Hors-Murat N°1 : LE VOYAGE DE NOZ (Stéphane Pétrier)-part 2

Publié le 11 Janvier 2011

Over-blog ne me permettant pas de faire des articles très longs....  je vous livre cet entretien-fleuve en plusieurs parties. (première partie à lire ici).

 

 

Hors-Murat N°1 : LE VOYAGE DE NOZ (Stéphane PETRIER)  Part 2

 

 

                                                                             la pochette de Bonne Espérance

 

 

  Notre ami Tequila évoquait beaucoup l'influence dans la production d'Erik Clapot.  Qu'est-ce que tu peux  nous dire du travail collectif sur cet album?


 

Stéphane Pétrier: Au départ, avec Eric, on avait prévu de se faire un petit projet, tous les deux,  en parallèle avec Noz. Un truc fait à la maison, dans le studio d'Eric, dans un esprit assez seventies et plutôt soft au niveau de l'orchestration... bref, pas le truc au départ qui devait passionner Alex et Manu (qui ont tendance à préférer quand ça envoie du lourd). On a commencé à bosser un peu, à maquetter 2 ou 3 chansons et puis, comme d'habitude, l'esprit de famille a repris le dessus. On a écouté ça tous ensemble et on s'est dit "putain, mais c'est du Noz tout ça..." et le "side-project" s'est transformé en "noz-project".


    Ensuite, on a travaillé un peu comme d'habitude. J'ai livré le canevas de l'histoire et apporté deux ou trois trucs qui donnaient la "couleur" de l'ensemble. Eric avait ses propres compos dès le départ cohérentes avec le projet. Manu lui, s'est donc greffé au truc un peu plus tard et il y avait parfois un décalage entre les thèmes qu'il apportait et le reste. On a donc essayé de les tirer vers l'histoire, et c'est je crois plutôt réussi ("le secret", "Nous nous marierons"...). Alex, lui, a comme d'habitude beaucoup apporté au niveau des idées d'arrangements, du son, de l'énergie, de la rigueur... On ne le dit pas assez souvent mais Alex, c'est quelqu'un de très important dans le groupe, beaucoup plus qu'un simple batteur. Et sur cet album il a particulièrement "mouillé le maillot".


      Au niveau de la prod, il était clair dès le début que nous ferions tout nous-même et qu'Eric enregistrerait et mixerait la bête. Même s'il avait déjà un peu d'expérience avec Sorel notamment, Eric n'était pas un ingé son professionnel et nous encore moins, alors on a pris notre temps. On a essayé beaucoup de choses, fait certaines expériences qui auraient peut-être fait bondir des ingé sons "classiques"... bref on a beaucoup bidouillé pour avoir le son et l'ambiance que l'on voulait. Ensuite, Eric a vraiment fait un super boulot au niveau du mix. On le laissait bosser la journée et on débarquait en fin d'après-midi pour écouter et rectifier de petites choses, mais franchement, même moi qui suit le plus grand chieur du monde, la plupart du temps je n'avais pas grand chose à dire. C'est la première fois où je trouve que le son nous ressemble vraiment.



Là, c'est un peu domaine qu'y m'échappe un peu, même si j'ai essayé de comprendre... J'n'ai pas suffisamment d'oreilles. Ces questions de production,  ça me rappelle votre échec de travail avec Lazareff, (qui se tourmentait pourtant de savoir  quel micro  conviendrait le mieux à ta voix...ça m'avait marqué).   Je me demande si cette épisode n'a pas été important , et s'il ne vous a pas  définitivement tourné vers la totale indépendance?

Pour élargir: maintenant, beaucoup artistes produisent leur disque et après le proposent aux Maisons et aux distributeurs, est-ce que c'est une démarche que vous avez quand même tentée ?

 

 

Stéphane Pétrier:  Oui.. disons qu'on a parfois eu des déception dans ce domaine, même si ça n'a pas toujours été le cas (j'adore le son qu'a fait Erik Bécart sur "L'homme..."par exemple). Sur "Tout doit disparaître" j'étais content de lâcher complètement le mix à Pat le Pirate, de laisser aux manettes quelqu'un qui était totalement étranger à notre histoire et qui avait un regard neuf. C'est le mix sur lequel je me suis le moins impliqué. Personnellement je trouve le résultat intéressant, mais tout le monde dans le groupe ne partage pas mon avis. Pour Bonne-Espérance, il était évident que nous voulions maîtriser complètement le truc. Surtout, on n'avait plus du tout envie de s'entendre dire "non, ça ça ne se fait pas". On voulait travailler de manière très empirique, quitte à faire des hérésies sonores mais au moins essayer. Ca a donné des moments assez jouissifs et des choses que l'on trouve plutôt réussi.  Pour "Each uisge" Alex a joué sur mon vieux carillon que j'avais en CM1 en tapant dessus avec un tournevis, j'ai enregistré le piano "d'Happy ending" avec la pédale de sourdine enclenchée, "Il est temps" a été improvisé et enregistré live, sans re-re...Et puis Eric a apporté une importance particulière au son de mes prises de voix qu'il n'avait jamais trouvé bien sur les autres albums. Là aussi, on a passé beaucoup de temps pour trouver les bons réglages et je crois que c'est vraiment un cran au dessus de tout ce qu'on a pu faire avant.

 Concernant ta question des "producteurs", disons que l'on voit tellement de gens autour de nous qui galèrent avec des contrats pourris et qui se retrouvent pieds et poings liés avec des labels qui n'ont pas un centime à dépenser pour eux, que nous avons été encore moins que d'habitude dans la logique de chercher une maison de disque. Nous avons un distributeur qui nous permet d'être dans les  principaux points de vente et un distributeur numérique qui nous permet d'être sur le net et ça nous va très bien. Par contre, nous recherchons activement un tourneur.

 

 

 Concernant le son et l'album, dans mes notes, j'ai retrouvé que j'avais noté "un son  un peu étrange, qui vient du passé, en noir et blanc"... 

Cela nous promet en tout cas un grand concert au KAO...   Est-ce que vous pensez à la scène dès la conception de l'album  (tant pour  la mise en musique- la possibilité de jouer les morceaux- que pour la mise en scène)?

 

 


Stéphane Pétrier: Jusqu'à présent on avait vraiment la tête dans l'enregistrement. Ce n'est que depuis que l'album est fini qu'on commence à penser "scène". Et puis, quand on compose une chanson, on sait par expérience qu'on trouvera toujours une façon de  la jouer en concert, même s'il y a sur bande une multitude d'arrangements. On a appris à épurer et à ne garder que l'essentiel pour le live. Cela dit, pour "Bonne-espérance" nous serons six sur scène.


 En ce qui concerne la partie "spectacle", c'est drôle ce que tu dis sur le"noir  et blanc" parce que c'est vraiment LE truc que j'aimerais faire passer sur scène... et c'est pas évident. Après, on a déjà quelques idées de mise en scène et Rodolphe Paulet (qui a réalisé toutes les vidéos mises en ligne)[site bonne esperance] va également être très impliqué dans l'histoire. Le projet consiste évidemment à jouer "Bonne-Espérance" en entier et dans l'ordre ce qui implique un certain nombre de contraintes techniques, avec un bon gros rappel pour les anciens titres.

 

 

ah, 6? Tiens donc... Je me tâtais, mais vais peut-être réserver ma place finalement...  un clavier?

Stéphane Pétrier: Quelqu'un qui a l'avantage de bien connaître les morceaux, de pouvoir jouer les claviers, mais aussi du violon et faire les voix féminines...


 

Et qui ne déparera pas dans les Highlands... Décidemment, je ne vois pas...  Plus sérieusement, ça fera plaisir à beaucoup de monde... Même si moi ce que j'adore, c'est quand tu la présentes sur scène... (je pensais à LIZ Cotham)

 


Stéphane Pétrier: Hé non ! Il y a méprise ! Méprise bien compréhensible mais méprise quand même.  Il n'y aura pas de Galloise en terre écossaise. Disons que sur ce coup-là on va rester encore plus dans la famille...

 

Tu veux donc parler de Nathalie, la mère de tes enfants, qui est déjà créditée sur le disque…

 

 

Stéphane Pétrier: A l'époque de la conception de "l'homme", avant l'arrivée de Liz, Nath jouait déjà du violon avec nous. Et puis notre premier zouzou est arrivé, ça devenait compliqué et on avait un peu peur du syndrome Yoko Ono . 

Aujourd'hui, ce n'est vraiment pas un problème. D'abord parce qu'il est clair qu'elle ne sera là que sur les gros concerts, comme musicienne additionnelle, ensuite parce qu'elle s'entend très bien avec tout le monde, pas de problèmes d'ego. Et puis c'est vraiment la personne idéale. Elle connaît les morceaux par cœur, pendant l'album elle a été impliquée à 100% et je pense qu'en plus des claviers et du violon, sa voix va apporter un vrai plus en live.

 

 

Par contre, j’ai lu dans la promo pour le concert du Kao que vous envisagez de faire un « bonne espérance » plus rock que l’album… c’est compatible avec le noir et blanc ?

 

 

Stéphane Pétrier:  Plus rock ? Non pas forcément. Disons que par rapport aux concerts "très unplugged" que nous avons pu donner à l'automne, rejouer sur des grandes scènes va nous permettre de rebrancher les amplis électriques et d'apporter plus d'énergie au set, mais tout en restant fidèle à ce que nous avons mis sur les bandes. Et puis je ne sais pas si "Bonne-espérance" est un album "rock" mais personnellement je le trouve assez violent. Une violence sourde, contenue, mais largement aussi présente que sur nos albums précédents. On va essayer de retranscrire ça en live.

 

 

Bon à part ça?  le plan de carrière?   Et le busin'oz plan?

 

 

Stéphane Pétrier:  Concernant le plan de carrière, ben comme d'hab, on va essayer de vendre des millions d'albums. On va surtout tout faire pour monter un véritable spectacle qui puisse tourner dans des salles moyennes. Nous jouerons à Paris au début du printemps. Pour le reste c'est encore l'inconnu. On commence à chercher des dates, à bon entendeur...


Et puis je sais que j'ai pas mal frustré mes camarades en écartant des morceaux pourtant très bons mais qui ne collaient pas pour "Bonne-Espérance"... Résultat, on a pas mal de trucs dans les tiroirs et je pense qu'on attendra pas très longtemps avant de retourner en studio. Mais ce coup-là, pour quelque chose de très différent et pas pour un double-album. On réfléchit à un format très court, sans doute en plusieurs parties, qui nous permettrait de faire vivre les choses à relativement court-terme.

 

 

Ah, c'est une bonne nouvelle...  avec toujours des idées un peu originales ! 

Je voudrais terminer quand même par LA question,  la grande question,   "POURQUOI LE VOYAGE DE NOZ ? » (c’est très private joke).

 J'imagine déjà tes haussements d'épaules, tes yeux au ciel, et tes soupirs... mais en fait, je ne veux pas que tu me répondes sur le choix de ce nom... Ma question, c'est  "pourquoi le voyage de Noz.... là, encore, 86- 2011... et encore... Et enfin, quoi ! , -je développe, je voulais pas-  mais c'est quoi cette histoire là à la fin?  Mais c'est quoi ce groupe là ?    (bon, et bé, t'es pas dans la merde avec cette question... je ramasse la copie dans 20 ans, et 36 heures précises... euh, si tu trouves quelque chose à répondre)

 

Stéphane Pétrier:  C'est en effet bizarre. Avec Alex, Eric et Manu, nous sommes très différents. Nous n'avons pas forcément les mêmes goûts, les mêmes idées, la même façon d'appréhender la vie... Sans le groupe nous ne serions peut-être même pas amis. Et pourtant nous sommes unis par quelque chose d'indéfectible. Je crois que c'est aussi une des raisons pour lesquelles je souhaitais raconter une histoire de famille. Il y a quelque chose d'ordre familial entre nous. Ce groupe est notre ciment, notre maison commune, et cela va bien au-delà du plaisir de faire des chansons ensemble. C'est aussi une histoire dont nous sommes très fiers et que nous espérons bien voir durer encore longtemps. Tant que notre étoile brille encore.



J'veux en savoir plus sur la cosmogonie de ce système stellaire :

 car comme dans  pas mal de familles, il y a parfois des brouilles,  le départ de deux frères durant un moment, puis celui d'Erik...     Comment ça fonctionne ce système politique  ?   le compromis à la belge... ou est-ce l'impérium  ou l'attraction de l'étoile des NOZ  qui finalement reconquière les membres scissionnistes  ("noz, c'est plus fort que toi")  ou encore  est-ce que la légitimité fédératrice du leader maximo qui joue?    .... Décidemment, ce Pierrot, il commence à me casser les pieds! Eah Uisge!! au secours, va lui péter sa connexion internet!!!

En fait, un aspect de la question est  toute bête : comment s'est passé le retour d'Erik?

 

Stéphane Pétrier:  On parle on parle... et pas un mot sur Pedro. Juste pour dire que même s'il n'est pas là depuis longtemps c'est vraiment quelqu'un de bien à qui on s'est attaché et dont le jeu et les idées de basse collent à merveille à l'esprit du groupe.

Concernant notre système politique : la seule vraie grosse brouille, c'est en 93. Nous étions jeunes. Et fiers. Et sans doute un peu cons. A l'arrivée, tout cela nous a servi de leçon, nous a soudé un peu plus et je crois que notre force aujourd'hui doit aussi beaucoup à ces moments là.
Concernant le retour d'Eric, ça s'est fait de façon assez naturelle car nous étions toujours restés en contact. Nous nous étions séparés à une époque où Eric avait je crois besoin de produire d'autres choses et où j'étais devenu un peu trop dirigiste dans le fonctionnement du groupe. Mais malgré son caractère de cochon, ça s'était passé sans haine et sans ressentiments. Nous répétions dans le même local. Eric venait jouer sur certains concerts. Il avait même déjà failli mixer "Tout doit disparaître" et puis comme je te l'ai dit, nous avions prévu de faire un truc tous les deux. Après, il y a eu les concerts des 20 ans, l'émotion d'être tous réunis, et c'est Alex qui a mis les pieds dans le plat : "Et si tu revenais faire du bruit avec nous?". Avoir un Clapot dans son groupe c'est un sacré coup de turbo. Au-delà de ses talents de musicien, c'est quelqu'un qui ne lâche rien, qui fait les choses et qui se donne les moyens de les faire. Je voudrais aussi dire que - comme Alex et Manu d'ailleurs - il m'a totalement fait confiance sur ce projet et a toujours poussé dans le bon sens alors que je ne suis pas vraiment un grand communicant et qu'à certains moment mes intentions devaient sembler un peu obscures. Quand j'ai débarqué avec "Each uisge" par exemple, alors que l'album était pratiquement bouclé, j'en connais beaucoup qui m'auraient renvoyé le machin à la gueule.




 Et pourtant...

C'est étonnant d'apprendre qu'Each Uisge... est arrivé sur la fin... car, sans que ce soit vraiment un noeud gordien  (...je confonds "un peu de fond" et   vocabulaire péteux, moi...), c'est un peu le coeur du bouzin :  LA grande séquence dramatique.... Tu avais senti qu'il manquait quelque chose?


Stéphane Pétrier:   Non je l'avais depuis le début, mais je n'osais pas leur montrer, alors je retardais l'échéance. Je pensais qu'ils allaient me prendre pour un fou (c'est ce qui s'est passé d'ailleurs...) Je t'ai dit que je n'étais pas un grand communicant...


... J'aurais bien mis là, un smiley avec les yeux écarquillés  et énormes!!!

En tout cas,  ça confirme mon impression que tu ne pouvais pas écrire cette histoire sans "Each uisge"...  et ça aide à comprendre pourquoi  ce groupe existe encore... Même si je commence à m'y perdre un peu, entre le  leadership d'un Esther "dirigiste" et  l'auteur timide pauvre communiquant...  Sacré double personnalité....   

BON SANG mais c'est bien sûr... Madame Bovary, c'est toi?... euh, non, pas Madame Bovary... Bonne espérance, c'est toi?  (purée, me voilà, en  Jacques Chancel! Prochaine question: "et Dieu, dans tout ça?"... question très pertinente d'ailleurs quand on se rappelle qu'il y a 20 ans, tu chantais "je suis Dieu"!!)



Stéphane Pétrier: J'ai écris "Je suis Dieu" quand le groupe s'est subitement mis à exploser sur la région. Moi, le petit bonhomme timide, je me retrouvais sur scène face à des centaines de gens, avec tout d'un coup un certain pouvoir qui me tombait sur la gueule. Un pouvoir de séduction qui a totalement changé la donne de mon adolescence, quelque chose de très grisant... mais aussi très vite j'ai compris que j'allais être beaucoup plus exposé aux coups et aux critiques. Je n'étais préparé ni à l'un ni à l'autre. "Je suis Dieu" c'était ça : la marche sur l'eau et la couronne d'épines (moi aussi je fais dans la métaphore pompeuse...).

Quant à Dieu, l'autre, je n'ai rien à voir avec ce personnage qui a décidément de drôles de fréquentations. La religion m'afflige. Je n'ai aucun humour avec tout ça. L'autre jour, Thierry Tollon m'a même traité de "laïc intégriste". Tu vois, c'est ça la famille...

En même temps, le sujet me fascine, je lis énormément de trucs sur les origines et la montée du christianisme notamment.

 

  petrier

Et dans tes textes, c’est vrai que tu ne cèdes pas à ce qui est parfois une facilité, celle de faire appel  au  « sacré »… thématique par exemple assez présente chez le  Mécréant Murat…  Du coup, je suis allé relire la chanson  « théorème » (qui se passe dans une église) pour voir si quand même tu n’en avais pas joué …Et bien non, au contraire… « leurs voix se gorgent de cantiques qui veulent m’arracher de moi mais ils chantent une autre langue, ils chantent une langue que je ne connais pas »… Ces phrases complètent bien tes propos ci-dessus… et d’ailleurs, elles permettent de répondre à la question précédente  à laquelle tu n’avais pas répondu!    Et voilà… j’ai écrit  7 lignes… et aucune question là-dedans… Tu vois quelque chose à rajouter sur ce thème? peut-être même qui sait le mot de la fin?
 

 

 

Stéphane Pétrier:  Sur le "sacré" ? A part mes enfants, les personnes qui partagent ma vie... je ne vois rien de sacré autour de moi. On a encore pas mal d'idoles à déboulonner non ? Des vieilles, des jeunes. Même le Voyage de Noz, je lui mettrais bien au petit coup de pied au cul de temps en temps... D'ailleurs j'ai remarqué que depuis quelques temps le groupe bénéficiait d'une sorte de "prime à l'ancienneté". Pendant longtemps on s'en est pris plein la gueule, de la part de certains médias, d'un certain public... et aujourd'hui tout le monde nous aime ou plutôt, tout le monde nous respecte. C'est assez étonnant. A la limite ça fout la trouille... J'ai l'impression d'être Annie Girardot en train de recevoir son César d'honneur.

Cela dit, là, je fais le malin, mais en fait, c'est pas si désagréable que ça un petit peu de reconnaissance... Même un peu plus, ça m'irait bien.

 

 

C'est vrai que vous n'avez jamais été, il me semble, "branché",  eu les honneurs de l'underground  national (presse spécialisée)... J'attends vraiment avec impatience de découvrir enfin,  des critiques de Bonne Espérance.  Et pourtant, c'est peut-être important de le signaler aux français qui vous découvrent,  mais un grand nombre d'artistes lyonnais vous ont fait un  tribute lors de vos 20 ans : Théophile Ardy, François des DEJA VU, Bruno Cariou, de Silvae, et manager d'Amélie-les-Crayons, Romain Lateltin, Deuce, Palandri....et tous ont souligné ce soir là leur admiration pour votre travail... je me rappelle de t'avoir souvent regardé souvent ce soir-là, les yeux écarquillés au premier rang...  C'est un grand souvenir, non?

 

Stéphane Pétrier:  Oui, c'était chouette. Et assez émouvant... je crois que ça s'est vu... C'est Jean-Philippe notre pote des Dory4 qui avait lancé l'idée. Au début le truc me faisait un peu peur (toujours le syndrome Annie Girardot) et en fait ce fut un très beau moment. Avec des belles personnes. Qui ne trichent pas. L'avantage quand tu ne fais pas l'unanimité dans la branchitude, c'est que tu lies des amitiés sincères et solides. Un peu comme avec notre public. Savoir qu'il y a des gens qui sont là depuis plus de vingt ans et qui ne t'ont jamais lâché, ça donne une force incroyable. Les soirs de doute ou de fatigue, quand la machine donne des signes de faiblesse, c'est ça notre essence.

Que le  Voyage dure encore 20 ans…

 

  

 

 

POSTFACE:  

Stéphane voulait du fond... on l'a peut-être touché parfois!  Enfin, moi.....     Mais la surface d'un lac écosso-lyonnais est parfois aussi infranchissable qu'un mur de béton...  En se penchant, on peut y discerner des ombres, et des courants.... mais pour percer tous les mystères du  monstre du Loch NOZ, il faudra encore du temps...

 

Entre off et in, on s’est parfois perdu, et j’ai rallumé la lumière parfois, mais cette interview est garantie sans trucage.  Elle avait pour fonction d'être promotionnelle, mais j'n'ai pas fait l'EFAP pour... juste écouter les Fab four...-euh,  n'importe quoi....- . Je remercie Stéphane de sa confiance, qu’il continue à ne pas aimer les interviews !  

 

PS : Un journaliste du PROGRES qui a aimé l'album  a dit à Stéphane PETRIER :

"on pense immédiatement à MURAT"...

 

INTERVIEW réalisée par mails du 17/12/2010 au 7/01/2011

 

 

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RETROUVEZ NOZ  à LYON   le  Vendredi 27 mai 2011  au KAO  et au http://www.littleworldfestival.com/ (MERIBEL-73).

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• interview + petit live acoustique le jeudi 10 février sur Couleurs FM 97,1
www.couleursfm.fr

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #inter-ViOUS et MURAT

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