "Murat" ou c'est du sous-Christopher Cross qui ne ride pas du tout comme le vent !

Je te l'ai dit :c'est un de mes grands regrets de producteur: Les Hanches de Daim, le Cuivre ou Sévices Amoureux en direct live avec Alarcen, Rodi au Fender Rhodes et à l'Arp Odyssée, Paga et François Auger... Mea Culpa.

 

 

 

 

- J'ai eu confirmation de la part de Jean-Paul Prat (via FB): il se rappelle effectivement d'une session, pas du disque. Je ne sais pas si c'est du fait d'avoir croisé Murat, mais  Il a trouvé la foi....

 

 

ZAC:  Ah, rigolo!   A l'époque, il était plutôt bon vivant et  j'ai été vraiment surpris en apprenant, en 86, qu'il avait joué à Lyon, devant le pape, et qu'il a viré mystique!  Les batteurs, c'est vraiment une drôle de race et les voies du seigneur sont impénétrables!  



 

- Pour faire un point le plus précis sur cette session,   tu dis qu'il ne connaissait rien au milieu, mais même s'il débutait,  savait-il déjà parfaitement ce qu'il voulait musicalement?  Et c'était quoi : être réellement neuf par exemple?   (je t'ai mis deux chroniques du disque en pièces jointes: sont cités  "Manset, Higelin, Simple Minds, Brian Eno, Capdevielle, Bashung")? Etait-il curieux aussi de la technique?

 

 

ZAC:  Je n’ai pas le souvenir qu’il savait exactement ce qu’il voulait (comme moi d’ailleurs). Dans ce genre de projet on avance au feeling, mais il savait parfaitement ce qu’il ne voulait pas et en particulier les influences trop perceptibles, les citations et le manque d’imagination créatrice.   Ce n’était pas une volonté de sa part ou une simple attitude : Il était  réellement original et désespéré quand ça ne volait pas assez haut, et encore plus exigeant avec lui-même ; d’où son insatisfaction permanente, qui se manifeste encore aujourd’hui dans cette débâcle artistique qui nous entoure.

Pour la technique, c’était à moi de me démerder …

 

 

 

 


- Pour en revenir sur la référence à Manset, dont tu dis que vous avez cherché à l'éviter, il faut croire que c'est un peu raté, car elle a été faite immédiatement par la presse...

 

 

ZAC:  (Nous, on le savait depuis le début, connaissant le panurgisme des médias de variété...)

 

 

-  Emi avait d'ailleurs demandé à Manset de  produire Murat en 81/82...

 

 

ZAC:  (ce qui prouve la connerie des gens du marketing qui commençaient à s'immiscer dans l'artistique).

 

 

 - ...D'où une fameuse rencontre sur les champs entre les deux...  Murat en a tiré la conclusion qu'il n'aimait pas le bonhomme, et Manset, que Murat  n'avait besoin de personne...

 

ZAC:  Sur MANSET, "Murat en a tiré la conclusion qu'il n'aimait pas le bonhomme" et bien, moi non plus...  Ni Constantin, ni personne, sa vie privée n'étant vraiment pas à la hauteur de son talent.

 

 - Ca m'a amusé de découvrir que vous figuriez sur une même compile : "pop in france"... que j'ai dû du coup acheter...   Est-ce que,  - mise à part la personnalité du Monsieur - ,  Manset est pour vous quelqu'un qui a joué un rôle important pour la pop française?  

 

ZAC:  Pas vraiment ! D’alibi, oui !

 

pop-in-france.jpg

                                                                                                                       PopFrance Tome 2 

 

 

 - Sur le LP MURAT, pas de Dominique Blanc Francart donc... Tu le connais?

 

 ZAC :  Il était déjà à l'époque un des meilleurs ingénieurs du son, un des rares qui possédait la technique ET la feuille !   C'était de plus un excellent "mixeur" et un véritable producteur. Moi j'étais un musicien qui faisait de la prise de son et lui un ingénieur du son qui faisait de la musique. On a souvent travaillé ensemble d'ailleurs et il nous pliait de rire en nous racontant son passé de galérien ( il était bassiste dans des groupes de rameurs des sixties, dont "les pingouins").  Il était déjà sur la route quand moi je finissais ma licence de lettres classiques à la fac de lettres de Nice !  On a le même âge (66 ans), mais on est resté très rock an roll.

Et toi, t'es vieux de combien?

 

 

- Je ne sais pas si je donne cette info sur le net: 35 +3...!... Mais je peux te dire que je n'ai pas grand chose de rock and roll j'avoue...  A 18 ans,  je devenais fan de Manset au lieu d'écouter du grunge...   et reste un peu centré sur Murat, Manset, Marchet...  Depuis 20 ans, le groupe lyonnais VOYAGE DE NOZ  qu'a produit YVES ROTHACHER, ex-starshooter et Factory (que tu connais donc!),  m'accompagne (je dois citer ce groupe ici le plus régulièrement possible: obligation contractuelle!).  D'ailleurs,   as-tu un rapport particulier avec Lyon pour avoir travaillé avec autant de lyonnais : Starshooter, Factory, Taha, Marie et les garçons?

 

ZAC:  Lyon, c'est grâce à Constantin : il m'a emmené écouter Starshooter et tout s'est enchaîné...

marie et les garçons

                                Disque culte de Marie et les garçons (avec RE-BOP):  John Cale, Michel Esteban et Zacha

 

 

- Je suis vraiment content de t'avoir en interview, après celle de Stéphane Prin et peut-être bientôt celle de Dupouy (l'invitation avait été faite et acceptée...).  On avait discuté avec Stéphane Prin de savoir si l'ingé-son devait avoir un son particulier, ou être neutre. Qu'en penses-tu?   et y a-t-il un son ZACHA?

 

ZAC :  Je ne me suis jamais posé ce genre de question ! Chaque groupe, chaque artiste est particulier.

Je n’ai aucun ego en tant que réalisateur et je n’ai aucune frustration en tant que musicien. Je sais parfaitement comment obtenir techniquement le son que je veux mais je sais aussi ce que c’est d’être devant un micro et de chanter comme si ta vie en dépendait. Le gros son de caisse claire, j’en ai rien à foutre…  sauf quand c’est nécessaire ! J’ai bien sûr une manière de mettre en image la musique. Une chanson, c’est comme un tableau, j’aime bien une certaine symétrie, une mise en perspective, un point de fuite. Mais c’est le chanteur ou le groupe qui dessinent, qui proposent des couleurs. Moi je suis la pour encadrer, éclairer et transmettre. On n’encadre pas un Warhol comme un Fragonnard. Le son, c’est d’abord les musiciens. Je peux faire du très joli mais j’aime bien aussi quand c’est vraiment brutal. Je ne laisse rien passer question justesse et mise en place, j’ai une oreille de chauve-souris mais je suis indulgent si l’artiste est généreux et je ne suis là que pour le mettre en valeur tout en ayant le plus grand respect pour le public qui va l’écouter. La phrase que je déteste le plus c’est «  on verra au mixage".  Un autre test, c’est d’écouter le play-back sans la voix du chanteur : si tu ne t’emmerdes pas, c’est que la chanson est ratée. Je peux passer trois heures pour "faire" un  son de piano mais j’ai aussi capté en 5 minutes, pendant une répétition, une chanson à la volée qui a été gravée telle quelle sur un CD ( “Elle voulait revoir sa Normandie“ de Gérard Blanchard ) … Disons que je fais de la mise-en-son.

 

 

 Hommage d'Higelin (pochette d'"HIGELIN 1982")  à Zacha  (et Dejacques) :"le musicien Michel ZACHA célèbre musicologue et accoucheur des cas désespérés" :

higlein 82

 

 

 

 

 

LA SUITE :  

  http://www.surjeanlouismurat.com/article-inter-vious-et-murat-n-12-michel-zacha-part-2-101352425.html

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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Publié le 14 Mars 2012

 

Et bien, voilà donc qui promet d'être au moins original: pas de Rolling Stones au programme, ni de vieux bluesmen, ni encore moins de rock US graisseux des années 70 : Murat à la programmation d'une émission de musique classique  "PASSION CLASSIQUE" sur RADIO CLASSIQUE. Classieux?

 

Blog de M. Bellamy, le présentateur:

Jean-Louis Murat, elle est à lui cette chanson…

Le 14 mars 2012 à 11:42 par Olivier Bellamy

 03-13-2012-jean-louis-murat.JPG

http://blog.radioclassique.fr/olivierbellamy/2012/03/14/jean-louis-murat-elle-est-a-lui-cette-chanson/#more-1576

  "Laboureur de sons et jardinier des mots, Jean-Louis Murat est l’une des valeurs sures de la chanson française. Amoureux de la langue française, le troubadour auvergnat est aussi un chantre de la mélodie. La mélodie simple, pure et souple qui ressemble à un paradis perdu. La mélodie qui épouse le phrasé spécifique et délicat de la prosodie française.  La mélodie solaire, plus langue d’oc que langue d’oïl, celle qui s’alanguit généreusement, qui n’est pas pincée, pas pointue, qui sonne clair et qui va droit au coeur. Celle de Bizet, qui a su méditerranéiser la musique (Nietzsche), d’un Gounod qui partait à Saint-Raphaël pour trouver l’inspiration, d’un Fauré ou d’un Ravel.
Voici son programme :
Didon et Enée, Purcell
Acte III : la plainte de Didon
- Les Berceaux, op. 23 N°1, Gabriel Fauré
- Les pêcheurs de perles (par Rolando Villazon)
Act I, scène VII (”Je crois encore caché, sous les palmiers…”)
- Eugène Onéguine, P.I. Tchaïchovsky
Act I, scène III, “le choeur des servantes”
- 3 “madeleines” musicales
- La marche des éclopés
- John Lee Hooker
“The motor city is burning”
- Colette Renard
“Les nuits d’une demoiselle”"

 

 

(je vous livre une nouvelle fois un picorage avec certaines citations "à la louche, saisies en direct!")

 

Réécoute ici: (en s'inscrivant sur le site. apparemment pas de podcast).

http://www.radioclassique.fr/votre-radio-classique/reecoutez-les-emissions.html

 

 

 

 

 

Gabriel Fauré, premier morceau.  Une inspiration?   "Quelque chose de très très français, ça me fait penser à Proust".  "Une époque "matrice" de la chanson française au niveau de la langue".

"dans une grande chanson française il y a toujours du Baudelaire, du Debussy.." 

 

 

A la grande question "vous vous sentez plus poète que musicien", il indique que c'est les mots le plus important... mais au moment du cours ordinaire des choses, il avait indiqué qu'il se sentait plus musicien. En fait, ce n'est pas une contradiction, car pour lui, la musique, c'est également les mots.

 

Pause Pub:  ah, très bien le viager! Je vais y penser... médicaments pour les articulations douloureuses... Mince, ça change du Mouv'!

 

- L'Auvergne... "les métiers artistiques, c'était vu comme un métier de fainéants"...  "j'ai naturellement l'image du laboureur".

 

Première "madeleine musicale":  Du tambour (de la garde républicaine)... ses débuts dans la musique, Murat, son goût pour la musique militaire (jugée "romantique")....

 

- Merde, ça coupe!

 

Deuxième madeleine : ah, il a trouvé le moyen de nous mettre un vieux bluesman!  Johnny LEE HOOKER.

"mes racines", un grand souvenir (à 14 ans, une rencontre) : je m'étais dis que je ferais ça un jour... (et l'anecdote du rêve fondateur, alors?).

 

Le saxophone? Changement de classe social en passant du tambour à l'instrument à vent...

 

Troisième madeleine: "je me fais sucer la friandise, je me fais frotter la péninsule, je me fais ramoner l'abricot..."  : Et comment il va expliquer ça aux mômes?   C'est du Colette RENARD... Une inspiration dans la manière de chanter des choses un peu olé, un peu olé... si j'ose m'exprimer ainsi.

 

- et reu-Merde, ça reu-coupe!

 

Deuxième choix: du Purcell.  C'est beau... "le pouvoir surnaturel de la mélodie", "comme si on était plus que vivant, et plus que mort".

 


Passage très  intéressant : Murat peut-être un peu étrangement raconte qu'il a la volonté de laisser ouverte ses chansons, pour que chacun puisse y accéder. Elles sont pourtant marqués par l'intimité... et il indiquait récemment ne plus pouvoir chanter une grande partie de son répertoire car c'était des plongeons dans des eaux trop lointaines ou douloureuses. 

 

 

3e choix : le choeur des jeunes filles. Du russe...

"l'âme slave"...

 

Pierre Béranger qu'il a trouvé dans la correspondance de Pouchkine...(dans "le rouge et le noir", il en fait mention, JL!)

 

 

Après la pub, le thème de la NATURE...

 

"les néo-ruraux détestent les bouses de vaches, les mouches...".

"Pour moi, la sexualité, la nature, c'est les animaux"

 

"Maintenant, on botoxe le réel". 

"ce qui est sensationnel dans la musique, c'est le bruit de fond".

 

4e choix: Bizet.

"je fais écouter ça aux enfants".

 

"C'est de plus en plus difficile d'écrire des mélodies"... on vit "une crise de la mélodie"...  Je n'ai pas tout compris... La quête difficile de la musique fédératrice...

 

 

 TRES BON MOMENT, calme et apaisé.

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 12 Mars 2012

 

 

 

 

Une tournée redébute... et pourtant, ce n'est pas la joie... Interview déprimée... faute, c'est confirmé, à la difficulté de booking...

 

A LIRE ICI :

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/1e75c00c-6c7d-11e1-893c-8acb804e819f|0

 

 

 

Musique mardi13 mars 2012
Jean-Louis Murat, patrimoine en péril

Jean-Louis Murat: «Je crois que je ne comprends plus l’époque, les gens. Tout me semble illisible.»

 
Jean-Louis Murat: «Je crois que je ne comprends plus l’époque, les gens. Tout me semble illisible.»


"La petite entreprise du chanteur, en escale jeudi au Festival Voix de Fête à Genève, est en crise. Ventes de disques et concerts se raréfient pour ce roc de la chanson-rock depuis 30 ans. Entretien désabusé

La petite entreprise Murat est en crise. Un patrimoine en péril. A peine 20 000 albums vendus à chacun de ses enregistrements, qu’il publie à son rythme biennal effréné, bien forcé d’exister coûte que coûte sur un marché pourtant saturé. Il date son dernier «record» à Taormina (2006), 50 000 exemplaires. Certes, la crise de l’industrie phonographique est passée par là, divisant les ventes de chaque publication par deux au moins, tout comme les changements de labels déstabilisants. Certes, il y a abondances de biens et une concurrence féroce au sein de la scène francophile chantée. Reste que ses passages radio sont quasi limités aux chaînes publiques, France Inter en tête, et ne suffisent point à remonter le moral depuis longtemps en berne de Murat.

Difficile en tout cas d’expliquer que le barde aguerri, dans le sillage de son impérial dernier album paru en septembre, Grand Lièvre, n’ait engrangé que 12 dates de concerts! Alors que n’importe quel disciple appliqué du couplet-refrain dénué d’idées sonores se produit davantage. Dans ce noir tableau, la Suisse ferait presque figure d’exil musical, plutôt que fiscal pour une fois, en lui réservant deux escales, dont celle agendée au Festival Voix de Fête de Genève le 15 mars.

Malgré ses précis de poésie hautement stylisés et musicalement subtilement accidentés, Murat ne fait plus recette. La faute, dit-on dans le biotope des professionnels de la chanson, à une réputation écornée d’homme «bourru, taiseux et désagréable». Il n’en faut ainsi pas davantage pour voir les portes des scènes se verrouiller. D’autant plus que le genre chanson n’a jamais été lucratif en soi, malgré quelques pics ponctuels, et trop souvent taxé de ringard même quand certains de ses tenants rivalisent musicalement avec la pop-rock anglo-américaine. Tel un Murat élevé à John Lee Hooker, Neil Young, Bob Dylan, Leonard Cohen ou Swell plutôt qu’à Brel, Brassens et Ferré.

 

Dans le cas d’un Murat aujour­d’hui réduit à asséner un «Je voudrais me perdre de vue» au cœur de Grand Lièvre pour se faire entendre, le destin semble avoir été excessivement cruel. Les lauriers récol­tés auprès du fameux magazine musical anglais Mojo ou d’un pan de la presse francophone pour Grand Lièvre suffisent juste à mettre du baume au cœur au «zombie» qu’il se sent être à 60 ans. «Je crois que je ne comprends plus l’époque, les gens. Tout me semble illisible. La démocratie a privilégié la médiocrité, en politique comme en musique. Cela devient même difficile d’écrire des chansons, de peindre, de créer tout simplement dans un tel contexte de morosité mondialisée.»

La vision de Murat a peu changé. Il y a sept ans, ce Républicain qui n’a jamais voté mais a fait chanter Carla Bruni, confiait alors son désenchantement tout en craignant déjà de disparaître du paysage musical. Fin de contrat avec son label Virgin, aides aux tournées supprimées, indésirable aux Victoires de la musique, censuré par certains médias, il se disait même condamné à garder dans ses tiroirs ses chansons plus outrancières, grivoises et sexuelles pour éviter de devenir un «paria». Il est vrai qu’il publiait alors trois albums revêches, dont un poème de 1000 vers et un hommage à Pierre Jean de Béranger (1780-1857), chansonnier et poète libertaire phare du XIXe dont les rimes corrosives lui valaient des admirateurs de renom tels Victor Hugo, Lamartine, Flaubert, Stendhal ou Chateaubriand.

A sa manière divinement désinvolte et romantique, Murat est aussi un franc-tireur touché en plein cœur. Et quelques altercations cathodiques parisiennes notoires, de Laurent Ruquier à Eric Zemmour via un chroniqueur du Grand Journal de Canal +, auront favorisé le point de non-retour actuel de l’Auvergnat sans façons. Du coup, l’érudit et autodidacte préfère consacrer sa vie à sa famille, à la poésie, à retaper sa ferme, au bêchage ou aux balades en forêt. Le reste tient de la méthodologie de travail aux vertus aussi nourrissantes que dépolluantes et meublantes: lecture de poésie, d’auteurs classiques et contemporains trash («Chuck Palahniuk et Bret Easton Ellis ces jours pour me distraire»). Bref, le patrimoine Murat se réfugie dans les belles choses et l’essentiel. La chanson semble appartenir au souvenir, à l’image du monde mural en voie d’extinction qu’il aime à versifier. Triste."

Murat en concert à Voix de Fête, Genève, je 15 mars à 20h.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 12 Mars 2012

On m'a proposé de tester un nouveau site CHATONSTUDIO permettant (en lien ou non avec FB) de faire des petites séquences dialoguées.. Facile d'accès.... et de quoi s'amuser un petit moment...  Bien sûr, c'était bien sûr une occasion de parler des multiples Murat... Et aussi de faire découvrir à ceux qui n'en entendent parler qu'aujourd'hui qu'il sait aussi jouer et interpréter de la bonne musique qui fait du bien...

 

 

 

 

 

 

Article sponsorisé.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 7 Mars 2012

 

Nouveau passage radio annoncée :

ça sera sur... RADIO CLASSIQUE!  Et vous savez quoi, il devrait être question de musique! si! Etonnant, non?  

 

MARDI 13 mars!

 

 

http://www.radioclassique.fr/index.php?id=14&id_emission=231

 

Emission présentée par Olivier Bellamy
Du lundi au vendredi, 18h à 19h (rediffusion de minuit à 1h). Rediffusion des meilleurs moments le samedi de 18h à 19h

De Michel Legrand à Elie Semoun, en passant par Fabrice Luchini, Caroline de Monaco, Jane Birkin, Brigitte Bardot ou encore Jean d’Ormesson, les invités d’Olivier Bellamy ont tous un point commun : la passion de la musique.

Ils partagent avec vous les mélodies qui ont marqué leur existence et dévoilent, à l’écoute des airs entendus, une part intime et souvent méconnue de leur personnalité. Olivier Bellamy, au gré de la musique, tient une conversation délicate et sensible avec les stars qu’il reçoit.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 5 Mars 2012

 

 

Bon, je n'aime pas  travailler mes articles (sauf quand c'est des inter-ViOUS)... je suis paresseux... et faut que ça soit spontané. Je viens d'effacer une dizaine de lignes... Alors, je reprends et ça sortira comme ça sortira... mais le fait est qu'on ne peut pas être comme Murat... Il faut quand même réfléchir en parlant (Il évoquait cela hier dans l'interview)... Enfin soit...

Je suis un peu blasé... Je me suis rappelé que mon intention en ouvrant son blog  n'était pas d'assurer la promo de Jean-Louis, mais au fil des insuccès, je me suis glissé un peu dans le rôle du fan...  Taddéi disait qu'il fallait que Murat se contente d'être un artiste reconnu par l'élite,  ou un artiste maudit... Perso, je ne peux pas m'y résoudre. Ou je ne pouvais m'y résoudre.

 

Alors, soit, parlez encore de la polémique qui a été relancé par Morandini.com (repris par des nombreux sites)? puis par les inrocks et France Inter dans le 6/7 ce matin?  (je ne vous mets pas les liens).

 

Et bien, oui, ici, c'est "tout sur Murat"... même si l'important, l'essentiel concernant un auteur musicien interprète, est les chansons... que les chansons. En tant que fan de Manset, j'ai l'habitude de la dissociation et de l'amnésie sélective. Il parait qu'il est lui tout-à-fait détestable... et il réfléchit en parlant... ce qui est encore pire.  Gégé, ta musique, ta voix, me sont essentiels. Le reste, j'ai du mal à m'en foutre. Mais tant pis.  Heureusement, tu te fais rare. Pas tant que ça certes. Et ça fait des années que je me demande si  Murat ne devrait pas faire de même car de toute façon, ça n'apporte pas grand chose... et surtout pas des ventes. Surtout quand c'est pour répondre à une invitation de technikart qui se "fout" de Murat depuis des années : aucun article de cette revue dans les archives depuis un bail (sauf erreur). J'ai comme une impression de guet-apens... Encore un "GRAND LIEVRE" pris au collet...

 

 

Vite... vite... de la musique...  Îl faut remettre le vrai bleu de chauffe : Bientôt à Bourgoin! J'attends un grand concert sinon j'allume la mêche! Et en attendant, en échange, je vais faire ma chronique de GRAND LIEVRE... Il est tant de passer à l'essentiel oui.

 

 

 

 

 

LE LIEN EN PLUS :

 

Le débat fait rage là:

 http://www.forumfr.com/sujet450110-post40-jean-louis-murat-lesbophobe-ou-derapage.html 

 

 

 

  ET sur les victoires de la Musique :

http://delafenetredenhaut.blogspot.com/2012/03/alexandre-alessandra.html

sur le blog de Baptiste Vignol.

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #divers- liens-autres

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Publié le 4 Mars 2012

 

 

J'arrive en retard.... Vite : "France culture direct".... player...  et, oui, pas d'erreur, on est bien sur France Culture...  On sent le calme et on entend le silence entre les mots... Ah, ça fait parfois du bien.

 

En écoute-là:

http://www.franceculture.fr/emission-le-tete-a-tete-jean-louis-murat-2012-03-04

 

Taddéi connait assez bien son sujet...

 

Une heure assez riche, enfin non: très riche... Une heure de paroles quasi ininterrompus.

Un peu de regrets que Taddéi ne creuse pas à certains endroits, mais il le titille plutôt bien... et arrive à le faire sortir du discours entendu qu'il sert souvent aux médias... Murat se confie de manière assez intime, en parlant des reproches que sa mère lui fait, des tentatives de suicide, d'un colloc mort d'une overdose...

 

 

 

Voici juste quelques mots relevés au fil du direct:  (en brouillon, histoire de voir un peu les thèmes traités)

 

L'épopée... "Un fond de parano, un complexe à la con"...

la violence ("l'idée que ça pouvait mal finir"... Les touristes doivent donc peut-être vraiment se méfier...

Les chansons énervées... comme des effets spéciaux dans les films...

 

Un état intermédiaire de civilisation... époque entre deux... inintéressante.

 

L'insuccès... "je ne suis pas assez stratège"... "Murat, c'est un con... (le maréchal)".

 

 

"suicidez-vous le peuple est mort"... et 1981. 

"Je n'ai jamais voté"  "ce n'est pas sérieux la politique, les enjeux sont ailleurs".

Tentatives de suicide... séjours en réanimation... "j'espère que c'était faux cette histoire de fille qui se  suicide, c'était juste un prétexte de me virer".

 

Peu me chaut.

 

Traversée du désert.... Mort d'un coloc d'une overdose.   

 

Le western, John Ford ..."Musique centriste, oui, c'est bien trouvé, une musique qui calme les organes,  qui facilite la digestion"

 

Et un bémol : "oh, je n'en suis pas à un tel point de détestation de l'époque. Tout cela n'a pas d'importance".

 

"je ne crois pas à l'inspiration... mais à la virtuosité".

 

Les relations avec les maisons de disque (l'autoproduction, la bêtise du show buziness...)

 

"j'ai tendance à parler et de réfléchir après"... comme en musique...  Séquence amusante quand il évoque sa mère qui lui reproche ses propos.

 

La scène.

 

Le duo avec Mylène Farmer... "on se rensemble".

 

"Je suis fabricant de mélodies".

 

The artist, Intouchable...

 

Le machisme: "être satisfait de peu de choses".

 

Les concerts, les salles... 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 4 Mars 2012

 

 

Avec une semaine de vacances, je rattrape péniblement mon retard de lecture de magazines à coup de passage aux toilettes... et je me suis dis que ce N°3241 méritait une lecture muratienne hard-core...

 

Couv : Jean Dujardin, the artist...

Murat en a parlé dans sa dernière interview.. naturellement, il en a tiré la conclusion que les français étaient obligés d'oublier leur langue pour faire un succès...

 

Tiens, une pub pour le stade de france des Red hot... Regret de Murat d'être cantonné aux petites salles encore évoqué récemment... "des sensations que je ne connaitrais pas".... sauf qu'il a quand même joué quelques fois devant 5 000 personnes... Un Zénith, festival de Cluses... et cet été, les Francos de SPa?  Aura-t-il droit à la grande scène?

 

p9 : article "la majorité multiplie les faux débats pour masquer les vrais problèmes"...  Est-ce le cas de Murat?  Non, il lance sur cette promo juste tout ce qu'il peut, tout... et  parmis ceux-là, il y a bien les vrais problèmes  le concernant :  bouffer la vie (voyez-vous?),  le renouvellement de son inspiration (notamment par rapport  à ses enfants), le problème de financement de ses projets musicaux...  La photo qui illustre l'article : "non à la fermeture"...  Là dessus, pas de craintes... Il ne l'évoque plus.

 

 

p14 : Chronique Télé :"vanessa est l'épouse d'un homme politique  qui l'utilise"(à propos de l'émission "le jour où tout a basculé"...   Dans "grand seigneur", JLM indique que sa femme est  prêt à lui préparer  pendant des heures des plats de sanglier... alors que c'est "une parisienne macro-bio". "c'est un signe d'affection". Y'en a qui ont de la chance... Les femmes d'artistes ou d'albatros, je ne sais pas...  Dans "Grand seigneur", Murat indique d'ailleurs : "le couple, ça ne ressemble à rien. Même un couple très amoureux. Le couple est un état intermédiaire  pour faire des enfants".  

 

Petit encart p.14 sur le livre de Gustave de Kerven sur l'alcool... Le camarade du bar "chez Mémé" a-t-il essayé de décrocher une interview de JLM?    Curieux livre... j'ai envie de le lire.

 

Gros morceau : interview de Thiefaine.

Celui-ci disait hier à Thomas VDB que la presse spécialisée l'avait ignoré durant 30 ans... Télérama se rattrape... Quasimment le même âge que Murat... une jeunesse assez particulière mais plus marqué par le catholicisme et plus urbaine pour HFT... et  100 000 à 300 000 albums à chaque fois pour lui... et des grandes salles. Assez dingue... Moi, qui n'ait jamais accroché à son surréalisme...   Comparaison : dépression, une référence à Nietzsche, vie actuelle dans la nature, la littérature, Dylan...   Tiens, Dylan, pub page suivante : hors-série TELERAMA sur DYLAN en vente depuis le 29/02...

 

 

Article sur la Russie...  "MOCKBA", Tarkovski... 

Article sur Wilco "meilleur groupe américain"... Murat doit sans doute apprécié... Je ne connais pas trop... C'est Yann des PORCO ROSSO  qui les citait en référence, à côté de Jean-Louis Murat... Une occasion capilotractée pour dire que Porco Rosso enregistre un nouvel album en ce moment... avec un duo avec Maude Lubeck.

 

pp 36-37... "maillot 36- 37" ... une double page sur un "événement" : la sortie d'un recueil de poèmes!  De FRANCK VENAILLE (flammarion).  Allez, pause poésie... sans rapport aucun, aucun, avec Murat :

 

Extraits:

"égaré dans la nuit

dans ce qui est

l'obscur complet

j'avance lentement

me tenant la main"

 

 

"Les deuils de l'enfance sont lourds à porter je le sais

la tristesse n'est pas occasionnelle: c'est le socle de toute une vie!

enfants, regardez-moi qui je suis du même monde ludique que

(regardez-moi bien)

le vôtre

je combats pour vivre'

 

 

Allez, on passe au cinéma...

 

- p. 44 : nouveau film de Spielberg :"cheval de guerre"... Ah, il est fort ce Spielberg... 6 mois après "sans pitié pour le cheval" (il est bien question de la même guerre), il arrive à sortir un film inspiré de la chanson... ah, il est fort, ils sont trop forts, ces ricains...

 

 On se fait un live! Hop! Sans effets spéciaux... mais avec humour!

 

 

 

 Cinéma... Cinéma...(on y retourne):

 

p. 45 : Un vrai film pour Murat... à moins qu'il considère ça comme trop parisien de vouloir s'enfermer en salle pour voir des vaches...  "BOVINES" , un documentaire sur des vaches...  L'animal préféré de Jean-Louis Murat, qui en a décoré son site internet durant longtemps.

très bonne critique.

 

Extrait de "grand seigneur":

"Bien sûr ! Je suis même super chiant avec ça

. Mais il m'arrive aussi de parler de vaches sur

scène. Surtout quand je passe dans des régions

où i,ls ont des vaches à la con. Je oeux parler

de l'Abondance, de la Montbéliarde,des

vaches landaises, pour les comparer à celles

de chez nous, en Auvergne. Ou parler des

ferrandaises, par exemple. Je suis très,

fan des ferrandaises. Moi, i'ai été élevé dans

une ferme où il y en avait. Ce sont mes racines

j'en parle tout à fait naturellement. Si je

suis dans une région à Ia con, où on me fait manger

un fromage à Ia con, je leur dis : vous n'avez

pas eu de chance, c'est n importe quoi votre

fromage".

 

 

p. 52 : Chroniques de LAMBCHOP (de Nashville), nouvel album "Mr M" et TINDERSTICK (collaboration sur Lilith, nouvel album "the something rain").     A quand de nouveau des violons sur un disque de Jean-Louis?

 

"J’étais parti avec des conseils de Kurt Wagner de Lambchop mais là bas personne ne connaissait Lambchop. J’ai bien contacté Wagner, je pensais rester plutôt dans le milieu indé mais quand je me suis rendu compte qu’ils étaient aussi sympa et efficaces (voire même plus) dans le milieu non indé, j’ai foncé !"
http://www.concertandco.com/interview/jean-louis-murat/cooperative-mai-clermont-fd/30007.htm

 

reprise par Jean-Louis d'une chanson des Tinderstick:

 

 

 

Allez, j'arrête l'exercice là, à la moitié du magazine... trop de lecture tue la luxure... y'a TELEFOOT bon sang!

 

RAPPEL : ce soir, 4 mars : "Le Tête-à-tête" avec Frédéric Taddéï, France Culture à 20h

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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Publié le 3 Mars 2012

 

 

Allez, j'en profite pour rattraper un peu de retard...  Le flux d'actu est irrégulier, et j'ai parfois du mal à absorber le débit dans ma roue de moulin... Et j'ai tendance à oublier certains grains à moudre dès qu'ils ne sont plus brulants...  Il était néanmoins impératif de revenir sur  l'interview excellente de David M. sur  RCT de Nancy... David est bien connu sur FB de la sphère muratienne et  a bien sû faire passer sa passion pour Murat...  Il était stressé de réaliser cette interview, et avait d'ailleurs demandé aux camarades de l'aider à trouver quelques questions... et je suis pour ma part très content qu'il ait retenu la mienne (même s'il a été très prudent pour la poser... la confiance règne! -lol-) : une question sur les projets "word" de Murat... ce qui a permis à David de décrocher un scoop : le chanteur nous révèle ainsi qu'il avait pour projet d'emmener toute la famille en INDE et de faire un album sur place...

 

Je regrettais effectivement d'un point de vue artistique qu'il ne puisse plus faire le coup de MUSTANGO...pensant que c'était avant tout une question d'ordre privée... mais non... Murat est donc prêt à prendre des risques, et vivre des aventures... hélas, la maison de disque, elle, non...

 

 (avec l'autorisation de David)

 Jean-Louis semble heureux d'être interviewé par quelqu'un qui le connait bien et étant en direct live de chez lui (il s'agit d'un PHONER), il est extrement détendu.  

 

 

 

 

- Deuxième flashback :  LE SHOW CASE de LA FNAC SAINT LAZARE

 

On avait eu droit à certains retours, mais gros boulôt d'un blogueur qui a retranscrit la quasi-intégralité de la rencontre... Et on a droit à certains bons moments... malgré une humeur moyenne du chanteur semble-t-il.

NB : l'intervieweur est Philippe Barbot, et non Barbon...  Celui-là même qui vient de sortir un album de chansons (quitte à se faire railler par Jean-Louis...) qui a eu un certain écho positif de ses collégues journalistes : www.myspace.com/phbarbot

 

A LIRE ICI:

http://hetf.blogspot.com/2012/02/jean-louis-murat-fnac-saint-lazare-30.html

 

 

 

LE LIEN EN PLUS :

 

 

 

 

 

- Dans la série, il n'y a pas de mal se faire du bien : MEDIONI râle contre les victoires de la musique, et même de l'absence de Jean-Louis... dont il n'a pourtant guère goûté le GRAND LIEVRE:

http://blogs.lexpress.fr/all-access/2012/03/02/les-oublies-des-victoires-de-la-musique-2012/

Les victoires, c'est ce soir...  Pour ce soir, moi, je n'espère guère qu'une victoire de l' Olympique Lyonnais...

 

ET pour finir, et rattraper un nouveau retard, voici une cover avec Camélia JORDANA..."monsieur craindrait les demoiselles"

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #actu-promo-sept 2011-août 2012

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