actu-promo sept 2012 a...

Publié le 17 Mai 2013

 

 

 

Vous la trouverez en page 10 du magazine, avec Mandelson en couverture (faut que j'écoute, faut que j'écoute).

http://rifraf.be/fr/issue-190-mai-2013/

C'est téléchargeable en PDF en se connectant, et c'est intéressant, notamment l'évocation de PASOLINI, de l'impudeur... même si Murat oublie sans doute que Justine a assisté à son concert au Palais Idéal du Facteur Cheval... Elle était bien petite, et c'est là qu'il a peut-être compris qu'il valait mieux les tenir éloignés pour l'instant... Même si c'est sans doute plus par timidité et gêne qu'il n'aime pas chanter devant sa famille... histoire de ne pas dévoiler Murat aux Bergheaud.

 

 

murat gros plan

 

 

MERCI A ARNAUD pour l'info!

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 12 Mai 2013

 

14 mai 2013 / L’Etage - Rennes (35)  http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Jean-Louis-Murat-en-concert-a-l-etage-mardi-14-_35238-avd-20130508-65109217_actuLocale.Htm
16 mai 2013 / Maison de la Culture - Amiens (80)

22 juin 2013 /  Coopérative de Mai - Clermont-Ferrand (63) - concert exceptionnel pour Clermauvergne Humanitaire
 

 

 

 

 

Bon, rien sur AUXERRE pour l'instant... mais j'ouvre la page pour les commentaires, notamment de King Arthur [CF CI DESSOUS, merci beaucoup à elle]... qui était présente hier, pour l'avant-dernier concert  de la tournée de Printemps.

 

ET POUR LES RETARDATAIRES comme moi:

En attendant, je suis enfin en train d'écouter le "comme on nous parle" de Mardi dernier, interviewé par Pascale CLARK, Murat continuait à seriner sa nouvelle sérenité, "paix" dit-il... qui prépare la guerre. Signe de cette paix, Murat parlant de la mort qui l'angoissait tant en terme de "curiosité"... Emission très intéressante... même la chronique de Nicolas Rey, même si cela laisse sans voix Murat.

  Surtout Murat annonce qu'il espère enregistrer un album cet été!! 

 

L'émission:

http://www.franceinter.fr/emission-comme-on-nous-parle-jean-louis-murat-0

 

Ecoutable:

http://rf.proxycast.org/m/media/273073201426.mp3?c=information&p=Comme+on+nous+parle_11242&l3=20130507&l4=&media_url=http%3A%2F%2Fmedia.radiofrance-podcast.net%2Fpodcast09%2F11242-07.05.2013-ITEMA_20477564-0.mp3

 

J'essayais de retrouver le "On connait la musique" d'EUROPE 1 du 4 mai, mais il n'est pas podcastable... même si l'émission du lendemain l'est, elle... Etrange. J'avais écouté d'une oreille discrète...

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/On-connait-la-musique/

 

ET dernière émission à réécouter: Une petite séquence de quelques minutes,  en début d'émission "Mauvais genre", c'est sur France Culture,

http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-italia-arrabiata-2013-05-04

 

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LE COMPTE-RENDU de King Artur, le concert d'AUXERRE:

 

Arrivés en début d'après-midi à Auxerre sous un ciel nuageux entrecoupé d'éclaircies qui donnent l'Yonne de beaux reflets orageux. Originaire de Joigny par ma famille, je ne connaissais cependant pas Auxerre et la ville mérite le détour. L'Yonne est un superbe fleuve majestueux et tourbillonnant avec de beaux rivages. Auxerre est une ville où séjournèrent des rois et fut riche. Elle est dotée d'une impressionnante cathédrale dans laquelle est venue prier Jeanne d'Arc et la ville, sur le flanc d'un coteau ( comme beaucoup de villes de cette région de la Bourgogne ) est pavée et flanquée de maisons en torchis et à chevrons (« Cadet Roussel a trois maisons qui ne lui coûtent guèèèreu, elles n'ont ni poutre ni chevrons, c'est pour loger les hirondelles, ah ah ah oui vraiment Cadet Roussel est bon enfant » ) tout ça pour vous dire que Cadet Roussel est natif d'Auxerre et avait un joyeux caractère, il possède une statue très amusante sur une place de centre-ville...

 

 

Au fait !!!...

 

Voilà nous y sommes. Salle du Silex, le long de l'Yonne ( très gonflée après ces crues... bon, j'arrête ! )

 

Une heure à l'avance, on ne sait jamais, on veut être juste devant la scène. Nous empruntons le chemin qui passe à l'arrière de la salle et là nous rencontrons dehors Jean-Louis, en jean, cheveux ébouriffés, yeux plissés par la lumière, en train de discuter avec des gens du staff, dans la douceur du soleil rasant. Nous lui lançons un bonjour, il nous le rend avec un grand geste de la main. Ouh ! la rencontre s'annonce bonne …

 

 

La salle du Silex est un peu décevante, large fosse et une dizaine de places assises mais très en hauteur, si bien que ni les spectateurs ni Jean-Louis ne peuvent s'apercevoir mutuellement. Nombre de gens qui s'étaient précipités en haut sont vite redescendus ,déçus par l'emplacement.

 

 

A vue de nez, on est 250 dans la salle. En même temps, c'est Auxerre et c'est le long pont de l'Ascension...on ne pouvait pas espérer beaucoup de monde.

 

 

Nous sommes juste devant la scène, mais si je veux voir Jean-Louis, Stéphane est décapité par une de ses cymbales, ah ! Dilemme cornélien !

 

 

Première partie à 21 h précises : Holden composé de Armelle Pioline et de son guitariste (?) je pensais qu'ils étaient trois, ce soir ils ne sont que deux... ? Est-ce pour cela que j'ai trouvé ça fort ennuyeux (et je n'étais pas la seule si j'en juge par mes voisins immédiats …) hormis deux anciens titres ,très pop, Madrid et Dans la Glace , l'ensemble de la prestation passe mal sur scène... je n'en dirai pas plus car il y a peut être des gens qui apprécient .

 

 

22h : Jean-Louis arrive sur scène accompagné de Stéphane ( cravate grise cette fois, Stéphane ).

 

« Bonsoir » et c'est parti pour Over and Over...décidément, ce titre passe mal sur scène, est-ce parce qu'il est le premier de la set-list et que Jean- Louis n'est pas échauffé mais il a du mal à trouver le ton et il se plante à plusieurs reprises sur le texte, oublie les paroles, jongle … bon, on passe à Belle et sa belle route enneigée … rien à dire. Plus fort, plus puissant et c'est Lindberg Business, excellent sur scène, longue intro, longs morceaux de guitare intermédiaires (je ne sais pas le terme technique), c'est comme toujours très bon et le public apprécie.

 

 

 

L'eau de la rivière : excellent inédit , très rock , qui contribue à chauffer le public et Jean-Louis ( et mon cœur fait boum, boum, boum, boum )

 

 

Il s'arrête quelques instants et nous introduit Stéphane et ça tombe bien parce qu'il vient de joliment s'illustrer sur les précédents morceaux. Il est ovationné... « Stéphane, Stéphane !! » si bien que Jean-Louis fait mine de s'en offusquer et lui conseille de « désormais faire un show à lui tout seul avec des filles sur la scène top-less » et lui prédit un franc succès ... Stéphane semble timide, il n'est sans doute pas encore habitué aux feux des projecteurs, il est vrai que sur cette tournée, il est plus mis en valeur que lorsqu'il y a d'autres musiciens et franchement, c'est une justice que de lui redonner cette place de choix car c'est un batteur-percussioniste de grand talent... il est prodigieux, j'ai souvent quitté des yeux Jean-Louis pour admirer le virtuose jongler avec ses baguettes et ses différents instruments avec une dextérité et un professionnalisme qui impose le respect.

 

(Je tenais à faire un couplet sur Stéphane cette fois, c'est fait ! )

 

 

Je ne vais vous faire la set-list de façon rigoureuse car cette fois, je ne l'ai pas notée et tout le monde commence ...

 

1/ à la connaître.

 

2/ à savoir que Jean-Louis la modifie à sa guise …

 

Non, je préfère vous parler des moments forts ou des spécificités.

 

Notamment,

 

 

J'ai tué parce que je m'ennuyais :

 

Jean-Louis rechigne un peu en marmonnant « Ouais, elle est sur la set-list mais je ne sais pas si je vais la chanter » en plaisantant avec Stéphane... eh bien, le sort en est jeté. Problème d'accord avec la guitare en cours de chanson, il s'arrête brusquement «  bon on va vous la refaire «  il recommence et re-plantage … un ange passe. Regards échangés avec Stéphane et il lui signe d'abandonner et de quitter la scène , nous dit « bon on va vous faire autre chose » et entame le Chat noir .

 

Mieux que les autres fois car on a droit en fin de morceau aux fameux petits miaou-miaou qui sont faits par ses enfants sur le disque et le dernier couplet est entonné avec une voix flûtée d'enfant comme quand il imite la petite Sophie dans le Mont Sans-Souci (rires dans la salle, qui continuent au moment des applaudissements)... il nous a fait une jolie prestation.

 

 

Jean-Louis accorde sa guitare en disant « qu'il faut bien faire avec puisqu’il n'en a qu'une » «  c'est joli Auxerre et puis vous avez une jolie cathédrale, pas comme la nôtre !… comment il s'appelle déjà votre ruisseau ? Ah ma guitare n'aime pas la flotte , à chaque fois elle se désaccorde ... » très disert ce soir, à l'aise, près de faire complètement disparaître cette réputation d'ours qui lui colle aux basques.

 

 

 

Sans pitié pour le cheval :

 

 

Toujours aussi bon ...mais pourquoi toujours ces foutues sardines sur le fond d'écran ?

 

 

Tout dépend du sniper :

 

 

mieux chanté, plus « vécue » sur ce concert que la précédente fois à St Ouen l'Aumône. Chanson tout de même obscure ( Sniper ?, observateur??) déconcertante,qui demande à être apprivoisée ( par nos oreilles )

 

Je voudrais à présent souligner le GRAND moment de la soirée, Amour n'est pas Querelle et là, j'entends mes voisines de SOA ricaner (et elles auront raison!) «  Ah tu vois que tu l'apprécies en concert cette chanson ! »)...il est vrai qu'à SOA je l'avais trouvée plutôt insipide et cette fois, c'était, comment dire... l'extase.

 

Lorsqu'il a entamé la première note (au sifflet ) le temps a suspendu son vol , comme dit le poète. L'assistance était suspendue à ses lèvres, retenait son souffle de peur de briser l'équilibre fragile des molécules en suspension dans l'atmosphère autour de lui. Il a du ressentir l'état de grâce car il a foncé dans la suspension béate qui régnait autour de lui telle une comète échevelée éblouissant le ciel de ses paillettes... Il était DEDANS, il était LA, il VIVAIT sa chanson, au delà du temps, des époques, il était un pied dans le 15eme siècle qu'il aime tant, un pied dans le présent et un pied ?...( non, je rigole ...)

 

Le public ne s'y est pas trompé, des hourras, des bravos plus chauds se sont élevés, dans un tonnerre d’applaudissements.

 

Quel homme ! Quel artiste ! « L'excellence ! » a dit mon voisin et ne se penchant vers moi.

 

 

Jean-Louis a paru décompresser soudain de tant de tension nerveuse. Même impression d'épuisement à la fin de Michigan, ce très beau inédit qui plaît tant à Martial. Il a fini sa chanson en donnant le sentiment d'être vidé, d'avoir tout donné sur ce morceau. Pourtant , il n'a pas été le meilleur sur ce concert, les versions du Trianon ou du Botanique m'ont semblé bien supérieures à ce qu'il a fait hier... il avait commencé à plaisanter en disant «  bon je vais vous faire un petite nouvelle, Michigan, ensuite vous ne l'entendrez plus, il n'y a plus que trois dates ( deux en fait, Rennes (bonjour Didier ! ) et Amiens... ) et après je l'arrête …Michigan oui... pourquoi pas le Missouri ? «  il a blagué et cela l'a sans doute déconcentré. Et puis il ne faut pas plaisanter avec les chansons graves.

 

Il quitte la scène rapidement suivi de Stéphane.

 

RAPPEL

 

Jean-Louis revient et termine avec Ginette Ramade qui est toujours aussi belle, chanson méconnue et à laquelle son auteur a rendu toute sa place dans cette tournée.

 

 

Puis l'extraordinaire Voodoo bien sûr, ultime décharge d'adrénaline, Jean-Louis nous chante « BONSOIR et MERCI » sur les dernières notes et quitte rapidement la scène avec Stéphane.

 

Il ne reviendra pas. La fatigue sans doute pour cette antépénultième prestation.

 

 

Rendez-vous ensuite autour d'un tabouret de bar, à côté du stand de Jocelyne, pour les dédicaces qui sont assez nombreuses comme à chaque fois.Je lui dirai mes réflexions sur le contenu du concert et conclurai tout de même par «  on dirait que c'est mieux à chaque fois... » malgré la fatigue qui se fait sentir en fin de tournée … en tout cas c'est à chaque fois différent avec Jean- Louis, comme les chocolats dans une boîte dont on découvre le parfum une fois qu'on a croqué dedans...

 

M.Murat est un sacré artiste et on espère qu'il ne fera pas sienne une de ses blagues de la soirée « bon là j'arrête ma carrière sur scène... » !

 

 

 

 

 

LE LIEN EN PLUS:

 

Une personne découvre Murat avec Toboggan... et apprécie:

http://lesveillesmusicales.com/2013/05/09/jean-louis-murat-tobbogan-n/

 

 

 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 10 Mai 2013


C'est bien la première fois que j'ai 5/6 articles de retard et que je n'ai aucune excuse... J'ai tenu 3 ans!  Enfin soit, avant de voir si je rattrape le retard, voici l'article tombé ce jour:

 

 

http://www.courrier-picard.fr/loisirs-pratique/jean-louis-murat-l-honnete-homme-en-auvergne-ia220b0n76767


"Jean-Louis Murat, l'honnête homme en Auvergne


 CHANSON |

« Si la modernité consiste à créer de la misère, arrêtons d'être modernes », dit-il dans l'entretien qu'il nous a accordé avant son concert à Amiens, le 16 mai.

 

 Jean-Louis Murat : « Je refuse de tout penser comme un agneau. Un loup qui pense comme un agneau est mort. »


Le chanteur Jean-Louis Murat donnera un concert à la Maison de la culture d'Amiens, le jeudi 16 mai, à 20 h 30. Et il vient de sortir un excellent album Toboggan. Rencontre à Paris.

Il est dit que vous détestez vous répéter. Qu'avez-vous souhaité apporter de nouveau avec « Toboggan », votre nouvel album ?

Plus de chansons, plus d'ambiances méditatives. La formule rock coupe la méditation et l'herbe sous le pied de la rêverie. Le rock peut devenir un hachoir d'émotions. Il y avait longtemps que je n'avais pas enregistré un disque seul. Je n'ai pas procédé à une recherche bébête de l'énergie, ni de l'efficacité. Il faut tout penser post-rock. Après les machines, quelque chose comme une BO de la crise. Aujourd'hui, j'ai parfois l'impression d'entendre la musique des traders. Cet album est doux et calme. Était-ce la couleur que vous souhaitiez lui donner ?

Avec l'âge, je ressens le triangle de la forme... La forme faisant usage de fond, si on veut changer le fond, il faut changer la forme... Moi, j'écris à la plume, avec de l'encre et un buvard. C'est très moderne de ne pas avoir de portable et d'écrire à la plume. Si la modernité consiste à créer de la misère, arrêtons d'être modernes.


J'ai lu que vous aviez fait le choix entre une quarantaine de morceaux. Vous composez très vite et beaucoup. Dans quelles conditions ce disque a-t-il été écrit ? Où ? Avec qui ?

C'est habituel chez moi. McCartney composait et apportait de très nombreux morceaux. Le studio, c'est trop cher ; c'est un lieu d'enregistrement. Pas de composition. J'aime enregistrer en une prise.


On dit que vous êtes un homme de contrastes. Insaisissable. Qu'en pensez-vous ? Et pourquoi ?

Cela me paraît bien naturel. Je procède en musique comme je fais avec les couleurs en peinture. J'utilise les couleurs primaires. Pas de couleurs secondaires, ni de couleurs tertiaires. Ma terre, l'Auvergne, est celle des contrastes : dans les basiliques, le soleil jaune sur la pierre volcanique noire... Ça forge un caractère et une sensibilité. Il faut les deux. Je suis assez contradictoire au quotidien. Je n'ai jamais voulu privilégier une façon d'être. Je suis à la fois tendre et très violent depuis l'enfance. J'essaie de faire au mieux avec ça. Faire des disques, ça me discipline...


Comment s'est passée la rupture avec Universal ? Et votre venue chez Pias, label belge à l'origine ?

En fait, il n'y a pas eu de rupture à proprement parler, mais bien un accord. Pour mon anniversaire, j'ai reçu un cadeau du responsable de chez Polydor. Il me confiait qu'il était fan et m'a souhaité le meilleur pour l'avenir. C'était un peu un hasard si je m'étais retrouvé chez Universal ; c'est parce qu'ils avaient racheté V2. Pias sont venus me voir en Auvergne. J'ai fait un disque un peu plus détendu. Travailler avec des labels indépendants, c'est dans ma nature ; ça me va bien. Ça correspond à l'image que les gens voudraient que j'aie. Dans la loge, récemment, j'ai vu tous mes anciens patrons (ceux de V2, de Virgin, de Polydor, etc.) Ils se sont tous retrouvés dans la loge. (Rires.) Ma réputation de mauvais coucheur est un peu idiote.


On lit dans votre biographie que si vous n'étiez pas devenu artiste, vous seriez devenu malfaiteur. Auriez-vous des prédispositions ou un goût pour cette dernière activité ?

Avant de faire des disques, je n'avais pas de limites. C'est une réalité. Je n'avais pas envie de m'intégrer. J'étais incapable de penser que j'aurais pu devenir un jour salarié et avoir un patron. Très jeune, j'ai ressenti cela. Aujourd'hui, je suis grand-père... N'empêche : quand on voit Bob Dylan, Keith Richards, Verlaine... on comprend que ce qui est le plus proche de la fonction d'artiste, c'est celle de malfaiteur. Si les artistes ne peuvent pas exercer leur activité d'artistes, ce n'est pas bon. Il ne faut pas les contrarier. Regardez Mao, Hitler, Staline... ce sont tous des artistes ratés. Il ne faut pas couper l'herbe sous le pied des artistes ; on ne transforme pas les loups en agneaux. Je refuse de tout penser comme un agneau. Un loup qui pense comme un agneau est mort.


Vous avez besoin du Massif Central, de La Bourboule. Qu'est-ce que ces lieux vous apportent ? Comment y vivez-vous ? Qu'y faites-vous ?

J'habite à cinq kilomètres de La Bourboule, dans une vieille ferme construite par un grand-oncle. J'ai refait le lien paysan. Je suis un pur produit de la paysannerie. Mes parents étaient devenus modernes ; ils ont habité en ville. Le lien avait été rompu. Je voulais refaire le lien. Mon retour en Auvergne a été pour moi une façon de me refaire des racines. J'étais perdu ; je ne savais plus où j'en étais. Il ne faut pas plaisanter avec ça. On ne peut pas avoir des individus hors sol.



Propos recueillis par

PHILIPPE LACOCHE"

 

A LIRE EGALEMENT

Jean-Louis Murat est l'auteur d'une des plus chansons du répertoire français : « Au Mont Sans-Soucis ». « En descendant le col de la Ventouse, j'ai dit à ma femme : " Excuse-moi, il faut que je m'arrête. " explique-t-il. « J'ai pris un papier, un crayon. J'ai écrit le texte en un quart d'heure. Ça m'est venu en conduisant ma voiture. » Normal, quand on sait qu'il est l'ami du grand compositeur Robert Wyatt. Et Kevin Ayers, l'ex-Soft Machine, vient de décéder, le connaissait-il ? « Je l'avais vu en concert à la fac de Clermont, dans les années soixante-dix. J'aime beaucoup cette époque. (N.D.L.R. : il cite Kevin Coyne, Procol Harum, etc.) Robert Wyatt écoute ce que je fais. Au cours d'une interview accordée à un magazine américain, il m'avait classé numéro un de ses préférences. Ce qui me touche chez lui, c'est ce côté ange paralysé. Sa voix est angélique. Il vit comme un pauvre ; il me sert d'exemple. Et sa confiance me donne de la force. »



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Rédigé par Pierrot

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Publié le 6 Mai 2013

MURAT demain sur FRANCE INTER à 9 heures (Pascale Clark) 

 

 

 

 

hello... J'ai un peu relâché cette semaine... Désolé à tous, on essayera quand même de rattraper tout ça et d'être complet...

 

J'ouvre quand même un article pour évoquer le concert de Murat aux Botaniques (Bruxelles)

 

Merci à Patrick pour ce premier compte-rendu...  J'attends encore quelques mots de Christophe, des Dunkerquois... et vous pouvez retrouver dans les tubes des vidéos pirates!

 

Murat au Bota.
Arrivé à 20hrs au jardin Botanique. J'aperçois Murat, souriant, en terrasse avec une partie de son équipe, dont la petite nouvelle Camille. Trop tôt pour le déranger, 1hr avant le concert.
Pendant ce temps Marie-Pierre Arthur fait son apparition à l'Orangerie. Je zappe, pas brillant.
20hrs 50. Je vois le dernier morcçeau de la Marie, qui semble assez sympa.
Pause.
21h05.
L'extraordinaire Voodoo, svelte comme jamais, fait son apparition. Très vite assez brillant. Que l'on aime ou pas un artiste, impossible de ne pas reconnaître l'indéniable talent. Murat enchaîne les morceaux de son dernier album entrecoupés de quelques plages de l'époque, sans doute complètement revisitées. Pour les connaisseurs, ces passages restent les plus intéressants car quand même les plus méconnus.
JLM parle peu mais toujours sympa avec le public belge: "Je me sens un peu chez moi; hein Stéphane, on pourra peu-être continuer alors s'il nous reste la Belgique,...pas comme en France,...". Et ces merci respectueux envers son public. C'est suffisant pour un artiste d'un niveau tellement rare.
Murat reste fort, très fort même, oserait-on à niveau dire au sommet de son art ?
Parmi les moments les plus forts, je le répète les morceaux "oubliés" tels Lindberg,... l'intro terrible à la batterie de "Il neige". Etonnement, j'aime moins les "Aimer n'est pas querelle" et "Belle". Trop gentil sur ces morceaux. Par contre, à l'écoute du "Chat Noir", je vois mons fils, 5,5 ans, fredonner cette chanson pendant que je suis au volant en le conduisant à l'école,.... La vois de Bergheaud reste exceptionnelle et on en oublie trop souvent qu'il semble être un guitariste hors pair,...
Après 1hr20 et un rappel - Ginette et Voodoo - c'est la fin et le timing est top. Il n'en fallait pas plus pour ce concert dense. A la sortie, Murat est déjà pour une séance de dédicace. Que vais-je bien pouvoir lui dire cette fois ? C'est la 29ème fois que l'on se croise. Je me décide à prendre le vinyle et me diriger vers Jean-Louis qui me dit qu'il savait qu'il me verrait sur ce passage à Bxls. Je l'interroge sur son état de forme éblouissant: "Tu cours tous les jours, tu fais du vélo ?". "Bien sûr" me répond-il. On enchaîne sur un débat sportif nous menant à Lance Armstrong. La théorie de JLM n'a pas changé, il adore ce type et me dit que la dope ne change rien "regarde, c'est la même chose avec les artistes. Pour les artistes, les nuls qui prennent des trucs n'arrivent à rien et les mecs, sains comme moi, sont au-dessus du lot,..." A peu de choses près son discours. Sacré Jean-Louis, tellement sûr de son talent. Intact à coup sûr !
Bravo et merci pour tout Jean-Louis !


Une critique par MARC :

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 4 Mai 2013

info site officiel: JLM est l’invité de "On connait la musique" sur Europe 1, en live et en interview, samedi 4 mai à 22h et dans "Mauvais Genre" sur France Culture le même jour à la même heure.
Il sera également l’invité de Pascale Clark, mardi 7 mai de 9h à 10h sur FranceInter.                                                               

  5 mai 2013 /  Les Nuits du Botanique - Bruxelles (BE) 
11 mai 2013 / Le Silex - Auxerre (89)
14 mai 2013 /
L’Etage - Rennes (35)
16 mai 2013 / Maison de la Culture -
Amiens (80)
 

 

 

- MURAT était l'invité du GRAND MAG sur la RTBF le 1 mai:

 

En écoute ci-dessous (mon soundcloud est plein...) :

http://www.rtbf.be/radio/podcast/player?id=1819668

"Toujours en marge des courants musicaux actuels, l'Auvergnat reste fidèle à lui-même et expérimente sans cesse de nouveaux styles (acoustique, électronique, classique, pop,…). Auteur, compositeur et interprète, Jean-Louis Murat mêle tout en simplicité musique et poésie à travers des textes tourmentés, des compositions sobres entrecoupées par des chœurs envoûtants et quelques bruitages significatifs de la vie quotidienne. En 2011, Jean-Louis Murat était revenu, après deux ans d’absence, avec un album subtilement intitulé "Grand Lièvre". Quant au nouveau, il est sorti le 25 mars et c’est chez Pias que ça se passe…"

- Encore une autre interview, sans doute la version intégrale d'une interview qui a dû être publiée dans le journal "LE SOIR":

Super intéressante: on y trouve l'information de l'enregistrement de l'album (je pensais qu'il avait été enregistré beaucoup plus en amont, et que seule "over and over"avait été rajouté pour avoir un single), Murat évoque ses amis américains, et parle de Bertrand Belin... qui est finalement devenu un "ami"(un journaliste avait déjà posé une question sur lui,et Murat avait botté en touche)...

 

http://blog.lesoir.be/frontstage/2013/05/03/jean-louis-lexplorateur/

 

 

muratAvec «Toboggan», son nouvel album chaud et doux, enregistré seul comme un grand, l’Auvergnat poursuit sa quête exploratoire. Jean-Louis Murat a hâte de retourner en studio pour continuer «à exploser les formes». 

 

Arrivé de Paris fin de journée, jeudi 25 avril, Jean-Louis Murat sirote une pression dans le bar d’un hôtel de la capitale. Le motif de l’escapade bruxelloise de l’auteur de Mustango et du Grand lièvre est Toboggan. Nouvel album, le 17e ou le 18e disque d’un homme artistiquement plus libre que jamais.

 

Comment est né cet album?
Je commence toujours un disque lorsque j’ai la date de remise des bandes. Ensuite, je fais un rétroplanning. Sur ce coup, on m’a dit que les bandes devaient être prêtes fin janvier pour une sortie en mars. Je me suis dit que j’allais m’y mettre mi-novembre et j’ai terminé le 23 décembre.

 

La couleur du disque est minérale, épurée. Moins américain que par le passé. Pourquoi?
C’est suite à mon séjour à Nashville. Je me suis rendu compte que ce qui intéressait les Américains dans ma musique, c’est ce côté français, voire espagnol. Ça les faisait marrer si je faisais un truc à l’américaine. Quand j’avais enregistré à New York ou dans l’Arizona, c’était pareil. D’où l’intérêt de voyager. Mes amis musiciens américains trouvent Toboggan super original parce que c’est vraiment moi, disent-ils. J’ai travaillé avec des collaborateurs de Neil Young, son ingénieur du son, et étant aussi proche du mythe, je me rendais bien compte de l’idiotie de la quête. J’ai essayé, mais c’était un peu bébête.

 

«Toboggan» se rapproche du «Grand Lièvre», votre précédent disque. C’est la suite?
La grosse différence: j’ai tout fait tout seul. Sans réfléchir. C’est la première fois depuis l’album Tristan (2008). Je me sens bien de travailler seul. J’en ai marre de travailler en groupe. Souvent, il faut que ça sonne. Comme les Anglais ou les Américains. J’en avais marre de déléguer les arrangements au groupe. Je leur chantais la chanson, je les laissais se caler sur moi mais en gros, ils faisaient ce qu’ils avaient envie de faire. Aujourd’hui, je prends les choses en main de A à Z et je ne me laisse pas déborder par les arrangements. Grosse différence aussi: pas de batterie, pas de basse, pas de guitare électrique. J’ai utilisé des cordes de guitare en nylon.

 

C’est ce qui donne ce son chaud et rond?

Bien sûr, ça met beaucoup de douceur dans le son. Contrairement à des cordes de guitares métalliques. J’ai fait abstraction de tout ce qu’on appellerait la matière rock. J’ai hâte de retourner en studio pour faire un autre disque et beaucoup plus exploser les formes. Pour être encore plus créatif et original.

Vous savez où vous allez?
Il y a une grande marge de progression et de développement de ce qu’on peut appeler la chanson d’expression française. Le passage par le rock est un passage qui est terminé. Il faut continuer à s’exprimer dans sa langue mais trouver d’autres formes. Ne pas être dans une démarche de dupliquer, de ruminer, de ressasser: «Ah, je vais faire comme Trenet, comme Brassens, comme Telephone, comme Bashung…» Il y en a marre, ça ne va nulle part. C’est zéro.

 

L’an dernier, les grands disques en français étaient le vôtre, celui de Dominique A et de Miossec. Pourquoi êtes-vous si peu nombreux à part peut-être Bertrand Belin…
J’aime beaucoup Bertrand Belin, il est venu me voir en concert et l’échange était vraiment bien. Est-ce que nous sommes rares? Nous sommes un peu décalés par rapport à l’époque. Bertrand un peu moins. Nous, on dirait des chanteurs des années cinquante. Nous ne sommes pas vraiment dans le coup.

 

Un mot sur le concert aux Nuits Botanique?
Nous sommes à deux. Batteur/percussionniste et moi à la guitare/voix. En gros, je fais un tiers du concert avec des chansons de Toboggan, un autre tiers du Grand Lièvre et de plus anciennes et un dernier tiers de chansons que les gens ne connaissent pas. J’ai tourné des images qui seront projetées derrière moi".

 

 

 

- http://www.agendamagazine.be/en/blog/jean-louis-murat-toboggan

Véritable stakhanoviste de la chanson française, Jean-Louis Murat publie un album dès qu’il le peut et, ce, depuis plus de trente ans. Murat a d’abord pensé trouver refuge aux États-Unis, du côté de Chicago, où s’affaire John McEntire (Tortoise), mais la collaboration entre les deux hommes a capoté. Plutôt que d’aller voir ailleurs, l’artiste français s’est enfermé dans sa ferme, chez lui, à la campagne.

CD | Jean-Louis Murat ●●●
Toboggan
chanson (Scarlett/Pias)


Plus belle et authentique que jamais, la voix de Murat atteint ici l’âge mûr. Elle se hisse aisément sur les notes d’un piano, escalade de petites portions pincées, en toute simplicité, sur des cordes en nylon. Album mélancolique, mais jamais déprimant, Toboggan glisse sur les souvenirs d’enfance et s’abandonne dans les errances du quotidien en quête d’un instant magique, d’un moment troublant. Il y en a beaucoup sur ce disque : les aboiements d’un chien, le souffle du vent et autres bruits arrachés à la réalité pour oublier le temps qui passe. Inexorablement. À côté du single Over and Over, Murat multiplie les réussites : une sublime ballade schizophrénique (Amour n’est pas Querelle) ou une comptine pour grands enfants (Le Chat Noir) brillent notamment au cœur de cette œuvre qui s’adresse autant aux amateurs de chanson française qu’aux admirateurs de Robert Wyatt, figure tutélaire de cet album introspectif et épatant.

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 3 Mai 2013

 

http://www.lavoixdunord.fr/region/hier-soir-a-l-aeronef-de-lille-jean-louis-a-ete-ia987b0n1219547

 

Hier soir à l'Aéronef de Lille, Jean-Louis a été fidèle à Murat

Publié le 03/05/2013

Par La Voix du Nord

 "Entre nous, c'est sexuel. Et quand c'est sexuel, on dit pas bonsoir. » Le public lillois avait sans doute rêvé d'une autre forme de confession.

 Heureusement pour Jean-Louis Murat, on ne mesure pas la qualité d'un concert au nombre de spectateurs.PHOTO PATRICK JAMES Heureusement pour Jean-Louis Murat, on ne mesure pas la qualité d'un concert au nombre de spectateurs.PHOTO PATRICK JAMES

Celle-là ressemble, à s'y méprendre, à ce qu'on peut dire un soir d'amour tarifé. Là non plus, effectivement, on n'est pas obligé de dire bonsoir. Il est un peu plus de 22 h, hier, à l'Aéronef. Jean-Louis Murat est monté sur scène il y a moins de trente minutes. Il a chanté. Un peu. Et adresse ces quelques mots à la salle. L'Auvergnat n'a jamais été avare d'efforts pour se faire mal aimer. Encore gagné...
L'histoire oubliera, cette fois encore, qu'avec un tout petit effort de mémoire, il aurait pu se souvenir des prénoms de celles et ceux qui ont accompagné son escapade lilloise. 250, peut-être 300 personnes pour voir comment le gaillard défend sur scène son dernier album Toboggan.

Alors ? Eh bien, on a, hier soir, ressenti les mêmes sensations que sur un toboggan. Le moment où l'on grimpe à l'échelle et où, forcément, on trouve le temps long. Et puis, cette (courte) impression de plaisir pendant la descente. On se souvient de Sans pitié pour le cheval. On a reconnu Tout dépend du sniper.
Coquetterie d'artiste ou vilain hasard ? Le son n'a, hier, jamais permis de profiter pleinement de la puissance des mots. Si c'était fait exprès, faut arrêter. Il y a quand même eu quelques jolis moments, avec Le chat noir, celui qui «  passe sa vie en cabriolant » ou quand Murat a rappelé qu'« Amour n'est pas querelle  ». On en restera donc là. • 
EM. C.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 28 Avril 2013

Sans commentaires...  mise à part celui-là : que du bon encore!

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  http://www.espace.mu/chanson-pop/lu-vu-entendu/7675

  Publié le : 24 avril 2013

À l’occasion de la sortie de Toboggan, écoutez trois pièces de l’album.

S’il n’est pas un Murat grand cru, ce millésime 2013 du plus sauvage des auteurs français restera tout de même marquant dans sa longue carrière.

Pourquoi? Parce que débarrassés enfin des basses électriques et des batteries, les textes poétiques et intimistes paraissent allégés, comme en apesanteur, dans un espace hors du temps.

Seulement deux ou trois accords de clavier ou de guitare et les mots moulés par ce timbre unique, cette voix reconnaissable entre toutes, désabusée, qui traîne et qui séduit toujours. Centré autour des confessions d’un promeneur solitaire dans les montagnes d’Auvergne, plongé dans un univers littéraire, romantique et tourmenté, un peu comme un long monologue, ce Toboggan évoque autant l’enfance que l’âge adulte avec ses glissades à pic dans l’émotion amoureuse.

 

 

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http://www.musiczine.net/fr/chroniques/jean-louis-murat/toboggan/

Jean-Louis Murat est un fan de Robert Wyatt et de Neil Young. Manifestement, il a bon goût. Pourtant, on ne peut pas dire que l’Auvergnat s’inspire du célèbre Canadien ou de l’ex-Soft Machine. En fait, il se sert d’un climat fondamentalement folk, pop ou rock pour véhiculer sa poésie française…

 

Venons-en maintenant à son 19ème long playing. Qu’il a enregistré chez lui. Faute de moyens financiers. Car si ses disques précédents étaient de toute bonne facture, ils n’ont pas rencontré le succès escompté. Il a d’ailleurs quitté le label Universal, pour débarquer chez PiaS.

 

L’instrumentation est minimaliste et se limite à de la sèche, un orgue et des arrangements (NDR : reproduisant cependant orchestrations de cuivres ou de cordes, suivant les titres, et même un peu de moog), sans oublier les pecus (NDR : notamment indiennes sur « Belle »). Mais parmi les 10 compositions de ce long playing, il parvient à y glisser 3 morceaux un peu plus pétillants, dont « Over and over ». Une manière de bien équilibrer l’ensemble.

 

Le titre de son nouvel opus ? « Toboggan ». Un choix qu’il explique par son admiration pour les comptines. Celles d’Anne Sylvestre, en particulier. Plusieurs titres (« Le chat noir », « Amour n’est pas querelle », etc.) sont d’ailleurs tramés comme des fables. Quant à ce qu’elles soient destinés aux enfants, c’est une autre histoire, même si les siens ont apporté leur collaboration sur l’un ou l’autre titre, et si on entend de nombreux bruitages insolites (NDR : ‘cartoonesques’ sur « Voodoo simple ») ainsi que des cris d’animaux, tout au long de l’elpee : loup (« Il neige »), chiens et une véritable ménagerie sur « Robinson », plage au cours de laquelle, en fin de parcours, sa voix est triturée à la manière d’un Connan Mockasin. Il chuchote ou pose doucement sa voix, de son baryton toujours aussi velouté, sensuel, et très régulièrement, il la dédouble.

 

Outre les thèmes consacrés à la religion, à la résignation et à la vieillesse, Murat aborde également celui de l’amour sous sa forme la plus charnelle (« Agnus dei babe », « Belle »), et sur la dernière piste, (« J’ai tué parce que je m’ennuyais »), du meurtre ainsi que la culpabilité.

 

Bref, un très bel album à la fois provocateur, troublant mais aussi et surtout propice à la réflexion pour cet artiste incontournable, dans le monde de la (véritable) chanson française…

 

En concert le dans le cadre des Nuits Botanique, le 5 mai 2013, à l’Orangerie.Bernard Dagnies





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 http://www.lapresse.ca/le-droit/arts-et-spectacles/disques/201304/25/01-4644529-le-revolte-tres-tranquille.php

 

Maud Cucchi
Le Droit     [sous le charme complet]

Une guitare et une voix. La première, Jean-Louis Murat l'a voulue toute simple, avec des cordes en nylon, comme on débute. La seconde, il l'a drapée de ses plus beaux atours, sans forcer pour autant: paresseuse et traînante, suave et virile à souhait.

«Je voulais enregistrer un disque à la légère», reconnaît l'imperturbable chanteur auvergnat, qui vient de quitter la multinationale Universal pour le label indépendant [PIAS] France.

Une histoire de liberté recouvrée, de coudées franches, de France aussi. Lui qui rêvait de voyages citadins, d'enregistrements à Montréal, Rio ou Nairobi, caressant l'idée de mettre à l'épreuve son indéfectible flegme campagnard, a dû se faire une raison. Il évoque d'incontournables considérations financières, «une solution imposée» de rester au bercail, et enchaîne sans se démonter d'un iota: «Je suis un gars de la campagne, je parlerai de la campagne.»

Pas rancunier, Jean-Louis Murat. À la nature, il lui ouvrira même en grand les fenêtres de son dernier disque, Toboggan: des chiens voisins aboient sur Belle quand toute une ménagerie paysanne passe (et semble trépasser) sur le titre suivant, Robinson. Expression poétique d'un monde paysan qui l'inspire de plus en plus...

 

Rêveries du solitaire

On l'avait récemment quitté sur le fougueux et délicieux Grand Lièvre (2011), un avant-dernier disque tout en sensibilités écologiques et mélodiques, piques d'humeur et humus confondus.

Le voilà qu'il «réi-terre» dans la nostalgie du grand air, voix ironiquement caressante et partitions berçantes. «Mais sans les musiciens rock de base, je n'en pouvais plus!», s'exaspère-t-il (n'est-ce pas, d'ailleurs, ce qu'il fait de mieux?) depuis Paris où il poursuit la tournée promotionnelle de son album sorti le 23 avril au Canada.

Pas de guitare électrique, ni de basse, ni de batterie, donc, pour ces 10 nouvelles chansons écloses au printemps.

Le bougon à la moue sympathique et au regard bleu légendaire, qui affectionne le chant des oiseaux - «Ça apaise» - et la sérénité de sa province, affirme avoir tout écrit et composé seul - «parce que je travaille 10 fois plus vite et vais droit au but» - préférant jouer des réverbérations de sa propre voix plutôt que d'embaucher des choristes. «La voix lead toute simple, genre chanson française, ça me faisait penser au curé en prêche.»

Il cite en (bon) exemple Joni Mitchell pour les harmonies vocales et peste contre les moeurs (musicales, sociales...) françaises, dans «ce pays où la médiocrité est un genre en soi».

Partir? Depuis belle lurette, il a choisi de rester, comme d'autres entrent en résistance. «Ça me donne l'énergie de continuer», reconnaît-il, au front de la promotion qu'il n'a jamais vraiment affectionnée.

Chasse, pèche et poésie

Ici, il extrait la déchéance d'un monde en mal de repères; et constate que son «Robinson» moderne a perdu le nord et tous ses «jalons naturels» avec. Là, il gratte sa plume dans les affres du nihilisme moderne: la chanson J'ai tué parce que je m'ennuyais aurait été la réponse donnée par un tueur en série américain à son procès.

Ni complètement plaintif ni vindicatif allumé, l'auteur compositeur résume ainsi son dernier album: «J'y chante paisiblement des choses énervées».

Certes, il parle plus volontiers de l'hiver, de la neige et de la nuit que des hirondelles et du printemps, jamais loin du malaise métaphysique, mais comme seules les vraies âmes poétiques savent le faire.

Sur les mêmes accords, par exemple, il donne deux versions du dépassement de soi: «par les choses sublimes», sur Extraordinaire Voodoo, «par les choses merdiques» (comprenez Internet, entre autres) sur Voodoo Simple.

L'ensemble du disque relève d'un travail d'orfèvre, ravivant un «mazette» dans un couplet, jouant d'onomatopées dans un autre. Une ramification de belles découvertes musicales.

Il n'y a plus qu'à espérer le voir migrer vers nos contrées, le temps d'un concert, tout du moins.


¤ Et pour finir le camarade Matthieu, et sa chronique dans FRANCOFANS, le bimestriel indépendant de la chansonfrancophone actuelle, N°40, avec la grande Sophie en couv.

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 27 Avril 2013

 

Le nom a beau être sur la couverture à côté de la photo d'un iguane , on a du mal à trouver la petite page consacrée à Murat dans le numéro de Rolling Stone (Mai).

Au programme, le chanteur incompris, une nouvelle avoinée à Gainsbourg, la pub, une profession de foi, de soi (son ambition)... et  cette phrase : "tous les deux ou trois albums, je fais un disque de rupture qui me fait perdre la moitié de mes fans mais avec lequel je tente d'en accrocher d'autres".  Pour moi,  chaque album de Murat est différent, unique... mais cette idée de rupture m'apparait  saugrenue... On est au contraire dans une magnifique continuité.. Est-ce que ces disques africains ou indiens, ou américains non-réalisés (Tortoise) auraient été des disques de "rupture"?   

 

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 27 Avril 2013

 
Et bien, j'avais au programme de la journée de mettre en ligne les scans des pages consacrées à Murat dans le numéro du mois dernier de MAGIC (le numéro de MAI venant de sortir), et voilà que je découvre que l'interview a été mise en ligne, la chronique du disque se trouvait déjà sur le site depuis quelques semaines. Merci, ça va aller plus vite.
 
SAM 9286
 
- L'interview par Renaud Paulik
Interroger Jean-Louis Murat en Auvergne, sur les rives d’un lac gelé, est un moment rare. Descendu de la ferme où il réside et a enregistré seul l’un de ses albums les plus bouleversants, Toboggan, ce grand homme mal dans son époque se montre fidèle à lui-même : indomptable comme le Crazy Horse de Neil Young qu’il aime tant. [Interview Renaud Paulik].

Nous nous étions rencontrés il y a quelques années à Paris, lors d’un concert de Vic Chesnutt. Comme lui, tu sembles avoir opté pour la guitare nylon, le dépouillement, une poésie chagrine et imagée.
Je n’écoute pas la musique de Vic Chesnutt tous les jours, mais instinctivement, c’est ce que j’aime. Je l’ai vu un paquet de fois. J’ai tout ce qu’il a pu faire depuis ses débuts et je me suis toujours senti assez proche de lui, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Il allait déjà vraiment mal lors de son dernier concert à Clermont-Ferrand. Pourtant, c’était sensationnel. Il a terminé par une chanson des Stones en rappel. Les deux tiers des “musicologues” clermontois présents ce soir-là ont quitté la salle pendant le spectacle. Une vraie catastrophe ! C’est mon dernier souvenir de Vic Chesnutt, et cela renforce mes énervements (pour ne pas dire plus) à l’égard de Clermont.

Et à propos de la guitare ?
Oui, une guitare nylon. Je n’ai utilisé qu’une seule guitare sur Toboggan, c’était le principe de base.

Ce minimalisme fait également penser à Robert Wyatt.
Ce n’était pas du tout pour faire minimal. Je n’aime pas trop ça, le minimalisme. Mieux vaut s’en méfier. Les talibans sont pour le minimalisme par exemple, il faut faire attention.

Tu avais déclaré ne plus vouloir enregistrer de disque assis. Dans quelles conditions as-tu créé cet album ?
J’ai dit ça ? Souvent, pour meubler en interview, je dis une chose et son contraire. C’est le seul moyen de révolte qui me reste, la contradiction. Je la surutilise, c’est un grain de sable dans la machine qui laisse tout le monde comme deux ronds de flanc. Je le fais même à la maison, j’aime beaucoup. Avec moi, ça marche comme ça : il faut faire chier. Depuis que le monde est entièrement libéral, il n’y a plus de contradiction – ça doit dater de la chute de l’URSS comme disent les intellos.

En parlant d’URSS et d’esprit de révolte, tu cites Kropotkine (ndlr. écrivain russe anarchiste, auteur de L’Esprit De Révolte, 1881) dans la chanson Voodoo Simple.
Oui, je lisais ça. C’est nul d’ailleurs, juste un joli nom : Pierre Kropotkine. Sur mon bureau, j’ai aussi son livre La Morale Anarchiste (1889), qui est terrifiant de connerie. L’anarchie s’est pourtant beaucoup appuyée là-dessus. Kropotkine s’essaie parfois à démontrer les preuves scientifiques de l’existence d’un comportement anarchiste, mais il n’y a pas un truc qui tient, c’est archinul.

DÉDOUBLER
À l’exception du single Over And Over, Toboggan donne le sentiment d’être une œuvre intime, à défaut d’être minimaliste. Comment vas-tu la faire vivre en concert ? Et d’ailleurs, que penses-tu des artistes qui donnent des relectures acoustiques de leurs chansons sur le Web ?
Ah bon, certains font ça ? C’est pathétique. Je ne le ferai jamais. Pour le live, en période de crise, les choix esthétiques sont dictés par l’économie : nous ne serons que deux, un batteur percussionniste et moi. Moins de technique, moins de musiciens, sinon, on ne tourne pas. Aujourd’hui, les mecs qui n’arrivent plus à remplir de grandes salles te disent qu’ils veulent être proches des gens et ne faire que des petites salles… Ça fait rire tout le monde dans le business. Pour mentir, les artistes sont les champions. Dans le genre, ce sont même les pires.

Finalement, tu as des valeurs qu’on ne retrouve pas beaucoup ailleurs.
C’est gentil, mais c’est dur de parler de soi. J’ai deux noms, deux identités, et je ne sais même pas si c’est Bergheaud (ndlr. son nom à l’état civil) ou Murat qui te parle… Cela dit, je joue beaucoup là-dessus.

D’où la forme choisie du dialogue sur Amour N’Est Pas Querelle ?
Oui. Murat n’est pas un mec que j’apprécie vraiment. Amour N’est Pas Querelle, c’est Bergheaud qui parle à Murat et qui lui dit : “Toi, tu me gonfles…”

Qu’est-ce que Bergheaud reproche principalement à Murat ?
Le problème, ce sont tous les effets secondaires, comme avoir un mal fou à s’insérer dans le circuit actuel, dans tout ce qui nous est présenté. Toi aussi, tu dois ressentir ça en écrivant. Comme on ne nous intègre pas, on se retrouve un peu… désintégrés. Ma réponse consiste à me dédoubler, et c’est assez pratique. Aujourd’hui, la crise est une crise de l’écoute, de l’attention : les gens sont inattentifs et ont des écoutes qui ne dépassent pas les trente secondes, alors que j’essaie de fabriquer quelque chose qui demande de l’attention. Cela me perturbe énormément. Il y a pire comme situation, mais je ressens cela assez fortement. Tiens, quand on voit Stéphane Hessel dans le journal (ndlr. l’interview a eu lieu le 28 février, au lendemain de son décès), on le présente comme un dinosaure, et c’est terrifiant, typiquement nostalgique : des types comme lui, il devrait en exister des milliers aujourd’hui.

C’est ce sentiment d’être isolé et mal dans son époque dont il est question dans la chanson Robinson ?
C’est surtout un problème pour les enfants. J’ai des enfants et des petits-enfants, et j’en parle beaucoup avec eux. C’est difficile de se situer. Quoi leur dire ? “Apprends à t’orienter de nuit, apprends à t’orienter de jour…” Mon petit, à cinq ans, il parle déjà de gravité. Il a bien repéré que c’était dans la chanson, qu’il faut s’amuser, mais ne pas être trop léger, ne pas trop se distraire. En sachant que c’est un combat perdu d’avance… Robinson relate le moment où ça part complètement en couilles, à la toute fin. L’apocalypse des animaux, le toboggan de Toy Story 3 : les jouets, eux aussi, terminent au four crématoire.

Il y a d’ailleurs beaucoup d’animaux sur le disque.
Oui, c’est le fait d’habiter ici. Tous les matins, je pars pendant une heure, en raquettes ou à pieds. Je croise des biches, des sangliers, des renards. Je vois plus d’animaux que d’humains. C’est naturel de les retrouver sur le disque.

Que lisais-tu au moment de l’écriture ?
Je me suis fait Camus. Je ne connaissais pas et j’ai lu un paquet de trucs. L’Homme Révolté (1951), par exemple, m’a beaucoup influencé. Il y a une façon d’interpréter mon disque qui doit trouver sa place dans ce livre-là. Ce n’est pas le chef-d’œuvre qu’on dit, mais c’est quand même vachement bien.
SAM 9287
Tout ça rejoint Kropotkine et le sentiment de révolte.
Oui, encore que la dénonciation de l’anarchie, on la retrouve chez Camus. Il démonte très bien les absolutistes : hors de la terre, point de salut. Du style : “Les gars, vous n’allez pas commencer à imaginer je ne sais quoi, ça finit toujours en catastrophe.” Il est pas mal ce Camus. C’était un queutard fini, un genre de DSK. Il a eu du bol. S’il y avait eu les féministes à l’époque, il n’aurait jamais pu écrire tout ça. J’y pensais encore ce matin. Selon moi, DSK est la dernière créature en date la plus achevée du féminisme. Vivement le prochain, qu’on rigole.

Pour rester dans le domaine de la chose écrite, 1451 (2005) sera-t-elle ta seule publication ?
Ce livre n’a intéressé personne, tu es bien le premier à m’en parler. Je pense même que les deux cents personnes qui l’ont acheté ne l’ont jamais lu. C’est mon travers numéro un : écrire de la poésie. Mes héritiers vont halluciner, je vais laisser des centaines de milliers de poèmes derrière moi. Je ne sais pas ce qu’ils vont en faire. J’espère qu’ils mettront tout au feu. Depuis l’adolescence, je passe rarement une journée sans écrire sous une forme poétique. J’étais de ces mecs chiants qui écrivent des poèmes aux filles, toujours un peu décalés. Pour moi, tomber une fille, c’était lui écrire un super beau poème. J’en suis resté à ça.

Toboggan, c’est cela aussi, non ?
Il n’y a pas beaucoup d’amour et de sexe dans Toboggan. Maintenant que mes enfants écoutent mes chansons, ils n’arrêtent pas de me poser des questions : “Dis papa, ça veut dire quoi « Enfonce-moi dans l’édifice » ? Il m’est arrivé d’être obligé de répondre à des trucs, je ne savais pas quoi dire. J’ai donc viré toute allusion sexuelle.

Je pensais davantage aux sentiments et aux difficultés inhérentes.
Je n’aime plus trop m’appesantir là-dessus. Je l’ai beaucoup fait avec Dolorès (1996). Je préfère monter le niveau à chaque fois et rester sur les désaccords entre nous et notre nature, nous et nos idéaux. Le couple est devenu une sorte de bombe à retardement dont on augmente tous les jours la charge explosive avec des problèmes non réglés supplémentaires, des conflits qu’on a avec nous-mêmes, la famille, les parents, l’endroit où l’on vit, notre langue, nos idées surnaturelles. Écrire des chansons sur la bombinette qu’est chaque histoire d’amour, je l’ai tellement fait.

Aujourd’hui, s’agirait-il plus d’une difficulté à s’aimer soi-même ?
Oui, j’en suis plus là. J’ai un tel ego qu’après m’être ainsi divisé entre Murat et Bergheaud, j’en suis à comprendre pourquoi je n’arrive pas à marier les deux. Le mariage pour tous m’aidera peut-être. En attendant, j’ai un peu de difficulté.

SAINT-NECTAIRE
Ressens-tu une filiation avec des artistes comme Arlt ou Bertrand Belin ?
C’est un peu craignos ce que je vais dire, mais je n’écoute pas de chanson française. La vie est trop courte. Soit j’écris mes morceaux, soit je lis. Le gars à la ferme en dessous de chez moi, il fabrique du Saint-Nectaire. Or, il ne va pas connaître les trois cent soixante fromages de France et bouffer un matin du Reblochon et le soir je ne sais pas quelle autre variété. Tu vois ce que je veux dire ? Moi aussi je fais du Saint-Nectaire.

Quel rapport entretiens-tu avec la religion ? Es-tu un agneau de Dieu ou son pire ennemi ?
Aucun des deux. S’il existe, je pense que c’est quelqu’un de bien esquinté, comme le pape-là, Benoît XVI le dégonflé. M’enfin, un pape, ça meurt sur la croix ! Molière est mort sur scène et Keith Richards mourra électrocuté, c’est quoi cette connerie pour un pape d’aller finir dans une maison de retraite ? C’est la fin des valeurs. Je ne suis pas religieux pour deux ronds, mais j’ai le sens du sacré. Si je vois une croix à terre, je la redresse. Je respecte ce en quoi croyaient les ancêtres, en considérant bien que ce qui m’a fait, ce sont quand même des monceaux de cadavres. Il y a dans ma famille un héros de 14-18, et comme j’étais le premier garçon à arriver dans la lignée, on m’a donné son nom. Chez moi, j’ai toutes ses décorations, et sur le monument aux morts, je vois mon nom. J’ai toujours vécu les choses ainsi : je suis mort en 1918. Ça participe beaucoup au côté énervant et amusant que je peux avoir. Avoir un nom qui n’est pas le mien, c’est très étrange. Du coup, j’en ai pris un autre, mais qui ne me convient pas non plus. On ne s’en sort pas…

Sans pouvoir l’expliquer, Miss Popeline, mazette, mais moi j’existe aussi est un vers qui m’obsède…
“Miss Popeline, mazette”, c’est justement l’idée que Dieu est une femme – ce que je pense – et qu’elle est nymphomane, à poil sous son manteau de popeline. Dieu est une femme folle… J’ai une chanson (jamais enregistrée) qui s’appelle comme ça. Une femme dingue qui a fait démissionner le pape et ruiné la carrière de DSK !

En parlant de femme, pourquoi Jeanne Moreau n’a-t-elle jamais enregistré L’Irrégulière, cette magnifique chanson que tu avais composée pour elle ?
Elle est très gentille mais un peu dingue. Vraiment.

Certains titres de Toboggan sont-ils chantés du point de vue d’une femme ?
Non. (Il réfléchit.) Cela dit, Over And Over pourrait être chanté par une femme. Je n’ai pas pratiqué l’exercice depuis un bon moment, et je suis toujours en quête d’une nana qui veuille bien enregistrer un disque que j’écrirais pour elle. J’ai essayé avec Jeanne Cherhal et d’autres, mais ça n’a pas marché. Ce concept n’intéresse pas les filles – elles doivent le trouver très macho, je pense.

Sur Over And Over justement, Robi fait les chœurs. As-tu été attiré par son univers ?
Non, c’est beaucoup plus simple que cela. Elle est passée une semaine cet été avec son mec (ndlr. Frank Loriou, manager de Robi, photographe et graphiste responsable de la pochette de Toboggan), on a bien rigolé, elle est très sympa et je lui ai proposé de chanter sur le disque.

Sur la pochette justement, tu poses à vélo. Toujours amoureux de la petite reine ?
Cette photo est due au hasard, on n’avait pas du tout prévu ça. Je faisais du vélo sur le chemin et Frank m’a dit : “Arrête-toi, c’est super là.” Puis il a fait trois ou quatre photos avec son petit appareil russe ou je sais pas quoi. Mais ce n’est pas un hommage au vélo. Si tu regardes bien, j’ai des galoches aux pieds. D’ailleurs, j’étais furieux, je ne voulais pas faire de photo pour la pochette.

Tout est beaucoup plus instinctif qu’on peut l’imaginer finalement ?
Ah ça, c’est sûr, si tu me voyais fonctionner quelques jours, tu verrais que je ne réfléchis pas beaucoup. On me le reproche souvent d’ailleurs. Mais je prends un malin plaisir à ne pas du tout réfléchir : je pense à autre chose. Du coup, j’ai une carrière qui n’en est pas une. En fait, ça me va comme ça.

À part peut-être musicalement, tu es un type assez rock’n’roll !
Non, ne dis pas ça, je le prends comme une insulte. Non, non et non. Pour moi, ce qu’on voudrait bien appeler le rock’n’roll, c’est la musique des gens mal élevés. Or, elle n’existe plus car il n’y a plus que des gens bien élevés qui en font. En revanche, si tu le dis dans ce sens-là, avec ce côté mal élevé, alors oui, j’adore me comporter en salopard (même si je fais gaffe avec les enfants parce que ça déteint sur eux après). La société, les médias, le pouvoir, toute cette orgie continuelle inclinent à la censure idéologique. Si tu veux passer sous les fourches caudines du commerce et faire des disques, il faut que tu sois bien élevé, ou du moins, que tu en donnes toutes les apparences. Il ne s’agit pas pour moi de cultiver le côté mal élevé, mais on a quand même encore le droit de ne pas être d’accord. Voilà pourquoi je fais des disques, parce que je ne suis pas d’accord au sens musical. Je suis là pour faire tache : dès que l’on me met dans une symphonie, je donne la mauvaise note qui ruine l’ensemble. Pour faire du rock, il faut être mal élevé et se défoncer. J’en connais un paquet aujourd’hui qui se présentent comme des rockers alors que ce sont tous des fils de bourges, et aucun ne se défonce. Si tu enlèves la dope dans le jazz, il n’y a pas de jazz. Pareil pour le rock. Si les Beatles ont été bons quelque temps, c’est juste parce que Dylan leur a fait fumer de l’herbe.

Justement, dans le diptyque Extraordinaire Voodoo/Voodoo Simple, tu évoques l’alcool. Est-ce une aide à la création ?
Non, mais nous sommes des êtres extraordinaires, nous devons rechercher. Comme un vaudou, quoi. On doit quitter notre enveloppe, devenir autre chose, être des partants, des revenants, ne pas avoir de domicile fixe. Je raconte des choses que j’ai pu connaître ou pas, du vaudou extraordinaire au vaudou simple qui te tue. Il faut accepter de se faire marabouter par la vie, par son autre identité, par la musique. J’écris toujours en état extraordinaire. Je n’ai jamais écrit une chanson claire, jamais, même si je suis obligé de trouver quelque chose de vrai, qui ait du sens pour moi. Finalement, tu fais le vide autour de toi. Les gens me voient courir après un train et je leur réponds que je cours après un train que je ne veux pas prendre… J’ai prévenu les personnes de la tournée : “Comme nous n’attendons rien, nous serons bien servis.”

Il n’y aura donc pas de claviers sur les prochains concerts, pourtant Toboggan en est gorgé.
Sur le disque, c’est moi qui fais les claviers, ils ne sont pas étouffe-chrétiens. Mais sur scène, non, pas de claviers, juste le batteur Stéphane Reynaud et moi. La dernière tournée, on l’a finie dans cette formule, pour des raisons économiques. Ça conditionne beaucoup la musique, c’est même le cœur du sujet : tous ces fils de bourges qui ont un job à côté et qui font de la musique chez eux avec leur Pro-Tools ont un déficit d’ambition. Ils n’abordent jamais la contradiction, ils ne se révoltent pas. C’est de la musique de prêtres ! Il y a là une forme qui a été vidée de toute revendication. Obama, tous les matins, il écoute Gil Scott-Heron. Pigasse, le mec des Inrocks, tous les matins, il écoute The Clash. Si les oppresseurs n’écoutent que la musique des opprimés, les oppresseurs récupèrent toute la mise, et on ne sait plus où se mettre, nous, tu vois ?

Très bien.
Dans le disque, tous mes énervements y passent : “J’ai tué parce que je m’ennuyais” ; “La musique propre est à gerber” ; “Faut faire semblant d’être un autre, c’est la seule façon d’exister”. Celle-là, c’est la phrase qui sera la plus dure à chanter sur scène. On se fait couper l’herbe sous le pied, y en a marre, alors il faut lutter. Ce sont des chansons de combat à leur façon. On m’a dit l’autre fois que j’étais tellement orgueilleux que je ne voulais plus faire de mélodie. Mais c’est quoi cette connerie ? Ce n’est pas une affaire de mélodie. On ne va pas faire de la chanson populaire si le peuple n’existe plus et si tout le monde vit dans l’absence de sens. Je ne suis pas un extra-terrestre qui va faire des mélodies pour essayer de rassurer les gens et donner du sens à ce qui n’en a pas. Je ne suis pas un agent du pouvoir. Je ne transige jamais, et on ne peut pas lutter avec moi, parce que je pratique la contradiction à un niveau supérieur.

J’ai Tué Parce Que Je M’Ennuyais me fait penser à la phrase de l’écrivain Georges Darien : “Je fais un sale métier, c’est vrai ; mais j’ai une excuse : je le fais salement.”
Ah ouais ? Non, j’ai lu ça dans un journal. C’est ce qu’a répondu un accusé à son procès, aux États-Unis. Typiquement américain, à la Johnny Cash : “Je descends un mec pour voir ce que ça fait.” Dans ce nihilisme de pacotille réside une partie de l’essence de Toboggan : il s’agit de dénoncer ces comportements-là, y compris dans la forme. En musique, tout ce vieux que l’on met dans le neuf, je ne supporte plus. C’est d’une telle hypocrisie ! Comme une maison-témoin : trop de vieux dans le neuf.

Par son caractère unique, ta discographie entrera dans l’histoire. Qu’aimerais-tu que l’on garde de toi dans les siècles à venir ?
J’aimerais que mes chansons soient chantées par des enfants, dans les écoles.


Interview intéressante.
A la première lecture, je me suis dit tout de suite,  concernant le concert de Vic Chesnutt, que la  pique sur les musicologues clermontois n'était pas justifié... J'avais quelques souvenirs que ce concert était évoqué  dans le "10 ans déjà, la coopérative de Mai" (hors-série la Montagne)... mais Murat parle des 2/3 qui ont quitté la salle... Citons donc le tiers restant :   Gilles Dupuy (critique rock "concert brut d'intensité"), St Augustine, Subway citent ce concert comme l'un des plus marquants qu'ils aient vu à la Coopé.  Pour Didier Veillault, c'était : "un concert que tout le monde a qualifié de grandiose"!!. C'est en tout cas une prestation qui est devenu un peu culte: Damien des LEOPOLD SKIN "J'ai loupé Ellioth Smitt et Vic Chesnutt... donc, je ne peux pas me la péter...mais j'aurais aimé me la péter".
Mais enfin, soit, comme Murat le dit ensuite: "Souvent, pour meubler en interview, je dis une chose et son contraire. C’est le seul moyen de révolte qui me reste, la contradiction. Je la surutilise, c’est un grain de sable dans la machine qui laisse tout le monde comme deux ronds de flanc. Je le fais même à la maison, j’aime beaucoup"...
Et bien, dire ça au début d'interview est pratique... Inutile de lire la suite donc!... Cela ne facilite pas le travail du commentateur en tout cas... Enfin, si: c'est  plus rapide de vous faire les articles! Il est inutile de  commenter tous ses propos, c'est peu intéressant...  Je me contente d'appuyer parfois justement sur les contradictions, histoire d'alerter le quidam un peu trop crédule. Il  revient sur la fin de l'interview sur la "CONTRADICTION" et en fait presque un credo philosophique, un engagement...
Le reste de l'interview est quand même intéressante... sur l'anarchie (et avoir ainsi des arguments contre ceux qui le qualifieraient d'anar de droite  -il est tout simplement ailleurs-),  pour son évocation de HESSEL (un rien étonnante, pour un désengagé de la chose publique... même s'il se veut engagé je pense dans sa lutte contre le nihilisme) et de CAMUS, et ses propos sur l'album.  L'information selon laquelle il cherche à faire un album avec une voix féminine est intéressante, son compliment envers Maurane est peut-être une approche?  Concernant Cherhal, Murat parle d'un essai, mais je ne pense pas qu'il ait été très poussé (il s'agit peut-être juste de sa participation à la BO de "THE END etc...". Les deux artistes étaient en tout cas en contact car la chanteuse avait elle aussi écrite une chanson pour un duo avec lui... On en avait parlé ici.        
 


La Chronique de Toboggan figurant dans le même numéro:
 Il faut changer de style/Changer de famille/Il faut faire une croix/Mais ça je ne sais pas”. C'était il y a presque vingt ans. Dolorès (1996). À les relire, ces phrases sont toujours aussi intenses, paradoxales et tourmentées. Jean-Louis Murat, c'est ce “môme éternel” pour reprendre le titre de la chanson dont ces paroles sont extraites. Insoumis et accroché aux souvenirs, aux histoires d'un lieu, d'une baraque ou d'une gueule. En commençant cette chronique, on n'a qu'une idée en tête : vous donner envie d'écouter Toboggan. Ces chansons sont de sacrées compagnes. Une grande œuvre intime et familière. Une glissade à rebondissements. Quand on pense que pour ce quatorzième album, Murat avait imaginé collaborer avec John McEntire, cette espèce de poulpe de la rythmique –le batteur de Tortoise aurait sans doute causé de Neil Young avec l'Auvergnat pour un résultat aussi convaincant que le travail effectué avec Marc Ribot sur Mustango (1999). Mais Murat se lance finalement dans un autre projet, une autre envie. Il va voir ailleurs : chez lui. On n’entendra quasiment aucune batterie sur Toboggan, seulement sur le single Over And Over.Un énième paradoxe. En fait, ce disque fait penser un peu à Vénus (1993). À l'époque, Jean-Louis Murat sortait d'un long casse-tête, Le Manteau De Pluie (1991), grand album d'obsessionnel. Vénus avait été une réaction en dix morceaux. Pour Toboggan,on retrouve le même nombre, un chiffrage à la Felt. Évidemment, on est loin du gargantuesque Lilith (2003) – le triple LP de sa discographie – ou du DVD live Parfum D'Acacia Au Jardin (2004). Deux créations où la notion de groupe était encore centrale. Là, Murat se retrouve seul.

Il enregistre des maquettes et en obtient un vaste chantier où il faut trier. C'est là le génie de ce disque beau et mesuré, comme une lente éclosion… Le morceau d’ouverture, Neige,n'est en aucun cas un endroit glacé ou particulièrement hivernal. On sent crépiter sous le givre de l'orgue une forme de renaissance. Toboggan, c'est précisément la fin de l'hiver,  lorsque transparaît sur les frondaisons la naissance du printemps. Le souvenir d'une chanson nous revient, L'Orage, avec cette phrase : “La nature nous tient dans un nouveau désir d'aimer.” Un duo poignant avec Armelle Pioline de Holden, qui porte sur la réversibilité, thème cher à Baudelaire et Murat. On retrouve toujours cette ambivalence, cette oscillation entre l'amour et la violence, la délicatesse et la cruauté, le raffinement et la bestialité. C'est aussi une discussion avec la grande faucheuse au sens où l'entendait Jonathan Swift : Tout le monde désire avoir une longue vie, mais personne ne veut être vieux. Sans cesse à la recherche de l'imprévu, Murat enfante une drôle de créature en solitaire. Libre de toute forme et poète, il livre avec Amour N'est Pas Querelle un haïku de troubadour. Une ambiance étrange et presque médiévale comme l'aurait composée un Robert Wyatt de langue d'oc. Plus proche de nous, on pense à Your Blues (2004) de Destroyer pour cette musique intemporelle et totalement personnelle. Le chat noir passe sa vie en cabriolant”,observe ensuite le chanteur. Le Chat Noir est une comptine émouvante, morcelée de sourires émus et pudiques à la Brassens. Une petite chanson que n'aurait pas reniée Rodolphe Salis, l'acerbe créateur du fameux cabaret parisien au nom félin.

Peu après, la plénitude de Belle nous ensorcelle comme l'avait fait Le Monde Caressant sur Vénus. Seuls les aboiements de chiens que l'on entend, soudainement, nous tirent de la rêverie profonde. On assiste tout au long du disque à une rencontre poétique entre l'hermétisme du studio, le refuge et les sons du quotidien qui symbolisent la vie qui passe et continue. Le chemin, donc. L'existence de l'homme comme une transhumance prolongée, Jean-Louis Murat la chante sur Robinson avec cette seule considération en tête : “Apprends à t'orienter.” Agnus Dei Babe a le minimalisme minéral de Young Marble Giants, une réussite où l'on entend ce drôle de constat : “Je démolis mes nerfs à chanter l'amour passé.” Sur Extraordinaire Voodoo,superbe ballade bleutée d'introspection, Murat en appelle, comme l'aurait fait un Fernando Pessoa, à sa (ses) voix intérieure(s). Siffle-moi ce truc pratique pour être différent/J'ai plus besoin de ce style de l'ivrogne ou du gueux”. Des confessions belles et abruptes. Double réminiscence à l'écoute de J'ai Tué Parce Que Je M'Ennuyais, qui clôt le disque. On pense au légendaire Suicidez-Vous Le Peuple Est Mort (1981) pour cet art du titre provocateur et énigmatique. Jean-Louis Murat arpente les terres d'un sentimentalisme tout à fait personnel : Comme je m'ennuyais à mourir/À force de tout voir partir”. Les trompettes de l'apocalypse habillent le final de la chanson, crépuscule et souvenir d'enfance à la fois. On se rappelle aussi de cette discussion entre Murat et l’écrivain Jean-Loup Trassard dans Les Inrockuptibles en avril 1994 : Chez moi à la maison, on tuait un cochon par semaine. J’aidais. (...) La première louche de sang, c'était pour moi. J'ai été élevé comme ça. Ça m’a marqué. J'ai l'impression que je peux tuer n'importe quel animal.” Souvenirs d'un enfant sauvage et libre. Plus que jamais libre. En écoutant ces dix compositions merveilleuses, on se demande, pourquoi Dieu a-t-il fait de lui ce “môme éternel” ? Pour notre ravissement, voilà tout.

 
 
 
 

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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Publié le 26 Avril 2013

 
Un peu étonné ce matin en voyant le lien : Murat et Villages Vacances... Qu'est-ce que c'était ce truc?   Et bien, tout simplement une petite interview pour une newsletter... Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire!   Dommage qu'il ne repète pas ses propos sur les touristes (VVF a des résidences en Auvergne...), il va même jusqu'à faire de la pub pour Chaudefour...  Interview courte mais on y apprend ses émoustillements et ses colères buldozériennes...
 
 
"Portrait fou de Jean-Louis Murat
 
Le chanteur auvergnat revient avec Toboggan, un disque somptueux qui brouille les pistes entre chanson et avant-garde. Pour notre magazine, il s’est gentiment prêté au jeu des questions.
 
 
 
 
Jean-Louis Murat ne lit pas les critiques, il ne s’intéresse pas à ce que l’on dit de lui. Sa démarche est simple, il écrit des chansons, seul chez lui dans son Auvergne natale et tous les 18 mois, il en choisit quelques-unes pour faire un disque. Point. 
 
Pour son dernier album, c’est une fois encore les paysages de sa région qui l’inspirent. Pas à la manière d’un spectateur ébahi devant la beauté de la nature, mais plutôt comme un paysan qui vit en son sein. On y retrouve la neige, les plaines, les fermes, les génisses, les bords de Loire, les grives, les buses, le printemps pluvieux, les marais, le ciel, la transhumance… 
 
Le génie de Murat est intact : « Si jeune d'aventure / Au grand gouffre marin / Quelle mère en ma vieillesse / Tout à l'écart me tient / Que j'eusse aimé l'automne / L'automne ou bien l'hiver / Quelque part où que j'aille / Partout la chose amère » (Amour n’est pas querelle).
 
Pour composer les chansons, il a suivi le conseil de son ami Robert Wyatt, en abandonnant les oripeaux du rock pour tracer une nouvelle voie entre chanson et expérimentations musicales. « D’une certaine façon, je fais le même travail qu’Yves Duteil, j’écris des chansons. Je pars souvent de choses simples comme des ritournelles, des chansons pour enfants. Ensuite quand je les travaille, j’essaye de rendre la forme assez abstraite, je tords la forme, mais en essayant de garder la chanson intacte. J’essaie de rester instinctif et de me faire plaisir. » Ça tombe bien, le plaisir est partagé !
 
 
 
 
 
               
Quel coin de France aimez-vous à la folie ?
Pour rester en Auvergne, j’aime beaucoup la vallée de Chaudefour. Ou sinon je pense à la vallée de la Loire avec les châteaux. Il y en aurait plein d’autres, mais ce sont ceux là qui me viennent à l’esprit. 
 
La dernière chose dont vous êtes tombé amoureux fou ? 
L’actrice Rooney Mara que j’ai vue dans le dernier film de Soderbergh (NDR : « Effets secondaires » toujours sur les écrans). J’en ai rêvé une bonne partie de la nuit. Je suis dingue de cette actrice. 
 
Votre doux dingue préféré ?
Dans la chanson je dirais Bobby Lapointe, j’aime beaucoup. 
 
La folie que vous rêvez de réaliser un jour ? 
J’aimerais bien aller sur la Lune, je crois. Ou dans une navette spatiale, en tout cas, quitter la Terre. 
 
Votre dernière folie ? 
D’avoir fait raser une ferme de 1850 au bulldozer, un peu sur un coup de sang. 
 
La chanson qui vous rend fou ?
L’intro de « Gimme Shelter »
 des Stones, assurément. À chaque fois ça marche
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Une petite photo de l'actrice pour se faire plaisir!
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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Actu-promo sept 2012 à...

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